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Section TG

Chapitre 2

Divers
3-Notre emploi du temps changea légèrement. Le matin, on n’avait plus qu’une seule heure de gym. Mais elle était suivie par deux heures de close combat, que l’on reprenait l’après-midi. On se retrouva dans notre tenue habituelle, short blanc, et t-shirt rose, tenue à laquelle personne ne prêtait attention. On avait fini par s’habituer à cette indifférence générale. Après nos exercices aux agrès, le major Philippe Valeur nous emmena à l’étage inférieur, dans une petite salle recouverte de tatamis. On s’aligna devant lui. — Qui a déjà fait un sport de combat ? demanda-t-il — Du judo quand j’étais petit, osa Arnaud. — Rien quoi, dit-il méprisant. Le major s’approcha et avant que l’on ait dit ouf, il nous balança quelques coups de poings qui nous envoyèrent au tapis. — Fillettes ! commenta-t-il avec un sourire narquois.
Et l’entrainement commença. A voir Chuck Norris à la télé, l’art du combat semblait facile mais je me découvris des muscles dont j’ignorai encore l’existence après toutes les séances de gym. Je découvris aussi que l’on pouvait très mal en appuyant avec un seul doigt à des endroits bien précis, comment immobiliser son adversaire et éventuellement démettre une articulation. L’art du combat que nous apprenait le major était exempt de tout sentiment, de toute éthique. Le but était de neutraliser son adversaire et tous les moyens étaient bons pour arriver à nos fins.
On rentrait le soir couvert de bleus, les cotes meurtries par les coups à peine retenus. On ne savait pas encore quelles missions on allait nous donner, mais il était clair que ce n’était pas pour trier des archives. Malgré tout, toujours la même question sans réponse : pourquoi nous ? Pourquoi ne pas prendre un commando ou un légionnaire déjà super-entrainé qui ferai le job cent fois mieux que nous, sombre quidam pris au hasard dans la rue.
On était de plus en plus épuisés par ce rythme d’enfer. On s’entrainait et on apprenait dix heures par jours sept jours sur sept. Même lorsque j’étais en fac, à la veille des examens, je n’en faisais pas autant. Les QCM devenaient de plus en plus long, d’autant plus qu’ils reprenaient tout ce qu’on avait vu depuis le début. La barre des quatre-vingt pourcent de réussite devenait de plus en plus difficile à atteindre. Dans l’histoire, c’était Fabien qui était le plus à la traine.
Le revers de la médaille était que notre ignorance du pourquoi on était là avait créé des liens très forts entre nous. L’entraide était permanente. On apprenait ensemble, se posant mutuellement des questions, expliquant tel ou tel point du cours à ceux qui n’avaient pas compris. Nous n’étions plus quatre individus distincts mais un groupe soudé de quatre personnes.
Jugeant que les bases étaient maitrisées, Philippe nous annonça que l’on avait désormais le niveau d’une ceinture noire de karaté. Je crois que ce fut le premier des très rares compliments qu’il nous fit. Dès lors, les cours de close combat, s’intensifièrent et on commença les bastons en condition réelles. Le major fit venir ses camarades de jeux. De véritables armoires à glace bourrées de muscles et de testostérones. Bien sûr, les premières fois on ne fit pas un pli. Mais l’esprit d’équipe et nos débriefings que l’on faisait entre nous nous amenèrent à réfléchir sur la méthode à adopter. Si on ne prenait pas le dessus sur les Rambo qui venaient nous tester, on leur donnait de plus en plus de fil à retordre.
Un soir, après le diner, le major vint nous voir et nous invita à prendre un verre. On se regarda en se demandant où était la blague, le piège. Mais la proposition était tout à fait sérieuse. On arriva devant le bar que l’on n’avait jamais approché. Et pour cause, les boissons étaient payantes et on n’avait pas le moindre fifrelin.
Philippe commanda quatre lignes de vodka. La spéciale. Le barman posa une planche avec dix verres, une planche pour chacun.— Cul sec ! annonça le major. Celui qui boit tout a gagné.
— Et on gagne quoi ? osa Arnaud. — Mon éternelle reconnaissance. Jusqu’à demain matin. Il éclata de rire, content de sa vanne. Je commençai. Et faillit recracher ma gorgée. La spéciale ! Elle devait venir d’un stock piqué à Al Capone et datant de la prohibition. Cette vodka était infecte. Au pire, on aurait pu s’en servir pour désinfecter une plaie. Ajouté au fait que l’on ne buvait que de l’eau depuis six mois, l’alcool monta directement au cerveau. Je finis péniblement mon troisième verre et déclarai forfait. Seul Fabien atteignit le cinquième. — Fillettes ! commenta le major en sifflant les verres restants les uns après les autres tout en bavardant avec le barman.
Nos estomacs, qui n’étaient plus habitués à digérer l’alcool, nous firent une nuit d’enfer. Sans parler de la matinée, entre mal de crane et nausée. Ce qui n’a pas arrangé notre travail sur le tatami.Malgré tout, le major nous convia plusieurs fois à ce genre d’exercice jusqu’à ce qu’on s’habitue. Puis on passa à quelque chose de bien pire, chose que même moi, si tout cela n’était pas arrivé, n’aurai jamais envisager. Comme l’alcool, on fut habitué aux drogues. Enfin habitué, pas dépendant non plus. Joint de cannabis, ligne de coke, fix d’héroïne. On gouta à tout. Et à côté des effets de ces hallucinogènes, notre première cuite n’était que du pipi de chat. Après le trip, le retour sur terre fut des plus brutal. Surtout lorsqu’il fallait s’entrainer normalement quelques heures après. On discuta de ces méthodes et on en arriva à la conclusion que cela ferait surement partie de nos futures missions. Car il était évident que l’on ne faisait pas tout ça pour rien.
Cela fait presque un an, dix mois, trois semaines et deux jours exactement selon mon calendrier. On se dirigeait vers la salle de sport pour notre footing. En arrivant, le major nous attendait avec, posé devant lui, quatre sacs à dos kakis. — Changement de programme. On sort ! dit-il. Prenez vos sacs et suivez-moi. 4-On monta à l’arrière d’une camionnette sans fenêtre. On roula un moment puis on arriva enfin. On était dans une cour bordée de bâtiments. Il faisait beau. Apres tous ces mois d’enfermement, on respirait à plein poumon cet air naturel. Et doux. Il faisait presque chaud. Or, toujours selon mon calendrier, on devait être fin novembre, début décembre. Mais les températures ne concordaient pas. Le grand sommeil aurait-il été beaucoup plus long que je ne le pensais ?
Le major nous tira de nos rêverie et nos emmena dans notre chambre. Il y avait peu de monde sur cette base. On commença par un footing d’une heure dans les bois boueux. Quel pied de courir dans la nature ! Puis entrainement close-combat. Pause déjeuner. Mais cette fois, le repas n’était plus aussi bon que celui de la cafétéria. L’après-midi nous fit découvrir une autre facette de notre futur métier : le maniement des armes. Exercices de tir bien sûr mais aussi, démontage, montage et entretien des pistolets, révolvers et autre fusil plus ou moins mitrailleur.
On resta trois mois sur cette base. Parcours en milieu hostile, exercice de tir qui allait du pistolet automatique à la fameuse kalachnikov. Arme tristement célèbre dont le major nous vanta non seulement la robustesse mais surtout sa disponibilité. Il était notoirement connu qu’en cherchant bien dans certaines cités, on pouvait s’en procurer à pas cher.On apprit aussi à conduire sportivement des motos et des voitures. Et même un camion. Surement la partie la plus amusante.
Le stage se clôtura par un trek. On devait partir du point A pour aller au point B avec bivouac en pleine forêt. Cette aventure resserra encore plus nos liens car elle ne pouvait être menée à terme sans ça. On commença à comprendre le fonctionnement des commandos et autres unités d’élite.
Nous rentrâmes dans notre sous-sol sans fenêtre. Et nous reprîmes les entrainements et les cours. C’est à ce moment-là que nous avons vécu notre premier drame. Tout se passait bien. On était de plus en plus à l’aise. Le quatuor s’entendait bien et était uni. Même si on ne savait toujours pas quel jour on était réellement et pourquoi on était là. On s’en doutait bien un peu mais on ne comprenait pas pourquoi ils nous avaient choisis en particulier. On avait toujours nos tablettes sur laquelle on recevait nos cours. Un soir, un nouveau dossier fit son apparition : RIP.
On l’ouvrit presqu’en même temps. Si tout le monde plaisantait, petit à petit, chacun fit grise mine parce qu’on lisait tout simplement notre propre rubrique nécrologique. Moi, j’étais mort victime d’un pousseur qui m’avait projeté sous les roues du RER, Jean-Claude, le commercial était mort dans un accident de la route, Fabien avait été accidenté au travail et n’avait pas survécu à ses blessures. Quant à Arnaud, l’instit, trop stressé par son travail dans une banlieue difficile, il avait sombré dans la drogue et avait fait une overdose. Mais le pire était les photos de nos enterrements, nos amis et nos familles éplorés. Les documents étaient plus vrais que nature. Jusqu’au certificat de décès. Désormais, on était officiellement mort. L’idée de revenir à la vraie vie, idée dont on parlait souvent, ne dépasserait pas ce stade.
Cette nouvelle nous anéantit. On avait fini par accepter notre sort. Mais ça, ça dépassait les bornes. Il était temps qu’on nous donne une explication. Mais le major, la seule personne qui daignait nous parler, refusa de s’expliquer. Les entrainements continuèrent, comme si de rien n’était.
Puis ce fut le drame. En plein cours de close combat, alors qu’on répétait les atémis de base, Fabien s’effondra. Le major se précipita puis appela l’infirmerie. Ils l’emmenèrent sur un brancard. Ce fut la dernière fois qu’on vit notre ami. La séance s’arrêta là et le major nous donna le congé pour la journée. Malgré notre insistance, on ne sut jamais comment allait Fabien, s’il était vivant ou pas. S’il allait revenir. C’était d’autant plus frustrant qu’on avait tous l’impression d’avoir perdu non pas un ami, mais une part de nous-même. On m’aurait arraché le bras que cela aurait eu le même effet.
On reprit notre train-train mais le cœur n’y était pas. Chose étrange, le major ne nous tenait pas rigueur. Enfin, pendant quelques jours.
Cela faisait maintenant plus d’un an que l’on était enfermé pour devenir des bêtes de combats. Mais on était toujours aussi ignorant. Et Fabien nous manquait. Lorsqu’on arriva en cours, ce jour-là, ce fut une femme que l’on n’avait jamais vu qui nous accueillit. Surement la plus belle femme qu’on ait croisé jusqu’à maintenant. Je me dis que je me la ferai bien. Soudain, une constatation se fit. Depuis le grand sommeil, je n’avais pas eu la moindre érection, pas même le barreau du matin. Pourtant il m’arrivait de m’oublier dans la nuit et de trouver mon caleçon souillé. Mais jamais ne n’avais bandé.
— Bonjour, dit-elle. Je m’appelle Sophie Garan et je suis la responsable du programme pour lequel vous avez été désigné. Ces derniers mots suffirent à capter notre attention. Allions-nous enfin avoir les réponses ?
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