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Son seigneur, son maître

Chapitre 3

Divers
Elle n’aurait su le dire. Elle se redressa, les jambes engourdies, les genoux douloureux et alla chercher les serviettes qu’elle avait préparées. Le maître étaitallongé dans l’eau, immobile, les yeux clos.
— Monseigneur, dit-elle. L’eau est en train de refroidir.— Hum, répondit-il, entrouvrant les yeux, les paupières lourdes.
Elle lui tendit une serviette lorsqu’il se leva et sortit de labaignoire. Tandis qu’il s’essuyait, elle se détourna pourrécupérer le peignoir de soie qu’il avait laissé tomber négligemment sur le sol, un moment plus tôt.
— Laisse-le, ordonna-t-il.— Monseigneur ?
Elle leva la tête vers lui, mais détourna aussitôt le regardlorsqu’il laissa choir la serviette sur le sol, à côté du peignoir. Il s’approcha et elle sentit rayonner la chaleur de son corps nu. Il glissa un doigt sous son menton, leva son visage vers le sien.
— Regarde-moi, dit-il.
Elle plongea dans le regard bleu, profond, de ses yeux et eut l’impression de s’y noyer.
— Pourquoi te détournes-tu toujours ? demanda-t-il. Tu aspeur de moi, jolie Molly ?— Oui, Monseigneur.
Mais ce n’était pas tout à fait vrai. Ce n’était pas de lui dont elle avait peur, mais des sentiments qu’il faisait naître en elle. Le désir intense qu’elle éprouvait pour cet homme
l’effrayait. Il rit, comme si sa réponse lui faisait plaisir.
— Tu n’as aucune raison d’avoir peur.D’une main douce, il lui ôta son bonnet, libéra ses cheveux des épingles qui les retenaient. Ils tombèrent sur ses épaules en un flot de boucles auburn. Il se pencha alors vers elle, posa doucement ses lèvres sur les siennes tandis qu’il délaçait son corset. Le maître avait bien l’intention de la séduire et decoucher avec elle. En un rien de temps, c’en serait fini de sa virginité. Envolée avec ses vêtements ! Elle hésita de nouveau, ne sachant que faire.

Mais lorsqu’il plongea sa langue dans sa bouche, en explora la douceur, elle abandonna toute prudence. Aupoint où elle en était, autant aller jusqu’au bout.Cédant au désir, elle posa les mains sur ses épaules. Un long frisson la parcourut au contactde sa peau chaude. Sans interrompre leur baiser, il fit glisser la robe sur le sol. Il se baissa alors, lui ôta ses chaussures.Elle n’était plus vêtue à présent que de sa culotte de coton et de ses bas.

Il la prit par les épaules, la poussa doucement en arrière et la renversa sur le lit. Le matelas s’enfonça lorsqu’il la rejoignit, s’allongea sur elle, son corps nu pressant le sien. Elle sentit son sexe bouger et durcir contre sa cuisse. Il pressa une dernière fois sa bouche, puis laissa ses lèvres glisser le long de son cou, effleurer sa peau délicate, si sensible, la caresser de petits baisers mouillés. Mollygémissait de plaisir. Elle se cambra, arc-boutée, offrant sagorge à sa caresse. Il s’aventura alors vers ses seins ronds et fermes qu’il caressa avec volupté, avant de les prendre tour à tour dans sa bouche, de les lécher, de les sucer jusqu’à ce que leurs pointes se dressent, toutes dures, sous sa langue.Ses mains étaient douces lorsqu’il fit glisser sa culotte decoton le long de ses jambes et la lui ôta. Pourtant, elle ne put réprimer un frisson d’appréhension. Il effleura sa peau frémissante, caressa son ventre, l’intérieur de sa cuisse, éveillant le désir sous ses doigts. Puis ses lèvres prirent lerelais, empruntant le même chemin. Il glissa plus bas sur le lit et elle sentit son souffle chaud balayer sa cuisse. La tête lui tournait et elle retint avec peine un cri lorsqu’il glissa les doigts dans la toison douce de son sexe, embrasant son corps.D’une main, il écarta les lèvres délicates et nacrées deson sexe et, avant qu’elle ait eu le temps de comprendre ce qu’il allait faire, il glissa sa tête brune entre ses cuisses et donna un petit coup de langue sur son clitoris. Elle fit un bond, surprise. Il referma les mains sur ses hanches et recommença, la léchant doucement. Elle s’habitua très vite, chaque coup de langue faisant naître un frisson de plaisir dans son corps enfiévré. Elle avait agrippé le couvre-lit et s’y cramponnait de toutes ses forces. A l’instant où elle pensait ne plus pouvoir endurer cette torture, il raidit sa langue et plongea en elle. Elle gémit, bouleversée par les sensations inconnues qui l’assaillaient, et enfouit les mains dans ses cheveux sombres. Un doigt remplaça alors sa langue, glissantlentement en elle. Un second le rejoignit, délicieuse invasion de sa chair. Et, tandis que ses doigts plongeaient profondément en elle, il pressa de nouveau son clitoris de la pointe de sa langue, mordilla doucement le petit bouton de chair, lui arrachant des cris étouffés.Peu à peu, ses caresses s’accélérèrent et elle se trouva de nouveau à l’orée de ce plaisir qu’il lui avait donné si récemment avec ses doigts experts. Aussi fut-elle soudaintrès déçue de le sentir s’écarter d’elle. Mais son absence ne fut que de courte durée. Il se dressa au-dessus d’elle, les mains posées à plat de part et d’autre de ses épaules et la regarda, les yeux brûlants de désir.
— Es-tu vierge ?— Oui, Monseigneur.— Dans ce cas, je suis désolé.
Il prit aussitôt sa bouche en un baiser très doux et elle retrouva sur ses lèvres le goût de musc de sa sève. Enivrée par la caresse de ses lèvres, sa langue mêlée à la sienne, elle ne le sentit que très vaguement glisser une main entre eux, saisir son sexe et le positionner à l’entrée du sien. Il poussa alors très fort, mais l’étroit passage luirésistait encore. Il bougea les hanches, impatient, et elle sentit l’extrémité de son sexe lapénétrer. Il s’immobilisa, puis dans un violent coup de reins, il la harponna. Elle poussa un cri et tenta de bouger pour échapper à la douleur cuisante qui déchirait sa chair, irradiait dans son ventre, mais il la maintenait plaquée sur le lit, son sexe planté en elle.
— Chut…, murmura-t-il à son oreille. Ne bouge pas, ça vapasser.
Il demeura immobile au dessus d’elle. Elle ferma lesyeux, s’efforçant de ne pas geindre. Au bout d’un moment, elle sentit son corps se détendre. Il dut le sentir aussi car il saisit une de ses jambes, la referma autour de sa taille, soulageant un peu la pression.Alors, il commença à bouger en elle, roulant ses hanches contre les siennes. Puis il se retira, ne laissant en elle que la pointe de son sexe, pressant sa chair tendre, la caressant, et il plongea de nouveau, la pénétra jusqu’à la garde. Et il recommença, encore et encore, la provoquant, l’excitant, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et, le corps en feu, réclamela délivrance.Cramponnée à lui, elle se tendait, désespérée, ses onglesgriffant ses épaules. Se soulevant sur un bras, il glissa une main entre eux et caressa son clitoris, son doigt bougeant au même rythme que son sexe allant et venant en elle, la prenant avec force. Elle perdait pied, le corps bouleversé par les sensations qui l’assaillaient et, soudain, le plaisir la submergea. Elle chavira, emportée, le souffle coupé, les longs spasmes de la jouissancese répercutant à l’infini dans sa chair. Brusquement, il poussa un grognement, plongea en elle une ultime fois et se retira aussitôt, sa semence se répandant entre les draps. Elle était encore si bouleversée par l’intensité de ce qu’elle venait de vivre qu’elle le sentit à peine roulersur le côté et se lever.
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