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Sophyann et le mythe de la dame à la licorne

Chapitre 2

Le retour du soldat

Hétéro
Sautant fossés et ornières, se jouant des arbres jetés à terre par la dernière tempête, elle galopait fièrement, faisant résonner le sous-bois de ses sabots agiles. Elle était majestueuse, toute blanche, déployant avec grâce ses longues foulées, ses yeux d’un bleu vif repérant aussitôt le meilleur chemin tandis que sa longue corne, pointée vers l’avant, semblait aussi bien indiquer le meilleur des chemins que défier d’éventuels concurrents. Sous la robe blanche et légèrement brillante d’écume, on pouvait voir le jeu de tous ses muscles qui n’avaient qu’un seul but : la recherche de la vitesse alliée à la beauté absolue.
Derrière elle, moins agile, moins ailé et de plus ralenti par le poids de sa cavalière, l’étalon avait du mal à la suivre. Il y mettait pourtant du sien, anticipant les ordres, calculant lui-même la meilleure trajectoire, le point précis d’où il devait s’élancer pour survoler l’obstacle, mais il n’y avait absolument rien à faire : la somptueuse licorne était plus rapide que lui. Toujours désireuse de l’entraîner dans cette course folle, quand elle sentait que les foulées qui les séparaient augmentaient, elle s’arrêtait, pliait gracieusement l’encolure pour regarder derrière elle, hennissait légèrement comme pour lui dire d’aller plus vite, puis elle repartait de plus belle lorsqu’elle sentait sur sa croupe le souffle puissant des naseaux de l’étalon.
Aussi noire qu’elle était blanche, la robe de l’étalon luisait elle aussi, ses yeux comme fous semblaient jeter des éclairs et il continuait sans cesse, encouragé par sa cavalière, sa folle poursuite de la belle licorne.
Haletante, les cheveux au vent, le visage rougi par la rapidité de la course, Sophie était heureuse, plus heureuse que jamais elle ne l’avait été. Sa rencontre avec cette belle licorne, il y a quelques semaines, dans cette petite clairière au cœur de la forêt était un des plus beaux jours de sa vie, et depuis elle vivait un rêve éveillé, se laissant emporter par cette majestueuse chimère qui lui faisait découvrir presque tous les jours les endroits les plus profonds et les plus mystérieux de sa chère forêt, des endroits que seule elle n’aurait jamais osé explorer.
Et elle se laissait ce jour emporter dans ce qui serait, peut-être, une de ses dernières chevauchées.
Oui, peut-être une de ses dernières, car en ce beau jour du printemps naissant, Yann devait rentrer de la guerre...
Dans toutes les lettres qu’elle lui avait envoyées, jamais elle n’avait osé lui parler de la licorne. Non pas avec l’idée de lui cacher quelque chose, mais simplement parce qu’elle ne savait pas comment lui présenter la chose, ayant beaucoup de mal à décrire ce qui lui arrivait et toute la splendeur de sa rencontre. Et puis, c’est vrai, elle redoutait aussi un peu la réaction de son fiancé lorsqu’il serait au courant de ses folles chevauchées. Mais elle était si heureuse !
Et elle savait que la seule ambition de Yann était qu’elle soit la plus heureuse des jeunes femmes.
Oui, mais quand Yann lui avait dit cela, il sous-entendait alors que ce bonheur, ce serait lui qui le lui procurerait, alors que là ce bonheur ne dépendait pas de lui !
Mais, elle était si heureuse !
Cependant, quand elle pensait à ce que son bonheur signifiait pour eux deux, elle était toute tremblante, redoutant la réaction de Yann. Et c’est avec un petit pincement au cœur que ce jour-là elle quitta la licorne.
Oui, Yann revenait ! Il était en route, plus très loin maintenant du domaine de Ker-Yvon. Sa monture qui avait depuis longtemps reconnu des sentiers maintes fois parcourus n’avait plus besoin d’être guidée, aussi l’esprit de Yann était-il empli de la pensée de Sophie. Sophie qu’il allait enfin retrouver, après de longs mois passés si loin d’elle. Et il était heureux, heureux de rentrer chez lui indemne, heureux et chanceux aussi d’être passé à côté de si grands dangers, sans pratiquement la moindre égratignure. S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait pressé davantage les flancs de sa monture pour se jeter plus rapidement dans les bras de Sophie. Mais la route avait été longue, il sentait que son cheval était fatigué, et le respect qu’il lui portait l’empêchait de forcer l’allure.
Lorsqu’il aperçut au loin la plus haute des tourelles de la vaste demeure, il envoya devant son valet pour annoncer son arrivée imminente.

Une fois seul, il mit pied à terre, épousseta rapidement son habit pour faire tomber la poussière de la route, passa sur son visage un mouchoir de fine baptiste qu’il avait humidifié avec l’eau d’une source proche, puis ôtant son feutre il lissa ses cheveux de ses doigts. Il avait à peine terminé qu’il vit que son cheval relevait soudain la tête, pointait les oreilles, et fixant un point devant lui, hennissait longuement. À ce hennissement, un autre, plus éloigné, répondit bientôt, tandis que le galop d’un cheval se faisait entendre.
Il passa alors les rênes dans les étriers pour avoir ses mains libres, et bientôt il distingua Sophie qui arrivait au galop de sa blanche jument. Elle fut bientôt à sa hauteur, s’arrêtant brusquement en tirant sur les rênes. Yann saisit la bride d’une main, tendant l’autre à la cavalière pour l’aider à descendre de sa monture. Elle fut vite dans ses bras, serrée contre lui. Leurs lèvres se cherchèrent, se trouvèrent, et ils échangèrent dans la fièvre leur premier baiser d’amoureux. Pour Sophie, c’était le premier baiser tout court ; elle était malhabile, mais elle laissa faire Yann, ouvrant ses lèvres quand elle sentit une langue qui butait contre elles. Elle laissa Yann s’emparer de sa bouche et quand elle commença de s’habituer à cette douceur nouvelle pour elle, elle lui rendit son baiser.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il s’éloigna d’elle de la longueur de leurs bras et il la contempla avec ravissement... Si ses hanches s’étaient un peu épaissies, sa silhouette par contre s’était affinée, perdant durant ces mois d’absence les rondeurs de l’adolescence. Et ce n’était plus une jeune fille, mais bien une jeune femme qu’il avait serrée dans ses bras. Une jeune femme dont la poitrine maintenant bien développée tendait avec arrogance le haut de son vêtement.
Pour le reste, sa beauté était identique à ses souvenirs : elle avait toujours ses longs cheveux qu’il aimait tant, ses fines lèvres légèrement ouvertes sur une denture d’une blancheur parfaite, ses yeux rieurs et illuminés de bonheur, ses pommettes rougies par la précipitation de sa course et l’envie de le revoir.
Il lui sembla cependant qu’elle baissait un peu trop rapidement les yeux devant son regard, mais il mit cela sur le trouble de leurs retrouvailles.
Il la reprit alors dans ses bras et elle répondit aussitôt, toute frissonnante, à ce nouveau baiser. Comme ils n’étaient plus trop loin, ils continuèrent le chemin à pied, main dans la main, Yann tenant les deux montures de son autre main.
Sophie le mit alors au courant d’une foule de choses qu’elle n’avait pu lui dire dans ses nombreuses lettres ; mais quand ils se regardaient, même si les deux visages reflétaient le bonheur qu’ils avaient de se revoir, Yann remarqua de nouveau que Sophie baissait rapidement les yeux devant son regard, comme si elle ne voulait pas qu’il puisse lire le fond de ses pensées.
Dans les jours qui suivirent son retour, Yann eut quelques obligations à accomplir vis-à-vis des nobles familles des alentours, et son emploi du temps ne lui permit pas de passer de longs moments seul avec Sophie ; il ne put la voir que devant sa famille ou des amis de la famille qui venaient le voir, ayant appris son retour.
Si les rares moments où ils se rencontraient restaient très tendres, Yann était cependant de plus en plus convaincu que Sophie avait changé et qu’elle lui cachait quelque chose, quelque chose qui devait avoir une grande importance pour leur couple, pour leur bonheur futur.
Yann était à la torture, et les questions sans réponse se bousculaient dans sa tête. Pourtant, Sophie était heureuse ; de cela il en était certain, tellement cela pouvait se lire sur son visage. Mais il en vint vite à se demander si ce grand bonheur, cette grande joie qui illuminait ses yeux et faisait rosir ses joues, c’était bien lui que les lui procurait !
Peu à peu, le doute, affreux, s’installait en lui. Sophie avait-elle fait une rencontre importante durant ces nombreux mois qu’il avait passés à guerroyer ?
Bien sûr, ils s’étaient juré amour éternel et il avait confiance en la parole de son aimée ; il savait que seul un grand évènement pourrait la faire changer d’avis et renier sa parole. Tout comme il savait aussi Sophie assez franche pour tout lui avouer si elle ne l’aimait plus, même si cela était difficile à dire.
Il rentrait ce soir-là de sa promenade nocturne qui l’avait conduit dans des endroits où il aimait se rendre avec elle, ruminant de sombres pensées, lorsqu’en arrivant devant le manoir il entendit une voix qui l’interpellait :
— Notre petit seigneur a l’air bien songeur !
Relevant la tête il vit Éléonore, la jeune servante qui était au service de Sophie lorsque celle-ci logeait au domaine de Ker-Yvon... Jeune fille de petite noblesse désargentée, Éléonore avait été engagée par ses parents depuis de longues années, et Yann s’entendait très bien avec cette jeune femme d’une douceur extrême, toujours prête à rendre service et à se dévouer, cette dévotion allant jusqu’à faire don de son propre corps lorsqu’elle sentait que quelqu’un était malheureux et avait besoin d’un peu de tendresse pour reprendre goût à la vie.
C’était d’ailleurs elle qui, quelques années plus tôt, avait fait connaître à Yann les joies de la chair. Et ce dernier avait beaucoup d’affection pour cette jeune femme franche, muette comme une tombe lorsqu’il le fallait, et qui ne réclamait qu’un peu de tendresse lorsqu’elle offrait à Yann de le réconforter.
Il lui adressa un triste sourire qui en disait long sur la noirceur de ses pensées.
— Ah ! Éléonore... après tout, tu arrives à point. Viens, on va parler un peu tous les deux.
Il lui tendit la main et ils disparurent tous les deux à l’intérieur de la vaste demeure.
Dans la cheminée du salon des braises rougeoyaient encore, et à l’aide du tisonnier et du soufflet, Yann qui avait remis une bûche fit vite renaître les flammes. Éléonore voulut allumer des bougies, mais il l’en empêcha.
— Non, restons ainsi, il y a assez de clarté comme cela. Viens, viens t’asseoir près de moi.
Il fixa ensuite les flammes, restant muet un moment avant de commencer à questionner Éléonore :
— Cela fait longtemps que tu as vu Mademoiselle ?— Non, avant-hier, lorsqu’elle est venue ici pour la réception que donnaient vos parents.— Et, quand j’étais absent, elle venait souvent ?— Oui, souvent, presque aussi souvent que lorsque vous étiez là. Elle répondait toujours aux invitations de votre famille, et même parfois elle venait sans que vos parents ne l’aient invitée.— Ah bon... et... tu l’as trouvée... changée ?— Changée ? Euh... je... non, non, je ne l’ai pas trouvée changée.
Yann lui prit la main.
— Éléonore... regarde-moi dans les yeux... Tu sais combien c’est important pour moi... J’ai senti que tu hésitais dans ta dernière réponse... pourquoi ?— Eh bien... c’est-à-dire que Mademoiselle passait parfois de longues heures hors du domaine. Parfois elle sellait très tôt sa jument et partait pour ne revenir qu’à la nuit tombée...— Éléonore... tu crois... tu crois qu’elle allait voir... quelqu’un ?
Tenant toujours sa main, affirmant même la pression de la sienne sur celle d’Éléonore, de son autre main il lui releva la tête pour qu’elle le regarde bien en face.— Non, notre petit maître ! Non ! Bien sûr, je ne peux l’affirmer, ne sachant pas où elle se rendait, mais je suis certaine que ce n’était pas à un rendez-vous. D’ailleurs le palefrenier disait tous les matins que la jeune demoiselle devait aller loin car sa jument revenait toujours toute crottée, et qu’elle devait faire beaucoup de chemin car ses fers s’usaient vraiment vite !— Et tu n’as pas d’idée où elle pouvait bien se rendre ?— Pour cela, non, mon petit maître ! Par contre, vous savez que nous nous entendons bien toutes les deux, et qu’elle me prenait souvent pour sa confidente. Et je peux vous affirmer que jamais elle ne m’a parlé de quelqu’un d’autre que vous !— Mais elle ne te disait pas non plus où elle se rendait...— Non, bien sûr... mais... lorsque je l’habillais, lorsque je la coiffais, elle me parlait souvent de vous, mon petit maître ; elle disait toujours qu’elle vous aimait toujours autant et qu’elle était impatiente de votre retour, impatiente de tout partager avec vous.— Oui... c’est ce qu’elle me dit aussi dans les rares fois où nous nous sommes retrouvés seuls depuis mon retour. Mais je n’arrive plus à capter son regard bien longtemps, elle baisse vite les yeux comme si elle avait quelque chose à me cacher.
C’est Éléonore qui tenait maintenant la main de Yann, et se rapprochant de lui elle passa sa main dans ses cheveux.
— Mon petit maître... vous savez que je vous aime bien ! Je ne vous dis pas tout cela pour vous rassurer, mais je vous dis exactement ce que je pense. Et je pense vraiment que vous êtes le seul homme dans la vie de Mademoiselle Sophie. Maintenant, oui, elle cache peut-être quelque chose, ne serait-ce que le but de ses escapades. Mais je suis certaine que ses lointaines courses ne sont pas des visites à un autre homme. Et vous savez tout comme moi qu’elle ne peut rester longtemps sans vous dire la vérité !
Yann s’était rapproché d’Éléonore, et c’était lui maintenant qui la caressait.
— Oui... tu as raison, elle ne peut rien me cacher très longtemps ! Et il est vrai que depuis mon retour nous n’avons pas eu l’occasion de nous retrouver seuls tous les deux assez longtemps, sauf peut-être le jour de mon retour, quand elle est venue à ma rencontre dans la forêt. Mais elle avait tant de choses à me dire déjà, ce jour-là…
Éléonore s’approchait toujours de Yann et ses lèvres vinrent frôler celles du jeune homme qui tressaillit à ce contact.
— Oui, mon noble seigneur ! Je suis certaine que dès que vous aurez de nouveau l’occasion de vous voir plus longtemps elle lèvera elle-même le voile sur ses activités !
Pour la première fois de la soirée Yann lui sourit, non plus de son sourire triste, mais avec le franc sourire qui le caractérisait.
— Oui... merci, Éléonore ! Merci... tu as toujours été bonne avec moi, et je te remercie de ta franchise.
Et cette fois c’est lui qui approcha ses lèvres de celles de la jeune servante.
— Mon petit maître... vous me paraissez bien tendu... vous voulez que... que je vous détende un peu ?
Sans attendre sa réponse, elle commença à délacer le haut de son habit, et bientôt proposa sa fière poitrine aux lèvres voraces de Yann.
Elle possédait vraiment une belle poitrine, avec de gros seins bien fermes, de larges aréoles bien foncées qui se terminaient par une adorable framboise bien rouge et sensible qui commença vite à pointer sous les caresses de Yann. Tandis qu’il jouait avec sa poitrine, elle défit rapidement les boutons de sa chemise, venant à son tour embrasser son torse tandis que sa main venait caresser son entrejambe.
Elle sentait bien, sous sa main, les testicules et le sexe de Yann, mais elle remarqua rapidement que son érection avait du mal à se dessiner.
— Mon petit maître... vous n’avez pas envie de moi ? Vous désirez que je vous laisse ?— Non, Éléonore, ne me laisse pas. Et si j’avais envie de toi, envie de tes caresses, envie de te donner du plaisir à toi aussi ?
Tandis qu’elle parlait, elle avait défait le pantalon de Yann et, se mettant à genoux, elle prit son sexe dans sa bouche et le suça avec autant d’expérience que d’avidité. Mais, même si elle sentait que son sexe réagissait à ses caresses, elle ne réussit cependant pas à le faire bander vraiment. Elle se déshabilla alors, pensant que le fait de la voir nue réveillerait les instincts de Yann.
Elle, par contre, avait très envie de lui. Elle sentait son sexe tout humide, et la cyprine qui commençait à couler le long de ses cuisses. Yann se mit nu également, et ils se couchèrent tous deux sur le grand tapis de laine épaisse devant le feu.Mais, malgré toutes les caresses et tout le savoir-faire de la jeune femme, elle ne put donner à son petit maître l’érection nécessaire pour qu’il la prenne.
— Je suis désolé, ma belle Éléonore... Tu es pourtant toujours aussi jolie, et tu fais vraiment tout ce que tu peux pour réveiller mes sens endormis... mais tu vois... mon esprit est tellement accaparé par la pensée de Mademoiselle que je ne peux te satisfaire...— Ce n’est rien, mon petit maître... mais si vous ne pouvez me satisfaire ainsi, vos lèvres peut-être peuvent, elles, me donner un peu de plaisir...
Et elle attira la bouche de Yann vers son sexe en feu.
Bien qu’ayant vraiment la tête ailleurs, Yann mit cependant tout son entrain pour satisfaire la belle servante avec sa bouche, et bientôt ses cris de plaisir se mêlèrent aux crépitements du bois dans le feu.
Mais pour Yann, il n’y avait rien à faire : son sexe restait désespérément mou.
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