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[Sci-Fi] L'évolution de la race humaine

Chapitre 46

L'aile ouest

Divers
Chapitre 46 : L’aile ouest  
 -Mais … Qu’est-ce qui se passe, ici ? S’écria Sabrina, ébahit.
 Sous ses yeux se déroulait … une orgie ! Une monumentale baise générale. Toutes les sœurs du couvent présentes dans le réfectoire étaient nues ou avaient leur robe relevée au niveau des hanches. Certaines couraient après d’autres en suppliant qu’on les bourre, d’autres se godaient avec les premiers objets trouvés tels que des cierges, des saintes croix, des manches à balais, … Les moins chanceuses qui n’étaient pas parvenues à mettre la main sur de pareils ustensiles se frottaient avec volupté contre le coin d’une table, une colonnade en marbre ou encore contre la jambe d’une de leur consœur. Quant au plus malignes, elles s’étaient groupées par deux et se léchaient mutuellement dans un érotique soixante-neuf.
 -Que se passe-t-il ? Demanda Cindy, le regard bouleversé. -Je … je n’en ai aucune idée …
 L’une des sœurs qui couraient en criant dans tous les sens aperçut les deux nouvelles arrivantes.
 -Oh ma mère ! Léchez-moi, je vous en supplie ! Éteignez le feu qui brûle en moi !
 Elle vint se coller contre Sabrina et se frotta à elle comme une chatte en chaleur.
 -Sœur Hélène, qu’est-ce qui vous prend ? S’exclama celle-ci. -Baisez-moi, ma mère ! Doigtez-moi, je vous en supplie. -Ils est hors de question que je fasse une chose pareille ! Fit Sabrina en repoussant la sœur.
 Cette dernière trébucha et tomba sur le dos. À la place de se relever, elle enfonça deux doigts dans son puits d’amour et débuta de furieux allers-retours en poussant de petits cris de plaisirs. Elle se contorsionnait comme une folle sur les dalles froides du couvent, sous le regard abasourdit de la mère supérieure.
 -Mais enfin, que se passe-t-il, ici ?! S’alarma cette dernière.
 Cindy et Sabrina sortirent car le spectacle de toutes ces sœurs en train de se donner du plaisir était quelque chose de plutôt … déroutant. Une multitude de questions tournaient dans leur esprit sans qu’aucune réponse n’y soit apportée.

 -Ça me rappel quelque chose, fit Cindy en se tapotant pensivement la lèvre. Une histoire que m’a raconté ma mère … -Elle te raconte de bien curieuses histoires dans ce cas ! Ironisa Sabrina qui était toujours chamboulée. -Le jour de notre naissance, à Erika, Claire et moi, il y a eu un événement dans notre hôpital. La presse en a parlé, c’est passé à la télé … Ils disaient que c’était une attaque terroriste. -De quoi parle-tu ? -Le jour de notre naissance, tout l’hôpital s’est retrouvé en état d’alerte maximum car quelqu’un aurait déclenché une bombe hormonale. C’est du moins ce que la presse disait … Tout le monde baisait partout. Les médecins avaient cessé leurs activités pour se pignoler, les infirmières se faisaient violemment prendre par les patients, …  -Et tu penses qu’une de ces bombes hormonales auraient été activées ici ? Mais dans quel but ? -Eh bien, la presse a dit que c’était une attaque terroriste. Mais ça ne l’était pas. Du moins, pas d’après Simon … -Qu’est-ce que c’était alors ? -Notre naissance. -Votre naiss … Oh Déesse toute puissante ! Fit Sabrina en écarquillant les yeux.
 Sans en dire davantage, elle s’encourut dans un couloir.
 -Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? S’enquit Cindy en s’élançant derrière elle. -Je … je ne sais pas trop … Viens ! -Mais quoi ?! -Suis-moi !
 Au grand étonnement de Cindy, la mère supérieure s’engouffra prestement dans l’aile ouest, celle qu’elle lui avait formellement interdit d’approcher. La jeune blonde hésita un moment mais comme sa grande sœur poursuivit sans s’arrêter, elle décida de la suivre. Sabrina fit irruption dans une chambre et ouvrit de grands yeux devant le tableau qui se présenta à elle.
 Une sœur était couchée sur son lit, la respiration haletante et tenait contre son sein une petite chose toute rose et frétillante : un nouveau-né !
 C’était une petite fille. Elle poussait de plaintifs geignements tout en se frottant les yeux comme après un long somme. Sabrina s’approcha et la prit délicatement dans ses bras.
 -Pourquoi ne m’as-tu pas appelé, sœur Agnès ? Demanda la mère du couvent sans quitter la petite des yeux.
 La femme qui venait d’accoucher était encore essoufflée par l’effort qu’elle avait due produire et mit un moment avant de répondre :
 -J’ai … essayé mais … elle est arrivée trop vite … ma mère. Je pense … qu’elle était pressée de … sortir.
 Le bambin se mit à pleurer et Sabrina entreprit de la consoler en la berçant et en lui susurrant des paroles rassurantes. Elle lui caressait amoureusement le visage et la contemplait avec ravissement.
 -Hey hey hey, petite chose. Ne pleure plus, je suis là. Tu es ravissante, toi. Tu le sais ça. Oui, tu es toute belle.
 Prit d’un réflexe soudain, elle dégrafa sa robe de religieuse et présenta son sein à la fillette. Cette dernière tâtonna maladroitement contre la peau tendue de Sabrina avant de dénicher le petit bouton rose et de téter avidement.
 La lumière se fit subitement dans l’esprit de Cindy qui observait l’échange avec émotion. Plus tôt dans la journée, pendant leurs ébats, Sabrina avait enfoncé son sein dans la bouche de Cindy. Celle-ci avait alors aspiré un liquide chaud et doux. Elle n’avait pas compris ce qu’avait bien pu être cet étrange fluide mais, trop prise par leurs jeux, elle avait rapidement oublié cet événement. Maintenant qu’elle voyait l’enfant avaler goulûment le lait, elle comprenait beaucoup mieux ce qui c’était passé : Sabrina venait d’être maman ! Elle produisait donc du lait.
 -Comment s’appelle-t-elle ? S’enquit la jeune blonde.
 Sabrina réfléchit un moment puis un sourire éclaira son visage :
 -Inès. Ma première fille se nomme Inès. -C’est un joli prénom, sourit Cindy. -Mère supérieure, souffla sœur Agnès. Vous aviez promis …
 Sabrina s’installa au côté de la jeune femme éreintée, le bambin toujours chaudement installer dans ses bras.
 -Tu viens d’offrir à Déesse Sa toute première fille, sœur Agnès. C’est un véritable honneur et sache qu’Elle t’en sera éternellement reconnaissante. Aussi, je tiendrai promesse une fois que tu seras rétablie.
 Un sourire rassuré éclaira le visage de la sœur tandis qu’elle se recouchait dans son lit. Déjà, ses yeux se fermaient. Elle dormait avant d’avoir touché ses coussins.
 Les deux filles sortirent de la chambre, la petite Inès posé dans le creux des bras de Sabrina. Cette dernière capta la question silencieuse dans les yeux de Cindy.
 -Tu souhaite savoir quelle promesse je lui ai faite, n’est-ce pas ?
 Cindy approuva vivement du chef. Sabrina sourit.
 -Je ne te le dirai pas.
 Cindy eut l’air déçue mais la mère du couvent savait qu’elle comprenait les raisons de son choix.
 -Il faut que je parle aux sœurs. Il ne te reste pas de la lecture, toi ? S’enquit-elle innocemment. Le temps qu’elles se calment, tu auras le temps d’en apprendre beaucoup sur mon passé …
 Cindy sourit en comprenant que Sabrina avait sûrement retranscrit ses aventures avec sœur Agnès dans son journal intime. Toutes les réponses à ses questions devaient s’y trouver !
 -Si ! Je vais poursuivre ma lecture, lança-t-elle, enthousiasmée à l’idée d’en apprendre davantage sur sa grande sœur. -Ah oui, Cindy. J’aimerais que tu sois à mes côtés lorsque je m’adresserai aux sœurs … Je pense que c’est ce que Déesse souhaiterait aussi.
   ***  
 -Tu dois être plus concentrée. Visualise une mer qui se trouve dans ton ventre, au niveau de ton nombril. Elle est si vaste qu’elle s’étend à perte de vue. Tu la vois ?   -Oui, répondit Morgane, les yeux clos. -Bien. Maintenant, Imagine que tu creuse une rivière et que toute l’eau s’échappe par là-bas. -D’accord, mais où va l’eau ? -Elle sort de toi. Elle va là où tu veux qu’elle aille. Tu es sa maîtresse et c’est toi qui choisit où elle se déverse.
 Erika observa sa mère avec intensité, essayant de capter des changements dans l’atmosphère qui pourraient témoigner que le pouvoir de sa mère fonctionnait. Malheureusement, elle ne perçut rien …
 -Alors ? Questionna Morgane. Ça marche ? -Non, fit Erika, dépitée. C’est pourtant comme ça que je fais, moi … -Ce n’est peut-être pas aussi simple que ça, analysa Simon, caché derrière son écran d’ordinateur. Venez voir. J’ai ici une vidéo de vous deux pendant que toi, Erika, tu expliquais ta façon de procéder avec ton pouvoir. -Tu nous a filmé ? S’exclama Morgane, faussement outrée. -Je me suis permis, sourit le scientifique. Vous êtes de si belles créatures …
 Morgane et sa jeune fille échangèrent un coup d’œil complice et rigolèrent coquettement.
 -Donc je vous ai filmé, poursuivit Simon, et, lorsque j’enclenche le filtre hormonal, on détecte immédiatement une dissemblance entre vous deux. Regardez, les hormones d’Erika se déplacent dans tout son corps sans jamais en sortir. On peut aussi remarquer l’incroyable quantité d’hormones que tu possèdes … Et à contrario, Tes hormones à toi, Morgane, ne se contentent pas de rester dans ton corps. Non, elles sont partout autour de toi. -Comment c’est possible ? S’enquit l’intéressée. -Je n’en sais rien, avoua le chercheur. Elles réagissent comme une sorte de protection, comme une seconde peau. -Une seconde peau faite d’hormones ? Répéta Morgane. J’aime bien cette idée … -Je me dis que, peut-être, tu pourrais modifier cette « peau ». Transforme-la en une robe ou une cape ou je ne sais quoi d’autre … C’est pour cette raison que je t’ai montré cette vidéo. Erika a sa technique pour utiliser correctement son pouvoir mais je pense qu’elle ne s’applique pas à toi. Si tu veux maîtriser tes facultés, tu dois trouver ta propre technique. -Si je comprends bien, au lieu d’imaginer une mer tout au fond de moi, tu me conseilles d’imaginer une peau autour de moi ? -Par exemple, oui. -Il n’a sans doute pas tort, renchérit Erika. C’est vrai que la technique que j’utilise marche bien pour moi mais c’est parce qu’elle est basée sur mon ressenti. -Je vois … je vais essayer. Simon, je t’autorise à me filmer. -Trop aimable, rigola le scientifique en allumant la caméra. Action !
 Il s’empressa de retourner derrière son pc afin de pouvoir observer Morgane grâce au filtre hormonal. Les contours de celle-ci y étaient représentés de façon opaque et les hormones, de petits points mauves, gravitaient autour d’elle avec langueur. 
 Au début, rien ne se produisit. Il y avait seulement Morgane qui faisait montre d’une rare concentration et les point mauve ne paraissait pas le moins du monde perturbés par cette intense activité cérébrale. Et soudain, il y eut un mouvement. Ça avait été si vif que Simon n’était pas sûr d’avoir vu juste. C’était comme si une onde avait fait vibrer toutes les hormones de haut en bas.
 -Là ! S’extasia celui-ci. Il vient de se passer quelque chose. À quoi pensais-tu ? -Heu … je ne sais pas trop. Tu m’as dit de transformer ma « peau » en robe mais ça ne m’inspirait pas vraiment … Alors, à la place d’une robe, j’ai imaginé que j’enfilais une armure. -Une armure ? Bien, très bien ! Recommence et, cette fois-ci, représente-toi bien tous les détails de l’armure : la forme qu’elle a, son épaisseur, les couches … Même une arme si tu veux !
 Simon trépignait sur place tant il était excité. On aurait presque dit un enfant découvrant un gigantesque parc d’attraction. Il se retrancha à nouveau derrière son écran et fit signe à Morgane qu’elle pouvait y aller.
 Cette dernière ferma les yeux les yeux et, presque instantanément, Simon discerna un changement. Le lent mouvement des hormones se fit désordonné et elles s’assemblèrent. Petit-à-petit, une forme ressortit de tout ce chaos. Une demi-sphère située juste au-dessus de la tête de morgane. La forme se précisa davantage et elle devint un heaume. De larges épaulières apparurent sur ses épaules, puis un plastron se dessina sur son torse …
 Sous les yeux ébahis du scientifique et d’Erika, les hormones qui s’étaient mises à tourbillonner follement autour de Morgane prirent soudainement la forme d’une superbe armure. Elle paraissait capable d’encaisser n’importe quel choc. Morgane n’était plus du tout la même. C’était à présent un fière guerrière revêtue d’une impressionnante cuirasse faite d’hormone.
 -C’est incroyable ! S’extasia Erika.
 Pour finir la transformation, une longue lance se matérialisa dans la main de Morgane, exactement comme celle que possédaient les cavaliers joutant dans les tournois d’autrefois. Elle ouvrit les yeux et se tourna vers sa fille et son amant et sourit.
 -Je me sens … puissante, émit-elle.
 Et sans leur laisser le temps de répondre, elle plongea sa lance hormonale dans le corps d’Erika …
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