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Saint Valentin "Au fil de l'Eau"

Chapitre unique

Erotique
Saint-Valentin au fil de l’eau
Chapitre unique

Nous vivons en Gironde, au bord de la Dordogne non loin de Sainte-Foy la Grande Guide dans un petit village touristique, pittoresque et charmant. Le calme qu’il nous procure nous va et ne nous surprend pas. Nous y sommes habitués depuis longtemps. Les parents de nos parents respectifs étaient déjà voisins et amis il y a bien longtemps. C’est tout naturellement que dès la maternelle, nous avons commencé nos premiers pas dans la vie "active" en même temps et dans la même classe. C’est même marrant quand j’y pense encore aujourd’hui. Puis nous avons fait de même en primaire, au collège et enfin au lycée. On nous appelait "les inséparables". Il est vrai que nous passions tout notre temps libre ensemble et Dieu sait que nous en avions à cette époque.
Bref. La semaine dernière je suis allé au restaurant "Au fil de l’eau" pour retenir une table pour deux couverts à l’occasion de la Saint Valentin, comme un petit retour dans le passé, et le grand jour est arrivé.
Nous sommes en voiture, en direction de cet établissement gastronomique. Elle, Madeleine, est à mes côtés, elle regarde le paysage et ne sait pas où je l’emmène. Je ne lui ai rien dit pour essayer de la surprendre. J’ai aussi pris une route différente au début tout au moins.
Que je vous explique. Ce restaurant était là quand nous étions enfants, puis adolescents puis toujours là quand nous étions tout jeunes adultes. Il est important à mes yeux, je pense qu’il l’est aussi aux siens en tous cas c’est ce que j’espère, car c’est là que je lui ai demandé de m’épouser. Mais j’y reviendrai. Pour le moment nous avons repris la route normale... celle de notre jeunesse.
Madeleine n’a jamais été très loquace, elle est même plutôt du genre réservé, elle a pourtant plusieurs fois su me surprendre. Elle fixe au loin un pont. C’est vrai que lui aussi nous le connaissons bien. Il fut le témoin de notre premier baiser.
En traversant ces pierres qui enjambent le fleuve, une boule au ventre s’invite en moi. Je fais sans le vouloir un saut dans le passé durant quelques instants, un passé heureux, tendre, amoureux... follement amoureux.
@@@

Nous étions lycéens, en fin d’année scolaire et, comme je l’ai déjà dit, tous deux dans la même classe de terminale. Nous faisions la route ensemble, nos devoirs ensemble, nos dissertations ensemble... souvent après le repas du soir, l’un rejoignait l’autre dans sa chambre avec la bénédiction et la confiance totale des parents.
Cet après-midi là, un jour de mai, le soleil brillait généreusement. N’ayant rien à réviser pour les prochains jours, nous avions décidé de flâner un peu et de longer la Dordogne jusqu’à ce magnifique pont. De larges et hautes villas étaient visibles de chaque côté, quant au pont, il était ceint d’une eau claire, juste un peu teintée de vert, et, toutefois limpide, réfléchissant sa structure majestueuse sur la surface à peine ridée par la brise, et d’une multitude d’arbustes d’un vert tendre tantôt, plus foncé parfois.
Nous étions émerveillés devant tant de beautés que nous connaissions pourtant depuis notre plus jeune âge. Mais cet émerveillement était toujours à son comble par jour de beau temps et essentiellement au printemps lorsque tous les sens s’éveillent après un long hiver.
Pour une fois Madeleine avait pris l’initiative en me serrant la main. Surpris je n’avais cependant tenté aucun geste de recul, trop heureux aussi de sentir les doigts de ma tendre amie enlacer les miens.
-Tu n’as jamais pensé à autre chose qu’à l’amitié entre nous ?Elle avait parlé de sa voix tendre, légèrement chantante. Bien sûr que des idées m’avaient déjà traversé l’esprit, mais je ne lui en avais encore jamais parlé. Et sans doute encore un peu plus aujourd’hui alors que je voyais ses fesses joliment dessinées sous son jean un peu trop à l’étroit. Mais je n’avais pas répondu et elle avait insisté.
-Je te parle... Tu n’as jamais pensé Simon, qu’entre toi et moi c’était sans doute un peu plus que de l’amitié ? Je ne t’ai jamais vu avec une autre fille et... tu ne m’as jamais vue avec un autre garçon... Nous passons notre temps ensemble, nous aurons bientôt vingt ans et nous ne sortons pas l’un sans l’autre ! Tu ne trouves pas cela bizarre ?
-Nous sommes comme frère et sœur Madeleine, c’est sans toute pour cela que nous sommes toujours ensemble depuis notre enfance. Peut-être aussi pour cela que, pour le moment, nous ne cherchons rien d’autre que notre complicité.
-Regarde moi Simon ! Tu n’aimes pas mes yeux ? Tu n’aimes pas ma bouche ? Et mes cheveux ??? Tu les aimes dis ?Comment aurais-je pu ne pas aimer ses grands yeux bleus, sa bouche à la fois pulpeuse et parfois boudeuse ? Comment aurais-je pu ne pas aimer sa tignasse noire de geai et ce corps magnifique que j’avais vu se développer au fil des ans ?
-Bien sûr que j’aime tout cela, et bien plus encore... Pourquoi ces questions idiotes ?-Pourquoi ? Approche ta bouche Simon, approche la de mon visage !J’avais envie de l’embrasser, je savais que c’est ce qu’elle allait faire et je ne voulais pas m’y soustraire. après tant d’années, nous allions passer un cap ensemble, tous les deux, une fois de plus.
Nos lèvres s’étaient tout d’abord effleurées. Elle m’avait lancé l’un de ces regards qui ne trompent pas. Nos bouches étaient devenues avides l’une de l’autre et nos langues s’étaient enfin mélangées. Nous n’avons plus parlé, nous contentant de cet instant précieux, de cet échange d’un pari sur l’avenir. Pourtant, nos regards en disaient long... Nous nous aimions, cela ne faisait aucun doute.
Ce jour là fut notre premier baiser, il reste gravé en moi et est à l’origine de cette boule qui m’oppresse.
@@@

Je poursuis ma route et laisse derrière nous le pont du souvenir. Madeleine n’a pas bougé. Serait-elle indifférente à ce lieu symbolique ? Comment le savoir... mais nous approchons du champs, celui-là même où la même année que notre premier baiser, nous avions, elle et moi, connu la première fois. Le champ, contrairement à nous, n’avait pas pris une ride, il était tel que gravé dans mes souvenirs.
Cette année là, les champs étaient coupés depuis quelques jours, l’air était empli de l’odeur des foins. Nous marchions dans l’éteule, pieds nus, une sensation désagréable certes, mais nous nous sentions libres, jeunes et heureux. Nous n’avions rien programmé. Madeleine était en jean coupé court au dessus du genou, un tee-shirt soutenant ses seins nus au-dessous. J’étais en short et torse nu, elle aimait cela et ne m’avait jamais caché qu’elle me trouvait "bien foutu"... Cependant, de voir ses seins percer le fin tissu de son tee-shirt procurait chez moi une certaine gêne dans mon short.
Une bouteille d’eau à la main, nous nous étions assis au pied d’une meule de foin. Le soleil brillait et la sueur perlait dans le cou de Madeleine comme au creux de ma poitrine. Nous n’avions pas eu à attendre longtemps, l’envie de nous embrasser à pleine bouche était survenue sans crier gare. Dans ce baiser, j’avais pu ressentir l’amour qu’elle me portait, et son envie aussi quand elle posa sa main sur mon torse. Elle, si réservée, laissait aller sa main selon son gré, de mes tétons dardés jusqu’au dessous de mon nombril. Quant à moi, je m’étais contenté à cet instant de caresser ses cheveux et son visage malgré mon sexe gonflé de sang. Nous n’avions pas parlé, nous ne nous étions rien demandé... Quand sa main est passa sous mon short, que la mienne passa sous son tee-shirt touchant ses jolis seins fermes et doux, quelque chose en elle comme en moi nous avait indiqué que le jour était venu, le grand jour pour sauter le pas.
Enhardi par sa caresse, j’avais quitté ses seins pour venir lui caresser le haut des cuisses, passant un doigt gaillard sous le tissu. Elle avait réagi, s’était crispée, non par crainte, refus ou autre, non, c’était bel et bien une crispation de désir. D’une main que je ne savais pas si experte, elle avait dégrafé mon short, et placé sa main sous mon boxer touchant mon sexe au bord de l’explosion. J’avais fait comme elle et j’avais découvert son sexe vierge de toute pilosité. Il était doux, humide, demandeur d’un plus que je voulais lui offrir. En enfonçant plus à fond mon doigt dans l’intimité de ses lèvres, j’avais senti qu’elle mouillait encore plus. De ma main libre, avec, certes difficulté, j’avais ôté mon short et mon boxer. L’air chaud de la saison passant sur ma bite par le biais du souffle du vent accentuait mon désir. Elle l’avait compris sans doute car à son tour, elle s’était trouvée nue, offerte.
Toujours sans un mot, elle s’était redressée, doucement et s’était empalée sur mon membre qui n’avait jamais été aussi dur. J’avais senti que je butais sur sa virginité mais elle avait à peine et ma queue avait pénétré sans grande difficulté cette antre chaude et humide...
Alors nos visages s’étaient touchés à nouveau, nos langues s’étaient mêlées tandis qu’elle menait la danse à sa mesure, une mesure qui était parfaite, une danse du sexe qui me permettait de me retenir avec peine. Elle s’était décidée enfin à parler, dans le creux de l’oreille elle m’avait murmurer :
-Lâche toi, fais le pour moi parce que je t’aime, parce que tu m’aimes, parce que à présent nous serons unis à jamais par le plus beau des liens... la première fois pour toi et pour moi. Tu le sais comme moi, la première fois ça ne s’oublie pas.
Sans attendre, j’avais explosé en elle à longues giclées, elle avait eu quelques soubresauts démontrant qu’elle avait elle aussi pris un petit plaisir, mais je savais qu’il était incomparable par rapport au mien. Puis nous nous étions allongés, toujours nus, le soleil chauffant nos corps. Aujourd’hui encore ce souvenir est impérissable pour moi.
@@@

Ce champ des souvenirs langoureux dépassé, nous arrivons enfin au village, je me gare devant le restaurant "Au fil de l’Eau". Je descends, j’ouvre la portière de Madeleine. Elle me jette un regard étonné.
-On est où ?-Tu ne te rappelles pas ?-Euh... non, tu ne m’as rien dit !-Non ! Tu ne te rappelles pas que c’est ici ?-Ici quoi ?-Que je t’ai demandé en mariage !-Ah... mais si... enfin, je crois... c’est loin tout ça !Je ne suis pas vexé. Je sais. A cette époque, quand je l’ai demandée en mariage, nous étions amoureux, nous faisions l’amour en cachette, chez elle, chez moi, en voiture, dans les bois. Cela importait peu à l’époque. Nos parents avaient compris avant nous que nous étions faits l’un pour l’autre, que quelque chose de plus fort que tout nous unissait... on appelle cela l’amour. Ils savaient aussi depuis un certain temps que nous avions passé la vitesse supérieure et que notre complicité n’était plus seulement intellectuelle mais aussi physique.
A vingt ans, (elle dix neuf), j’avais décidé de franchir le pas. Le jour de la Saint-Valentin je l’avais invitée ici, dans ce restaurant gastronomique. Le serveur avait été prévenu tout comme aujourd’hui une table fleurie nous était réservée.
Caché sous sa serviette de table se trouvait sa bague de fiançailles. L’apéritif servi, je lui avais juste dit d’une voix hésitante -Madeleine, j’ai quelque chose à te demander... il est peut-être trop tôt, mais moi je sais que je suis prêt. Elle me regardait avec un air attendri, ne semblait même pas surprise.-Madeleine, je suis sûr de moi alors... veux-tu m’ép....Je n’avais pas eu le temps de finir !-Grand idiot... Enfin ! Cela fait des mois que j’attends ce moment. Bien sûr que je veux t’épouser ! Dès notre premier baiser j’ai su que tu serais à moi pour toujours comme je serais tienne pour l’éternité... Alors OUI, OUI et encore OUI mon amour !
Elle avait alors soulevé sa serviette et découvert la bague. Son air réjoui m’avait fait le plus grand des plaisirs, après bien-sûr l’acceptation qu’elle venait de faire à ma demande. Nous avions pu passer au repas nous tenant bien souvent la main par dessus la table sous les regards amusés, émus parfois, des autres clients et des membres du personnel.
Quelques mois après, le mariage était célébré pour la plus grande joie de nos parents et de nos familles. Nous avons pris un petit logis, modeste mais avec tout le confort. Petit à petit nous nous sommes installés et nous avons commencé notre vie professionnelle, notre vie de couple et enfin, pour le bonheur de tous, notre vie de parents. Et l’existence a suivi son cours.
@@@

Aujourd’hui, dans ce même restaurant, Madeleine ne se souvient de rien. A soixante quatre ans sa mémoire s’éparpille. Parfois, seul, je pleure lorsqu’elle ne me reconnaît plus. Si elle n’a plus la beauté de ses vingt ans, je l’aime toujours autant. La voir ainsi sombrer dans le flou de ses souvenirs me rend particulièrement triste.
Il lui reste parfois, mais de plus en plus rarement, quelques éclairs de lucidité. Alors elle m’appelle par mon prénom et, comme si de rien était, me parle du présent ou d’un instant lointain qui lui revient à l’esprit.
Ce soir, au "Fil de l’Eau", je vois bien qu’elle est absente, inquiète, perdue. Nous ne parlons presque pas, je la laisse manger du bout des dents le même menu que nous avions choisi lors de ma demande. Est-ce de l’égoïsme que d’avoir prévu ce repas en amoureux dans l’espoir d’éveiller en elle des souvenirs heureux ? Est-ce simplement l’amour que je lui porte toujours qui m’a poussé à fêter cette Saint-Valentin comme si tout allait bien ? Je l’ignore. Ce que je sais c’est qu’elle fut la femme de ma vie, que le temps est compté mais que je l’aime. Rien, pas même la maladie ne pourra effacer ce que nous avons vécu de merveilleux ensemble.
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