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Thérapie familiale

Chapitre 40

Un nouveau départ.

Hétéro
Damien hésite un bref instant avant de répondre à la question de Jade, car non seulement il lui a avoué que ces souvenirs du temps passé restent en permanence dans une de ses tables de chevet, mais en plus il ne possède plus les pellicules dont les photos ont été tirées. Toutefois il ne tarde pas à peser le pour et le contre, et il lui dit :
― Bien entendu que tu le peux, ma Petite Belette. Mais seulement si tu me promets d’en prendre soin, car j’y tiens énormément.
Elle le remercie d’un sourire, et après avoir refermé l’album elle demande d’une voix un peu plus assurée :
― Mais dis-moi, quand Mamie est venue ici en pension tu avais déjà un appareil-photos ?― Oui, mais c’était dans les années soixante-dix, alors celui que je possédais à l’époque était en même temps moins moderne et moins sophistiqué. Et si c’est là où tu veux en venir elle a également posé pour moi, même si ç’a été de manière beaucoup plus occasionnelle et que c’était également plus érotique que sexuel, puisqu’à ce moment-là nous étions les seuls nudistes sur le plateau.
Il continue, après un bref temps d’arrêt :
― J’en ai tout de même d’elle en action quand elle m’a fait de courtes visites par la suite, vu que ton véritable grand-père n’était pas d’un naturel jaloux. Tous les bergers la connaissent mis à part Clément et Théo, car la dernière fois qu’elle est venue c’était il y a cinq ans. Charlotte et Valérie qui a plus d’ancienneté que son fils l’ont déjà vue, et bien évidemment Stéphanie aussi puisqu’elle est la doyenne des pensionnaires. Même si elle n’est pas la plus âgée d’entre elles.
Après avoir donné ces explications à Jade Damien ressort de la cuisine, et elle s’attaque sérieusement à son petit-déjeuner qu’elle a négligé jusque-là, alors que Chloé a pratiquement fini le sien. Cette dernière lui dit, sur le ton de la conversation :
― Bé dis donc j’ai bien fait de rester, parce que si pour aller à ta cabane tu prends toute une collection d’images en plus de tes jouets, tu vas être chargée comme une mule.
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Belette qui a retrouvé toute sa sérénité, demande amusée à Hermine :
― Tu vas venir avec moi ?― Bien entendu. Non seulement je veux voir la tête que tu vas faire en découvrant ta nouvelle maison, mais en plus elle est pratiquement sur le chemin de la mienne.― C’est si terrible que ça ?― Mais non, et au contraire tu vas trouver ça fun. Comme tu nous a montré hier que tu crains pas les douches froides, tu pourras te laver aussi souvent que t’en auras envie. Par contre pour caguer tu devras prendre une pelle et creuser un trou avant, pour le recouvrir après, et aussi laver tes gamelles au ruisseau. En fait c’est comme faire du camping sauvage mais en mieux, car t’auras droit à un vrai lit et à un toit sur ta tête. Avec une porte bien solide pour te barricader la nuit si t’es trouillarde, et de vraies fenêtres pour aérer. Par contre pour l’électricité ça sera tintin et tu t’éclaireras au gaz, à l’huile ou à la bougie. Ça je sais pas trop parce que d’après ce que j’ai vu, les cabanes sont pas toutes équipées exactement pareil.

Damien qui est de retour en tenant un quatrième album à la main qu’il pose sur les autres, ajoute :
― De toute manière si tu ne t’y plais pas tu pourras toujours revenir, car il ne s’agit pas d’une punition mais juste d’une expérience que nous te proposons de vivre.― Et y en a, qui avant moi ont pas supporté de retourner au moyen-âge ?
C’est Jade qui vient de poser la question, et son grand-oncle lui répond après avoir souri :
― Parmi-celles qui sont actuellement sur la plateau une seule, et je te laisse deviner laquelle...― Charlotte ?
Chloé confirme :
― Gagné. Elle refuse parce qu’elle dit qu’elle peut pas rester éloignée de Kevin. Élodie qui pourtant aurait de bonnes raisons de chercher le confort y va la journée, mais elle rentre tous les soir. Stéphanie et Valérie par contre jouent le jeu à fond, elles reviennent à leurs Bergeries que pour cuisiner et repartir ensuite, et quand elles y sont et qu’elles s’ennuient elles font du tricot.
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Cette dernière remarque amène un sourire sur les lèvres de Jade, même si elle se voit mal en train d’avoir la même activité étant donné que sa Man ne lui a jamais appris à tenir des aiguilles. Elle ne sait d’ailleurs même pas si Renarde en est capable, étant donné qu’elle ne l’a jamais vue tricoter mais juste coudre. Tandis qu’elle finit son repas matinal Damien s’absente à nouveau, il revient peu de temps après avec cette fois un des gros sac-à-dos, et il lui dit :
― Ce que tu dois prendre en priorité c’est ta pèlerine, ta tunique, tes affaires de toilette et une serviette éponge. Pour le reste c’est optionnel, mais tu peux aussi emporter des jouets et des livres pour passer le temps. Enfin tout ce qui te semblera utile. Je viendrai bien évidemment tous le jours pour t’apporter à manger, mais aussi pour savoir comment tu vas, et comme convenu tu ne seras pas obligée de rester là-bas.
Belette commence par aller prendre sa dernière douche chaude avant elle ne sait pas combien de temps, puis elle rattache ses cheveux en queue-de-cheval haute après les avoir démêlés, et bien entendu elle utilise le lacet de cuir qui est resté autour de son poignet toute la nuit. En ressortant de la salle de bain avec une serviette propre et la petite trousse qui contient entre autres sa brosse à dents et plus important ses pilules contraceptives, elle attrape la besace au passage pour se rendre dans sa chambre.
Comme sex-toys elle choisit les deux godes en bois et celui qui est double en caoutchouc. Elle y ajoute les six plugs anaux, et pour ce qui est des animaux elle sélectionne le chibre du cerf qui est long et effilé, celui du loup parce que sa forme lui plaît, ainsi que le sexe de poney même si elle se demande si elle osera se l’enfiler, et bien entendu le serpent qui lui a été offert personnellement.
Elle met en plus dans le sac sa tunique en lin, et comprenant qu’elle ne tiendra pas à l’intérieur elle décide que sa pèlerine sera attachée dessus. Elle récupère également le livre d’Esparbec que son grand-oncle lui a conseillé, mais qu’elle n’a pas encore ouvert.
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Lorsqu’elle rejoint ensuite Damien et Chloé qui sont allés sur la terrasse, Jade les trouve son grand-oncle affalé sur une chaise longue et son amie à genoux entre ses cuisses, qu’il a écartées largement pour lui faire de la place. Car Hermine en a profité afin de tromper leur attente, pour faire une fellation au doyen des bergers. Lorsqu’elle constate que Belette est là elle ressort le gros gland qui est dans sa petite bouche, pour lui dire sur un ton d’excuse :
― Avec Djou j’arrive pas le faire, alors ça me manquait un peu.
Bien évidemment Jade n’est pas jalouse et encore moins choquée, cette explication la fait sourire et elle ne pense même pas à rougir, preuve qu’elle a beaucoup changé ces derniers jours. Convaincue qu’ils ne sont pas plus pressés que ça, étant donné qu’elle sait qu’il n’y a que trois kilomètres pour aller jusqu’à la cabane, elle déplace la deuxième chaise qu’elle met à l’équerre par rapport à la première, et une fois qu’elle s’y est installée elle se caresse la vulve en regardant faire Chloé. Car si elle pense qu’elle n’aura pas le temps d’arriver à la jouissance elle estime que tout plaisir est bon à prendre, et elle pourra peut-être apprendre quelque chose en voyant faire la blondinette qui a un peu plus d’expérience qu’elle.
Damien tout en caressant les cheveux de cette dernière, fait un sourire à sa petite-nièce pour lui montrer qu’il est content de sa manière de réagir, et son visage exprime carrément la béatitude lorsque Hermine se met lentement à avaler son membre dans son intégralité. Jade n’en est pas surprise puisqu’elle a elle aussi réussi à lui faire une gorge profonde, même si ce n’était pas dans une position identique, et elle constate que la jeune femme éprouve de la peine puisque ses yeux se sont embués.
C’est sans doute la raison pour laquelle la jeune femme décide d’abréger la séance en mettant une de ses petites mains sous les fesses du vieil homme, et son amie devine que son index tendu doit aller chatouiller et peut-être même plus l’anus de son Papy, qui se croyait pourtant à l’abri de toute attaque perfide.
La confirmation arrive lorsque le doyen des bergers se cambre légèrement, et qu’il prononce le mot « traîtresse » juste avant de pousser un petit gémissement qui n’est pas très viril. Lorsqu’elle régurgite le bâton Hermine a l’air au contraire très fière d’elle, et elle dit à Belette en tournant la tête dans sa direction, tout en essuyant du revers de la main ses lèvres pleines de salive puis sur sa joue une larme qui n’a pas été provoquée par la tristesse :
― C’est fou ce que les mecs sont sensibles à certains endroits. De vraies chochottes.
Damien qu’elle a fait jouir n’en semble pas vexé, et il se contente de murmurer en caressant doucement ses cheveux, tandis qu’elle lèche ensuite son membre toujours tendu pour le nettoyer :
― Petite impertinente, tu mériterais une bonne fessée.
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Cette récréation étant terminée, alors qu’ils sont tous les trois de retour dans la cuisine et qu’elle a récupéré au passage le sien dans le salon, Jade constate que son grand-oncle a sorti un deuxième sac à dos et devant son regard interrogateur il lui explique :
― Il contient les albums que tu veux emmener, de la bouffe qui te permettra de tenir jusqu’au prochain ravitaillement, des ustensiles de cuisine car les laver là-bas à l’eau froide n’est pas très pratique, même si une fois sur place il faudra t’en contenter, ainsi que de la pommade qui pourra te servir en diverses occasions.
La jeune femme le remercie d’un sourire et sans rougir, même si elle a compris que la crème aura principalement un usage sexuel, en plus bien évidemment de protéger sa peau qui craint de trop longues expositions au soleil. De manière beaucoup plus occasionnelle, elle pourra également soigner ses petits bobos puisque cette mixture est antiseptique. Ensuite elle dit au vieil homme, comme pour s’excuser :
― J’ai pris qu’un bouquin, car en fait je sais pas trop si j’aurai le temps de lire...― Pas un souci ma Petite Belette, car si c’est le cas je t’en apporterai d’autres en même temps que de quoi te nourrir.
Hermine qui jusque-là s’est tue, ajoute :
― Le Vieil Ours a pas voulu qu’on prenne trois sacs, alors on se relaiera pour porter le tien et y se débrouillera avec le sien, ça lui fera les pieds.
Damien sourit à son tour, et il répond à la place de Jade :
― Je n’ai pas voulu, petite irrévérencieuse, parce que la cabane n’est qu’à trois kilomètres et que ce sera une simple promenade. Ma petite-fille a parcouru une bien plus longue distance tout en étant aussi chargée, lorsqu’elle est venue de Saint André. Sans parler du fait que ça grimpait pas mal à certains endroits. Si tu ne me montres pas un peu plus de respect je vais te mettre pour de bon une fessée, et je ne pense pas que Djouba malgré la vénération qu’il te porte, trouvera quoi que ce soit à y redire étant donné que moi il m’aime encore plus. Même si c’est pour des raisons totalement différentes.
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Cette menace en l’air amuse les deux jeunes femmes, et avant de partir Jade doit se plier au rituel du badigeonnage. Elle s’y prête toutefois de bon cœur, d’autant plus que cette fois c’est Chloé qui met ses doigts dans un pot de pommade entamé que Damien a sorti d’un des placard, et qu’elle les passe ensuite sur l’intégralité de son corps. Bien que Belette trouve injuste de devoir sans arrêt se protéger pour éviter de prendre des coups de soleil, alors qu’Hermine dont la peau est dorée à souhait n’en a plus besoin, elle apprécie tout de même le contact de ces mains qui ont une douceur toute féminine, et même si cette séance n’a rien de sexuel elle en aime la petite touche érotique.
Lorsque c’est terminé ils passent tous les trois les lanières de leurs sabots sur leurs chevilles pour que leurs pieds soient bien maintenus, le grand-oncle et sa petite-nièce mettent chacun un sac sur leurs épaules, puis ils quittent la Bergerie. Ils sont salués au passage par Constance qui braie pour leur souhaiter un bon voyage, même si elle ne prend pas la peine de sortir de chez elle pour les regarder partir. Jade dit alors tristement :
― Je vais rater la naissance de son bébé.
Damien lui répond :
― Tu sais, contrairement à sa conception la naissance d’un petit n’est jamais une partie de plaisir pour celle qui le met au monde. Mais je te préviendrai dès qu’il sera arrivé, et tu pourras venir le voir autant que tu en auras envie.― Merci Papy.― Mais de rien, ma Petite Belette.
Ensuite ils continuent à avancer en silence, et le sentier qu’ils ont emprunté étant plus ou moins plat, ceux qui sont chargés ne peinent pas du tout. Jade prend à nouveau la parole, lorsqu’elle aperçoit dans le lointain un minuscule drapeau vert planté au bout de ce qu’elle suppose être un mât, bien qu’elle ne puisse pas en deviner la hauteur étant donné qu’il semble à peine dépasser du sol. Elle demande en le désignant :
― C’est quoi ce truc ?
C’est encore son grand-oncle, qui lui explique :
― C’est le fameux signal dont je t’ai parlé. Lorsqu’il n’y a pas de drapeau ça veut dire que la cabane à côté de laquelle il se trouve est inoccupée. Lorsqu’il est vert cela signifie que celle qui l’occupe est disposée à recevoir de la visite, comme c’est le cas de Stéphanie en ce moment. Le bleu veut dire qu’elle en a déjà mais qu’elle accepte plus de monde, et lorsqu’il est orange que ceux qui sont déjà présents n’ont pas envie d’être dérangés.― Pourquoi pas rouge, dans ce cas ?― Parce que celui-là signifie qu’il y a un problème, et le premier qui s’en rend compte doit sans attendre aller voir ce qui ce passe. Mais tu n’as pas à t’inquiéter car chaque cabane est aussi équipée d’un talkie-walkie, et ceux qui sont dans les Bergeries tous branchés sur le même canal, restent allumés en permanence. Si bien que si tu te sers du tien, il y aura toujours quelqu’un pour te répondre. Mais la règle d’or est de ne pas en abuser, car ils ne sont pas là pour que les filles puissent papoter entre elles.
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Damien lance à ce moment-là un regard appuyé aux deux jeunes femmes, pour bien leur faire comprendre qu’il ne plaisante pas, et Chloé qui les a écoutés sans jusque-là prononcer une parole, intervient :
― Y dit ça parce qu’y comprend pas qu’on est différentes de Charlotte, et que si on veut tailler la bavette ensemble nous on hésitera pas à nous déplacer.― Pourquoi, y s’est passé quelque chose avec elle ?― Oui. Elle vidait sans arrêt la batterie du sien et celle de rechange, pour se plaindre de tout et surtout de Kevin, alors que n’importe qui pouvait l’entendre. Moi j’étais pas là, mais y paraît qu’une fois elle a affolé tout le plateau, parce qu’une ÉNORME araignée était entrée dans sa cabane, et lorsque les secours sont arrivés, ils ont découvert que la bestiole avait un corps pas plus gros qu’une tête d’épingle. Djou en rigole encore mais y en a qui ont choppé les boules, et quand elle a décidé de rester à la Bergerie de son frère, personne a essayé de la faire changer d’avis.
Le vieil homme qui a souri pendant toute la tirade d’Hermine, ajoute à l’intention de Belette :
― C’est un peu exagéré, mais pas si loin que ça de la vérité. Quoi qu’il en soit les drapeaux rouges sont juste une sécurité supplémentaire, car en général les talkie-walkie suffisent. Et même si tu as un doute sur la gravité de ton problème, il ne faudra pas non plus hésiter à te servir du tien. Ne pas en abuser, est seulement justifié par le fait que sur place tu n’auras pas la possibilité de recharger tes batteries, ce qui pourrait être handicapant si quelque chose survenait. Mais je te rassure ce n’est encore jamais arrivé, et le plus important sera que tu ne te trompes pas de couleur lorsque tu hisseras un pavillon.― Oui, enfin pour l’instant j’en ai vu qu’un.― À l’œil nu, car à la jumelle tu en aurais vu trois. De plus, ceux qui ne sont pas visibles de là où nous sommes en ce moment, le sont parfaitement d’autres endroits. Et de cabanes et Bergeries on peut couvrir tout le plateau, nous nous en sommes assurés.― Mais t’en as toi, des jumelles ?― Oui, dans la poche gauche de mon sac. Et dans la droite il y a mon talkie-walkie qui est allumé.― Tu veux dire qu’y en a qui sont en train de nous écouter ?!?― Non ma Petite Belette, car là il est en mode réception. Pour que quelqu’un nous entende ou plus simplement pour lui parler, il faudrait que j’appuie sur un bouton. Ce qui est en plus du fait que nous fonctionnons dans un réseau fermé, la principale différence d’avec un téléphone.
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Tandis qu’ils discutaient ils ont continué à avancer, marchant d’un pas tranquille, mais étant donné qu’il ne faut pas énormément de temps pour parcourir une telle distance, ils arrivent à la cabane dans laquelle va dormir Jade. Bien entendu elle a vu en premier le mât qui pour l’instant est nu, mais sans en faire cas puisqu’elle savait qu’il allait se trouver là, et à présent la jeune femme découvre sa nouvelle maison comme l’a appelée Chloé.
La construction n’est pas bien grande puisqu’elle mesure six mètres sur quatre, ce qui justifie parfaitement son appellation puisqu’elle ne doit avoir qu’une pièce. Elle est néanmoins construite avec les mêmes pierres que les bergeries, que ces dernières servent d’habitations ou d’abris pour les moutons, et elle a tout comme elles un toit recouvert de tuiles d’ardoise, sauf que cette fois il est à deux pans.
La maisonnette donne une impression de solidité qui inspire également la sécurité, ce qui n’est pas démenti par sa porte en chêne placée sur l’un de ses plus petits côtés ni ses fenêtres se trouvant sur les autres, une sur chaque mur, qui sont équipées de volets faits du même bois et pour l’instant clos. Un poteau haut d’environ cinq mètres de haut à été planté à l’un de ses angles, et bien évidemment il sert à accrocher les fameux fanions.
Un ruisseau passe juste à côté de la maison, ce qui est une excellente raison pour l’avoir construite là et pas sur le petit tertre qui la surplombe. Ce ru va alimenter un tout petit lac bordé de saules et le bassin étant très clair on en voit le fond, c’est pourquoi Jade ne pense pas qu’il s’agisse d’une mare ou un étang. Jaugeant sans vraiment y penser sa longueur et sa profondeur, elle estime qu’elle pourrait y faire une vingtaine de brasses avant d’être obligée de faire demi-tour, à condition que l’eau ne soit pas trop froide.
Pour compléter le tableau il a un chêne duquel pend une balançoire, il semble être le rejeton de celui de la Bergerie de Damien, parce qu’il est deux fois plus petit, ce qui ne l’empêche pas de dominer une pente douce sur laquelle sont en train de paître des moutons, surveillés par trois chiens de la même race que celui qu’elle a vu en arrivant sur le plateau. Ces derniers touts à leur garde ne font absolument pas attention aux humains, qui viennent pourtant d’arriver sur ce qu’ils doivent considérer comme étant leur territoire.
Enthousiasmée par ce qu’elle considère comme étant un décor charmant, alors qu’après le tableau qu’on lui a dépeint elle s’attendait à se retrouver au milieu des rochers qui sont tout de même présents mais largement minoritaires par rapport à l’étendue herbeuse, la jeune femme s’exclame :
― Mais c’est génial ! Y a même une piscine !
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Amusé par sa réaction probablement parce qu’il en avait prévu une moins joyeuse, son grand-oncle répond à Jade :
― Oui, enfin elle te servira surtout à te laver car tu n’as pas de douche à ta disposition, et tu ne pourras pas non plus utiliser de savon car sinon ça la polluerait. De plus, si tu nous as prouvé hier que tu n’es pas une petite nature, je te conseille tout de même d’attendre le milieu de l’après-midi pour aller t’y baigner. Et même là tu risques de trouver la flotte frisquette, car comme tu peux le remarquer ce lac est alimenté par un ruisseau de montagne.
Avant qu’elle ne réplique une chienne blanche vient dans leur direction en se déplaçant lentement, la tête basse et en geignant doucement. Elle arrive de l’ombre de la cabane et va directement vers Hermine, qui s’accroupit en écartant largement les cuisses pour la caresser. Si elle appartient elle aussi à la même race que Molosse elle est plus petite tout en sentant beaucoup moins fort que lui, et la jeune femme demande à son grand-oncle :
― Qu’est-ce qu’elle a, elle est malade ?
Le vieil homme se met immédiatement dans la même position que sa petite-nièce alors que la femelle lèche les mains de cette dernière, et il répond après avoir palpé doucement le ventre de l’animal :
― Rien de bien grave, ma Petite Belette. Elle s’appelle Louve, elle était grosse et elle vient de mettre bas, et comme elle ne veut pas s’éloigner de ses petits qui ont besoin les premiers jours d’une attention constante de sa part, elle n’a pas pu aller chasser. Par conséquent elle est affamée, mais heureusement j’ai amené de quoi remédier à ça.― Tu veux dire que j’ai aussi droit à des bébés chiens ?!?― Oui, enfin ce sont des futurs gardiens de moutons pas des peluches. Mais leur mère semble t’avoir déjà adoptée, car tu l’as sans doute remarqué elle est venue directement à toi en m’ignorant royalement, alors qu’elle me connaît depuis toujours. Par conséquent je pense qu’elle te laissera caresser ses chiots, si tu y vas en douceur.
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La suite, si vous en manifestez le désir...
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