Un seul doigt... ...et un long moment de tranquillité devant moi, avec une excitation latente à assouvir. Voilà mon nouveau challenge ! Après tout, cette longue période de disette qui me rend tout émoustillé pour un rien peut aussi m’aider à le valider sans trop de difficulté ! Il faut bien avouer que réussir à jouir en n’utilisant qu’un doigt, le mien qui plus est, est une idée certes alléchante, mais qui ne me paraît pas dénuée de difficulté... Me voilà allongé, entièrement nu dans la chaleur estivale, confortablement installé pour un moment que j’imagine déjà fort agréable mais bien long ! Je laisse mes pensées divaguer sur des idées coquines, le corps caressé à intervalles réguliers par la brise du ventilateur... Et bientôt aussi par l’extrémité de mon majeur, effleurant paresseusement mes cuisses, mon torse, mes bras, mon ventre... Pur moment de détente, excepté peut être pour mon bas ventre, qui ne tarde pas à convertir ces agréables sensations en une belle excitation ! Évidemment, mon doigt polisson ne peut que se rapprocher de mon sexe en demande, et l’effleure parfois... Sensation agréable, douce, provoquant toujours ce petit soubresaut involontaire de mon membre, renforçant encore mon érection, bien ferme maintenant ! Mais... A vouloir jouer, voilà que cet ongle solitaire sur mon ventre provoque quelques chatouilles inattendues ! Toujours aussi sensible à ces attaques, redoutant cette sensation autant qu’elle m’excite et me procure du plaisir, j’en joue et continue à me tourmenter... Les souvenirs de quelques longues sessions de tortures chatouilleuses viennent envahir mon esprit, toujours plaisant... Les caresses, qui jusque-là étaient en quelque sorte des préliminaires, deviennent vite insuffisantes ! Mon sexe, dur, tendu, est alors avide de contact avec ce doigt qui ne se dérobe plus. Je m’amuse à laisser mon sexe aller à la rencontre de ce majeur pour l’instant très frustrant, qui reste à quelques millimètres... Chaque contraction qui anime ce membre avide de contact, lui permet donc de bénéficier d’une caresse de mon doigt, légère mais délicieuse... Le plaisir monte... D’autant plus que ce petit jeu dure maintenant depuis de longues minutes maintenant, et ne nécessite que peu d’effort ! Commence alors l’enquête polissonne propre au challenge du jour : comment utiliser au mieux ce pauvre majeur solitaire pour assouvir une envie (terrible) d’explosion libératrice ? Je commence à promener l’extrémité de mon doigt le long de mon sexe, essayant de reproduire un mouvement classique, connu, et efficace. C’est effectivement agréable ! Mais... Non, à part augmenter la frustration, c’est un échec. Cette pression qu’une main peut exercer en enserrant le sexe serait-elle irremplaçable ? J’essaye de copier cela avec un unique doigt, tentant d’envelopper ma hampe, mais là encore il manque ce petit supplément de plaisir qui fait tout basculer... Échec. Et lorsque dans mes vaines tentatives, mon sexe se retrouve pris malencontreusement entre deux doigts, je ne résiste pas... Une descente délicieuse, serrée, lente... Je craque, et remonte, plus vite, plus enveloppant cette fois... Fin du challenge, le plaisir est cette fois concret, promettant un orgasme libérateur rapide. Je vais continuer ainsi, tant pis... Surtout que la vague de plaisir lorsque ces deux doigts atteignent et étreignent le bout de mon sexe ne va pas me faire changer d’avis ! Mais non... C’est trop bête... Ces challenges ne peuvent pas être abandonnés si vite... Alors, dans mon inconscient, elle intervient. Celle qui a inspiré ces exercices est donc devenue une espionne surveillant leur bonne tenue, surgissant à la moindre faillite ! La voilà en KGB du doigt solo, en CIA de l’auto frustration ! Je l’imagine déçue, énervée, colérique, m’imposant une pause... Qui s’avère salvatrice. Il faudra donc reprendre mais...honnêtement ! Sous son œil inquisiteur de spectatrice avisée et connaisseuse, il n’y aura d’autre choix que de réussir ou de rester sur une faim cruelle ! Profitant de cette interruption, ragaillardi par cette intervention motivante, je décide d’attraper un tube de lubrifiant et d’en enduire mon sexe... Je laisse de nouveau mes pensées partir à l’aventure. Décidément, cette idée de masturbation en étant observé, contrôlé, a le don de me faire fantasmer et de m’exciter grandement... Un challenge à trouver en ce sens ? Sur le moment, ce n’est pas une réflexion que mon cerveau de plus en plus embrumé peut pousser plus loin ! Grâce au gel, je n’hésite plus à me concentrer exclusivement sur l’extrémité de mon sexe, par de petits frottements variés, très appuyés, et rapides... Plaisir concentré, laissant totalement abandonnée la quasi-totalité de mon sexe, mais plaisir immédiat, violent, irrésistible. Je jouis. Un petit orgasme trop léger, presque par inadvertance, mesquin... Loin de l’explosion des sens que j’attendais avec impatience ! Mais je me rends vite compte que mon érection ne faiblit pas, et que mon doigt continue d’être actif, presque machinalement. Cet orgasme a rendu mon sexe extrêmement sensible, et surtout le gland, impitoyablement ciblé par mes assauts précédents... Sensation habituellement désagréable au possible... Mais le fruit de mon éjaculation précédente me permet d’atténuer cet aspect douloureux, comme un lubrifiant version « do it yourself » avec lequel je me caresse maintenant ! Sans une once de honte, imaginant même que ma Mata Hari de l’onanisme, toujours présente et vigilante, est admirative d’une telle persévérance, je décide de continuer... La suite... Difficile de retranscrire cet état, en fait. Je crois me souvenir m’être entendu râler de plaisir, ou de douleur ? Il me semble avoir atteint une cambrure inimaginable, incroyablement mais inutilement arqué pour encore augmenter un plaisir indescriptible.... Sans doute que la danse de ce majeur, chose la plus importante au monde à cet instant pour moi, est-elle devenue frénétique, glissante sur mon membre enduit de gel frais et de semence brûlante... Une chose est sûre... Comme si ce premier orgasme décevant avait rompu une digue, j’ai vécu ce moment en étant totalement désinhibé, jouant avec mon corps, ma jouissance passée, mes sens, en toute perversité... Mélangeant plaisir et douleur dans un masochisme solitaire qui n’avait sur l’instant plus rien de scandaleux à mes yeux... Fantasmant être vu, donné en spectacle, jugé honteusement sans doute, par la policière du challenge, ou d’autres personnes même ! Et enfin... L’explosion... Longue à venir certes, mais... Inoubliable. Cette période de frustration évacuée en quelques secondes, mais quelles secondes ! Un orgasme intense, vif. Ondes de plaisir irradiant des quelques millimètres carrés de nerfs à vif que je violente depuis de longues minutes... Sexe battant violemment dans tous les sens, libre de toute retenue manuelle ! Et évidemment, éjaculation chaotique, volumineuse, me laissant souillé de toute part, mais particulièrement conquis... Moment délicieux de la redescente sur terre, le corps sali mais alangui, l’esprit gavé de plaisir... Pur bonheur. Et alors que quelques instants plus tard je me dirige vers la douche, indispensable vu mon état, je réfléchis déjà à ce récit... Comment retranscrire toutes ces sensations ? Cet abandon total ? Cette perversité sadique appliquée à moi-même, seul ? Ce plaisir dans la honte d’utiliser ma semence sans vergogne ? Ce fantasme, voire cette envie, de public ? Cette motivation scandaleuse mais ô combien importante, issue aussi bien de sa présence fictive que de ses encouragements préalables bien réels, et pour lesquels trouver les mots pour l’en remercier est presque impossible ? Mais cet autre challenge d’écriture, tout aussi intéressant, me permet d’imaginer quelque chose d’extrêmement agréable... Car, chère lectrice, cher lecteur, peut-être qu’à lire ces lignes, si mon objectif est rempli, une certaine envie est montée en toi... Peut-être même es-tu déjà en train de la soulager, agréablement, longuement... Si c’est le cas, je jouerais avec plaisir le rôle de cette présence motivante, si cette fois tu décidais de jouir... Avec un seul doigt ?
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