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Seulement toi, mon pote

Chapitre 1

Avec plusieurs hommes
— Il y a un truc dont il faut que je te parle...
Malgré le brouhaha, j’entends très distinctement la phrase de Simon.
La musique assourdissante, le bruit des verres qui s’entrechoquent, les discussions alcoolisées autour de nous... rien de tout ça n’a couvert ses mots. Parce que je perçois dans ses yeux l’importance de ce qu’il veut me dire. J’ai déjà vu ce regard à plusieurs reprises, au cours de nos presque dix ans d’amitié, et les sujets qui s’en sont à chaque fois suivis n’étaient pas vraiment ce qu’on pouvait qualifier de léger.
Je l’invite à parler en haussant les épaules, et je le vois ouvrir la bouche avant de la refermer en soupirant. Puis il finit d’une traite le fond de bière dans son verre. Je me rapproche de lui pour lui parler à l’oreille.
— Tu es sûr que ça va, mec ? Tu m’inquiètes, là.— Non non, ne t’en fais pas. Il n’y a rien de grave, me rassure-t-il en se triturant les mains. Ecoute, ça te dit qu’on aille sur la terrasse ? Ce sera plus pratique pour discuter.
J’acquiesce d’un mouvement de tête et il m’adresse un sourire un peu gêné.
— Super ! Tu n’as qu’à aller nous trouver une table. Je nous reprends deux bières et je te rejoins.
A mesure que je grimpe l’escalier en métal qui mène au toit-terrasse du bar, un bon millier d’hypothèses me passent par la tête. Il va déménager. Il se sépare de Magalie, sa femme. Il est atteint d’une maladie grave...
Tout occupé à échafauder des idées toujours plus inquiétantes, je bute sans m’en rendre compte contre une chaise en tube, ce qui a l’effet de me ramener sur terre.
Malgré les températures record de cette fin octobre, l’air s’est beaucoup rafraîchi depuis que la nuit est tombée. La terrasse est quasi déserte. Une seule table est occupée par un couple de jeunes femmes se dévorant des yeux.
Je m’installe sur un grand fauteuil d’osier, dans un coin de la terrasse. Les lumières de la ville se reflètent dans les méandres du fleuve, à quelques mètres seulement. Les bruits de fête parviennent étouffés. Je n’arrive pas à empêcher mon stress de croître en attendant que mon ami revienne.
Lorsqu’il pose deux pintes de bière blonde remplies à ras bord sur la petite table face à moi, il a l’air d’avoir retrouvé sa contenance habituelle.
— Hé, ne fais pas cette tête ! Je t’ai dit que ce n’était rien de grave.— Tu es marrant, toi ! Je te connais à force, je vois bien quand tu as un truc important à annoncer. — Oui, mais crois-moi, rien de dramatique. C’est juste... un peu compliqué à dire.— Alors, crache le morceau, qu’on en finisse !
Il me sourit à nouveau, et m’invite à trinquer en tendant son verre. Puis il sort une cigarette de la poche intérieure de son manteau, l’allume, en inspire une grande bouffée et recrache lentement une longue volute de fumée blanche qui se perd dans la nuit. La scène dure moins d’une minute, mais cela me semble une éternité.
— Bon... commence-t-il, hésitant. Je te connais suffisamment pour savoir que tu ne me jugeras pas. Mais la conversation qu’on va avoir risque d’être très... bizarre. Alors je veux qu’on soit complètement honnête tous les deux, et qu’on se dise les choses telles qu’elles sont, sans chercher à se ménager. D’accord ? — Bien sûr. Aucun problème, réponds-je, mon stress laissant place à la curiosité. — Parfait. Alors... par où je commence ?
Il se pince la lèvre, tire à nouveau sur sa cigarette et reprend une longue gorgée de bière.
— Tu sais à quel point j’aime le sexe ? — J’ai en mémoire une bonne centaine de conversations qui le prouve... alors oui je sais à quel point tu aimes le sexe. — Et je sais que tu aimes ça aussi.— Oui enfin... j’ai bien moins d’expérience que toi. Je n’ai pas passé ma vingtaine à tenir un carnet avec toutes mes conquêtes, moi...— Non, mais ça, je sais... mais ce n’est pas le problème. Tu aimes ça, non ? — Oui, bien sûr.— Bon...
Nouveau silence, nouvelle bouffée de tabac, nouvelle gorgée de bière. Je n’ai pas la moindre idée de là où il veut m’emmener.
— Je ne sais plus si on s’est déjà parlé de nos fantasmes ? reprend-il finalement.
Je cherche dans ma mémoire, mais aucun souvenir suffisamment distinct ne me revient.
— Peut-être... je ne sais plus trop. — Comme j’ai passé ma vingtaine à baiser à droite et à gauche, comme tu le dis si bien, j’en ai réalisé pas mal... Mais il y en a un que je n’ai jamais pu faire. C’est faire l’amour avec deux femmes en même temps. — C’est-à-dire le fantasme que partagent à peu près 80% des hommes de cette planète, quoi. — Oui, sûrement ! — Mais d’accord, OK. Et donc ? — Et donc... ça n’a pas été évident, mais Magalie s’est laissée convaincre.
Je me détends un peu. Nous étions suffisamment proches, Simon et moi, pour qu’il n’y ait presque plus la moindre pudeur dans nos sujets de conversation. Il n’était pas rare qu’il me raconte ses meilleurs moments au lit avec sa femme, avec qui j’étais également très ami, d’ailleurs.
— Eh bah c’est cool ! Je réplique comme pour le féliciter. Tu dois être super content. Vous l’avez déjà fait ? — Non non, pas encore. Pour tout dire, c’est très récent, elle a accepté il y a trois jours seulement.— D’accord... Et tu sais déjà qui sera la deuxième femme ? — Bah en fait... souffle-t-il, ses mimiques inquiètes refaisant surface. Elle a posé une seule condition. Avant que j’invite une autre femme chez nous, elle veut que j’invite un autre homme. — Waouh ! Un plan à trois avec un deuxième homme ? — C’est ça...— Et tu es OK avec ça ? — Bah... Je ne vais pas mentir, de moi-même je n’ai pas spécialement envie que ma femme se prenne une autre bite que la mienne. Mais ça fait des années que je meurs d’envie d’un plan à trois avec deux femmes, et je peux comprendre qu’elle veuille que ce soit...équitable.— Oui, c’est sa manière à elle de te dire que si tu veux baiser une autre femme, elle doit pouvoir se faire baiser par un autre homme aussi. — Oui voilà. C’est comme ça qu’elle m’a expliqué les choses. — Je trouve ça plutôt... normal. Enfin tu vois ce que je veux dire. Elle a déjà choisi quelqu’un ? — Non, je ne la laisse pas choisir. Enfin... si, bien sûr. Mais je veux avoir mon mot à dire, comme elle aura aussi son mot à dire pour choisir une deuxième femme. Je ne veux pas me retrouver à défoncer ma femme avec n’importe qui. Je veux dire... Ce n’est pas quelque chose que je ferais avec le premier mec qui passe, quoi. Surtout que... Bah c’est ma femme, quoi ! — Oui, je comprends ce que tu veux dire. C’est important que vous soyez tous les deux parfaitement à l’aise. On n’est pas dans un porno, vous n’allez pas vous envoyer en l’air avec le plombier.— C’est ça, c’est ça...
Il tire une ultime bouffée de sa cigarette déjà consumée jusqu’au filtre et l’écrase nerveusement dans le cendrier face à lui.
— Et du coup tu sais déjà avec qui tu serais prêt à accepter ?
Je croise son regard au moment où il relève la tête, et je connais sa réponse une fraction de seconde avant qu’il n’ouvre la bouche.
— Seulement toi, mon pote...
Je me fige. Il s’immobilise lui aussi, dans l’attente d’une réaction de ma part, mais je suis incapable de lui en offrir une. Mon cerveau est victime d’un bug. Je ne pense rien. Je suis incapable de la moindre réflexion. Je n’arrive pas à assimiler l’information.
— Je sais que c’est bizarre, ce que je te demande... continue-t-il finalement, las d’attendre une réponse. Je te jure que je suis aussi mal à l’aise que toi !— Tu me demandes de baiser ta femme, je lâche finalement dans un souffle, le regard fixe perdu dans les reflets dansants du fleuve. Tu me demandes de baiser ta femme ? — Ah putain, dit comme ça, c’est chaud...
Simon met son visage entre ses mains et sa jambe se met à gigoter nerveusement.
— Ce que je te demande c’est... c’est de... Putain tu sais très bien ce que je te demande, je n’ai pas besoin de le dire. — Ah si ! Si, Simon, je suis désolé, mais là il va falloir que tu le dises. Parce que je ne suis pas très sûr de comprendre ce qui est en train de se passer.— Je te demande si tu veux participer à une partie de baise avec Magalie et moi.
Je me reconnecte un peu à la réalité des choses, mais je n’y vois pas plus clair pour autant. Je me saisis du paquet de cigarettes qui traîne sur la table, en sors une puis demande son briquet à Simon qui m’emboîte le pas.
Je ne dis pas le moindre mot le temps de fumer ma cigarette, et Simon non plus. Il me laisse digérer la nouvelle. Ou il se demande quelle connerie il vient de faire, je n’en sais rien. La mousse de mon verre de bière a presque entièrement disparu quand je brise enfin le silence.
— Magalie est quasiment ma meilleure pote, tu sais ? — Oui, je sais bien. Mais... tu la trouves bien ou pas ? Enfin je veux dire... elle pourrait t’exciter ?
Je lâche un rire sonore. Qu’est-ce que j’en sais, moi ? La question ne m’a jamais traversé l’esprit ! Non seulement c’est une très bonne amie, mais elle est en plus la femme de mon meilleur pote. C’est plus qu’il n’en faut pour expliquer que je n’ai jamais considéré son potentiel d’excitation.
— De toute façon, ça n’est pas la question, je rétorque, bien décidé à exposer une à une toutes les barrières que je vois à la réalisation de ce délire. Elle ne voudra pas que ce soit moi, c’est certain.— Bah en fait... Je lui en ai déjà parlé. Je lui ai dit que j’étais d’accord seulement si c’était avec toi. Et franchement... elle n’est pas contre du tout. Je ne t’en aurais même pas parlé, si elle avait refusé.
L’information me fait un drôle d’effet. Mon ego est touché par le fait que Magalie est encline à ce qu’il se passe des choses avec moi. Je mentirais si je disais que ça me laissait de marbre... Mais bref. Argument suivant.
— Mais c’est... bizarre ! Enfin je veux dire... Vous êtes mariés !— Oui, mais bon... je ne sais comment expliquer ça.
Je le vois chercher ses mots avec soin. Il n’affiche plus la moindre once de stress. Au contraire, il semble à l’aise – presque galvanisé – par l’idée et concentre désormais ses forces à essayer de me convaincre.
— On en a déjà parlé et je sais que tu penses comme moi, poursuit-il, il y a une différence entre baiser et faire l’amour. Alors oui, on est mariés, et parfois on fait l’amour comme un couple marié, mais il y a aussi des fois où on baise ! Tu sais que j’aime ça, les bonnes grosses parties de sexe un peu hard ! Et elle aussi, je peux bien te le dire. On ne te demande pas d’intégrer notre couple et de nous faire une déclaration d’amour avec ta bite, hein ! Juste de t’en servir pour te donner un max de plaisir... et en donner un max à ma femme. — Mais je n’ai pas beaucoup d’expériences, moi... Je n’ai eu que deux femmes dans ma vie : mon ex Alexandra pendant huit ans et ma voisine plus âgée qui me sert de vide-couilles occasionnel...— On ne va pas tourner un film porno, rassure-toi... Et ce sera bizarre pour tout le monde, au début. On ne sera pas plus à l’aise que toi. Mais ce sera juste le temps de se mettre dans l’ambiance. Je suis sûr qu’une fois la machine en route... on peut tous adorer. — Et ça voudrait dire qu’on va être ensemble. Enfin qu’on va se voir nu, tous les deux. — Combien de fois tu as vu ma teub, déjà ? Je la sors dès que je suis bourré pour amuser la galerie...— Peut-être, mais il y a une différence entre se voir à poil et se voir raides en train de baiser.— C’est aussi pour ça que j’ai envie que ce soit toi. Si vraiment il faut qu’il y ait un mec qui me voit comme ça, autant que ce soit mon meilleur pote.
J’arrive à court de contre-arguments. Je ne sais plus quoi dire, et l’idée me paraît un peu moins insensée qu’il y a quelques minutes. Mais pas question pour autant d’accepter maintenant. C’est bien trop en dehors de ma zone de confort pour que je sache ce que je pense vraiment de cette situation tout de suite.
— Bon, tu as dit qu’on devait être entièrement honnêtes, alors je vais le faire, je commence comme pour rendre mon verdict. Honnêtement... je ne sais pas du tout quoi te dire. J’ai besoin d’y réfléchir...— Bien sûr, c’est normal. Prends le temps et vois si ça te tente ou pas. Et si tu as des questions, n’hésite pas. Tout ce que je peux te dire, c’est que si je te demande ça c’est parce que j’ai entièrement confiance en toi. Et si tu dis non, je ne demanderai à personne d’autre. Je vois ça comme une vraie expérience qu’on pourrait vivre ensemble, et je pense sincèrement que ça sera un truc très très sympa.
Je hoche la tête en silence. J’ai besoin de légèreté.
— Maintenant, par pitié, reparle-moi de ton collègue qui s’est pris toute une étagère sur le coin de la tronche, je demande en attrapant mon verre. J’ai besoin de rire un bon coup.

**
Lorsque je me glisse dans mon lit ce soir-là, la nuit est déjà très avancée. Simon et moi sommes encore restés au bar deux bonnes heures, à parler de tout et de rien comme nous en avons l’habitude sans que jamais cette histoire de plan à trois ne revienne sur la table. Mon réveil sonne dans trois petites heures seulement, mais je sais que le sommeil aura du mal à venir jusqu’à moi.
Je tourne et retourne. Je frappe mon oreiller pour le regonfler et tente de lui trouver la place idéale sous ma tête. Je sors une jambe de sous la couette avant de la rerentrer. Impossible de fermer l’œil.
Je finis par capituler et attraper mon portable qui recharge sur la table de nuit. Mes doigts naviguent d’eux-mêmes sur les réseaux sociaux, et sans que je comprenne bien comment, je me retrouve sur la page Instagram de Magalie.
Les photos défilent sous mes yeux. Des souvenirs de vacances. Des photos déformées par des filtres marrants. Quelques citations inspirantes... Je regarde un selfie d’elle, datant de quelques semaines. Puis une photo d’elle et Simon devant l’arc de Triomphe, dans les bras l’un de l’autre.
Je m’arrête sur un cliché datant de cet été. Elle est sur la plage. Lunettes de soleil, grand sourire aux lèvres et bikini beige. Pour la toute première fois depuis que je l’ai rencontrée, je regarde son corps de femme.
Ses seins ronds sont plus gros que ce que j’imaginais. Ils semblent fermes, à la façon qu’ils ont de rester dressés. Ses tétons dessinent de jolis reliefs sur le tissu de son haut de maillot de bain. Elle a des formes généreuses très élégantes. Harmonieuses. Pulpeuses.
Ses longues jambes se terminent sur de mignons petits pieds aux ongles vernis. Je me surprends à zoomer au niveau de son entrejambe, puis à regretter de ne pas pouvoir voir ses fesses.
Je me débarrasse d’un geste de ma couette, libérant mon corps nu qui trahit l’effet que sa plastique a sur moi. J’attrape mon sexe d’une main et continue à parcourir les photos de l’autre. Moins d’une minute suffit à ce que je sois bandé à mon maximum et tout un tas d’images me traversent l’esprit au gré des clichés qui défilent. Quand elle prend la pose dans une robe de soirée noire, je l’imagine m’attirant vers elle et plaquant mon visage sur sa poitrine généreuse. Quand Simon l’enlace de ses bras, debout derrière elle, je le vois la prendre dans la même position.
Sans vraiment m’en rendre compte, je me retrouve à me masturber frénétiquement en imaginant toutes les choses perverses que j’avais envie de lui faire. Je me calme avant de sentir la jouissance approcher et je regarde dans le vide.
— Et puis merde ! Je le regretterais peut-être, mais tant pis, lancé-je dans le vide.
Je reprends mon téléphone portable et pianote un texto à Simon sans me soucier de l’heure tardive.
— Il me faudra de l’alcool pour me donner du courage.
Il ne me faut attendre qu’une trentaine de secondes avant de recevoir une réponse :
— Bien sûr, sans problème. Ça fera du bien à tout le monde, ça nous désinhibera un peu. — Je suis partant. — Tu es un mec absolument génial. Je t’aime, mon pote.
Je repose le portable à sa place et me tourne pour tenter d’enfin dormir un peu. Je n’ai pas encore fermé les yeux quand il sonne à nouveau.C’est un message de Magalie. Un simple smiley qui sourit.
Bon sang... Dans quoi je m’embarque ?
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