Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 30 J'aime
  • 0 Commentaire

The walking dead

Chapitre 3

Divers
Livrés à nous même, on devait faire cinquante et quelques kilomètres. En pleine forme et sans nos sacs, on aurait pu les faire en une journée à bonne foulée mais là avec le poids des sacs et moi enceinte de cinq mois, on a mis plus de temps. J’étais quand même capable de bien bouger. La nuit, on se relayait mais Jacky ne dormait presque pas. Il tenait à être prêt au cas où il y aurait du grabuge et me laissait dormir plus. Sur les deux nuits qu’on a passé dehors, la première on l’a passé dans une voiture abandonnée et hors service. Ça s’est plutôt bien passé. On s’arrêtait de temps en temps durant la journée pour que Jacky récupère un peu. Pendant ce temps-là je surveillais. La deuxième nuit, on l’a passé dans un bus scolaire accidenté. De loin, on semblait distinguer des lumières dans la nuit qu’on pensait être celle de cette fameuse communauté.
Le soleil se levait et on a eu la mauvaise surprise de voir une dizaine de zombis autour du bus. Notre abri de fortune étant surélevé, aucun d’eux ne pouvait entrer. Jacky déverrouilla légèrement la porte et, à chaque fois que l’un d’eux arrivait à portée de machette, il lui réglait son compte. Ils sont tous tombé un par un et on a pu sortir. Quand on est arrivé en haut d’une bute, on a pu avoir une vue imprenable sur ce qu’on cherchait.
C’était une place qui avait été construite autour d’un supermarché. Autour de lui, il y avait bon nombre de boutique et de bâtiments qui entouraient le parking. De là où nous étions, on voyait nettement que des murs avaient été montés avec des barricades. Ces gens semblaient nombreux et organisés. On était heureux d’y être car dans la cour centrale on pouvait voir des enfants plus ou moins jeunes qui couraient partout. Cependant notre joie fut de courte durée car nous n’avions pas vu qu’un groupe plus important de zombis nous suivait. Quand on s’en est aperçu on a foncé vers ce qui ressemblait à une porte. Pendant que je courais, Jacky me suivait en se retournant parfois et en tirant sur nos poursuivants. Les coups de feu ont visiblement alerté ceux qui étaient sur les barricades car à un moment Jacky a fait une mauvaise chute et au moment où il allait se faire bouffer une pluie de projectiles s’est abattus sur nos poursuivants. Une femme est venue, m’a fait entrer pendant qu’un type genre biker est parti aider Jacky à se relever. Ils nous ont mené à l’abri et nous ont offert un repas chaud.
Après les salutations d’usage, on leur a dit d’où nous venions. Ensuite, ils ont voulu en savoir plus sur nous. Alors je leur ai raconté mon histoire. Par contre, je ne m’attendais pas à la mauvaise surprise que me réservait Jacky quand ce fut son tour.
— Eh ben … t’en a vécu des choses difficiles ? Me demanda Jeff le chef de ce groupe, un quinquagénaire musclé et massif.— Oui, ça n’a pas été facile.— Bon … Et toi … t’es un ancien taulard, non ? Si tu nous racontais ton histoire.— Vous faites erreur. Jacky n’était pas taulard comme vous dites. Il a travaillé en prison nuance. — Ça voit-tu j’en suis pas si sûr. Moi aussi j’ai fait de la prison et j’ai suffisamment vu de taulard en cavale pour les reconnaître quand j’en vois un. Je me trompe rarement.— Mais non je vous dis. Va z y Jacky dis leur ce que tu m’as dit.
Jacky avait la tête baissée comme résigné, comme un gosse qui vient de se faire choper après avoir fait une bêtise.
— Tu ne m’as pas menti n’est-ce pas ? Tu vas me dire qu’il se trompe ?— Je …. J’aurais préféré te le dire moi-même et autrement …. J’ai toujours eu peur que tu me quittes si tu savais qui j’étais.— Ce n’est pas vrai ? C’est une mauvaise blague ? Espèce de salop, tu m’as menti, tu m’as séduite pour mieux coucher avec moi, hein ? Tu croyais me tenir en laisse après m’avoir engrossé ?
Depuis toujours, je n’ai jamais supporté la tromperie. J’étais dans un tel état d’énervement que Jeff demanda à Vanessa, sa femme qui semblait avoir mon âge, de me faire sortir pour que je me calme.
Petite remarque : Au cas où vous n’auriez pas fait le rapprochement, Notre héroïne venait d’arrivé dans cette communauté décrite dans le premier chapitre. Jeff le chef du même groupe et Vanessa était celle qui racontait son histoire, toujours dans ce même premier chapitre.
J’étais en larme dans le couloir, Celle qui m’accompagnait essayait de me calmer mais avait du mal à en placer une. C’est là qu’elle a voulu me montrer quelque chose. Nous sommes arrivés dans une pièce qui, visiblement faisait office de crèche. Il y avait des enfants assez jeunes ce qui contribua à me calmer. Je me voyais à envisager mon avenir parmi eux avec mon bébé quand soudain j’ai entendu une voix qui m’a semblé étrangement familière.
— Angel ? Est-ce que c’est toi ?— Audrey ? Ho bordel, Audrey, j’ai cru ne jamais te revoir. Lui ai-je dit en la serrant dans mes bras.
Je venais de retrouver la copine qui c’était fait enlever par des militaires alors que nous voulions nous enfuir du camp où nous étions entassé (voir chapitre précédent). On est resté longtemps à discuter. Sans aller dans les détails, elle m’a effectivement raconté son calvaire, qu’elle avait servi de jouet sexuel pour celui qui l’avait embarqué mais qu’à cause de son égoïsme, il ne la partageait pas. Elle raconta que chaque soir était une torture. Si elle refusait de se laisser faire, elle ne mangeait pas. Chaque jour elle devait subir les assauts sexuels de cet homme en échange de sa pitance.
Cette situation a conduit à des tensions, des bagarres et finalement une fusillade parmi les soldats de ce groupe. Sur les quatre soldats, il n’en restait plus que deux : son tortionnaire et un blessé. Le blessé fini par mourir d’hémorragie et ils ont dû s’en aller. C’est alors qu’elle et son tortionnaire, qui la tenait en laisse comme un animal de compagnie, étaient sur la route qu’ils ont trouvé Jeff et son groupe. Ils étaient en patrouille, à la recherche de survivants ou de matériel à récupérer. Jeff et son groupe l’ont libéré et elle a pu intégrer cette communauté mais le mal était déjà fait. Lors de son arrivé, elle s’est fait examiner par le toubib et ce qu’elle craignait se vérifia : ce salopard l’avait mis enceinte. Malgré tout, elle finit par se trouver un homme dans cette troupe qui l’accepta, elle et l’enfant qu’il considéra comme le sien. C’est là qu’un petit garçon d’environ six mois arriva vers nous en rampant avec le sourire. La ressemblance avec le père était flagrante. Elle l’a pris sur ses genoux et on a continué à parler.
— OK ….. ça n’a pas été tout rose donc.— Et non mais dis-moi et toi ? Visiblement ça à l’air d’aller ? Tu attends un heureux évènement, C’est Paul qui doit être content ? — Paul et moi nous ne sommes plus ensemble. J’ai rencontré quelqu’un et ….. Je viens d’apprendre que ce type était un criminel en fuite et je ne sais pas ce que je vais faire du coup.
Pendant nos retrouvailles durant lesquelles nous nous réconfortions l’une l’autre, Jacky était resté face à Jeff qui l’interrogeait.
— Putin, mais vous étiez obligé de balancer ça ?— Elle aurait bien fini par l’apprendre, crois-moi. Tôt ou tard les femmes apprennent toujours la vérité. Bon si tu nous disais tout. T’as fait quoi pour te retrouver en zonzon ?— Homicide, enfin plutôt crime passionnel.— D’ordinaire je t’aurais foutu dehors pour ça mais c’est plutôt devenu une qualité par les temps qui courent. Va-z-y continus.
Jacky raconta être fils d’agriculteur mais que contrairement au souhait de son père, il ne voulait pas reprendre la ferme familiale. Dès le berceau, il avait baigné dans cet univers et il n’en pouvait plus. C’est pourquoi il s’était engagé dans l’armée. C’est un jour alors qu’il était en permission et qu’il sortait avec sa copine qu’elle fut renversée par un chauffard. Le conducteur, qu’il connaissait depuis l’enfance, s’est arrêté et, pris de panique devant le corps de celle qu’il venait de renverser, il prit la fuite. C’est fou de rage qu’il décida de faire justice lui-même avec le vieux fusil de chasse de son père. Il fut envoyé en prison pour meurtre avec préméditation. Jeff voyant qu’il n’avait pas un mauvais fond au final, lui demanda de continuer.
Jacky fut incarcéré dans une cellule avec deux autres criminels. Même si il était costaud et qu’il savait se défendre, il a quand même subit le bizutage rituel en vigueur sur place : ramasser la savonnette (tout le monde sait ce que ça veut dire, pas la peine d’expliquer). Plus tard, il finit par se faire respecter. Dans sa cellule il y avait deux autres détenu auquel s’est adjoint, plus tard, un quatrième. Il y avait « Le grand Tony », qui faisait office de chef de bande ou mâle dominant faisant subir le bizutage aux petits nouveaux suivant les cas, Karl celui avec qui il avait recueilli Angel et Paul et enfin Adrien, un jeune homme chétif qui a fini par devenir le mignon de Tony, de gré ou de force, il n’a jamais vraiment su.
Jacky a passé dix ans entre quatre murs. Un jour, au moment où les premiers cas de zombis sont apparus, la télé avait été coupée dans les cellules. Surement pour éviter une panique générale. Progressivement, dans la cour, beaucoup voyaient que certains matons et prisonniers manquaient à l’appel sans savoir pourquoi. Ils apprirent plus tard qu’un prisonnier ayant servi d’esclave sexuel pour ses codétenus s’était pendu. Une fois à la morgue il se serait réveillé zombis et aurait commencé à mordre, attaquant gardiens, et personnel hospitalier. Par la suite d’autres contaminés se serait déclarés, certains prisonniers serait morts par manque de soins appropriés et les bruits d’une contamination se serait rependu comme une trainé de poudre.
Le directeur décida alors de livrer les repas dans les cellules et de ne plus faire sortir qui que ce soit afin de minimiser les risques de propagation. Malgré cela, une émeute a quand même fini par se déclencher durant laquelle un gardien a fini par libérer tous les détenus en déverrouillant toutes les cellules et passant le message suivant au micro : « C’est le chaos dehors, le monde est en ruine. Sauvez vos vies et bonne chance ». Ce gardien n’était pas pour la libération de ces criminels mais, vu le chaos extérieur, ça ne pouvait pas être pire et il préférait leur laisser tenter leur chance plutôt que de les laisser crever sur place.
Malheureusement ouvrir toutes les cellules d’un coup a également fait libérer les zombis, anciens prisonniers et gardiens contaminés qui y avaient été confinés. Quand les deux groupes se sont croisés ce fut un massacre Durant lequel Adrien fut tué dans la panique. Une fois dehors, Karl, Tony et Jacky se sont caché dans une forêt plus loin. Son père ayant des tendances survivaliste, Jacky enseigna à ses compagnons certaines choses sur la survie qu’il avait acquise à son contact. Il leur apprit aussi que son père avait un sous-sol équipé qui pouvait servir d’abri. Ils ont alors mis le cap sur cette ferme.
Chemin faisant, ils ont croisé un campement de fortune. Un père et sa fille de vingt ans qui se cachaient en forêt. Tony et Karl ont chopé le père l’ont attaché à un arbre. Tony demanda à ses acolytes de le surveiller et il partit s’isoler avec la fille derrière un bosquet. Jacky leur tournait le dos et se doutant bien de ce que ce type devait faire subir à cette fille, il tenta de se boucher les oreilles. Ne voulant pas voir ni entendre ce qu’il se passait, il était mal à l’aise de voir le regard du père qui lui vivait ce qu’il se passait en direct. Quand il eut fini, Tony revint en se reculottant et le sourire aux lèvres, la jeune fille, elle, était silencieuse. Tony étant un criminel pur et dur et ne supportant plus ses cris, il avait fini par l’étouffer pour qu’elle se taise. Indirectement, cet acte a permis à cette fille de se venger car elle est revenue sous forme de zombis et a mordu son meurtrier. Karl tua le zombi et Jacky a alors achevé Tony, le voyant agoniser à cause d’une hémorragie majeure, comme quoi il y a une justice.
Avant de partir avec Karl, Jacky, prétextant vouloir resserrer les liens du père en larme, lui glissa discrètement un petit couteau en espérant qu’il pourra se libérer. Au moment où il croisa son regard, il crut comprendre un « merci » étouffé par son bâillon. Jacky savait que ces compagnons n’étaient pas des anges mais lui, tenait absolument à rester lui-même avec ses valeurs. C’est à contre cœur qu’il avait consenti à faire équipe avec eux pour s’en sortir.
Du groupe de quatre de départ, Ils n’étaient plus que deux. C’est naturellement que Jacky prit l’ascendant sur Karl. Grace à ses connaissances, il impressionna son compagnon qui l’écoutait avec attention. C’est plus tard, au bout d’un long périple, qu’ils arrivèrent à la ferme. Jacky constata avec effroi que ses parents avaient été zombifiés. C’est avec douleur qu’il leur donna le coup de grâce qui mit fin à leurs souffrances. C’est ensuite, connaissant l’endroit où son père cachait les clés de la porte de son abri, qu’ils s’y sont installés.
Ce n’est que plus tard, alors que jacky travaillait au potager, que Karl, parti en ville pour trouver des médicaments, est arrivé en catastrophe annonçant avoir causé un accident avec une autre voiture. C’est à ce moment-là que Jacky et Karl firent la connaissance de Paul et d’Angel. Le reste de l’histoire rejoignait alors le récit d’Angel.
— Bon ! Finalement t’es un gentil bad boy alors ?— Si on veut. Un bad boy qui a perdu la seule chose de bien qui lui était arrivé depuis des années à cause de vous.— Ça va s’arranger t’en fait pas.— J’en doute …. Dites, vous n’avez pas un verre d’eau ? Il fait chaud ici. Demanda-t-il en retirant son pull pour se retrouver en T-shirt.— Oui bien sûr, on peut ….. Euh c’est quoi cette cicatrice sur ton bras ?— Quoi ? ça ? Ah oui, c’était lors de ma sortie de prison. Une de ses charognes a essayé de me becter le bras. Au moment où il a planté ses dents, Tony lui a défoncé le crâne. Il m’a quand même arraché un bout de viande. Pourquoi vous me regardez comme ça ? on dirait que vous avez vu un martien.— T’es pas au courant de ce qu’il se passe quand on se fait mordre ?— Bah si. Si c’est trop profond, ça cause une hémorragie et on meurt.— Ok tu ne sais pas que la moindre morsure ou griffure, même minime, provoque une infection fulgurante qui entraine la mort ?— Euh non, je ne savais pas. Maintenant que j’y pense, j’ai bien eu de la fièvre durant deux jours après avoir été mordu mais je m’en suis sorti.— Bon, on va te faire faire des prises de sang. Faut qu’on en soit sûr. T’as du bol on a récupéré plein de matériel médical et on a du monde qui sait comment l’utiliser. Greg ! Préviens le Toubib, son équipe et l’autre mec qui travaillait au CNRS qu’on a récupéré il y a deux mois. Faut qu’on sache s’il est immunisé ou un truc du genre. Et tant qu’on y est ramenez la fille enceinte. Avec du bol, il l’a « vacciné » sans le savoir en couchant avec. Demanda-t-il à son équipe voyant chez Jacky, la trouvaille du siècle.
A ce moment-là, je ne savais rien de ce qui avait été dit quand Jacky s’était fait interroger. J’étais trop contente de retrouver ma copine. Vanessa qui était avec nous me révéla qu’elle aussi avait eu peur quand elle a appris que son mec avait fait quelques mauvais coups et qu’il avait fait de la prison. Mais le monde étant devenu ce qu’il était, toutes les valeurs étaient remises en question. Je me suis alors rendu compte que je m’étais peut-être emporté trop vite. C’est vrai qu’avec moi il n’a jamais été méchant ni violent. Au contraire même. C’est moi qui, la première, est venu dans son lit pour lui faire du bien. A y réfléchir, moi aussi j’avais été une criminelle. J’ai quand même poignardé un homme pour le sauver. Au final son passé m’importait peu.
C’est là qu’on est venu me chercher pour m’emmener à l’infirmerie. Je pensais que c’était pour un examen de routine mais j’ai eu la surprise de voir que Jacky y était déjà et qu’on lui faisait des prises de sang. A moi aussi on m’en a fait mais je pensais que c’était lié à mon état, pour voir si ça allait bien.
Après ça, on nous a laissé seuls. Il fallait qu’on s’explique. Il m’a raconté son histoire comme à Jeff et sa bande et on est reparti à zéro. Il m’a aussi parlé de cette possibilité d’immunité et qu’il me l’aurait peut-être transmise. Ayant toujours été une quiche en science, j’ai à peine compris ce qu’il disait.
Etant un couple, on nous a accordé une pièce à nous pour avoir un peu d’intimité. On est resté assez froid au début jusqu’à ce qu’un jour en voulant retenter de recoller les morceaux, on nous a surpris en pleine action. Lui allongé sur le sol et moi assise sur lui à donner ce que je pouvais. Même sans se faire surprendre, il était difficile de ne pas nous entendre. La porte n’étant pas insonorisée, tout le monde fut au courant de ce que nous avions fait. On a pu recommencer à se faire des mamours et …. Bon sang ce que ça fait du bien !
Plus tard, on a appris qu’en examinant notre sang, ils ont trouvé un genre de Protéine machin chose qui bloquait un virus ou je ne sais pas quoi. Jacky m’a expliqué que d’après ce qu’ils avaient appris de l’épidémie grâce au jeune laborantin du CNRS qui avait bossé avec un chercheur en charge d’étudier cette maladie, le virus zombie est présent partout mais n’est pas assez fort pour prendre le dessus dans un corps vivant. Quand la personne meurt, les globules blancs n’agissant plus, c’est là que le virus prend le dessus et se multiplie à vitesse grand V. Une fois qu’il est présent partout et en très forte concentration, il réanime une partie du système nerveux de la victime qui se réveille dépourvue de ce qui faisait sa personnalité et animée d’un seul besoin primaire qui pourtant ne lui sert à rien : Manger.
On nous a aussi expliqué que si un vivant se transforme après avoir été mordu, c’est à cause de l’afflux massif de virus dans la morsure submergeant ainsi le système immunitaire et provoquant ensuite une forte fièvre entrainant ainsi la mort sous plusieurs heures voir quelques jours.
Tout ça, ils l’ont su grâce à ce que le laborantin avait appris et grâce aux constatations par microscope réalisées sur des personnes du camp s’étant fait mordre et qui acceptèrent de devenir cobayes, espérant que ça servent à quelques chose. Ce qu’ils ont trouvé dans le sang de Jacky et dans le mien en moindre quantité, c’était une protéine qui mangerait le virus et se multiplierait. Ainsi, à terme et ayant mangé tout le virus présent dans le sang de la personne, même si elle meurt, elle ne se relèvera pas en zombi. Bien sûr cette particularité n’empêche personne de se faire bouffer. Quand une personne vaccinée se fait mordre, elle reçoit une forte quantité de virus, a de la fièvre mais la protéine prend rapidement le dessus, en théorie du moins.
Au cours des mois qui ont suivi, Jacky a passé beaucoup de temps à l’infirmerie. Ils lui ont fait des prises de sang régulières pour avoir suffisamment de protéine et faire des essais. Apparemment, la protéine a besoin d’un corps vivant pour agir. Un jour ils ont ramené un zombi et lui ont fait une injection qui ne lui a rien fait. Normal en même temps, le cœur ne bat plus et le sang ne circule plus.
A cause de tous ces examens, Jacky se disait constamment fatigué. Résultat, au lit, c’était parfois moi qui faisais le boulot. Ce qui n’était pas pour lui déplaire. Avec sa formation d’infirmier militaire, Jacky trouva sa place à l’infirmerie. Moi, j’aidais à la crèche. Avec Jacky on était impatient car j’étais sur mon dernier mois de grossesse. Au lit, à par sucer mon homme, on ne faisait plus grand-chose.
Un jour alors que j’étais en train de jouer avec des enfants, le travail a commencé. Quand je leur ai expliqué, les enfants m’ont gentiment aidé à aller à l’infirmerie où j’ai donné naissance à une petite fille qui s’est révélé immunisée elle aussi. Les médecins ont profité du placenta pour comprendre que ce n’était pas Jacky qui m’avait vacciné mais la petite par échange de fluides intra-utérins.
Quand il fut prouvé que la transmission pouvait se faire par fécondation et voie sanguine, le jeune guillaume, un ancien garçon coiffeur, ouvertement gay, passif et efféminé, reconverti aide mécano et petit ami du chef mécanicien du groupe s’est déclaré, pour rigoler, être volontaire pour essayer l’inoculation par voie anale. Son mec lui mit de suite un taquet en déclarant : « T’es pas fou non ? Ta rondelle est à moi et rien qu’à moi. Je suis le seul à avoir le droit d’y rentrer. C’est clair ? ». Cette scène en a fait rire plus d’un. Toutefois Jacky et moi on était d’accord. Après s’être fâché, on s’était retrouvé et il était hors de question que l’un ou l’autre couche avec une autre personne pour des essais médicaux. Heureusement l’équipe médicale était parvenue à faire se reproduire la protéine et à s’en constituer un bon stock. Pendant qu’ils cherchaient un dosage et un moyen de distribution efficace, moi je pouvais me faire vacciner tous les soirs par Jacky et sa grosse pipette.
Tout ça c’était bien beau mais aucun test n’avait été fait en situation réelle. Tout avait été fait en labo. Un jour on a vu l’équipe de Jeff revenir avec un zombi vivant (si on peut dire) avec eux. Ils avaient prévu de faire un test grandeur nature mais sur qui ? Qui allait être assez courageux ou assez dingue pour se laisser mordre volontairement ? C’est là que Jacky m’a appris que les sous-sols de l’ancien fastfood avaient été aménagés en cellule de confinement et que là-bas, il y avait un prisonnier retenu depuis plus d’un an. Jacky étant le plus costaud de l’équipe médicale et le détenu étant soit disant bien bâti, c’est lui qui a été désigné pour lui faire l’injection. Quand il est entré, escorté de deux hommes armés, il fut surpris de se retrouver devant un soldat.
— Bonjour, je viens pour une vaccination.— Je m’en fous, moi ce que je veux c’est voir mon fils.— Votre fils ?— Oui, le gamin que j’ai eu avec la petite Audrey. Vous la connaissez ? C’est une sacrée salope, elle m’a allumé, je lui ai donné ce qu’elle voulait et elle est tombée en cloque. Je veux voir mon gamin.— J’ai entendu un autre son de cloche. Ma femme est une de ses amies d’enfance et apparemment vous auriez abusé d’elle après l’avoir enlevé sous les yeux de ses amis.— C’est elle qui le dit. Mais son gosse est aussi le mien et …. C’est quoi cette seringue ?— Un vaccin expérimental.— Et vous voulez m’injecter cette merde ? Je refuse. C’est contraire à la convention de Genève sur le traitement des prisonniers.— A l’heure qu’il est, les membres de cette convention doivent être en petits morceaux. Et puis vu ce que vous avez fait à cette fille ….— Je refuse de me faire empoisonner.— Ce n’est pas du poison. C’est un vaccin issu de mon propre sang. Mes anticorps arrivent à combattre le virus zombi. Je suis immunisé.— Hein c’est vrai ?— Oui, regardez cette cicatrice. Je me suis fait mordre et j’ai survécu. On voit encore les marques de dents et si vous acceptez de le tester, si tout se passe bien, vous serez immunisé également et j’essaierais de faire en sorte que vous voyez votre fils.— C’est vrai ? Ça sent le piège votre truc …. Bon ok.
Jacky lui fit alors l’injection. Quand il a compris que ce type était le soldat qui avait abusé d’Audrey, ma meilleure amie, il eut l’idée de lui promettre tous les trésors du monde pour qu’il accepte. De toute manière, même s’il n’avait pas voulu, ils auraient mis un sédatif dans son repas et il lui aurait fait la piqure durant son sommeil. Régulièrement il fut examiné. Des prises de sang furent faites régulièrement et quand il fut observé que son taux de protéine dans le sang était équivalent à celui de Jacky, L’équipe médical décida de préparer le passage à la phase finale du test que Jacky oublia de mentionner au prisonnier : la morsure.
Jacky lui avait dit qu’il voulait lui présenter quelqu’un. Tout content, ce type pensait à son gamin mais quand deux gardes l’ont immobilisé et que Jacky est entrée escorté par deux autres gardes qui tenaient le zombi grâce à un collier en fer, façon minerve, fixé à une tige métallique, il s’est mis à paniquer.
— Bonjour, je vous présente un nouvel ami. Dit-alors Jacky avec sarcasme.— NOOONNN ! Je ne veux pas me faire bouffer !— Rassurez-vous c’est juste un mauvais moment à passer. Messieurs, levez lui le bras.— Non éloignez cette chose.— Allons un peu de courage. Ça va juste piquer un peu— Non ….ARRRH !— Voilà c’est fait. Désolé mais c’était le seul moyen de voir si ça marchait …. Oh mais on dirait qu’il avait faim notre ami ? Dit alors Jacky avant de finir le zombi et de soigner le cobaye.— J’ai mal, je vais crever.— Pour l’avoir vécu je ne vais pas vous mentir. Vous allez en chier durant quelques jours.— Salopard. Et mon gosse ?— Tenez, voilà une photo. Lui dit-il en lui jetant une photo du dit bébé.
D’après ce que me disait Jacky ce type est resté malade durant presque une semaine. Il se tordait de douleur et c’est presque avec un plaisir sadique que Jacky le regardait souffrir. Il avait appris à connaitre Audrey et il l’appréciait. Voir ce type qui lui a fait tant de mal souffrir, il estimait que c’était un minimum. Puis un jour, il fut rétabli. Jacky et Jeff se sont pointés pour le voir et, visiblement il avait retrouvé la forme.
— Alors les sadiques ! Vous avez eu ce que vous vouliez ? Votre daube marche on dirait. Maintenant je veux ce qu’on m’a promis.— Je ne t’ai rien promis du tout ….— Crapule !— Toutefois, j’ai posé la question à Audrey et elle a été d’accord pour l’amener.
C’est là qu’Audrey est entrée, le bébé dans les bras. Le prisonnier était tout content mais quand il a tendu le bras dans sa direction elle a pris la direction de la sortie.
— Eh ! laisse-moi le prendre au moins.— De la même manière que tu m’as prise ? Hors de question.— Mais ….— Tu voulais le voir ? C’est fait maintenant sors de nos vies.— Mais dis-moi au moins son nom …. Eh !
C’est dégouté qu’il s’est adressé à Jeff.
— Vous m’avez trompé.— Non t’as eu ce que t’as demandé.— Bande de connard …. Vous allez faire quoi de moi ?— On va te libérer. Maintenant qu’on sait que notre vaccin marche, on va te laisser partir mais pas ici.— Hein ?— Tu état inconscient quand on t’a amené ici. C’est inconscient qu’on va te ramener là où on t’a trouvé.— Pourquoi ?— Comme ça tu ne pourras pas nous retrouver et tu ne pourras pas importuner Audrey. Jacky ?— Tout de suite Jeff. Répondit Jacky en sortant un pistolet à fléchettes tranquillisantes.
Ce type fut relâché à quinze kilomètres du camp et on ne l’a jamais revu. De son côté, Audrey espérait qu’il rencontre une bande d’abruti bas du plafond qui, voyant sa blessure l’aurait achevé, le croyant infecté et n’ayant pas cru à l’histoire du vaccin.
Ensuite est venu une période de vaccination massive de tout le monde de cette communauté. Nous étions nombreux et ça ne s’est pas fait en un jour. Il a fallu refaire les stocks. D’après ce qu’on nous a dit, avant notre arrivé, quand un groupe partait en expédition, il arrivait que l’un d’eux se fasse mordre. Ils étaient donc obligés de l’achever. Aujourd’hui, en partant avec quelques doses de secours dans leur paquetage, ils reviennent tous indemnes. Ces doses font aussi de parfaites monnaies d’échange. C’est d’ailleurs au cours d’une de ses patrouilles que Jacky, parti avec le groupe de Jeff nous a ramener Paul. Il s’était intégré à un groupe et s’était même trouvé quelqu’un. Avec Audrey on était folles de joie de le revoir.
Malgré un monde qui tombe en ruine, j’ai quand même réussi à m’en sortir. Aujourd’hui je n’ai qu’une interrogation : Ce sont mes parents. J’ignore où ils sont, s’ils vont bien mais souvent je regarde les étoiles en priant pour les revoir un jour. Je sais que beaucoup de gens se demande comment Jacky s’est retrouvé immunisé. Lui-même l’ignore. Le médecin qui a essayé de le savoir n’avait qu’une explication : immunité naturelle. Lors de grande pandémie, il est souvent arrivé qu’une très faible partie de la population se retrouve immunisé. C’est un phénomène que personne ne s’explique. Personnellement j’ai arrêté d’essayer de comprendre. Avec ma famille et ce qu’il reste de mes amis on fait maintenant partie de ce groupe et c’est là notre meilleure chance de survie.
Diffuse en direct !
Regarder son live