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Soumise Coralie 1

Chapitre 3

fin

SM / Fétichisme
— Ne fume pas tout ! me lance Coralie.
Le film d’Easy Rider défile sur l’écran et je pars. Je roule dans les montagnes, sur la route large, sinueuse, déserte. Sous le soleil. Un large ruban de bitume. Une autoroute sur une planète aride. J’ai mal. Des brûlures dans le ventre. J’ai mal dans les épaules et le dos. Je ne parle plus beaucoup. Les yeux me piquent. Le joint est énorme. Cela sent bon. J’aime cette odeur sucrée et forte, mais il y a intérêt à aérer, car sinon je vais me faire griller par les voisins.
— Je n’en veux plus, dis-je à la jeune femme.
Sur l’écran, le film montre les deux motards avec des filles, peut-être dans une partouze ? Je ne comprends pas très bien. Je regarde sans regarder. Je m’endors. J’adore ces images de filles si jolies et si sexy. Je me suis toujours demandé comment certaines filles savaient se rendre sexy de la sorte, soit très sophistiquées, soit simplement avec un foulard ou juste une fleur dans les cheveux ?
— Non Erick ! Je ne peux pas faire ça ! s’écrie Coralie.
Quand elle bouge, chaque morceau de son corps a le mouvement du bonheur. Son parfum m’emporte. Mes mains la cherchent. Silhouette qui s’échappe, qui s’évapore entre mes doigts. Ses cheveux sentent bon. Son visage doux. Son regard de velours transperce mon âme. Ses doigts fins aux ongles vernis noirs qui devraient se poser sur moi. Une sorte de secrétaire qui te fait bander quand elle redresse son visage pour planter ses yeux dans les tiens.
— Erick ! T’as compris ? reprend la jeune femme.
Je me suis toujours demandé pourquoi n’avais-je pas rencontré de filles simplement gentilles ? Simplement disponibles ? Pourquoi n’avais-je pas su les reconnaître ? Les garder ? Je cherche de l’eau. Une grande bouteille d’eau fraîche. Je cherche du citron. Puis m’allonger sur les coussins. J’ai envie de fermer les yeux. J’ai envie de dormir. Je voudrais ne plus être là. Le piège, c’est la vie. Un piège dont on ne peut pas s’échapper.
— Erick... il faudra que je fasse «woua-woua» !?— Oui Coralie... juste deux ou trois fois, la rassuré-je.
Nous nous étions retrouvés dans le supermarché devant le rayon animalerie. Regarde Coralie, tu crois que c’est ta taille ça ? lui souris-je en découvrant un collier pour chien décoré avec de petites étoiles argentées.
— Pfff... n’importe quoi !— Attends Coralie chérie, reviens ! insisté-je en observant les os et les balles en caoutchouc, et plus loin, les gamelles...
La jeune femme me confie :

— Quand je serais nue, à quatre pattes, le dos creusé, les cuisses écartées, mon cul relevé offert pour toi, la tête contre le sol, je veux bien laper ton sperme et ta pisse dans une gamelle, mais il faut qu’elle soit en métal, pas en plastique...
Sur l’écran, les dernières images du film, c’est un fermier armé d’un fusil à pompe qui tire méthodiquement, depuis un gros pick-up, sur les deux héros, sur une route de campagne et les choppers brûlent dans les maïs.
Coralie m’interroge :
— Tu es certain que tu n’en veux plus du pétard ? Tu rêves ou quoi ?
Léger « ding !» du grelot accroché au collier qui ceinturait ton cou. Tu adores. Excitation qui fait battre ton cœur plus vite. Inavouable ? Vu le rouge qui pointe sur tes joues. Dans la rue vide et silencieuse, ce tintement se mêle aux claquements de tes talons sur le trottoir. Léger « ding ! » du grelot quand tu tournes la tête dans la voiture. Assise près de moi ; tu prends ma main ; tu la serres fort. D’être bien avec moi. Ton trench bordé de fourrure est largement ouvert sur une robe courte et droite en cuir souple. Elle épouse tes formes et découvre largement tes épaules, ta poitrine et le haut de tes cuisses.
Qui conduit l’autre ? Au-delà de la curiosité, il y a quelque chose qui fait que, machinalement, parfois, tes doigts passent sur ton cou pour constater qu’il est bel et bien prisonnier ; puis tu souris en chassant ce geste. Entraîner dans le plaisir de mes fantasmes qui deviennent ton plaisir. Echange de pulsions. Si je te fais passer à l’acte, c’est toujours toi, à travers une fugitive suggestion, une attitude, un mot, qui me donne des signes à interpréter, comme le peintre devant sa muse abandonnée, pour un nouveau tableau qui révèlera nos inavouées perversions. Léger « ding ! » quand tu marches devant moi. Avant de rentrer, tu veux prendre un verre sur les boulevards éclairés de néons blancs et rouges. Quartier chaud. Je t’attire en te prenant par la taille et je cherche ta bouche pour t’embrasser tendrement ; tes lèvres sont fraîches et délicieuses. Goût de vanille. Derrière nous, un rideau noir et l’entrée d’un sex-shop. Je t’entraîne à l’intérieur. J’ai envie de te voir exposée.
L’homme qui tient la boutique nous salue. C’est ta première fois devant autant d’articles de godes. Deux clients font mine de ne pas te voir et pourtant ils te dévorent sur toutes les coutures.
Coralie me souffle :
— Erick ! qu’est-ce que tu fais ?
Je saisis un plug en métal dont le renflement en son milieu atteint la taille d’une canette. Il a la forme de deux cônes assemblés par leurs bases et se termine par un disque plat. Effrayée, la jeune femme recule :
— Pas ça ! Tu as vu la taille de l’engin, tu es fou, je ne pourrais jamais le supporter.
Je fais signe au vendeur de s’approcher. Ce dernier nous présente un autre modèle de plug plus confortable pour Coralie. Je dis au vendeur :
— C’est d’accord. Ce modèle me semble très bien. Nous le prenons, cependant je voudrais que vous lui fassiez essayer...
La jeune femme écarquille les yeux en entendant cela, mais tu n’oses pas dire un mot. Le visage du vendeur lui en revanche s’éclaire d’un large sourire.
— Avec plaisir ! Descendons dans une des cabines au sous-sol. Mes clients pourraient-ils assister également à « l’essayage » du plug sur la dame ?
Coralie me jette un regard sombre qui s’accompagne d’un sourire figé sur son visage. La jeune femme tente :
— Erick ! T’es sérieux là ?
J’acquiesce bien volontiers à la demande du vendeur qui fait signe aux deux clients de descendre avec toi. Un léger « ding » quand tu t’avances vers l’escalier. Le vendeur te conduit au sous-sol. Les deux hommes ferment la marche. Cela me fait sourire qu’ils t’appellent « madame » alors que dans quelques minutes, il te faudra sucer les trois hommes longuement à tour de rôle et ils allaient te sodomiser profondément chacun leur tour.
Sieste ? Cachés sous un drap tiède, nos deux corps sommeillent, étalés dans la pénombre. L’un contre l’autre, nous respirons le silence comme dans un amour rêvé. Je suis à la perfection contre ton corps. Sentir ta chaleur, ta présence contre ma peau. Je voudrais être dans toi. Je voudrais que tu sois dans moi. Le soleil timide perce les volets de la chambre, juste au-dessus du lit. Nos yeux s’ouvrent. Nos regards se plantent l’un dans l’autre. Heureux de nous retrouver ensemble, dans le même lit, à se goûter, l’un dans les bras de l’autre. Comme seuls au monde. Nous nous observons. Mes yeux plantés dans les tiens. Ton âme dans mon âme. Je t’enlace tout doucement. Au clocher de l’église nous parvient un écho du temps. Une seconde qui s’arrête sur un autre grain de ta peau. Je ferme les yeux sans lutter, ma bouche contre tes lèvres si douces. Comme effleurer la surface fraîche et sucrée d’une source limpide. Tes baisers sont divins de douceur.
Me voilà de retour, assis devant l’ordi, à poser des mots les uns derrière les autres. Cela fait des phrases ? Pour toi ? J’ai un peu de mal avec toi Coralie de te parler de l’envers du décor. Je vais me lever. Prendre mes médicaments à la cuisine. D’accord, je fais attention. Ils disent que c’est chronique. Alors Coralie, si un jour, je ne t’écris plus, c’est pas forcément que je ne veux plus de toi. Je suis un branleur. Cesser les excès. Faire l’amour « sainement » ? Et adieu Sade ?
La jeune femme s’écrie :
— Erick ! J’en ai assez ! T’es chiant ! Je me casse !
J’appuie sur un autre bouton. Je regarde une dernière vidéo : Final Fantasy VIII sur la musique d’I Don’t Want to Miss a Thing d’Aerosmith. C’est vieux. Un bal fantastique sur une planète futuriste. Des jeunes couples dansent. Il y a l’héroïne, la brune, qui lève le doigt « s’il te plaît, je voudrais danser avec toi... ». Oui, j’accepte. J’en voudrais une comme ça. Et comme avec ses yeux, comme avec sa bouche, elle me dirait « je t’aime, tu es ce qu’il m’est de plus cher, de plus précieux, tu es moi ». Au revoir. Je t’aime aussi.
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