Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 10 J'aime
  • 6 Commentaires

Sophyann et le mythe de la dame à la licorne

Chapitre 3

Explications

Hétéro
Ce sont peut-être les paroles d’Éléonore, mais ce qui est certain, c’est qu’une fois seul, Yann sait qu’il ne doit pas douter de Sophie. Il est certain de son amour, certain des profonds sentiments qu’elle éprouve pour lui. Et puis, il la sait trop franche pour le tromper, pour lui faire croire qu’elle l’aime encore alors qu’elle en aime un autre. Non ! Cela, ce ne peut être Sophie !
Sophie ! Il la voit devant lui, son sourire radieux, les regards énamourés qu’elle lui dédie, ses longs cheveux blonds qu’il aime tant, ses grands yeux à l’intérieur desquels il aime se perdre. Il pense à sa fine silhouette qu’il aime tant serrer dans ses bras, à sa poitrine maintenant bien formée que de plus en plus souvent il sent battre contre son torse, à sa taille de guêpe, à ses hanches souvent avec délice frôlées, à ses longues jambes, à cette partie de son corps qu’il peut toucher pour la mettre en selle. Il se remémore leur premier vrai baiser, il y a quelques jours, ses balbutiements et puis son abandon, la douceur de ses lèvres, le velouté de sa langue, le parfum de son baiser...
Sophie ! Pouvoir enfin bientôt la tenir nue dans ses bras, découvrir les secrets, les trésors de son corps, pouvoir enfin enfouir son visage, sa bouche, ses lèvres dans une toison qui doit être aussi blonde et soyeuse que sa chevelure, lui faire enfin connaître l’ivresse des premiers baisers intimes, l’ivresse du premier plaisir charnel...
Lui qui il y a une heure à peine n’arrivait pas à obtenir une belle érection devant le corps dénudé d’Éléonore, il sent maintenant son sexe bien dur, bandé comme jamais. Mais c’est de Sophie qu’il a envie, avec Sophie qu’il a envie de faire l’amour !
Dans deux journées prendraient fin toutes les obligations créées par son retour. Dès le lendemain, il consacrerait sa journée entière à Sophie. La veille, il enverrait son laquais au château de Beaumont porter une invitation pour qu’avec ses parents elle vienne passer deux journées à Ker-Yvon. Et il était certain alors qu’elle lui ouvrirait son cœur et qu’il n’y aurait plus aucune ombre entre eux deux.
Rongeant son frein, restant toujours calme et courtois comme le vrai gentilhomme qu’il était devenu, Yann accomplit ses derniers devoirs, rendit ses dernières visites. Et enfin arriva le moment où il put entièrement se consacrer à Sophie et à leur amour.
Ce soir-là, les deux familles étaient réunies pour le dîner. Tout était à la joie et la bonne humeur ; on commençait à parler très sérieusement des préparatifs de leur union, et les deux jeunes gens, heureux de se retrouver, se taquinaient gentiment tout en se mêlant à la conversation de leurs parents. Mais leurs regards, leurs œillades disaient combien ils attendaient le moment où ils pourraient se retrouver seul à seul.
Enfin, le repas prit fin.
La maman de Sophie et celle de Yann restèrent au salon pour boire une infusion que leur servit Éléonore tandis que les deux hommes se rendirent à la bibliothèque pour savourer café et digestifs.Yann tendit alors la main à Sophie.
— Viens. Allons profiter de la douceur de ce beau clair de lune.
Ils quittèrent la demeure main dans la main et gagnèrent les frondaisons. La nuit était tombée, mais en effet la lune en son zénith était levée, éclairant pleinement les allées du vaste parc. L’air embaumait le foin fraîchement coupé, se mélangeant par moments au subtil parfum émanant des parterres de fleurs récemment arrosés.
Ils marchèrent un instant, main dans la main, en silence, jusqu’à un petit enclos où se trouvait un grand banc de bois. Sortant son mouchoir de sa poche, Yann épousseta le siège avant d’inviter Sophie à s’asseoir. Il s’assit lui-même à ses côtés en lui reprenant la main et en cherchant ses yeux du regard. Lui rendant son regard, Sophie approcha ses lèvres de celles de Yann, et ils échangèrent le premier baiser de la soirée. Un baiser qui dura une éternité tellement ils étaient heureux de se retrouver, de laisser leur langue et leurs lèvres parler autrement qu’avec des mots.
Quand leurs lèvres se séparent, Yann quêta le regard de Sophie, comme pour lui demander son consentement ; et comme elle baissait chastement les paupières, il vint poser sa bouche à la naissance de la poitrine de son aimée. Il la sentit tressaillir à ce simple contact, sa respiration devenir saccadée, puis elle passa ses bras derrière sa nuque et le pressa avec amour contre sa poitrine.
Lentement, Yann se laissa glisser à ses pieds et, enfouissant sa tête dans les jupes de Sophie, il chercha de ses lèvres son pubis, que sa bouche ne lâcha plus. Sophie soupirait de plus en plus bruyamment en lui caressant les cheveux. Tout son corps se tendait, et Yann devinait qu’elle bombait son bas-ventre pour qu’il puisse mieux pratiquer sa caresse. Au travers des étoffes, il sentait le sexe de sa maîtresse s’humidifier.
Ils restèrent ainsi un long moment, muets tous deux, sous l’emprise de cette douce caresse, nouvelle pour eux, puis Yann se releva. Il allait parler quand il sentit Sophie poser sa main sur ses lèvres, comme pour l’empêcher de prononcer une parole.
— Non... ne dis rien. C’est à moi de parler, à moi de t’expliquer, car je sens bien que depuis ton retour, tu me trouves changée et que tu te poses des questions.
Elle le regardait droit dans les yeux, parlant presque en chuchotant.
— Oui, mon aimé, il m’est arrivé quelque chose pendant ton absence. Quelque chose qui a changé ma vie, quelque chose de beau, de doux et de tendre qui va influer grandement sur le reste de notre vie. Mais ne te tourmente pas, mon cher Yann : c’est bien toi que j’aime, toi que j’aime plus que tout, et auprès de qui je tiens à passer le reste de ma vie.
Elle fit une courte pause, histoire de reprendre sa respiration, puis continua, le regardant toujours droit dans les yeux, et cette fois elle ne fuyait plus le regard de Yann.
— Cette chose... j’ai beaucoup de mal à t’en parler, non pas par manque de confiance en toi, mais simplement parce que c’est très difficile à décrire, parce que je ne trouve pas de mots assez beaux pour le faire. Mais après-demain, vers dix-sept heures, place-toi à cheval à hauteur de la Croix de Frapotel, dos au chemin qui vient de Fleurines ; cache-toi en te dissimulant derrière les deux arbres morts qui se dressent là. Et tu attendras calmement ce qui ne peut manquer d’arriver. Ensuite, retiens ton cheval, ne dis rien, et surtout ne cherche pas à suivre ce que tu verras. Yann, c’est important ; je veux que tu me le promettes !— Oui, Sophie, tu sais que tu peux avoir confiance en moi. Quoi qu’il se passe, je ne bougerai pas.
Il allait ajouter quelque chose, mais il sentit de nouveau le bout des doigts de Sophie se poser sur ses lèvres.
— Non, ne dis rien : j’ai ta promesse ; c’est ce que je désirais, et tu sais la confiance que j’ai en toi. Maintenant, parlons d’autre chose. Continuons un peu notre promenade et profitons de ce que nous sommes tous les deux au milieu de ce bel univers.
Et ils partirent main dans la main, s’arrêtant souvent pour échanger de langoureux baisers, parlant tous deux, comme si rien ne s’était passé, de tous ces petits riens qui constituaient leur univers.
Diffuse en direct !
Regarder son live