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Survie à deux

Chapitre 1

Prologue

Divers
J’ai froid.
Mon dernier souvenir est d’avoir maintenu l’ordre avec mon escadron de Gendarme Mobile aux abords de Strasbourg, et après, c’est le trou noir.
Je me réveille engourdi dans une chambre d’hôpital, je retire maladroitement une perfusion usagée sur ma main et des lunettes à oxygène de mon visage. J’ai froid, le vent m’accueille avec un fond sonore grave et lourd de sens. Pas de bruit dans les couloirs, pas de personnel à mon chevet. Le soleil pénètre difficilement la couche de nuage diffusant une pâle lumière hivernale qui me ramène toujours au froid.
Je quitte mon lit endolori pour trouver une réponse à toutes les questions qui assènent ma conscience, la première pour quoi je me suis réveillé maintenant ? Et dans quelle situation je me trouve ? Je me trouve lourd alors que je suis normalement entraîné comme un militaire, j’essaie d’appeler l’infirmière de garde, là encore pas de réponse. Je trouve sur une tablette de lit ma prescription qui indiquait une sédation profonde. La première question trouvait enfin une réponse : je ne dois mon réveil qu’à la fin du traitement de mon coma artificiel, mais alors quel jour sommes-nous ? Chaque réponse apporte des questions, alors je dois rester concentré si je veux avancer efficacement.
J’ai encore plus froid en quittant ma chambre, sous ma chemise jetable, je suis nu. J’allume la lumière, mais aucun grésillement, même les groupes électrogènes étaient morts. Le lino glacé engourdit mes pieds et les lits médicalisés bloquent ma progression. Je ne préfère pas savoir ce qu’il y a dessus, mais cette vision m’offre un voyage dans le passé : la souffrance des hôpitaux publics, la pandémie, la surmortalité, le manque de moyens, etc.
Derrière l’horizon d’un couloir, je vois un mouvement, une manifestation qui n’est pas le produit du hasard. Je suis en alerte, mais je n’arrive pas à progresser rapidement, mes jambes me font souffrir, je suis heureux qu’elles me portent encore après cette épidémie. Je vois une chemise ambulante se tenir au mur, essayant de sortir de ce dédale. J’avance lentement, silencieusement avant de trébucher sur un porte-sérum. Elle sursaute alertée par le bruit, elle me voit comme une menace, mais relativise rapidement quand elle aperçoit que je suis dans le même état qu’elle. Elle m’aide pour me relever en se tenant à une béquille, je dois faire une vingtaine de kilos en plus qu’elle, mais elle me supporte difficilement pour me reposer sur une chaise. Nous n’échangeons pas un mot, je pointe simplement une porte de service où je voudrais me rendre pour trouver du matériel. Elle me tend une béquille pour que nous progressions ensemble.
Dans cette réserve, je trouve des étagères vides et des emballages éventrés, je ne sais pas qui l’a pillée, mais il ne reste plus rien.
On trouve difficilement une poignée de couvertures de survie que je m’empresse de déballer pour recouvrir ses épaules et la réchauffer. Nous poursuivons notre progression, équipés de nos capes brillantes, nous cherchons des vestiaires pour nous habiller autrement qu’avec ces chemises jetables qui ne nous protégeaient aucunement. Dans l’aile du personnel, je trouve un vestiaire où les affaires sont éparpillées et les casiers fracturés, probable signe d’un départ en hâte du personnel ; je trouve dans le premier casier un jean percé avec une veste probablement d’un interne alors qu’elle cherche dans les casiers adjacents sans plus de résultats qu’un ensemble d’infirmières trop grand pour elle. Quand elle arracha sa chemise usagée, je ne peux réfréner un coup d’œil curieux sur l’anatomie de cette belle inconnue. Blonde avec longs cheveux, elle n’avait pas une poitrine exagérée ni un fessier très développé, mais elle présentait très bien avec sa fine musculature et sa peau immaculée.
Elle ne remarqua mon regard qu’au dernier moment, je sais que ce n’est pas forcément le bon moment, mais les vieux réflexes ne se perdent pas.
J’entre dans les douches qui jouxtent les vestiaires pour constater les dégâts. L’eau est froide et n’a pas de pression et les sanitaires rejettent une vieille odeur d’égout qui indiquent que le réseau d’eau et d’assainissement a été impacté par les récents événements. Au détour d’un casier, ma compagne d’infortune trouve un long manteau de femme, donc trop court pour deux. Toujours silencieux, je pointe les portes de sortie, notre prochaine étape est là et nous ne savons pas à quoi nous attendre du monde extérieur.
Le climat nous offre un accueil austère. Je ne reconnais pas où nous sommes, mais le monde s’est assoupi pendant notre coma. Je serre contre moi cette belle inconnue qui continue de grelotter dans sa veste, elle brisa ce silence par quelques mots mélodieux, mais lourds de sens.
— Où est passé tout le monde ?
Chez eux, manifestement, les voitures sont toujours garées devant les résidences et dans les parkings ; le monde n’est pas parti dans un chaos, mais doucement, sans douleur. En rejoignant la rue principale, je décide de chercher un abri et de quoi nous alimenter pour survivre. Elle trouve d’abord un petit magasin de prêt-à-porter pour changer de sa blouse large et usagée, je cherche désespérément un objet contondant pour pénétrer sans danger dans la petite boutique, mais elle me devança en brisant la vitre avec son poing protégé par son épais manteau et le jetant nonchalamment par terre pour avancer sans hésitation dans l’obscurité urbaine. Je la suis, étonné et amusé par son allant, avant de chercher dans les rayons masculins des affaires pratiques pour la suite de cette aventure.

Je la vois parcourir avec entrain les sous-vêtements avant de rapidement se décider sur un ensemble noir que j’aurais trouvé excitant dans d’autres circonstances, et un jean confortable allié à un débardeur et un pull blanc épais. Je lui conseille de laisser ce pull pour d’autres occasions et de multiplier les petites épaisseurs ; je joins le geste à la parole en présentant deux t-shirts court et long avec un pull à col roulé et une veste ample. Cette configuration permettrait de mieux emprisonner l’air entre les textiles et les réchauffer avec son corps. Je lui présente un chemisier à manches longues avec un petit pull et une veste en laine.
Elle se laissa faire, pas très convaincue par mon argumentaire, mais poursuivit son chemin dans les alcôves sombres au fond du magasin, je la suivis dans le même but, mais une brise dans ma conscience me demandait de scruter pour assouvir ma curiosité ; j’évacue cette idée, ce n’est pas le moment pour ce genre de considération. Je m’installe dans la seconde cabine en face, alors qu’elle ferme brièvement son rideau. En me changeant face à mon miroir, je trouve un espace, un faisceau du miroir qui communique directement avec sa loge. Je vois sa culotte sombre tranchée avec son fessier blanc crème ; alors qu’elle ajuste son soutien-gorge, elle referme cette parenthèse en remontant son jean et relâchant sa chemise. Je quitte ma cabine avec ces dernières images en tête en me figurant que je n’ai toujours pas échangé un mot avec ma collaboratrice d’infortune.
Je me tourne vers la maigre sélection de chaussures qui ne me laisse que le choix de chaussures de ville en cuir inconfortable à mon goût. J’en choisis une par dépit alors qu’elle ne perd pas de temps en se tournant vers des bottines de cuir épaisses.
Nous avons passé moins de dix minutes, mais dehors, il semblait s’être passé des heures. Nous trouvons le soleil bas dans le ciel alors que nous n’avions pas d’abri ni d’alimentation pour survivre. Je m’empresse de parcourir les allées à la recherche d’une habitation accessible. Je trouve un vieux véhicule et une bâtisse en briques rouges sur plusieurs étages. Mes réflexes reprennent de la vitalité, et j’enfonce la porte à grands coups de pied pour faire sauter le pêne et accéder à un accueil glaçant. Je sens le renfermé, et tout est à sa place, rien n’a bougé chez les habitants. Je cherche au rez-de-chaussée pour trouver une cuisine et un salon chaleureux avant de progresser dans les étages supérieurs où je m’attends au pire. Je trouve plusieurs portes en bois, une bibliothèque poussiéreuse, une salle d’eau et une porte verrouillée.
Je ne sais pas quoi faire face à elle, je ne trouve pas d’autre alternative que de lui réserver le même sort que celle à l’entrée, derrière je ne trouve que la chambre vide d’un couple absent ; un lit propre avec une commode et un peu de linge de maison.
Je me dirige vers le dernier étage pour trouver le grenier rempli d’antiquités qui prennent de la valeur sous leurs écrins de poussière. Je redescends pour retrouver mon acolyte qui cherchait un briquet pour allumer un paquet de bougies, je lui indiquais la cuisinière à gaz où elle devrait pouvoir trouver un briquet à gaz. Je ne me trompai pas sur mon pari, j’avais trouvé une vieille maison ouvrière qui n’était pas raccordée au réseau de gaz de la ville et nous pourrions peut-être manger à notre faim. Derrière les placards vides, nous comprenons rapidement que les précédents propriétaires avaient quitté les lieux pour une autre résidence. Je me présente aux prémisses du crépuscule dans une supérette de proximité pour récupérer à la hâte les reliquats de ce que la vendeuse avait en rayons. Je ramène deux boîtes de conserve, le dernier pack d’eau en bouteille et des biscuits secs.
Si nous en avions pour notre faim ce soir, mais nous ne pouvons pas rester ici éternellement, nous devrons parcourir les routes pour comprendre ce qui nous est arrivé.
Pendant cette escapade crépusculaire, elle s’était approprié les lieux, illuminant la maison d’une multitude de bougies, elle n’attendait plus que le résultat de ma quête pour se mettre à table autour d’une bouteille de vin qu’elle avait trouvée à la cave. Face à face, encadrée par des bougies, cette scène était très romantique, l’espace d’un repas, j’oublie le contexte de notre rencontre et je me présente pour démarrer la conversation qui permettrait de mieux nous connaître. Je fais la rencontre d’Agathe, consultante en relation internationale de passage à Strasbourg pour couvrir le sommet européen sur les relations économiques avec la Russie. Il est vrai que j’avais aussi couvert cet événement, mais du côté de la sécurité des parlementaires européens. Je me rends compte aussi qu’elle me supplante de trois ans malgré sa taille et son visage aux traits fins que je complimente. Nous finissons lentement ce premier vrai repas depuis des jours avant de réfléchir à la suite de notre programme.
La vaisselle se fait rapidement à deux avant de se poser la question de la toilette. Nous éclairons à l’étage la salle d’eau à la bougie pour tester l’eau. Il reste un peu de pression dans les tuyaux, mais l’eau est horriblement froide ; je me propose de faire ma toilette dans l’évier alors qu’elle peut descendre avec une bassine pour faire chauffer une casserole à son envie. Je me retrouve nu, à faire ma toilette avec un gant dans de l’eau glaçante avec une bougie qui menace de s’éteindre à tout instant. J’expédie cette corvée sans trouver de linge pour éponger l’eau qui me glace le sang. Je prends la décision de sortir pour chercher à l’étage et trouver des serviettes de toilette au fond de la commode. Je me sèche pour ne pas prendre froid et choisis de descendre bruyamment pour lui apporter aussi un linge sec. Elle refuse promptement que je descende avant de lui expliquer ma venue. Je tends ma tête à travers l’ouverture pour voir où elle se trouvait dans la cuisine.
Je constate son installation archaïque avec une petite bassine à ses pieds pour recueillir le peu d’eau qui ne s’échappait pas, et une casserole sur le feu où elle recueillait son eau chaude.
Alors que je dépose sa serviette sur la table, je la vois tendre la tête, nue me pensant hors de portée ; mais depuis la table, je suis bien plus proche que ce qu’elle pensait elle fuit rapidement vers le fond de la salle, pudique ; nous savons tous les deux ce qui s’est passé, mais personne ne le relève. Je migre dans le salon où je l’attends en cherchant un atlas de France, mais je ne peux réprouver une légère érection à la pensée de la petite toison châtain clair que j’ai observée, logée entre ses cuisses.
Au hasard de mes recherches, je retrouve du courrier de nos prédécesseurs avec leurs adresses. Dans un cadre animalier, j’ai un reflet sur la cuisine. Je la vois se rincer abondamment avec l’eau de la casserole, l’eau ruisselle sur sa peau lactée au gré de ses formes et atterrir dans une grande marmite et parfois sur le carrelage de la cuisine. Je la rassure qu’elle n’a pas besoin de se presser, elle me remercie, je me pose dans un fauteuil en ajustant l’angle du cadre pour lire une carte du département et profiter de la vision qu’elle m’offre en même temps. J’avoue que je ne prête pas très attention à la carte routière. Ses mouvements sont lents et gracieux, je parie qu’elle a fait de la danse dans sa jeunesse, je démarre la conversation pendant ma lecture et sa toilette, elle me confie avoir fait de la gymnastique à haut niveau dans son enfance avant de se focaliser sur ses études.
Je ne peux pas en dire autant, mais ça m’a quand même mené à la Gendarmerie Nationale et j’en suis content.
Je remarque qu’elle a fini quand elle soutient la conversation plus rapidement. Elle sort plusieurs torchons d’un placard, avant de s’accroupir pour éponger toute l’eau échappée de sa toilette, je me risque à un visuel en direct pour l’apercevoir à genoux, en culotte, pour s’atteler à sa tâche. À ce niveau, je ne peux plus réfréner une érection apparente. À peine finie sa corvée que j’enchaîne sur le prochain dilemme : comment dormir ? Il n’y avait pas de canapé dans le salon, mais seulement deux fauteuils en cuir, elle aussi y avait réfléchi ; nous arrivons à la même conclusion, mais nous dormirons totalement habillés pour éviter des dérives prévisibles. Ce n’était pas la première fois que j’étais obligé de dormir en jean, mais elle, j’en étais moins sûr.
Nous nous dirigeons vers l’étage dans la chambre qu’elle n’avait pas illuminée, je passe un coup pour dépoussiérer les draps, le lit était court, mais assez spacieux pour deux. Agathe disposa une bougie sur chaque table de chevet, après la douche chaude, elle ne peut s’empêcher de réprouver un tremblement et je vois sur son bras le duvet s’iriser. Elle a froid et se dépêche d’occuper le lit pour retenir sa chaleur. Je l’accompagne doucement avant d’éteindre la lumière, aveugle, elle salue "bonne nuit" avant d’essayer de dormir. J’essaie alors de plonger dans mon monde pour recharger mes batteries.
Ponctuellement, elle bouge pour essayer de conserver le plus de chaleur, alors je tente de me rapprocher avant de me prendre un coup de coude ; avertissement de la limite de mes mouvements, je tends une main chaleureusement qu’elle accueille d’abord avec crainte avant de se détendre. "Si tu veux plus de chaleur, on peut se rapprocher dos à dos", mais elle ne sait pas si elle doit me donner plus de marche de manœuvre ou si elle doit me repousser. Je me propose et finalement, c’est elle qui se rapproche doucement pour venir au contact. Désormais dos à dos, je sens un premier contact froid au-dessus des reins, suivi d’une vague irradiant dans mon dos. Je sens au bout de quelques minutes qu’elle tremble moins. Je peux alors me relâcher et il ne me faut pas très longtemps pour perdre conscience et m’échapper de ce monde.
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