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Le Souper

Chapitre 1

Erotique
Le Souper

Il est minuit. On est en juillet, après une journée de canicule comme on n’en a jamais encore eue.
« Cécile, on vous laisse les clés du château ! A demain, bon courage.» me lance Frédéric.
Cécile, c’est moi. J’ai trente et un ans, je ne suis pas une jolie fille, je n’aime pas trop mon visage, je suis plutôt ce que mes amis appellent gentiment ‘une belle plante’. Je suis grande, j’ai les cheveux châtains, longs, les yeux marrons, ‘un cul d’enfer’, toujours d’après des amis, mais surtout quelquechose que je n’arrive pas à cacher, un quatre vingt cinq E peu courant mais bien utile parfois.

Je travaille dans ce restaurant depuis bientôt trois ans et ça me va bien. Le restaurant s’appelle ‘Au Souper de Frédéric’. Il est situé dans une rue discrète proche des Champs-Elysées. Une clientèle très touristique, étrangère, quelques fêtards, surtout le soir. Le restaurant n’ouvre que le soir et ferme à une heure du matin. Il ouvre également tôt le matin pour les gens qui commencent tôt mais pas de service à midi et c’est une autre équipe qui fait l’ouverture. Ca me va bien comme horaire. Je me suis toujours couchée tard, souvent bien après une heure du matin mais c’était avant. Avant ? Quoique maintenant, ça m’arrive aussi de rejoindre de temps en temps des amis quand je quitte ce ‘château’ comme l’appelle affectueusement Frédéric. De temps en temps, mais beaucoup moins souvent qu’avant.

Avant, c’était quand je bricolais un peu dans le cinéma. Oui, j’avais envoyé quelques photos de moi, nue évidemment, à un site de rencontre qui, comme activité annexe, recrutait…. Bref, des rencontres, j’en ai fait des bonnes, des moins bonnes, des fabuleuses. Et en général, on essaie de se souvenir de celles-là !
Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet, pour le moment, c’est qu’il reste deux ou trois tables où des clients finissent de souper. J’aimerais bien qu’ils s’en aillent rapidement mais mon travail consiste aussi à savoir les accueillir, leur sourire et qu’ils croient que je suis là par plaisir et pour eux. C’est en partie vrai, j’aime les gens, leur sourire, avoir un petit mot gentil avec la clientèle, c’est ce qui fait que Frédéric m’apprécie. J’aime les gens, j’aime surtout les hommes mais ceux qui sont encore là ne m’incite pas beaucoup à déboutonner mon chemisier pour me pencher vers eux.
Je commence alors à essuyer les comptoirs, ramasser les salières et les poivrières, remplacer les bouteilles de ketchup et les vinaigriers, redresser les chaises et essuyer les traces de doigts sur les vitrines en verre. Ca y est, les derniers clients s’en vont, je les remercie, leur dis que j’espère les revoir bientôt….. Je peux me mettre à l’aise, j’enlève mon tablier. Je peux entr’ouvrir mon chemisier, il fait encore chaud, sans attirer les regards de quiconque ! J’enlève alors les nappes tachées et remets sur toutes les tables un couvert propre pour le lendemain. Il est bientôt 1h du matin, il est temps pour le restaurant ‘Au Souper de Frédéric’ de fermer pendant 4 heures avant de rouvrir à 5h pour la première équipe du personnel des magasins tout proches. Mais ce ne sera pas avec moi !
Je suis seule maintenan pour fermer le restaurant, je baille un peu en réalisant ces tâches mécaniquement, l’une après l’autre sans rien oublier. J’ai la liste de ce que je dois faire bien en tête et il faut que ce soit impeccable. Petit à petit, je commence à rendre à la salle du restaurant l’ordre et à la propreté qui lui conviennent. Après ce qui semble être une petite heure de travail, je jette un dernier coup d’œil pour m’assurer que tout est propre et nickel.
Alors que je retourne au vestiaire pour remettre ma tenue de ville et je m’apprête à appeler un taxi pour rentrer chez moi quand la sonnerie de la porte d’entrée me fait sursauter. Je me rends compte que j’ai peut-être oublié de la verrouiller et pourtant je suis presque sûre…. "Je jurerais l’avoir verrouillée !" Je commence à me parler à haute voix et ma voix se perd dans l’atmosphère climatisée de la salle quand je vois tout à coup l’homme qui est entré.
« Eh bien, bonjour Madame, bonjour, je peux encore manger ? C’est bientôt l’heure de fermeture, je crois, n’est-ce pas? C’est trop tard? »
L’étranger, jeune et probablement sportif et anglais, me sourit brièvement et jette un coup d’œil, légèrement mal à l’aise, à la salle du restaurant, complètement vide et rangée. Je suis, un bref instant, prise de court par la demande et aussi par son élégance. Grand, cheveux courts, portant un polo Ralph Lauren bien ajusté mettant en valeur une belle carrure. L’inconnu me sourit d’un sourire brillant et presque carnassier qui provoque des frissons dans le bas de mes reins, frissons plus liés à l’inquiétude, vu l’heure, qu’à une pulsion érotique naissante, quoique….. En fait, ce qui provoque ces réactions, c’est que j’ai aussi l’impression d’avoir déjà vu ce monsieur quelquepart.
« Euh, non, non. C’est bon. » bafouille-je, « Je finissais juste de ranger ici, le service est terminé mais nous avons encore de la nourriture froide disponible et puis, euh, je peux vous réchauffer aussi un peu de café. »« Eh bien, eh bien. » dit l’étranger, d’ un air soulagé. « Merci beaucoup. Je vais boire le café froid, si le réchauffer est un problème. Quoi qu’il en soit, je suis sûr que le réfrigérateur le plus froid ici peut être réchauffé par vous en quelques secondes. »
Il me regarde et ses yeux descendent doucement de mon visage à mes seins, à mes jambes, puis remontent à son visage, à mes yeux que je baisse timidement. Prendre l’air timide, je sais faire. J’ai appris. Justement dans une vie antérieure. Dans cette vie antérieure, quand j’ai peut-être croisé cet individu et dont les souvenirs remontent à la surface en quelques fractions de secondes !
Si vous voulez, je peux vous raconter, ce ne sera pas long. Quelques secondes. J’avais donc envoyé quelques photos un peu osées sur un site de rencontre, qui faisait aussi agence. J’ai eu comme réponse qu’ils trouvaient mon visage moche mais le reste, en dessous du visage, était capable ‘de faire bander un mort’ ! Je leur ai dit que ce n’était pas seulement des morts que je savais faire bander et, du coup, en retour j’ai eu des propositions pour du cinéma. Du cinéma un peu spécial. Mais on n’y voyait pas mon visage. En fait, il s’agissait de doubler des actrices qui ne voulaient pas se mettre nues dans un studio ni se frotter à l’acteur principal du film que, peut-être, elles détestaient. Alors, on est parti pendant une semaine aux Bahamas, avec une autre fille et quatre hommes pour des scènes de doublage. On a bien sympathisé dans l’avion et, le premier jour, le metteur en scène du premier film n’arrêtait pas de râler que les enchaînements levrette-missionnaire étaient trop cassés, que les roulés missionnaire-andromaque étaient trop larges, etc.…… Alors, le deuxième jour, pas à la première scène mais dès la deuxième, mon partenaire de doublage m’a dit :
« Ca pourrait faire plus vrai si on….. »« Pourquoi pas, chiche ! »
Je ne suis même pas sûre que les gens qui filmaient se soient rendu compte qu’il m’enfilait pour de bon mais on a été félicité pour le réalisme de notre jeu d’acteur. Bref, pendant huit jours, on a bien joué , beaucoup joué. Deux ou trois scènes par film, un film par jour….. La plage, ils adoraient mon bikini blanc et j’en jouais. Et puis il y a eu cette scène sur la plage, de nuit….Alors, ce soir quand je vois ce type, je suis sûre qu’il faisait partie du voyage. J’en suis presque sûre ! Surtout que si c’est celui auquel je pense…. Question enfilage…. Hummmmm !
J’y pense encore quand l’étranger s’approche de moi. Il hésite à me tendre la main et me regarde dans le blanc des yeux. Ce regard….. Mais ils avaient tous ce regard qui en disait long sur leurs intentions !
«  My name is….. In fact, my name is Bond, James Bond ! Call me James ! »« Oui, bien sûr, James ! »
D’abord surprise mais j’en ai vu d’autres, je lui serre la main et suis légèrement consciente d’un bref mais visiblement agréable picotement dans tout mon corps alors qu’il saisit ma main dans sa grande main toute chaude, s’attardant, pendant ce qui m’a semblé être un temps très long, avec ma main dans la sienne. Elle a envie de lui dire comment elle s’appelle mais elle hésite toujours alors elle donne son deuxième prénom…. Qui est aussi le prénom qu’elle a donné comme prénom de scène.
« Moi, c’est Ursula ! » susurrai -je presqu’ imperceptiblement….« Joli prénom, Ursula, vos parents ont eu du goût… J’ai connu une Ursula qui vous ressemblait, la même beauté, la même classe, la même énergie, serviable, une jeune femme remarquable... »« Voyons James…. Je vous sers quoi ?»« Oh, peut-être un sandwich au fromage, de la tarte aux pommes et du café ? Vous allez me réchauffer, n’est-ce pas? » James me regarde intensément et me fait un clin d’œil appuyé. "Bien sûr tout de suite, James."

Je me détourne rapidement, trop consciente du sentiment que j’ai, grandissant à l’intérieur de moi, que cet homme est bien celui auquel je pense….
Alors je me dirige vers la vitrine et découpe un gros morceau de tarte aux pommes. Je vais à l’étui à pain et sort deux tranches fraîches, les mets sur l’assiette. Je ne sais pas s’il m’a reconnue mais, quoiqu’il en soit, je sens son regard sur moi, son regard perçant. Je me retourne et lui demande :
« Hum, James? »« Oui, Ursula? « Vous voulez de la moutarde ou de la mayonnaise ? »« Ni l’un ni l’autre. Juste une tomate mûre et juteuse. » Je sens une légère rougeur sur mon visage. Je me penche sur le frigo pour sortir le plateau de fromages à découper pour le sandwich et j’entends James s’éclaircir la gorge et me dire : « Ursula, vous savez, enfin l’autre Ursula savait, aussi, très bien aiguiser l’appétit d’un homme. Quand elle se mettait en maillot de bain à la plage… Elle avait un superbe bikini blanc qu’elle savait surtout enlever….»« Oh, James ! »
James plaisante à moitié et continue…..
« Excusez-moi mais vos regards et les bruits que vous faites en vous déplaçant, en coupant et tranchant sont de la musique douce à mes oreilles, surtout que je n’ai rien mangé depuis 12 heures.« Douze heures! » m’écrie-je, lui tournant toujours le dos pour préparer le sandwich. "Qu’est-ce que vous faisiez de si intéressant pour être si fatigué et empêché de manger ? » James sourit. « Je n’étais ni fatigué ni vraiment empêché de manger, je conduisais mon Aston-Martin DB9. Je suis arrivé de Pologne, il m’a fallu 11 heures de route. Temps record, j’ai pratiquement conduit tout le temps sans m’arrêter. Cécile est vraiment une bonne fille. Elle a fait tout le trajet avec moi mais je ne sais pas pourquoi je dis ça, elle est toujours partante pour l’aventure, Cécile. »« Qui est Cécile ? » réplique-je, masquant le léger sentiment de jalousie qui montait en moi. « Cécile ? Mais c’est ma voiture ! Vous la voyez, là, dehors ? »James se retourne sur son tabouret et pointe du doigt le superbe cabriolet garé dehors juste devant la porte. « Oh! Qu’elle est belle ! » lui dis-je, soulagée que Cécile soit une voiture, sans savoir bien pourquoi…...
De plus en plus perturbée par les émotions provoquées par ce James que je connais soit depuis une demi-heure soit depuis cinq ans, j’essaie de continuer de préparer le repas et réchauffer le café sans rien laisser paraître. Puis je lui porte le plateau repas…..
« Je vous installe à cette table, Monsieur Bond ? »« Peu importe, Ursula, mais appelez moi James, je vous en prie. Ursula, j’ai l’impression de vous avoir déjà vue quelquepart.  Vous n’êtes jamais allée aux Bahamas ? Vous êtes sûre ?»
Alors là, j’en reste bouche bée. Maintenant, je suis sûre que le soi-disant James faisait partie des hommes qui m’ont… comment dire…. Oui, qui m’ont baisée là-bas à moult reprises mais je décide de mentir.
« Oh ! Non, j’en suis sûre, James. Je ne suis qu’une simple serveuse qui essaie de faire bien son métier. Je ne voyage pas beaucoup. Pas comme vous. Que faisiez-vous là-bas, James ? Les vacances ?»J’essaie de bien faire son métier mais quand je me penche pour poser l’assiette devant James, je remarque son regard plongeant dans mon décolleté …. c’est trop tard….. je panique… Je panique surtout parce que je me rappelle que je l’y a rencontré, oui, j’y suis allée aux Bahamas, bien sûr, il y a quelques années…...« Non, pas les vacances, le travail ! »« Ah ? Et en quoi consistait ce travail ? »« Du cinéma. Je doublais des acteurs qui ne voulaient pas prendre de risques. »« Et votre Ursula, c’est pareil... »« Oui, on a fait souvent…...équipe !  Mais elle a fait…. équipe avec plusieurs autres partenaires mais je crois que c’est moi qu’elle préférait. »
Je manque de lui dire que je me rappelle bien qu’on était une sacrée bonne équipe tous les deux mais j’arrive à me retenir et le laisse manger tranquillement. Oui, on ‘faisait équipe’ ! Oui, on baisait à qui mieux mieux mais il était terrible, James , à l’époque!! Bon, ce n’est pas si vieux que ça, cinq ans ! Il doit être encore assez ‘terrible’ ?« Je serai à la cuisine, James, pour faire la vaisselle. Faites-moi signe si vous avez besoin de quelque chose" lui dis-je, en constatant à nouveau la réaction de tout mon corps dès que je repense aux Bahamas. Mais était-ce vraiment lui ?Je me précipite dans la cuisine, d’abord honteuse de mon excitation soudaine puis me disant :
« Et si….. »
J’occupe mon esprit à laver la vaisselle et je n’entends plus bientôt que le cliquetis de la fourchette contre l’assiette. Il y a un silence pendant un certain temps, sauf le bruit de l’eau courante et de la vaisselle qui se lave. Mais mon cerveau travaille……
« Et si……. Et si je déboutonnais un peu plus mon chemisier ? »
Oui, je suis allée aux Bahamas. Une vie antérieure, non, plutôt une vie à côté de celle que je mène officiellement aujourd’hui. Une semaine de folie. Possible mais je n’ai pas de souvenirs précis des hommes que j’ai rencontrés à ce moment-là ! Sauf un détail précis de l’anatomie du James de l’époque. Je me rappelle surtout que mon bikini blanc faisait de l’effet à tous les hommes que je croisais…. Et encore plus d’effet à ceux pour lesquels je l’enlevais. Serait-il possible… ?
« James, ne bougez pas, je vous apporte le café ! »
James me remercie d’un regard appuyé dans mon décolleté insondable…. Je retourne à la cuisine finir le peu de vaisselle qui reste quand j’entends subitement dans mon dos :
« Je peux vous aider ? »
A suivre………...
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