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Suzanne et les hommes

Chapitre 1

Litanie paternelle

Divers
Nous connaissons tous les petits rituels récurrents, parfois pénibles, imposés par notre milieu social. Pour Suzanne, cette coutume rébarbative prenait l’aspect d’une réunion de famille. Chaque premier dimanche du mois, elle se rendait avec son conjoint dans la demeure de ses parents, en pleine campagne beauceronne. La façade de l’élégante bâtisse était composée d’un pavillon central flanqué de deux corps de bâtiment qui lui avait valu le sobriquet de château de Moulinsart.
Dans la famille Meurisse, il existait une tradition forte ancienne qui voulait que les enfants optent, selon un choix fort restreint, pour l’épée ou le goupillon. Les temps et les mœurs évoluant, au plus grand désespoir de ce milieu quelque peu rigide, on troquait parfois la chasuble pour la robe de magistrat. Le père de Suzanne avait quant à lui pris sans hésiter, voici de nombreuses années, le chemin de la caserne. Sorti major de Saint-Cyr, victime de jaloux et manquant singulièrement de diplomatie, il n’avait jamais atteint le rang convoité de général. Il goûtait pour l’heure une retraite bien méritée en compagnie de sa femme.
Invariablement lors du repas qui suivait la messe dominicale, le colonel Meurisse, droit dans ses bottes, reprenait la même antienne à l’adresse de sa fille.
— Tu aurais tout de même pu choisir une voie plus valorisante dans le domaine du Droit. Avocate ou même juge.
Sur un ton las, Suzanne répondit :
— Qu’y a-t-il de honteux à travailler dans le notariat ? A vingt-trois ans, j’entame à peine ma carrière. Je peux espérer ouvrir ma propre étude ou devenir notaire associée dans quelques années. Ce sont les liens avec le commerce, l’argent qui vous déplaisent ? Sans doute auriez-vous aimé que je m’engage dans une carrière de médecin ? Un métier où une femme peut se montrer utile en temps de guerre. Une infirmière 2.0 en quelque sorte, la version la plus progressiste que vous puissiez envisager.
Un instant, à la lueur sinistre et ancienne qu’elle vit poindre dans le regard de son père, elle se dit qu’il allait perdre sa légendaire maîtrise.Elle n’espérait pas d’aide de Romuald, le nez dans son assiette, trop soucieux de conserver le rôle de gendre parfait pour contredire son beau-père.Elle se tourna vers sa mère qui lui dit en souriant :
— Tu reprendras bien un morceau de poulet ?
Suzanne haussa les épaules. Décidément, elle restait seule face à son père. Elle décida d’enterrer sa révolte en silence, une habitude qu’elle avait prise depuis son plus jeune âge.Elle se servit du vin, regarda le verre en cristal, l’argenterie, la fine porcelaine agrémentée de motifs floraux élégants. Tout ici respirait la vieille France.Au dessert, le colonel proposa une promenade dans le parc. Les hommes marchaient devant, discutant politique, les deux femmes suivaient derrière. Sa mère rompit le silence :
— Il ne faut pas en vouloir à ton père.— Tu es toujours prête à le défendre, même si tu n’oses pas le faire à table, comme si tu avais peur qu’il interprète mal tes propos.— C’est loin d’être aimable, ce que tu me dis là.

Elle se tut ensuite un moment pour finir par reprendre :
— Tu sais bien ce qui pourrait nous faire plaisir, à ton père et moi... Nous en avons déjà parlé...— Mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Pendant encore quelques années, je veux juste penser à ma carrière.— Tu n’imagines pas à quel point un enfant peut éclairer la vie d’une femme, comme un phare dans la tempête.
Une fois le tour du parc terminé, le jeune couple prit congé des parents de Suzanne.Dans la voiture, Romuald les deux mains fermement posées sur le volant, lui sourit :
— Encore une bonne journée. Je me suis bien reposé. Il faut dire que je ne lasse pas de la compagnie de tes parents, ma chérie.— Parfait, répondit Suzanne.
Elle n’avait pas envie d’entamer une nouvelle dispute.
***
Romuald était couché, sans doute endormi. « Je commence tôt demain, beaucoup de boulot » lui avait-il dit en expédiant toute discussion d’un baiser distrait. Il la laissait encore seule.Suzanne sortit son PC portable, plus par habitude qu’autre chose, elle n’avait pas vraiment de dossier urgent à traiter. « Et si... – pensa-t-elle – si j’allais sur des sites... inconvenants. » Elle rit de l’expression désuète. « Bon. J’ai envie de me changer les idées et je me fiche de mon père, de mon mari et de Monsieur le Curé par-dessus le marché ! »
Suzanne agissait par curiosité, mais également par une espèce de volonté de vengeance, une compensation pour ce nouveau dimanche gâché tant sur le plan familial qu’intime. Plus facile à dire qu’à faire. Elle n’avait jamais regardé ce genre de vidéos, se contentant dans le domaine érotique de lectures romanesques piochées dans la collection « rouge passion » et ne savait par conséquent pas par où commencer.
Après avoir basculé son navigateur en mode privé, elle entra le mot « fellation » dans le moteur de recherche, pour ne trouver que des conseils de magazines féminins pour assurer le service et procurer un maximum de plaisir à ces messieurs. Elle se décida finalement à saisir des termes plus explicites : « vidéo porno fellation ». Elle cliqua au hasard. Une très jolie jeune femme, dont les yeux bridés trahissaient une ascendance asiatique se tenait face à la caméra. Elle était assise sur un canapé en cuir. Les murs de la pièce étaient couverts d’un jaune pisseux dont la qualité de l’image numérique, plus que médiocre, accentuait le caractère sordide. Un homme lui posait des questions, en anglais, sur sa vie, ses goûts. Rien d’extraordinaire, si ce n’est l’expression « submissive » qui revenait dans pratiquement toutes les phrases.
Plusieurs minutes s’écoulèrent. Abrégeant la conversation, l’interviewer dit, enfin plus exactement ordonna, à la fille de se déshabiller. A ce moment, Suzanne comprit que d’autres hommes se tenaient dans la pièce : ils étaient plusieurs à faire des commentaires désobligeants sur les seins de la jeune femme. Elle avait l’air si timide, si perdue. Un des types s’approcha. Il était nu, sa verge en érection. La fille le regarda, Suzanne crut qu’elle allait se dresser sur la pointe des pieds et l’embrasser. L’homme ne lui en laissa pas le temps, il la poussa sur le canapé, sauta sur elle pour lui arracher sa petite culotte et lui décocha une série de gifles. Il frappait du plat de la main, sans retenir ses coups. Les joues de la fille virèrent au rouge foncé. Il lui pinça le nez et lui introduisit sans ménagement son pénis dans la bouche. Il ne semblait chercher qu’une chose, l’enfoncer le plus loin possible.
Suzanne avança plus loin dans la vidéo. La scène ne cessait de se reproduire, avec un ou deux hommes qui brutalisaient la jeune femme, frappant son visage ou ses seins, parfois son sexe. Ils ne l’appelaient jamais par son prénom, juste « whore » ou « fucking bitch ». Leur plus grand jeu était de l’étouffer avec leur sexe. Elle pouvait à peine respirer. Les larmes avaient détruit son maquillage et son visage était couvert de salive et de morve. Elle ne se révoltait pas, ne se débattait pas, restait passive, amorphe.
Suzanne coupa la lecture. Elle tremblait, prise de nausée, ne sachant pas ce qui l’emportait le plus de l’excitation ou du dégoût. « Je ne vais pas m’arrêter à un truc aussi répugnant, pensa-t-elle ». Elle voulut affiner sa recherche en ajoutant le mot « sensuel ». Cette fois, elle accéda à un site plus proche du public féminin. Sur les photos de présentation, les femmes prenaient visiblement du plaisir à sucer leurs partenaires. Elle se décida à lancer une nouvelle vidéo.
Une femme et un homme entièrement nus s’enlaçaient sensuellement dans une pièce sombre éclairée de quelques bougies. L’homme embrassait la femme tout en caressant ses seins. Suzanne était déjà en chemise de nuit et en peignoir, pour être plus à l’aise. A sa grande honte, elle glissa une main entre ses jambes. Son doigt se posa sur ses lèvres du bas. Son sexe était mouillé, dégoulinant. Elle toucha son clitoris. Il était dur, gorgé de sang. Tout doucement, les jambes serrées, elle entama la petite danse du plaisir. Elle se mordit la lèvre inférieure. Il ne fallait surtout pas faire trop de bruit, ne pas réveiller son mari. La tête de l’homme descendait, passant du visage de sa partenaire à sa poitrine qu’il paraissait vouloir dévorer, plus bas encore, il embrassa son ventre puis sa vulve, après avoir délicatement écarté les cuisses de la femme avec ses mains. Langue tendue, il la léchait avec avidité. Suzanne se crispa. Un spasme. Elle avait joui.
Après quelques instants, elle referma le PC et partit se coucher.
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