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Soir d'orage

Chapitre 2

Un violon pour deux archets

Erotique
C’est sans ! Cette fois un tailleur anthracite sur une chemise en coton pare mes formes. Des chaussures moins hautes pour déambuler plus aisément sur les trottoirs, et la nana que je regarde dans la glace me fait une moue impressionnante. Je file vers la station du tram toute proche. Vingt minutes de transport et mon bureau est là. Ma collègue Alicia est déjà au boulot. Sa tête se relève à mon entrée.
— Salut Lydia !— Bonjour Alicia.— Ça va ?— … ? Pourquoi tu me demandes ça ?— Ben… hier, l’orage, tu as dû en ramasser un paquet, non ?— Ah ! Ne m’en parle pas ! Trempée comme une soupe. Mes fringues étaient bonnes à tordre.— J’ai eu plus de bol ! Il s’est mis à flotter juste quand j’arrivais à la porte alors je suis restée sous le porche à attendre que le gros de l’averse soit passé. Si tu n’attrapes pas la crève…— Ne t’inquiète pas. J’assumerai ma permanence de ce week-end ! Tu l’auras ton rendez-vous amoureux… tu ne veux toujours pas me dire qui c’est ?— Non ! C’est trop tôt. Et puis… c’est juste un début. Mais toi, tu devrais peut-être te trouver un gentil garçon… tu ne vas pas passer ta vie en ermite.— Pour ce que ça m’a réussi la dernière fois !— Tous les mecs ne sont pas des salauds comme ton Gérald.— D’accord ! Tu me raconteras ?— On verra ! Si tu es très, très sage…
Nous rions et puis le travail nous emporte, chacune dans nos dossiers. Alicia n’a rien de commun avec ce que je suis. Elle est sûre d’elle, agréable avec les hommes. Et ça fait toute la différence. C’est une chouette fille et nous sommes associées dans ce petit cabinet d’avocat que nous avons monté elle et moi. Une partie plus technique et pénale pour elle et je me contente du droit des affaires. Sans doute que ses fréquents passages dans les prétoires du tribunal lui donnent une assurance qui me fait défaut. Je la lorgne un peu alors que studieuse, elle se plonge dans je ne sais quelle affaire tordue.
Elle porte un pull qui lui moule une poitrine bien plus… développée que celle que j’arbore. Puis son petit minois de fouine plait aux garçons. Au moins à l’un d’entre eux avec qui elle a un rencart en cette fin de semaine. Elle ne m’en a parlé que pour que je sache qu’elle sort avec un mec. Une sécurité à mon sens. Sans doute qu’elle ne le connait que très peu. Mais j’imagine bien que si elle passe le samedi et le dimanche en compagnie d’un type… ils ne vont pas enfiler que des perles. Après tout… elle est belle, encore suffisamment jeune et l’existence pas toujours tendre avec nous.Conclusion : Elle a raison d’en profiter.
Dix-huit heures, nous bouclons la baraque. Alicia est avec moi et nous papotons devant notre boite. Puis c’est elle qui suggère d’un coup.
— Tu veux que nous allions prendre un pot ? — Pourquoi pas ? Nous avons eu une bonne semaine. Mais ton petit copain…
— Ne t’inquiète pas pour lui. Il peut attendre un peu, nous ne sommes pas aux pièces.— Tu n’as donc pas la trouille d’aller passer un week-end complet avec un mec que tu connais si peu ?— Viens ! Nous en discuterons devant un verre ! J’ai soif et puis… je vais t’en dire un peu plus et si lundi tu ne me vois pas arriver au bureau… tu pourras faire ce qu’il faut !— Allons ! Ne dramatise pas tout.— Ben ! Tu n’as pas l’impression que c’est l’hôpital qui se fout de la charité, là ?— … Quoi ?— Tu me demandes si je n’ai pas peur, mais je te sens plus inquiète que moi au final.— … tu vois les choses sous un angle différent, c’est tout ! — Ouais ? Alors ça devient urgent que tu te trouves un minet qui te fasse grimper aux rideaux ma poule.— … ? Tu divagues là ?— Tu crois vraiment ce que tu dis là ? Allez, on va boire un coup ou on disserte sur le trottoir ?
Finalement nous traversons notre rue et le café qui de temps à autre nous accueille un soir se trouve face à nous. Le garçon, toujours prévenant et zélé lorsqu’il s’agit de nanas arrive dans la foulée.
— Alors les « baveuses », ce sera quoi aujourd’hui ?— Comme d’hab… Jérémie, et arrête de nous appeler « baveuses ».— Oui ! Pardon miss Alicia. J’ai eu maille à partir avec la justice et c’est juste bon enfant ! Donc deux demis sans faux cols ?— Pourquoi tu demandes, puisque tu sais nos gouts ?
Il n’a sans doute pas vraiment écouté cette remarque puisqu’il file déjà vers le zinc où son collègue fait couler la bière.
— Je vais te donner l’adresse de l’hôtel où nous allons. Et j’y serai avec un beau mec qui s’appelle Henry.— Décidément…— Quoi ? Il y a un problème ? Tu le connais ?— Non ! Non pas du tout, ce serait une trop longue histoire à te raconter. À la tienne, à ton rencard et puis au meilleur pour toi !
C’est un appel téléphonique qui met fin à notre pot improvisé. Son matou la réclame sans doute plus tôt que prévu.
— Bon ! Je te laisse. Tu as bien saisi l’adresse ? On ne sait jamais, avec ce qui peut se passer de nos jours, il est bon que tu saches où je suis.— D’accord. Merci et si je ne te revois pas lundi… ou si tu ne m’appelles pas… j’enverrai la cavalerie…— Ouais, comme dans un western… Mais tout va bien se passer, et tu sais quoi ? J’ai hâte de voir le Monsieur tout… nu !— Cochonne va ! Tu me raconteras ?— Mieux ! Si c’est un bon coup, je te le prêterai… mais seulement lorsque je l’aurai utilisé et usé jusqu’à plus faim et soif…
Elle se barre en rigolant et je rentre chez moi. Un long week-end en perspective à ronger mon frein et à régler les affaires courantes de notre cabinet. Je dois aussi préparer une audience du tribunal de commerce de ce prochain mardi. Un restaurant que la crise a assassiné… un de plus devrais-je dire. C’est là mon lot quotidien, que d’aller plaider des reports d’échéances pour de pauvres gens qui avant mars de l’an dernier ne demandaient rien à personne et que notre belle France a oubliés sur le bord de la route. Des aides oui… mais souvent trop tardives qui engendrent une misère inimaginable.
Mais pour cette longue soirée qui s’annonce, c’est surtout une immense solitude qui me tombe telle une chape de plomb sur les épaules. Voir Alicia aussi joyeuse d’aller, je n’en doute pas se faire sauter, me rend morose plus que d’ordinaire. Serait-ce ma séance récréative d’après l’orage qui entraine chez moi une mélancolie malvenue ? Je retrouve ma douche, ma sortie de bain et pour finir mes doigts qui jouent une partition solitaire sur un crincrin désespérément en attente de… oui d’une belle bite. Pour tromper cet ennui, je commande une pizza en rêvant d’un beau livreur.
Manque de bol, c’est une nana qui m’apporte ma tarte italienne… faisant retomber mon espoir pareil à un soufflé sorti trop vite du four. Surtout qu’avec un casque sur la tête, elle n’est pas glamour pour deux ronds. C’est donc par un tête-à-tête avec ma « Margarita » que ma soirée s’annonce ennuyeuse à mourir. Mon diner m’a été servi avec une petite bouteille de vin pétillant venu tout droit de la « Botte ». C’est en cherchant un verre que mes yeux redécouvrent le bristol de mon coup d’un après-midi. Quelle mouche me pique ? Et si… j’osais !
Les dix chiffres inscrits en noir sur fond blanc me narguent un bon moment et je triture le rectangle de carton. Je le fais ou pas ? Une petite voix dans ma caboche me donne l’ordre de le faire et quelque part une autre plus réfléchie me dit que ce serait pure folie. Mais la sagesse dans ces instants de doute ne pèse pas bien lourd face à cette idée fixe qui me taraude l’esprit. Et mon index tremblant compose déjà la moitié du numéro. Un soupçon d’hésitation, puis je termine ce que j’ai résolument débuté. Une première sonnerie, une seconde et le type répond.
— Bonsoir ! Henry Lachaume ! Je vous écoute !— Ah, Henry… Mon nom ne vous dirait rien… par contre est-ce que le premier orage de ce nouveau printemps vous rappelle quelques souvenirs ?— Ben… ça dépend. Si vous êtes bien celle que je crois, alors… oui, c’est très vif encore dans mon esprit.— Je suis bien celle-là.— Vous vous languissez déjà de moi ? Je plaisante bien sûr. Que puis-je pour vous ?— Je me sens seule et l’idée m’est venue de… comment vous dire cela ? De papoter avec vous ?— Oh ! Juste discuter ? Comme c’est dommage. Parce que j’ai trouvé bien agréable le genre de dialogue que nous avons eu… après la pluie. Je serais partant pour renouveler l’expérience. — Je… je m’excuse de vous avoir dérangé.— Eh ! Là ! Vous ne me dérangerez jamais… puis vous connaissez l’adresse, il me semble… alors ! — Vous voulez bien me recevoir ?— Évidemment… mais je dois vous dire…
Je ne lui laisse pas le temps de m’expliquer son « mais ». J’ai déjà coupé la communication. Je dois vite m’habiller et me rendre chez lui avant de renoncer, de reculer par peur de ce que je viens encore d’oser. Passer rapidement une jupe, un chandail et des chaussures et courir dans la nuit vers la station du tram, tout cela se fait dans une sorte de brouillard qui m’empêche de penser. J’ai le cœur battant alors que la porte de chêne me fait désormais face. Je cherche une sonnette avec le nom qu’il m’a donné. Heureusement qu’il n’y a qu’un Henry dans l’immeuble, sinon je n’aurais pas su sur quel bouton appuyer.
Une voix métallique pour un bip qui m’annonce l’ouverture de la porte. Le couloir, je suis un peu paumée dans celui-ci. Au fond, un trait de lumière m’interpelle. C’est là ! Je marche vers ce phare qui m’invite à venir au-devant de lui. Et l’homme est là. Il est dans une tenue de détente. Un jogging fait d’une matière soyeuse. Il s’efface et me voici dans son antre. En grande timide, je me dois de faire le premier pas, pour me masquer ce trac qui m’envahit. Je saute littéralement dans ses bras. Et ce sont bien mes lèvres, qui sans seulement un temps d’hésitation, viennent ventouser les siennes.
Lui ne cherche pas à fuir ou à me repousser. Il se contente de recevoir ce que généreusement je lui octroie. Ma pelle n’est pas la seule démarche que j’exécute sur le bonhomme. Mes doigts sont presque de suite actifs sur sa braguette. La morte de faim se réveille et mon Dieu, il a ce qu’il me faut pour calmer mon appétit féroce. Pourquoi devrait-il me rejeter alors que je passe la main tout entière, dans l’élastique du pantalon, écartant au passage son slip ? Ce qui frémit sous ma paume est gonflé, chaud, vivant. Je tombe à genoux sans lui laisser le temps de me dire un mot. Et le baiser qui se joue là, n’a plus rien à voir avec celui que j’ai entrepris dès mon entrée dans son appartement.
Instinctivement, il cambre le dos et ses pattes se posent sur le sommet de ma tête. Son bassin remue d’avant en arrière par petits soubresauts, alors que je perçois ses soupirs. Mais soudain…
— Eh bien ! Pour être chaud, c’est rudement chaud ! Tu m’avais caché cela toi !
Je fais un véritable bond en arrière. La personne qui vient de parler… ce n’est pas Henry. Un autre type est debout dans l’encadrement de la porte du salon. Il semble se délecter du spectacle que j’offre dans cette position de prière très spéciale. Je bredouille des mots sans queue ni tête. Henry, lui fait un pas vers mon visage. Bien entendu qu’il ne tient pas à ce que je le plante là, après l’avoir mis dans un pareil état. J’ai l’air d’une cruche et cette fois, il reprend d’un ton plus assuré.
— Si vous m’aviez laissé le temps de vous expliquer au téléphone… j’ai un ami qui passe la nuit chez moi. Vous êtes la bienvenue. Étienne… je te présente ma belle inconnue de l’orage.— Enchanté ! Je comprends que la rencontre avec cette dame t’ait marqué à ce point. Vous êtes belle Madame. J’envie mon ami de…— Je… je suis confuse.— Ne le soyez pas. Et puis plus on est de fous, plus on rit non ? Relevez-vous et passons au salon. Nous allions justement prendre un digestif. Vous nous accompagniez ?
Je dois être rouge de honte. L’autre est surement plus proche de mon âge que son ami Henry. Je suis la cible de tous ses regards. Il doit me prendre pour une fieffée salope. Mais j’avoue que je n’ai pas tellement réfléchi et que si je l’avais laissé parler au téléphone… je ne serais pas dans cette situation plutôt périlleuse. Filer à l’anglaise ? Une pensée qui me traverse la caboche, une idée que je ne mets pas à exécution de suite. Juste le temps de boire un verre, histoire de me remettre de mes émotions. C’est ce que je me dis… ne serais-je pas en train de me mentir éhontément encore une fois ?
Je ne sais plus où me mettre et cet Étienne tente bien de me rassurer. C’est donc après mon coup d’éclat que je suis assise du bout des fesses sur le sofa de velours fleuri de celui que je viens d’embrasser. Et quand je dis embrasser… c’est juste un euphémisme ! Le cognac est doux alors qu’il me mouille la glotte. Fort aussi, sans que je ne m’en rende compte. Le bon copain a lui, pris place face à cet équipage de fortune que nous formons Henry et moi. Je n’arrive plus à remettre mes idées en place dans ma tête. Et je dois reconnaitre que même « l’incident » qui vient d’arriver ne calme pas mon envie.
— oOo —

Petit à petit je reviens à cette triste réalité. Le sexe me manque et je suis submergée par mes besoins physiques. Comment faire face à ces attentes qui se font pressantes ? Mon audace aussi m’a plongée dans une euphorie étrange. Je ferme les yeux lorsque Henry me passe le bras autour des épaules. Son pote doit suivre chacun de ses mouvements et je serre les cuisses pour être certaine, que lui ne s’apercevra pas depuis son siège, de l’absence d’une pièce vestimentaire décente. Les doigts qui se referment sur mon bras sont très « câlins ». Je ne refuse pas la douceur de ce contact, même si j’ai peur que ça aille plus loin avec une chandelle qui ne loupe rien.
C’est alors que l’ami se lève.
— Je reviens ! Un besoin urgent à satisfaire.— Tu sais où se trouve le petit coin !— Oui…
Il est parti depuis moins de deux secondes qu’Henry me murmure à l’oreille.
— Je suis heureux de vous revoir.— Mais… votre ami…— Ben, c’est un bon ami. J’ai beaucoup de respect pour lui. Il a toujours été là dans les coups durs qui ont jalonné mon parcours. — … ? — C’est un juste retour des choses, s’il peut aussi peut-être profiter des moments plus… heureux !— Vous voulez me faire passer un message là ?— Plus ou moins. Vous êtes si… attirante et s’il y en a pour un… il y en a pour… je ne vous fais pas de dessin !— Vous ne pensez pas ce que vous me dites, j’espère ?— Mais… si bien sûr et puis je sais que vous aimeriez sans doute cela.— Vous me prenez pour une pu…— Chut !
Il m’a posé sa paume de main sur la bouche et Étienne est de retour. J’ai le vertige rien qu’à la pensée qu’il puisse imaginer une chose pareille. Mais je ne sais plus comment m’en sortir. Le gus est de nouveau dans son fauteuil. Et la patte qui me cramponne l’aile se fait plus présente. Du bout des doigts, elle lisse le tissu sous lequel il n’y a bien sûr que mon sein. Et la caresse porte ses fruits. Je me sens mollir malgré la peur. La seconde main me tétanise également alors qu’elle vient de remonter de quelques centimètres mon chandail. Je devrais rabattre la laine, faire en sorte que l’autre ne découvre pas ma peau.
Mais comment résister et puis Henry m’attire contre lui, m’obligeant par ce simple mouvement à décoller mes pieds du sol. Et pour rétablir un équilibre instable, je désolidarise mes deux jambes. Ce qui ouvre le compas et cette fois, il n’est plus question de doute. L’ami en face sait, il a vu ce que je cachais jusque-là. Je me retrouve donc à demi allongée sur l’assise du canapé. La jupe retroussée trop haut sur mes cuisses. Ma poitrine, je le sens, vient d’apparaitre dans sa grande majorité aux regards du voyeur assis. C’est lui désormais qui me parle ?
— Vous êtes belle ! N’ayez pas peur ! Je ne touche qu’avec les yeux, sauf si c’est vous qui le demandez… Laissez-vous aller. C’est beau une femme qui fait l’amour avec un homme. J’adore l’idée. — …
Je ne suis plus en mesure de répliquer. Ma bouche est squattée par celle plus masculine de cet homme chez qui je suis venue de mon plein gré. C’est étrangement envoutant de me sentir touchée, effleurée, embrassée devant un type qui chouffe la scène. Les pattes de mon amant « orageux » finissent le travail sans que je hurle au loup. Cette fois le pull est passé par-dessus ma tête et mon désir s’est intensifié. La jupe ne tarde guère, elle aussi, par finir sa course sur le sol du salon. Je suis enivrée par la situation qui me perturbe autant qu’elle m’excite. Je mets ma main sur ma toison, protection illusoire vite retranchée par un autre mouvement de Henry.
C’est bien en rejoignant nos doigts sur ma chatte qu’il offre une vue imprenable à son copain. Dans un flou des plus artistiques, je vois entre mes cils mi-clos que le type se débarrasse de ses vêtements. Il est nu avant même que mon amant n’ait seulement ôté son haut de jogging. Je suis surprise par la taille de son engin qu’il masturbe lentement au rythme des passages que font sur mon ventre, les doigts de celui qui me tripote. Ma respiration s’est accélérée. Les soupirs qui montent de ma gorge se font écho de ceux des deux mâles. Mes cuisses sont désormais largement ouvertes. Et un index coquin se livre à des circonvolutions sur le petit pic que le reste de la main a fait jaillir de son chapeau.
Ce qui suit est moins précis. Mais je suis totalement emportée par cet incroyable jeu auquel se livre celui que je suis venue rejoindre. Je me retrouve à quatre pattes à sucer ce mec, alors que dans son fauteuil, l’autre s’astique toujours le manche. Et c’est dans un brouillard que j’entends celui à qui je fais une pipe, qui invite tout bonnement son ami à se joindre au festin.
— Viens ! Viens, Étienne et sers-toi. Vous êtes d’accord n’est-ce pas ?— … hummm !
Dans le doute, il ne s’abstient pas. La bouche pleine, comment exprimer un refus que je ne suis pas certaine d’avoir. Je frémis de sentir soudain deux pattes inconnues écarter mes fesses. Et je suis à mon tour léchée par une langue très douce. Je ne cherche même pas à résister ou à protester. J’adore ce qui m’arrive.
Combien de temps dure ce qui n’est qu’un préambule agréable à des sensations plus fortes ? Je m’en contrefiche et c’est en gorge profonde que je m’oublie sur le sexe raide d’un Henry ravi. Aucune réaction non plus à l’arrivée de cette pointe baveuse qui s’occupe plus que bénéfiquement de cet œillet qui se niche entre mes fesses. Pas plus de mauvaise humeur à la poussée tendre d’un doigt dans ce canal totalement vierge jusque-là… d’une intrusion quelconque. Happée par la spirale de mes sens désorganisés par ces émotions diverses, je me livre à ces deux-là. Et ils savent me faire reluire avec une maestria particulière.
C’est tantôt Henry, tantôt Étienne qui me passe sur le ventre. Et dans un rush que j’imagine final, encore qu’à ce stade de notre partie de cul, je ne sois plus vraiment en mesure de me souvenir de grand-chose, je suis vautrée sur un de mes deux complices. Le second se permet de remplacer le voyage d’un doigt par sa queue bien raide sans que j’y voie d’inconvénient majeur. C’est fait tout en délicatesse et j’en retire un orgasme magistral. Les compères me liment de concert et pourquoi refuser ce qui me fait un bien fou ? C’est donc en gémissant d’un plaisir inconnu que je me tords sous le joug de mes amants d’un soir.
La nature reprend ses droits après que ces messieurs aient éjaculé généreusement. Lequel me passe la main entre les cuisses pour l’enduire de cette laitance qui en coule encore un long moment après la fin de notre rodéo ? Peu importe ! Ce qui est certain, c’est qu’il me barbouille le visage de leurs mixtures mélangées. Je suis restée dans mon monde et le passage de la main sur mes lèvres se fait alors que les derniers spasmes secouent toujours mon bas-ventre.
— Ouvrez la bouche !— …— Oui ! Allez-y ! Léchez-moi les doigts. Vous êtes une sacrée baiseuse. Et mon Dieu, on ne s’en lasse pas.
Dans ma caboche, le vouvoiement d’un coup me parait d’une incongruité monumentale. Comme si un décalage se produisait entre le moment que je vis et celui qui vient de se terminer. Ça me donne mauvaise conscience. Trop de respect dans ce cas de figure tue le respect. Accompagnant cette déchirure, je ressens également une sorte de déchéance et un trou de souris serait le bienvenu pour que je m’y planque de suite. Je sais, je sens qu’ils me regardent et je suis misérablement obscène. Dans l’action, avec l’envie, le désir, ça pouvait encore ne pas être trop dérangeant. Mais souillée par le sperme, les doigts entre les lèvres, je visualise toute l’horreur de ce que je viens de faire.
Venir chez un parfait inconnu pour me laisser baiser, ce n’est déjà pas très glorieux. Mais laisser le copain du type me baiser aussi n’est pas fait pour me rendre une virginité de colombe. Et les remords, les regrets, je n’en sais trop rien, m’assaillent de toutes parts. De plus, jouer à la salope en avalant les sécrétions que sa patte a recueillies après l’amour… je trouve ça glauque cette fois. Mais ma seule réaction est de garder les paupières closes. Est-ce que je rougis de cette honte qui m’envahit ? La lumière tamisée me sauve d’un naufrage. Les deux garçons sont très caressants et leurs mouvements sont tous dirigés vers un but précis, celui de me maintenir sous pression.
Subtilement, ils entretiennent un feu qui couve et à la moindre étincelle, je m’enflamme pour une seconde séance. Mon esprit s’accommode bien vite de cette situation. Ils rebandent très rapidement et je ne renâcle plus. Je me demande même si je ne provoque pas délibérément certaines figures libres, si ce n’est pas moi qui impose mon rythme en fait. Pipes, levrettes, positions à la missionnaire, pénétrations doubles, tout est rejoué dans une partition pour laquelle je suis l’unique violon. Et j’admets volontiers que les archets sont à la hauteur des cordes sensibles qu’ils frôlent. La musique en devient douce, plaintive et gémissante.
Je ne vois plus le temps défiler et me livre aux caprices sexuels des deux loustics, avec ceci de terrible que j’en oublie toute retenue, toute timidité pourtant maladive chez moi. Combien de fois suis-je prise ? Par la bouche, par devant, par-derrière ? Je ne veux pas jouer à l’apothicaire et tenir des comptes. Je jouis telle une damnée en hurlant, tout bêtement parce que je ne peux plus rien refréner. Et mon corps est pantelant, livré à ces assauts qui me tiennent en haleine. Je ne sais plus à quel moment notre joute se termine. C’est lasse, repue de ces possessions multiples que je m’endors entre mes deux amants.
— xxxXXxxx —

À suivre…
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