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Souris, tu es filmée

Chapitre 3

Voyeur / Exhibition
Avant de vous faire partager ce troisième chapitre, je tenais à remercier celle qui a pris le temps de corriger ce texte (ainsi que le second chapitre) et qui a eu un peu de travail sur ce dernier...

Monsieur Félicien le commerçant et Mickael le technicien de maintenance n’étaient pas les deux hommes les plus sexy de la planète, loin de là. Et pourtant, c’était bel et bien ces deux hommes qui étaient en train de faire, comme on dit, « sa fête » à Stéphanie. Sur la table de la salle de pause de sa boutique de vêtement, son dos glissait sous les coups de boutoir du commerçant alors que Mickael présentait son énorme sexe devant ses lèvres. Elle était si proche de l’orgasme lorsqu’elle se réveilla quelques secondes trop tôt.
Tout cela n’était qu’un rêve. Mais la brunette en sentait son corps encore tout électrisé. Ses jambes étaient écartées, son entrecuisse lui balançait des décharges. Sa respiration était lourde et sa poitrine gonflée. Elle avait la sensation de sentir encore quelque chose sur ses muqueuses. Le temps de reprendre ses esprits de se réveiller totalement. Soupirant d’aise, elle tourna la tête sur le côté pour voir si Greg dormait encore, mais ne vit personne. Un autre soupir d’aise s’échappa de ses lèvres. Sa respiration se fit encore plus intense. Ce qu’elle ressentait entre ses cuisses la rendait folle. Elle avait l’impression de sentir quelque chose de gluant œuvrer entre ses lèvres intimes. Tout à coup, elle se redressa en prenant appui sur ses coudes puis dégagea totalement sa couette pour découvrir cette tête couverte d’une courte chevelure brune logée entre ses cuisses.
— Oh bordel !!!!
Elle glissa alors une main entre les cheveux de Greg et pencha la tête en arrière tout en gémissant sans retenue. Cela faisait combien temps qu’il ne l’avait pas léchée ? Une éternité ! De plus au réveil, cela n’était probablement jamais arrivé...
C’était divin. Encore quelques coups de langue et il pourrait lui faire atteindre le septième ciel. Mais elle en voulait plus. Elle le voulait lui.
— Oh Greg... j’en peux plus. Allez, viens...
Elle tenta d’agripper ses cheveux pour le faire venir. Mais monsieur sembla faire la sourde oreille. Il força encore un peu le trait sur son bouton rose lui arrachant de longs gémissements alors qu’elle se cambrait pour les accueillir.
— Faut... que... je te supplie ou quoi ?
Greg leva enfin la tête pour répondre d’un sourire malicieux
— Pourquoi pas...— Allez, viens me baiser !!! S’il te plaît... Baise-moi !!!!
Elle le savait : ce « baise-moi » allait faire mouche. En effet, il ne se fit pas prier pour interrompre sa dégustation et remonter sur elle. Sans attendre, il s’inséra en elle d’un coup de reins des plus fermes. Il était aussi prêt qu’elle. Il enchaîna des mouvements de hanches plus virulents les uns que les autres. Stéphanie couinait de plaisir en encaissant cette agréable invasion. Elle le regarda. Elle aimait le voir si décidé, si désireux alors que lui semblait subjugué par ses seins charnus ballottant dans tous les sens sous cette baise intense.

Quelques va-et-vient plus tard, Stéphanie perdit pied la première. Son visage se crispa. Sa tête rentra légèrement dans ses épaules. Une petite tache rougeâtre se dessina sur le haut de son buste. Ses yeux étaient pleins d’étoiles et ses cris de jouissances résonnaient dans toute la chambre. Ses vocalises semblèrent galvaniser le jeune homme qui redoubla d’efforts en accélérant la cadence, venant taper généreusement à chaque coup de reins jusqu’à ce qu’il craquât à son tour. Se raidissant de tout son être, il se vida totalement dans l’antre de sa pulpeuse poupée brune...
Encore essoufflé, il se pencha sur elle et déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Il la câlina un instant, peu pressé de sortir. Il était bien au chaud en elle. Ils se lovèrent encore de longues minutes l’un contre l’autre. Greg fut finalement le premier à se lever pour aller prendre une douche plus que nécessaire.
Cela faisait trois jours que ce mystérieux monsieur M s’était manifesté et s’amusait à observer et à défier la jeune vendeuse par l’intermédiaire de la caméra. Elle avait bien cherché à deviner qui il pouvait être, sans doute un illustre inconnu, mais elle n’était pas enquêtrice et après tout, il ne semblait pas si dangereux. Il n’avait jamais proféré de menace, jamais demandé d’argent, il ne semblait vouloir que mater alors... Pourquoi pas...
Cela faisait également trois jours que son homme tirait son coup chaque matin avec elle. Trois jours de suite ! Cela n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Stéphanie devait bien avouer qu’elle prenait goût à ce qu’elle appelait désormais ses petits quicky’s du matin. C’était à se demander si Greg sentait quelque chose de différent chez elle et que cela lui faisait regagner de la libido...
La boutique ouvrait à neuf heures, mais Stéphanie aimait arriver plutôt. Elle aimait prendre le temps de déguster son café, faire la causette avec Lucie, préparer sa journée de travail...Elle avala rapidement son café ainsi que deux craquottes généreusement tartinées de beurre, déposa un baiser sur le front de son homme. Elle se dirigeait vers la sortie lorsque ce dernier l’interpella.
— Tu t’habilles souvent en jupe en ce moment ?
Se tournant vers lui, Stéphanie sentit la nervosité la gagner. Se doutait-il quelque chose ? Avait-il peur qu’elle s’apprêtât pour retrouver un amant ? Ce n’était pas tout à fait vrai. Mais en un sens, il y avait une part de vérité en cela, car elle espérait bien que cette caméra se rincerait de nouveau l’œil...
— Tu n’aimes pas ? lui demanda-t-elle en le regardant intensément dans les yeux.— Si... j’aime bien justement...
Elle lui adressa un tendre sourire.
— A ce soir... Je t’aime...— Je t’aime aussi.
Sous sa jupe, aujourd’hui, une fois n’étant plus coutume depuis quelques jours, Stéphanie portait une culotte. Monsieur M le lui avait demandé dans un SMS que la vendeuse avait lu à la sortie de la salle de bain. Selon lui, elle serait nécessaire. Qu’avait-il en tête ?
Le début de journée s’était déroulé de façon normale. Les deux collègues avaient longuement discuté lors du premier café de la journée, comme souvent. Il avait été question de cet inconnu voyeur. Bien évidemment, elles firent quelques pronostics sur son identité, mais sans plus. Lucie n’avait pas raconté sa petite aventure la veille au soir. Elle ne voulait pas parler à Stéphanie de son enquête et préférait la laisser dans une certaine insouciance pour le moment.Vers onze heures, un livreur arriva à la boutique. Lucie fut la première à le recevoir.
— Bonjour, j’ai un colis à livrer à l’attention de « mademoiselle Stéphanie ».
Lucie fronça légèrement les sourcils, pas de nom de famille ? Étrange... Elle leva la tête et haussa sa voix pour être entendue.
— Stéphanie ! C’est pour toi...
Alors que la jolie blonde encaissait ensuite l’achat d’un client, elle ne put s’empêcher d’observer la scène du coin de l’œil.
La brunette s’empara du petit carton, exécuta sa signature sur un petit écran électronique, puis fila en salle de pause pour l’ouvrir. Elle était surprise, elle n’attendait rien de particulier et en général elle se faisait livrer à son domicile et non à son travail...
Le carton ouvert, elle y trouva un mot et un autre carton. Le mot disait :
« Voilà ce que tu devras mettre sous ta culotte pour le reste de la journée et tu dois télécharger l’application, l’appairer à ton téléphone et rentrer mon numéro pour que je puisse en prendre le contrôle... Monsieur M »Stéphanie découvrit ensuite l’objet, un sex-toy clitoridien. La demande pouvait paraître insensée venant d’un inconnu. Mais bien qu’au sein de son couple, sa vie sexuelle semblait retrouver un semblant de regain, Stéphanie avait une telle soif de frisson, d’imprévu et de déraison, qu’elle fonçait tête baissée dans l’aventure.
Elle envoya alors un SMS à Lucie lui annonçant qu’elle s’octroyait une pause. La matinée était calme et sa collègue pouvait gérer la boutique quelques minutes, d’autant plus que le patron et un autre vendeur étaient présents. Le téléchargement de l’application dura à peine une minute. Le temps de déballer le carton et de découvrir l’objet de couleur rose et sa notice. Une fois l’application installée, il fallait relier l’objet au téléphone. Stéphanie n’était pas aussi à l’aise que son compagnon avec le hi Tech, mais cela ne paraissait pas si compliqué. Activation du Bluetooth sur son téléphone, puis un appui long sur l’objet et tout à coup, elle sentit ce dernier vibrer dans sa main. Elle se mordilla alors la lèvre inférieure, déjà excitée rien qu’à l’idée de ce qu’elle s’apprêtait à faire puis elle regarda autour d’elle comme une ado sur le point de fumer en cachette. Puis rapidement, elle inséra l’objet sous sa culotte.
Reprenant ensuite son téléphone dans ses deux mains, elle commença à le faire vibrer doucement.
— Oh putain...
Instantanément, elle sentit de puissants frissons envahir son être. Elle fit cesser ces vibrations bien que son corps lui réclamât désormais une suite. Elle allait devoir reprendre son travail et devrait garder un minimum de concentration pour cela. Mais elle tenait à exécuter la suite de la demande de Monsieur M, autoriser son 07 à prendre le contrôle du jouet par l’intermédiaire de son téléphone.
Pourquoi lui obéir ? Elle n’en savait trop rien. Enfin, si elle savait. Finalement, elle voulait du frisson, du danger. Et puis ce pseudonyme « monsieur M » ça lui faisait penser à un nom de maître SM, elle se souvint alors de certaines de ses lectures, certains romains ou écrit pour adulte qu’elle avait vu sur internet traitant de ce sujet, la domination, la soumission, elle se souvenait avoir mouillé à l’idée d’être attachée, le cul rougi par une fessée bien méritée, à la merci d’un homme intransigeant. Elle avait regretté que son homme soit si classique et gentil au lit...Le numéro était enregistré. Peu après elle reçut une notification lui confirmant que le numéro enregistré sous le nom « M » avait désormais le contrôle du jouet. Puis quelques secondes plus tard, son téléphone vibra de nouveau, c’était lui, le message disait simplement.
[SMS]>Merci
Sans qu’elle ne contrôle quoi que ce soit, un sourire se dessina sur son visage, elle avait cette étrange sensation, aussi bien culpabilisante que grisante, d’avoir un amant...
Ce fut sans doute avec un peu plus d’entrain qu’à son habitude que Stéphanie rejoignit la salle principale de la boutique afin d’accueillir les clients qui s’y présentaient et proposer ses conseils. La vendeuse rayonnait ce matin. Sa bonne humeur communicative semblait attirer les clients. Certains d’entre eux, des hommes principalement semblaient plus intéressés par l’idée de tenter une approche avec elle que par l’idée d’acheter. Mais qu’importait. Bien que flattée par l’attention qui semblait lui être accordée, la jeune femme sut rester professionnelle et conseilla au mieux gardant le sourire, encaissant quelques paiements de temps à autre.
L’heure du midi était arrivée et ce qu’elle avait dans sa culotte était étrangement resté inactif. Elle ne savait dire si elle le regrettait ou non. Cela avait un final un goût de « tout ça pour ça... ». Mais en même temps, cette absence de vibration lui avait permis de rester concentrée sur son travail, même si l’idée d’avoir cette chose contre son intimité la faisait quelque peu mouiller. De plus, midi n’était pas l’heure la plus calme de la journée, beaucoup de clients profitaient de la pause du midi pour venir faire quelques emplettes, Stéphanie fut donc bien occupée et n’eut pas réellement le temps de cogiter plus que cela.
13H30 était maintenant passée et la boutique retrouva un certain calme. C’était en général à cette heure que les employés cassaient la croûte. Le responsable du magasin, un certain Vincent, mangeait le plus souvent à l’extérieur le midi et les trois employés, Stéphanie, Lucie et Thibaut, le « petit dernier », déjeunaient le plus souvent ensemble. Sortant tout juste de l’école, Thibaut avait rejoint l’équipe quelques mois plus tôt. Stéphanie se dirigea alors vers la caisse où elle avait posé son téléphone, n’ayant pas de poche pour l’avoir sur elle. Elle remarqua qu’elle avait un message reçu une heure plus tôt.
[SMS]>Un jean aurait été plus approprié, avec le téléphone dans une des poches.
La vendeuse fronça les sourcils, tout d’abord... Il pouvait la voir ? Elle leva la tête. Il y avait deux caméras dans cette modeste boutique et sans doute un certain nombre dans les allées du centre. S’il pouvait contrôler celle du couloir, il pouvait sans doute contrôler toutes les autres. Ensuite, pourquoi un jean ? Mais bien sûr ! Son téléphone était resté à côté de la caisse et sans doute était-il, parfois trop loin pour pouvoir déclencher le jouet.
[SMS]<Il aurait fallu me le dire un peu plus tôt...>Il n’est pas trop tard, ne sommes-nous pas dans un magasin de vêtement ?
Effectivement, ici, il y avait des jeans de toutes tailles, de toutes sortes, aussi bien pour homme que pour femme. Elle devrait bien y trouver quelque chose. Stéphanie fit alors les quelques pas la séparant des jeans femmes et commença à fouiller et tout à coup, elle entendit la voix de Lucie qui l’interpellait dans sa bonne humeur habituelle.
— Steph à table !!!— Allez-y sans moi, j’ai quelque chose à faire.— OK...
Sa collègue ne se formalisa pas plus que cela et se rendit vers la salle de pause avec Thibaut. Stéphanie resta donc seule à chercher un jean lui convenant un minimum. Lorsqu’elle trouva son bonheur, elle se rendit vers les cabines d’essayage pour se changer. Une fois son jean enfilé, elle se regarda dans un miroir, tournant sur elle-même.
— Mouais... commenta-t-elle.
Il était rare qu’elle mît un jean. Elle trouvait que ces derniers lui faisaient en général un gros cul. Mais après tout, certains hommes aimaient les gros culs non ? Pour le moment, elle estimait que le vêtement ferait l’affaire, quitte à se changer de nouveau par la suite. Elle se rendit de nouveau à la caisse, reprit son téléphone et tapota.
[SMS]>C’est fait...<J’ai vu, ton cul moulé dans ce vêtement est une merveille... Mais tu dois faire un appui long sur le jouet pour réactiver la connexion...
Elle apprécia le compliment, ce mot cul utilisé de la sorte pour désigner le sien l’émoustilla quelque peu. Mais en effet, elle devait de nouveau appuyer sur ce fichu bouton.
— Arggh ! Fais chier... pesta la brunette, qui discrètement ouvrit les boutons de son pantalon derrière la caisse.
Écartant un peu les jambes, tout en surveillant les alentours du regard, elle glissa sa main entre ses cuisses, puis ses doigts sous le tissu de son sous-vêtement. Ces derniers, non sans constater son humidité, effleurèrent son clitoris à plusieurs reprises, la faisant frissonner. Ils trouvèrent enfin ce fameux bouton, celui du jouet. Elle appuya dessus durant plusieurs secondes jusqu’à ce qu’elle sentît une nouvelle vibration entre ses cuisses, déclenchant en elle un puissant frisson et un soupir d’aise.
— Je pense que c’est bon... souffla-t-elle avant de retirer ses doigts désormais légèrement imbibés de sa mouille et de refermer son pantalon.
L’objet se mit de nouveau à vibrer, sans se stopper cette fois-ci, d’abord en douceur, puis peu à peu avec plus d’intensité. Stéphanie se mit alors à souffler, à respirer bien plus bruyamment en sentant des décharges électriques envahir son bas-ventre. Gérant tant bien que mal son souffle, elle se cramponna au rebord du comptoir derrière lequel elle était réfugiée. Soulagée de n’avoir personne autour d’elle tant elle peina à se contrôler. Faisant onduler son bassin, elle eut le sentiment que toute cette pression accumulée par l’attente retombait d’un coup et sentit des vagues de plaisir la submerger.
Regardant autour d’elle, elle voyait, à travers la vitre, les passants marcher dans l’allée du centre. Certains tournaient leur regard en direction des tenues exposées en vitrine. Sans doute la voyaient-ils, mais remarquaient-ils son état ?
A cet instant, elle ne se sentait pas très loin de l’orgasme et elle ne dirait pas non à une présence supplémentaire dans son vagin. Si elle était seule chez elle, elle n’hésiterait pas à y glisser un ou deux doigts, elle stimulerait son clitoris à sa sauce et terminerait le travail. Mais ici, l’affaire était trop risquée.
Les vibrations se calmèrent de nouveau, lui laissant un peu de répits... Quoique... Elle se sentit surtout frustrée. Son sexe sous pression réclamait désormais son dû. Elle fit encore onduler son bassin comme pour réclamer que l’on s’occupât encore d’elle, quel qu’en fût le moyen.
Ses deux collègues l’attendaient pour manger, mais à cet instant, elle n’avait pas du tout faim. Du moins, pas d’une salade ou d’un sandwich, mais plutôt d’une saucisse ou d’un concombre...Régulant un peu mieux sa respiration, bien que sa chatte criât désormais famine, elle se saisit de son téléphone.
[SMS]>Vas-tu me laisser manger tranquillement ?<Tu as bien autre chose à faire, tu as un client...
Les vibrations reprirent de plus belle et Stéphanie leva subitement les yeux vers l’entrée de la boutique, elle ne vit personne. Fronçant les sourcils alors qu’elle se remit à respirer bruyamment elle parcourut la boutique du regard jusqu’à ce qu’elle vît monsieur Félicien venir du rayon jean homme pour se diriger vers elle. Bon sang, depuis combien de temps était-il ici ???
Une fois devant le comptoir avec un pantalon, soigneusement posé sur un de ses bras, l’homme prit la parole :
— Bonjour, je serais intéressé par un pantalon. Faites-vous les ourlets ?
Un soupir bien plus bruyant qu’elle ne l’aurait souhaité s’échappa de ses lèvres. Elle sentit ses seins se gonfler sous son chemisier, peina à refréner ses mouvements de hanches sous l’effet du jouet vibrant, confortablement logé entre le tissu de son sous-vêtement et son intimité.
— Oui... lâcha-t-elle haletante.
C’était à se demander si ce « oui » était réellement une réponse à la question qui lui était posée ou le genre de « oui » soufflé par une femme en plein milieu d’un ébat...
Sentant son plaisir grimper en flèche, elle se demanda si elle ne devrait pas passer la main à Lucie sur ce coup, mais elle réfuta rapidement l’idée. Tout d’abord, parce qu’elle ne voulait pas déranger cette dernière pendant son repas et ensuite, parce qu’elle était en compagnie de Thibaut, leur dernière recrue. Et si Stéphanie pouvait assumer ce qui était en train de se passer devant sa collègue et amie, il en était tout autre face à ce jeune vendeur. Comment se faire respecter en tant qu’ancienne vendeuse devant lui apprendre le métier s’il la voyait dans cette posture ?
Elle pouvait aussi retirer discrètement ce jouet afin d’être tranquille, ne serait-ce que le temps d’aller faire cet ourlet. Mais pour une raison qui lui échappait encore, elle ne voulait pas rompre le lien avec ce monsieur M et son lien avec lui, aujourd’hui, passait visiblement par ce jouet...
Monsieur Félicien, attendant la suite, regarda sa montre, visiblement impatient. Puis il regarda la vendeuse d’un air interrogateur, mais peut-être pas seulement. La veille, il l’avait observée en train de se donner du plaisir dans sa voiture. Comprenait-il ce qu’il se passait en cet instant ? Stéphanie avait bien du mal à sonder son regard et elle peina à se concentrer pour réfléchir à la question tant son entrecuisse se rappelait à elle à chaque seconde. Lui, en revanche, devait voir le regard vitreux et empli de désir de la jeune femme. Pensait-il que c’était pour lui ? Peut-être...
Par chance, ou pas... Les vibrations s’atténuèrent. Stéphanie jeta alors un coup d’œil en direction d’une des deux caméras de surveillance du magasin, comme pour interroger M du regard. Elle se demanda si c’était du lard ou du cochon. Avait-il baissé l’intensité pour lui rendre service et lui permettre de mieux faire son travail ou pour mieux jouer avec elle ? En attendant, elle profita de cette accalmie pour s’engouffrer dans la brèche et bien qu’elle se sentît encore tout excitée et un brin tremblante, ce fut sur un ton dynamique qu’elle lança.
— Je vous fais ça tout de suite.
Elle prit alors son téléphone, le glissa dans la poche de son jean, puis d’un pas tout aussi dynamique, elle se dirigea vers la pièce contenant les cabines d’essayage. Inconsciemment, son postérieur, moulé dans ce jean quelque peu moulant, roulait sensuellement sous le regard du cordonnier.
Ce postérieur était peut-être un peu plus charnu que le recommandaient tous ces diktats de la mode, mais il était tellement appétissant. Monsieur M était confortablement installé devant son écran. Il tenait dans sa main un mug blanc sur lequel était représentée une grosse tête de Dark Vador et rempli d’un café encore fumant. Il ne rata pas une miette du spectacle, voyant cet homme, la bonne cinquantaine, matant le cul de la brunette durant toute la marche.
Une fois sur les lieux, Stéphanie lui lança :
— Allez donc mettre votre pantalon, je vous attends pour faire l’ourlet...
Le quinquagénaire se dirigea donc vers une des cabines puis ferma le rideau pour se changer. Pendant ce temps, la vendeuse sortit d’un discret meuble blanc fil et aiguille. Puis elle jeta un œil vers l’autre caméra, dont l’angle était suffisant pour pouvoir voir ce qu’il se passait à cet endroit.
— Vas-tu me laisser tranquille ou non ? murmura-t-elle à voix basse sans lâcher du regard cette caméra se demandant si cet inconnu était en train de la regarder à cet instant, si par caméra et écran interposé, ils n’étaient pas en train de se regarder dans les yeux.
La réponse était oui.
Monsieur Félicien sortit de la cabine, ce pantalon neuf de couleur marron clair sur lui. La vendeuse quitta alors l’œil de verre du regard afin de reporter son attention sur son client. Elle regarda alors attentivement le bas de ce pantalon afin de jauger, de son œil expert, quel serait l’endroit idéal pour planter son aiguille. Puis elle indiqua à monsieur Félicien en désignant un point sur le sol.
— Très bien, mettez-vous ici et ne bougez plus.
L’homme s’exécuta, puis resta droit comme un i. Stéphanie se baissa, posa un genou à terre en pliant l’autre jambe afin de poser son pied à plat sur le sol. Dans le mouvement, elle sentit le jouet bouger contre son intimité encore sensible déclenchant instantanément un frisson. Elle souffla pour se contenir. Se mettre à genoux devant un homme lorsqu’elle se trouvait dans cet état d’excitation était-il une bonne idée ?
Son visage se trouvait désormais non loin de l’entrejambe du cordonnier et voilà qu’un tas d’idées salaces lui vinrent en tête. Depuis combien de temps n’avait-elle pas eu une verge en bouche ? Greg ne le lui avait pas réclamé depuis bien longtemps. Elle n’avait pas pris cette initiative depuis bien longtemps également. Quelque chose était endormi au sein de leur couple, peut-être pas mort, mais endormi...
— Concentre-toi Stéphanie...
lui dit une petite voix intérieure.

Elle souffla un bon coup, comme pour se donner du courage, commença à tripoter le bas d’une des jambes du pantalon afin de le plier soigneusement et à la bonne hauteur. Une fois la tâche accomplie, elle prit son aiguille, y glissa un fil et piqua. Au même instant, le jouet se réveilla, les vibrations reprirent de plus belle lui arrachant un gémissement qu’elle ne put contenir.
— Pas... maintenant...— Pardon ?
Monsieur Félicien la regarda, fronçant légèrement les sourcils, non sans découvrir la vue que lui offrait le chemisier un peu lâche que portait la vendeuse. Cette dernière sentit un plaisir intense irradier son corps. Son bassin sembla être devenu autonome et bougea de lui-même sans demander l’avis de sa propriétaire. Elle tenta malgré tout de poursuivre, tirant sur l’aiguille afin d’extraire au maximum le fil du tissu et réaliser son premier point, puis elle piqua de nouveau. Mais perturbée, tremblante, sentant d’enivrantes décharges électriques en elle, elle rata son coup et piqua la peau du commerçant. Elle entendit ce dernier grogner discrètement.
— Pardon... » s’excusa-t-elle.
La main tremblante, elle hésita à poursuivre son mouvement alors qu’elle était désormais haletante de plaisir. Elle grimaça, ferma les yeux quelques secondes, sentit d’autres vagues de plaisir l’envahir. Elle gémit de nouveau.
— Oh putain...
Puis d’un coup, elle lâcha l’aiguille. Son autre genou se posa lui aussi sur le sol en même temps que ses deux mains. La tête baissée, elle avoua.
— J’vais pas pouvoir... Pardon... Haaa...
Elle gémissait encore, capitulant. Elle devait laisser son orgasme venir sans quoi elle n’arriverait à rien.
— Que vous arrive-t-il bon sang ???
Le ton de monsieur Félicien avait quelque chose d’autoritaire. Et l’autorité, dans ce genre de situation, ça ne déplaisait pas forcément à la jeune vendeuse. Ça lui faisait même de l’effet.
— Oh... putain...
Elle ne sembla plus capable de dire quoi que ce fût d’autres, aux prises avec l’effet dévastateur qu’avait ce jouet sur son sexe et même sur tout le reste de son corps. Elle sentit sa poitrine gonfler à chaque inspiration et souffla bruyamment.
La quinquagénaire l’avait vue, la veille, se donner du plaisir dans sa bagnole, il avait aimé... Il la voyait de nouveau prendre son pied, mais il se demandait pourquoi. Aucune main n’était glissée sous son jean. Personne ne s’occupait d’elle. Pouvait -elle avoir ainsi des orgasmes spontanés ?
— Ne faites pas tant de bruit ! Vous allez attirer l’attention !
Son ton était ferme et donnait l’impression qu’il la réprimandait. Ce côté père fouettard qu’il avait l’excita davantage malgré elle. Cela ajouté à ce qui était en train de s’activer entre ses cuisses, Stéphanie n’en pouvait plus.
—... Oh... Pardon... Oh putain... couina-t-elle.
Oui, elle devenait trop bruyante. Mais, atteignant un point de non-retour, elle ne pouvait plus se retenir. Le commerçant glissa à cet instant sa main sous le menton de la vendeuse et lui releva la tête. Puis d’un geste ferme, il plaqua sa main sur sa bouche pour contenir ses gémissements et son autre main derrière sa nuque pour lui faire garder la position et être sûr qu’elle ne se dérobât pas. Rien que ce geste mit la brunette dans tous ses états, trouvant cela tellement excitant de sentir cette poigne s’exercer sur elle, elle se laissa faire, acceptant un instant de perdre totalement le contrôle de la situation.
Lui aussi était excité. Une bosse se forma sous son pantalon. Mais aussi excité qu’il fût, une chose le turlupinait : comment pouvait-elle s’être mise dans cet état ? Il avait bien une intuition, mais il devait la vérifier. D’un jeu de pied, il défit une de ses chaussures, puis il glissa son pied recouvert d’une chaussette noire, entre les cuisses de la brunette, jusqu’à son sexe recouvert de son jean. Il appuya ensuite à cet endroit, sentit la vibration contre ses orteils.
Il comprit alors qu’il y avait un jouet là-dessous. Mais il ne se doutait pas une seule seconde qu’il était actuellement piloté à distance. Il pensait juste que Stéphanie avait relevé une sorte de défis ou alors qu’elle était excitée par l’idée de faire ce genre de chose dans des lieux publics. Qu’importe, elle l’excitait. Il appuya encore avec son pied faisant frotter l’objet vibrant contre ses muqueuses.
Stéphanie se sentait en transe. Jetant presque un regard de dévotion à monsieur Félicien, elle avait totalement rendu les armes et ne put contenir son orgasme. Comme prise de spasmes, elle se mit à trembler, rougir, gémir bien qu’heureusement, ses cris étaient contenus. Elle cramponnait l’avant-bras solide de cet homme s’y accrochant durant cet instant de perte de contrôle totale. Elle n’avait pas souvenir d’avoir déjà encaissé un orgasme si intense, un orgasme qu’elle partageait avec cet homme qu’elle connaissait à peine, une fois de plus.
— Chuuuut ! lui dit-il appuyant de toutes ses forces sa main sur les lèvres de la jeune femme, une main qui ne parvenait pas à contenir totalement les sons de ses cris.
Son regard resta planté dans celui de la brunette à genoux devant lui. Elle l’excitait, mais ils s’en tiendraient là. Il laissa passer son orgasme, long et intense. La sentant se calmer, il garda malgré tout cette main encore quelques secondes sur cette bouche, afin de s’assurer qu’il n’y aurait plus d’autres vagues, puis il la retira doucement.Stéphanie semblait un brin perdue, elle le regardait, sans bouger, essoufflée, le jouet s’était de nouveau calmé...
Monsieur Félicien recula également son pied et remit sa chaussure, puis il coupa lui-même le fil dépassant du pantalon.
— Merci, pour l’ourlet, je devrais pouvoir me débrouiller avec le morceau de fil que vous avez cousu.
Stéphanie restait ainsi, à genoux, ne sachant quoi dire et quoi faire pour le moment. Monsieur Félicien ajouta :
— Relevez-vous et prenez une pause vous en avez besoin... Vous aimez les jeux dangereux mademoiselle...— Je... c’était pas...
Non, elle ne savait pas quoi dire. Mais il avait raison sur un point : elle dut se relever, ce qu’elle fit, lui faisant face désormais.
— A bientôt peut-être...
L’homme se dirigea ensuite vers la cabine qu’il avait utilisée pour se changer et ferma le rideau. Il venait, visiblement d’ouvrir une porte à une autre « rencontre de ce type ». Du moins, c’était ainsi que Stéphanie interprétait son « à bientôt ». Mais était-ce une bonne idée de renouveler ce genre d’expérience avec lui ? Elle était tout de même mariée et elle avait l’impression d’avoir trompé son homme. À cet instant, la culpabilité l’emporta sur sa soif de piment.
Elle ne répondit pas. Furieuse, elle se dirigea vers les toilettes, retira son jouet et le jeta à la poubelle. Elle s’essuya ensuite. Elle avait tellement mouillé que son jean en était taché. Elle prit son téléphone et écrivit à ce fameux 07
[SMS]>c’est quoi votre but ??? Ruiner mon mariage ?<non, bien au contraire...
— Connard... souffla-t-elle.
Elle ne répondit pas au dernier SMS. Elle sortit en trombe des toilettes. Monsieur Félicien revenait avec son pantalon en la détaillant du regard. Elle ne parvint pas à soutenir le sien et fila vers le comptoir pour encaisser son achat, elle n’avait qu’une hâte, qu’il déguerpît...Son téléphone vibra de nouveau.
[SMS]>Je ne t’ai pas forcé la main, si tu te prends au jeu, c’est parce que cela te plaît...
Elle releva les yeux vers une des caméras de surveillance, furieuse puis lui fit un doigt d’honneur.
Oui ces jeux lui plaisaient. Elle avait pris son pied, s’était surprise à avoir des envies bien sales avec un autre homme et peut-être même plusieurs. Il avait raison, cela lui plaisait, cela la sortait de son quotidien et de sa monotonie, mais elle avait un mariage à préserver. Avec Greg, tout n’avait pas été rose ces derniers temps. Elle l’aimait, mais certains événements avaient assombri leur couple, une fausse couche et le fait qu’elle ne parvenait pas à tomber enceinte de nouveau. Cela les minait, cela avait mis de l’eau dans le gaz. Ils en étaient arrivés à un stade où ils n’en parlaient même plus...
En réalité, dans cette affaire, elle s’en voulait plus à elle-même qu’à cet inconnu. Il avait réveillé en elle des désirs qu’elle ne soupçonnait même pas, celui de s’exhiber en particulier.Le reste de la journée se déroula de la façon la plus normale possible, bien que Stéphanie se montrait beaucoup moins enjouée que durant la matinée, ce qui avait attisé la curiosité de Lucie. En bonne amie elle ne put s’empêcher d’amener sa collègue en pause, laissant Thibaut seul quelques instants pour gérer le magasin. Et entre quatre yeux, elle lui demanda ce qui n’allait pas, Stéphanie déballa tout, en pleurs, se demandant ce qui ne tournait pas rond chez elle, qu’elle allait détruire son mariage si elle continuait ses conneries...
Lucie en était convaincue, plus que jamais. Elle devait poursuivre son enquête, et ce, même si elle devait bien avouer qu’elle trouvait l’épisode avec Monsieur Félicien bien excitant... Ce soir elle se rendait chez Mickael, peut-être pourrait-il l’aider à trouver le coupable, si ce n’était pas lui...
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