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SHANA

Chapitre 16

Trash
Des rires et des chuchotements s’envolaient dans l’escalier de marbre vers les plafonds baroques du palais de Niarchos.La pièce trop bruyante était remplie de gens très en vue et surtout très en voix.Shana descendait devant moi comme une princesse toute droit sortie d’une conte des mille et une nuits. Elle n’était pas le genre de fille à passer inaperçue. La robe que je lui avais offerte magnifiait une vénus visage dont les seins ronds et tendus ne pouvaient plus taire leur perfection (en péril).Ses yeux de jade, à moitié dissimulés sous le masque vénitien, détaillaient, incrédules, l’assemblée vociférante.
- Je m’attendais à une réunion de banquiers, avocats et autres notables véreux, Eric, et je me retrouve au rendez vous des couples sophistiqués et sans complexe de l’île de Xhios.
En tous cas, aucune honte à ressentir. J’étais bien dans le ton de cette soirée de gala où les dames doivent exposer leur robe moulante aussi échancrée devant que derrière et leurs talons les plus hauts.
Nous glissions de table en table et j’arborais mon plus beau sourire, celui qui me fait des fossettes partout.Tous ces gens semblaient me connaître et je ne connaissais personne.Ils m’interrogeaient dans le seul but d’observer mes réactions à leurs questions sournoises.Je leur répondais le plus intelligemment possible en faisant feu de tous mes charmes.Mon Dieu! Que c’était pénible.Ma progression s’apparentait à une traversée du Sahara à la rame.Des serveurs très stylés slalomaient entre les tables comme des automates.Tout cela était exagérément guindé.De vieux messieurs déambulaient en exhibant leur dernière conquête, call-girl ou autre starlette au talent essentiellement concentré dans le soutien-gorge.Quelques émirs arabes qui suaient le pétrole commençaient à se faire remarquer par leur vulgarité bruyante.Et ce pianiste qui massacrait à tour de rôle les grands classiques allemands et les crooners américains !!!A quoi donc servaient la sonorisation ultra moderne et les éclairages surprenants que Flo m’avait montrés ?Comme dans toute réunion de ce style, il fallait se farcir les classiques bavards intarissables, pleins d’anecdotes pittoresquesAu hasard des présentations, une main inconnue effleura mon poignet.
— Vous aurez quelques difficultés à garder intacte votre vertu avec cet accoutrement aguichant.Avez-vous un nom, jolie jeune fille ?
— Parfois !
— Puis-je vous offrir une cigarette ?
- Volontiers, j’ai les nerfs à fleur de peau.Le pianiste se surpasse ce soir.
Chaque morceau était suivi d’applaudissements nourris.Par quelle magie le musicien parvenait-il à se faire applaudir après avoir saccagé de la sorte le patrimoine musical mondial ?Je ne le saurai jamais.
- Eric, je me sens toute drôle. Il vaut mieux rentrer. Le monsieur m’a certainement droguée avec sa cigarette au goût bizarre.
Mon mystérieux admirateur se rendit compte de mon désarroi.
- Vous n’avez jamais consommé de drogues ! Vous plaisantez, j’espère !
- Ma drogue à moi, c’est d’ouvrir les cuisses devant un mec qui perd la tête en voyant plus qu’il ne faut la peau satinée de mes cuisses.
- Tu veux vraiment rentrer, ma chérie?
- Non, non! Je me sens déjà beaucoup mieux.
Chaque bouffée accentuait mon euphorie et ma bonne humeur.J’avais pour la première fois de ma vie consommé de l’herbe et je sentais s’envoler en fumée toutes mes inhibitions.
- Eric, je t’en prie, allons nous asseoir!
Et pourtant, Dieu sait si je n’étais pas pressée de m’asseoir sachant que cela raccourcirait encore un peu ma robe-piège.
- Eric, ton bijou érotique est un supplice, mon clitoris est titillé en permanence,je me sens partir à chaque pas.
- C’est fait pour. Tu es tellement sensuelle quand tu es excitée. Fais un effort et accepte-le encore un moment !Tu sais bien que la sensualité ne peut s’épanouir que si nous l’acceptons et la cultivons.
- Jolie maxime que j’analyserai demain à esprit reposé si tu veux bien.
Mon dealer paraissait profondément désolé de m’avoir mise dans cet état. En tout cas, il cherchait à me le faire croire.
- Suivez-moi, je vous conduis à votre table !
Comment savait-il où se trouvait ma table ???
Seules deux chaises étaient occupées sur les dix disponibles.
Un quinquagénaire trapu, affublé d’une balafre monstrueuse qui lui barrait le profil de l’oreille à l’angle de la mâchoire, sirotait un cocktail
Il ne manquait plus que Lucky Luciano…
A notre approche, Fred, le balafré, se leva comme un ressort et s’avança, les yeux pétillants de malice pour me faire ses assauts de politesse.
- Je vous présente Clara, ma jeune amie.
La jeune fille blonde, à la chevelure coiffée en queue de cheval était ma foi vêtue avec beaucoup d’élégance.Elle avait choisi un truc aussi court que le mien pour exhiber ses magnifiques jambes et devait le regretter car elle canalisait toute son énergie à essayer péniblement de défendre ses charmes.Fred ne se lassait pas de lui tripoter les fesses dans un brutal et stérile hommage.Pendant que mon gangster d’amour me murmurait mille sottises flatteuses quoique assez peu convenables à l’oreille, Eric entamait le siège de mon entrejambe.De l’autre côté, Clara, en mal de confidences, m’expliquait que ces soirées n’étaient qu’un prétexte pour Niarchos recevoir des pin-up dans son antre…et essayer d’en débaucher quelques unes.Quelle révélation ahurissante !Qui aurait pensé cela de ce gentleman ?
- Tu vois, ajouta-t-elle, c’est dans ce harem qu’il va puiser l’élue du moment.
De fait, cet endroit ressemblait fâcheusement au marché aux esclaves du Grand Turc il y a deux cent cinquante ans.
Un célibataire vint faire le cinquième homme de notre tablée.
- Karl, Karl Kirsh, le seul médecin de Xhios.Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle Valmont !Je suis toujours très heureux de pouvoir jauger ma patiente avant de croiser le fer avec elle dans mon cabinet.Cela me permet de me faire une première idée de son profil psychologique.C’est un gain de temps considérable.Eric, nous, nous nous connaissons déjà, je crois !Comment va cette vilaine tendinite ?
- Oubliée, Docteur, oubliée !
Les tablées avoisinantes s’ennuyaient autant que nous.Les commentaires allaient bon train pour critiquer la compagne du voisin.
- Observe un peu la femme de machin !Comme elle aime se montrer, la garce ! La question de la pudeur ne l’a jamais beaucoup travaillée, il faut dire.
La table d’honneur était elle désespérément vide depuis une demi-heure et les repas toujours pas servis.
- Eric, mon estomac aussi va bientôt s’ennuyer si on ne s’occupe pas de lui.Ma journée a été si bien remplie que j’ai sauté le repas de midi.Il faut que je mange.
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