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Simon, d’Ange à Démon.

Chapitre 1

Les premières années de la vie de Simon.

Divers
— Maman, j’ai envie de faire l’amour avec toi !
Cette phrase improbable que Simon vient de prononcer à sa mère est le résultat d’une longue attente, de fantasmes inavouables cultivés en secret depuis des lustres, de pensées et de rêves érotiques qui ne sont pas sans laisser de traces sur les draps blancs de son lit. Mais que s’est-il passé pour qu’il en arrive à prononcer cette parole ?
Pour comprendre cela, il faut remonter à son enfance.
Nous sommes le 5 juillet 1955, Huguette vient de mettre au monde son premier enfant, un beau bébé de trois kilos cinq cents : Simon ! Il est le résultat d’un amour parfait entre elle et son mari Lucien, épousé en grandes noces. Elle est issue d’une famille de modestes ouvriers, et lui vient tout droit de la Haute ! Une famille de nantis qui ne jure que par l’argent et la religion, tous les membres de cette famille ont obligation de la pratiquer avec dévotion. Tous sont placés sous la haute autorité paternelle qui est le seul maître à bord, et dont l’épouse est la servante dévouée corps et âme aux caprices du maître de maison. Lors du mariage, Maire et Curé s’entendent pour dire que la femme doit être dévouée, obéissante, s’occuper de ses enfants, faire les courses, préparer les repas, faire le ménage, la lessive, le repassage, honorer son époux et enfin s’occuper d’elle s’il lui reste du temps.
Lui devra maintenir l’ordre et la discipline, diriger, prendre les décisions, travailler pour gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de sa famille, mais aussi mettre les pieds sous la table après avoir remercié le seigneur de ses largesses.
Le jour de la naissance de Simon, pour Huguette, c’est la joie et pour lui la fierté d’avoir réussi à ce que sa cher et tendre lui donne un fils ; même si à cette époque, on ne sait pas qu’en réalité, c’est l’homme qui détermine le sexe de l’enfant lors de la fécondation. Encore jeunes mariés, ils acquièrent un appartement dans la ville du Roi-Soleil, grâce à l’aide familiale et une situation professionnelle en pleine évolution ; en effet, Monsieur est entré à l’école des officiers de marine pour embrasser une carrière de commandant de navires de guerre. L’homme est autoritaire, que ce soit à l’école comme à la maison. Dans peu de temps, il sera le seul maître à bord après Dieu ; comme l’avait dit Monsieur le Maire et le Curé lors de leur mariage.
L’autorité s’exerce par la force et les coups si besoin est, on ne discute pas, on obéit, même si la femme est en guenille à la maison, elle doit toujours être avenante à l’extérieur, souriante et toujours bien apprêtée, et toujours d’accord avec les propos de son époux.
Pour Huguette, l’histoire est nettement moins drôle, car elle doit laver tout le linge à la main, et repasser les chemises blanches sans fer électrique. Mais elle a son petit, sous chéri, son chaton, l’amour de sa vie ; qu’elle chouchoute autant qu’elle le peut. Simon ne grandit pas bien vite, mais le médecin admet qu’il sera sans doute petit, mais avec ses yeux bleus et sa chevelure blonde ; il est le plus beau des petits garçons, et elle en est fière. L’école des officiers de marine se trouve à Cherbourg, pourtant originaire de Château-Thierry ; il décide d’emménager dans une petite ville toute proche de Cherbourg. Les années passent tranquillement, jusqu’au jour où Simon tombe gravement malade. Le médecin diagnostique un souffle au cœur probablement dû au climat trop humide jugé malsain de la Normandie ; le chef de famille décide alors de changer d’endroit pour la Champagne.
Ses moyens financiers et les préconisations du médecin l’obligent à acheter une maisonnette dans un petit village proche de Château en cette région belle région de Champagne. Ici, tous les enfants sont appelés des gamins et des gamines jusqu’à leur majorité qui est fixée à 21 ans à cette époque. Cet âge termine l’adolescence et marque le début de la vie d’adulte. À la rentrée scolaire, Simon va dans la petite école publique du village qui ne comporte que cinq classes, et il devra également se rendre dans la salle paroissiale pour assister aux cours de catéchisme dispensés par le curé tous les jeudis après-midi. Si dans ces années, la vie est rude, l’éducation y est également. On ne badine pas avec la discipline, le savoir, le respect et surtout l’assiduité à l’école. Le maître d’école ou de collège représente le savoir, et le curé le respect et gare à qui ose transgresser ces règles.
Pendant les cours d’instruction religieuse, le curé mène la bande de gamins et de gamines à la baguette. L’homme rondouillard et rougeaud maintient l’ordre à l’aide d’une ancienne canne à pêche dont il en a cassé la partie la plus fine lors d’un concours de pêche à la truite, qu’il avait bêtement perdu ; et la canne avec. La partie la plus fine lui sert de badine pour fesser les récalcitrants, et quand il fesse, ce sont les fesses à l’air et devant tout le monde ; la soi-disant méthode efficace pour que la bande de mécréants rentre dans le droit chemin. Il se donne tous les droits, car il sait parfaitement qu’aucun n’ira se plaindre à qui que ce soit sous peine de représailles et même du doublement de la punition par les parents.
Simon apprend les leçons d’instruction religieuse sans comprendre ce que veulent dire tous ces miracles et ces mystères, ce pain changé en corps du christ et ce vin changé en sang et qui le mange et le boit ensuite ; mais cette année, il va faire sa communion. Pour l’occasion, le curé est invité à partager le repas familial.
À la sortie de la messe du dimanche précédant l’évènement, le père prend le gamin par la main et va à la rencontre du curé qui se tient droit sur le parvis de l’église en admirant ses ouailles. Fier comme Artaban, il salue quelques vieilles rombières et grenouilles de bénitier qui font des ronds de jambe par-devant et critiquent le chapeau de la dame d’à côté, ou la tenue vestimentaire de la jeune femme portant une robe trop courte, car elle s’arrête au-dessus de ses genoux et au décolleté si profond que le curé y perd son regard lors de la communion ; mais qui est en réalité destiné au beau jeune homme qui lui fait de l’œil depuis plusieurs dimanches et qu’elle aimerait bien attraper. À leur approche, le curé fait un pas vers eux avec un sourire épiscopal et une main tendue.
— Bonjour Monsieur le Curé.
— Bonjour, chers amis, alors Simon, dimanche prochain c’est le grand jour ? dit-il en secouant la tête du petit avec sa main posée sur ses cheveux tout blonds. — Oui mon Père, répond timidement le gamin en se recoiffant.— Oui, à ce propos ma femme et moi souhaitions vous inviter à partager notre repas pour fêter cet événement.— Mais ce sera avec le plus grand plaisir, j’accepte avec joie ; et puis nous pourrons parler tranquillement de l’avenir de ce garçon, vous savez que je manque cruellement d’enfants de chœur, alors... — Je vois, coupe le père. Nous allons y réfléchir, et je trouve cette idée excellente : c’est une bonne idée, mais il faut qu’il fasse sa communion avant, car dans notre famille, c’est la tradition, conclut le père.
À l’écoute de cette conversation, l’adolescent n’apprécie guère la nouvelle, car lui et la religion ne font bon ménage que par obligation ; la seule chose qui l’attire, c’est une fille de son âge, Laura qui suit aussi les cours de catéchisme. Elle est belle comme un cœur, et fait aussi sa communion le prochain dimanche. Ils sont dans la même école, mais pas dans la même classe à cause du retard qu’a pris Simon à cause de sa maladie, ils se parlent de temps en temps et échangent quelques banalités. De toute façon, ils ne feront jamais rien de désobligeant ou même d’indécent, car la religion, le curé et les parents veillent. Ils ont tous deux en tête les paroles du curé qui de haut de sa chaire scande en pointant du doigt un tableau représentant l’enfer ; que le péché de chair est sévèrement puni par Dieu du feu éternel.
Il insiste lourdement sur cette notion de péché qui va du simple regard placé sur un corps nu jusqu’à l’attouchement, la masturbation et toutes relations corporelles ; y compris le simple baiser. Les deux ados qui n’ont aucune envie de périr dans les flammes de l’enfer se gardent bien de tout contact physique. Pourtant les tableaux représentant des scènes religieuses montrent des personnes partiellement ou entièrement nues tout attribut à l’air. Mais pour l’instant, ils ne font que jouer et parler en simple et franche camaraderie.
Le jour du repas de la communion de Simon, le curé est comme prévu présent et se régale par avance du magnifique repas qu’Huguette a concocté pour l’occasion. Si elle n’est pas une cuisinière hors pair, tout ce qu’elle cuisine est préparé avec amour ; un simple gigot devient rapidement un mets délicieux. Aujourd’hui, le maître de maison se montre avenant et plein de bonnes intentions envers sa femme, et une fois installés dans le salon, il dit :
— Ma Chérie, nous prendrons l’apéritif au salon. Mon père, un Porto ? — Avec plaisir, Madame, vous êtes tout en beauté pour ce jour exceptionnel.— Merci, répond-elle un peu agacée par le : « Ma Chérie » que son mari ne prononce que lorsqu’il a envie de la niquer, c’est-à-dire presque jamais ; et le « tout en beauté » du curé qui lorgne son décolleté.
Huguette s’éclipse un instant pour préparer le plateau en argent de chez Christofle, les verres en cristal de Baccarat qui font partie du service en porcelaine de Limoges et de l’argenterie reçus en cadeau de mariage. Elle s’approche des deux hommes pour déposer le plateau sur la table basse du salon.
— Mon Chéri, tu feras le service ! dit-elle d’un ton ironique, puis reprend sur un ton très doux. Simon, mon poussin, tu veux un jus de fruits ? — Oui, s’il te plaît maman ; mais attends, je vais t’aider.— Tu es gentil, mais ce n’est pas la peine, car j’en ai pour deux minutes.— Bien, je vois que votre fils est bien élevé et toujours poli ; Madame, je vous félicite.
La mère de Simon continue son chemin sans répondre, car ce genre de réflexion l’agace. Devant les autres, tout est beau, merveilleux, elle est la femme parfaite, tient sa maison avec une rigueur sans commune mesure, elle est une cuisinière hors pair et une maman aimante. Mais quand ils sont seuls, elle devient, aux yeux de son mari, bonne à rien, incapable de faire à manger correctement ; comme la fois où elle avait oublié d’éteindre le four. C’était un dimanche, la messe se terminant à midi, Monsieur voulait manger immédiatement en rentrant, car avec lui, on mange à midi ou exceptionnellement à midi et quart. Pour gagner du temps, elle avait voulu précuire un rôti de porc, mais oublia d’éteindre le four avant de partir pour l’office religieux. Résultat, elle se prit une paire de claques suivie du rôti qui tacha sa robe ; elle pleura et bonda tout le reste de la journée.
Le paternel et le curé poursuivent leur conversation, sur la religion, les améliorations à apporter à l’église, l’argent qui manque cruellement, puis le père de Simon fait une annonce :
— Ah mon père, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer.— Ah bon, et quelle est-elle donc ? J’espère que c’est en rapport avec ma demande.— Oui, et comme Simon est un peu timide, je peux vous dire qu’il se fait une joie de venir servir à la messe et aux autres diverses cérémonies. — Mon garçon, cette démarche est tout à ton honneur ; j’ai toujours été persuadé que les voies du seigneur s’ouvriraient devant toi, et te montreraient le bon chemin. Mais pour ta timidité, rassure-toi, car je l’étais au début et le fait de parler en public m’a fait le plus grand bien ; j’espère te voir rejoindre cette magnifique assemblée qui est la nôtre et entrer dans les ordres.
Simon qui ne comprend pas la manœuvre de son père ne dit rien, une fois de plus, il se renferme sur lui-même et baisse la tête, car le regard autoritaire de son père le tétanise toujours. Mais en ce moment, un sentiment de haine l’envahit et se sent trahi, car il n’a jamais demandé à servir à l’église ; il ne dit mot, mais dans son for intérieur, l’insurrection gronde. Pourquoi son père a-t-il fait une chose pareille ? Si c’est pour se faire bien voir par le curé ; il sait qu’il va tout faire pour se faire virer. Son regard s’assombrit et ne dit plus un seul mot ; malgré son désaccord, sa mère ne dit rien non plus. À la fin du repas, il sort de table pour se réfugier dans sa chambre et pleurer la tête enfouie dans son oreiller ; mais n’arrivant pas à se calmer, il saute dans un short de sport et dévale les escaliers qui mènent au garage. En passant par la cuisine, il dit à sa mère qu’il va promener la chienne.
D’un simple regard, sa mère comprend ce qu’il se passe dans la tête de son garçon, mais préfère ne rien dire pour le moment.
La petite maison possède deux jardins, un côté rue que la maîtresse de maison s’est approprié pour y cultiver de fleurs qu’elle adore avec la certitude d’en disposer à sa guise, car pour son mari, offrir des fleurs n’est pas dans son principe de vie ; il lui en offre que pour les grandes occasions, comme pour son anniversaire et celui de leur mariage. L’autre jardin se trouve sur l’arrière de la maison un jardinet est dédié aux cultures potagères. Pour assurer la sécurité de la propriété, le père de Simon eut la bonne idée de prendre un chien de garde à la SPA, mais une fois sur place, ils prirent un chien plus petit, car Huguette a depuis toujours une peur bleue des gros chiens. Le choix se porta sur un épagneul femelle, plus chasseuse que gardienne, et qui a aussi la fâcheuse tendance à creuser la terre pour dénicher les lapins. Au bout de quelque temps, les cultures soigneusement plantées par le maître des lieux se retrouvèrent sens dessus dessous.
La chienne restait enfermée dans un enclos au fond du jardin.
[À suivre]
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