Bonjour, je m’appelle Pierre. J’ai tout juste 18 ans et je suis un jeune étudiant pour qui l’avenir est tout tracé. Ma vie jusqu’à présent a été depuis toujours marquée par la présence constante et protectrice de ma mère. Ma mère est une femme bourgeoise au caractère fort, et elle tient à contrôler chaque aspect de ma vie. C’est sa manière à elle de montrer son amour et sa préoccupation pour mon bien-être. Cela a parfois été un peu étouffant, mais je sais qu’elle veut toujours le meilleur pour moi. Mon père ? Je n’ai que de vagues souvenirs de lui. Quelques photos dans un album, quelques histoires que ma mère m’a racontées. Mes parents étaient jeunes et amoureux, mais les choses n’ont pas fonctionné entre eux. Il est parti avant que je puisse conserver de réels souvenirs et depuis, il n’a jamais donné de nouvelles. Quant à mes relations sociales, elles ont été plutôt limitées jusqu’à présent. Ma mère a toujours été méfiante envers mes amis potentiels, ce qui a rendu difficile le fait de me lier vraiment avec quelqu’un. Je suppose que c’est sa manière de préserver notre cocon protecteur. Ma mère, Véronique, était une figure à la fois intimidante et fascinante dans ma vie. À 42 ans, elle dirige d’une main de fer une grande société de vins, une entreprise prospère qui faisait la fierté de la région.Ma mère est une maman stricte, il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle croit fermement en l’éducation rigoureuse et m’avait inculqué des valeurs d’obéissance et de persévérance. Elle porte en elle une aura de domination, comme si elle était née pour commander et diriger. Ses tenues, choisies avec soin, évoquent un passé révolu, un charme vintage qui renforce son emprise sur tout ce qu’il lui appartient. Mes journées commençaient tôt, souvent aux côtés du domestique Fabrice qui s’occupait de l’entretien extérieur du domaine, un domaine très grand que je vais vous décrire un peu plus tard. Je me souviens des matinées passées à arpenter les allées, ramassant les feuilles mortes et apprenant à apprécier le travail acharné nécessaire pour maintenir la beauté du lieu. À l’intérieur vit une autre domestique du nom de Sophie. Elle est âgée de 25 ans. Ses yeux pétillants et son sourire chaleureux cachent un dévouement impressionnant envers les tâches ménagères qui lui incombent. Elle maintient l’intérieur de la maison impeccable, s’occupant de tout, des ménages aux plus petites tâches. C’est grâce à elle que l’endroit respire la propreté et le raffinement. Etant en charge de maintenir un ordre impeccable. Les pièces étaient constamment imprégnées de l’odeur du nettoyant, et chaque objet était placé avec une précision chirurgicale. Maman n’acceptait rien de moins qu’une perfection absolue, et Sophie était là pour veiller à ce que tout soit à sa place.
Nous nous trouvons dans un domaine en Bourgogne, un endroit isolé du reste du monde. C’est la propriété de ma mère, un véritable havre de paix. Ici, nous pouvons profiter de moments de tranquillité, loin des contraintes de la vie quotidienne et de son contrôle constant.Le domaine est majestueux, entouré de vignes à perte de vue. Les bâtiments en pierre dégagent une atmosphère à la fois rustique et élégante. J’apprécie particulièrement les longues promenades dans les jardins bien entretenus. Le rez-de-chaussée de notre grande demeure est l’endroit où les pièces de vie s’entremêlent. Lorsque ma mère est présente, il y a une tension dans l’air, chaque objet dans la pièce est rangé parfaitement pour la satisfaire. Mais curieusement, j’adore cette ambiance. Chaque coin de la pièce, chaque bouteille de vin dans les étagères, tout a sa place, et cela crée une sorte d’ordre apaisant, du moins à mes yeux. Le premier étage est réservé aux chambres et à la salle d’eau. C’est un endroit plus neutre, moins chargé en émotions. C’est là que je peux me retirer quand j’ai besoin d’un peu de répit, loin de l’ombre de ma mère qui plane au-dessus du domaine. C’est ici que je trouve mon espace, ma liberté. Cette liberté ne m’est offerte qu’une courte durée. Le deuxième étage est habité par les deux domestiques qui veillent sur la maison et les terres. C’est leur royaume, où ils assurent le bon fonctionnement de ce domaine rustique et impressionnant. C’est aussi là que je me sens le plus libre lorsque je m’y aventure. Les domestiques sont des alliés silencieux, des témoins discrets de ma vie qui m’offrent une échappatoire bienvenue. Le troisième étage est une énigme pour moi. C’est l’étage interdit, le sanctuaire de ma mère. C’est là que se trouvent les bureaux où elle orchestre son empire. Un salon somptueux et une pièce mystérieuse l’accompagnent. Je me demande souvent ce qui se cache derrière cette porte verrouillée. Des secrets d’affaires ? Des souvenirs personnels ? Quoi qu’il en soit, cette partie de la maison me semble inatteignable, comme si ma mère y avait érigé un mur invisible entre nous. Un jour, alors que l’envie de découvrir enfin le mystère derrière la porte verrouillée du troisième étage grandissait en moi, j’ai décidé de tenter ma chance. J’ai attendu un moment où ma mère était absorbée dans une réunion d’affaires et où les domestiques semblaient occupés ailleurs. C’était l’occasion parfaite pour satisfaire ma curiosité. Avec précaution, j’ai monté les escaliers jusqu’au troisième étage. Mon cœur battait la chamade, mélange d’excitation et d’appréhension. La porte verrouillée semblait défier ma détermination, mais j’étais résolu à percer le mystère qui se cachait derrière. Je me suis souvenu avoir entendu Sophie mentionner autrefois, quelque chose à propos d’une vieille clé cachée dans un tiroir du salon. J’ai rapidement retrouvé le tiroir en question et, après quelques instants de recherche anxieuse, mes doigts ont enfin touché le métal froid de la clé. Avec la clé en main, je suis retourné devant la porte verrouillée. L’excitation m’a donné le courage de tourner doucement la clé dans la serrure. Un déclic léger a résonné, et j’ai retenu ma respiration alors que la poignée tournait doucement entre mes doigts. — Pierre, que fais-tu là ? entendis-je, d’un ton glacial. Je me tourne et vois ma mère, mon visage blanchissant sous le regard furieux de celle-ci. "Maman, je... Je veux juste voir ce qu’il y a ici", je balbutie, mon expression mélangeant la nervosité et la culpabilité.Le visage de ma mère se crispe encore davantage, ses yeux lançant des éclairs. "Comment oses-tu pénétrer dans cette pièce ?" rugit-elle, sa voix emplie de colère et de déception. Mon cœur se serre. Je n’ai jamais vu ma mère dans un tel état. Elle s’approche de moi d’un pas lent mais déterminé, sa présence semblant remplir toute la pièce. "Je t’ai toujours enseigné le respect des limites, Pierre. Cette pièce n’est pas pour toi. C’est mon espace privé, mes affaires personnelles, mes secrets." Les larmes menacent de couler de mes yeux. J’ai toujours craint la colère de ma mère, mais jamais comme ça. Je me sens à la fois en colère contre moi-même d’avoir été si imprudent et triste de la décevoir de cette manière. — Je suis désolé, maman, vraiment désolé, je murmure, ma voix tremblante. Je baisse la tête, incapable de soutenir le regard de ma mère.
La voix de ma mère s’adoucit légèrement, son ton reste sévère. "Tes excuses ne suffisent pas, Pierre. Tu as franchi une limite et il y aura des conséquences. Tu ne peux pas agir ainsi impunément" dit-elle avec un léger sourire laissant paraître beaucoup de sadisme et de plaisir à imaginer la punition qu’elle pourrait m’infliger... A suivre...
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