Il est environ 18h, c’est fini pour aujourd’hui. On a bien travaillé ensemble sur le chantier de la tiny house. Je t’emmène vers la salle de bains que tu connais déjà et je te laisse t’occuper de toi. Pendant ce temps, je déplie la table de massage et la couvre d’un drap. Je sors des serviettes bien pliées, bien moelleuses. Je débouche le flacon d’huile parfumée et j’allume quelques bougies. Je te propose de t’installer le temps que je passe à la douche, moi aussi. Quelques minutes plus tard, je te retrouve. Tu es sur la table, allongée sur le ventre, le visage bien placé sur l’emplacement permettant de respirer. Tu es nue, tes bras le long de ton corps. Je déplie une serviette sur tes fesses. Je me positionne sur ton côté gauche, je fais couler de l’huile sur mes mains et je les pose sur tes lombes du côté opposé. Je reste sans bouger le temps que nos peaux s’accordent. Puis je commence à glisser doucement, les mains bien à plat sur ton épiderme ; de ta colonne vertébrale vers tes flancs et je reviens. D’abord en douceur puis en enfonçant mes mains de plus en plus profondément dans tes muscles. Je te contourne pour appliquer les mêmes traitements à tes muscles lombaires de l’autre côté. Dès que je sens l’efficacité de mon massage, tes muscles du bas du dos se décontractent, se reposent, je viens me placer au bout de la table, près de ta tête pour m’occuper de tes épaules, de tes omoplates, de tes trapèzes, de tes bras, de ton cou. Tout en malaxant tes muscles contracturés, je distille des mots de confort, de détente, de relaxation, des mots de bien-être. Je te propose de faire revenir de ta mémoire des jolies images ou des sons envoûtants. Je laisse ton cou pour me diriger vers tes cuisses. Je masse tes muscles de bas en haut, la droite puis la gauche, l’extérieur, l’intérieur. Puis je continue par les mollets et les pieds tout en te parlant de douceur et de torpeur. Pour ne laisser aucun muscle contracté, il me reste tes fesses. Je retire la serviette et applique mes mains sur les formes galbées. J’enfonce mes doigts profondément dans l’épaisseur de ta musculature jusqu’à ce que toutes les crampes aient bien fondu. Tout en te parlant de flottement dans un flot de délicieuse douceur enivrante. Ton corps est bien détendu, bien posé de tout son long. A ta respiration, j’entends que tu es partie très loin dans un merveilleux rêve. Mes mains vont se faire plus douces, plus caressantes, plus tendres. Je me déplace partout sur ton corps, un peu aléatoirement, de plus en plus lentement, de plus en plus insensiblement. Les mots que je glisse dans ton demi-sommeil te parlent de ressentis, de sensations sur ta peau, mais aussi tout au fond de ton cœur, tout au fond de ton corps, au milieu de ton ventre. Mes mains ne se lassent pas de toucher ta peau, de flâner sur tous les reliefs et je te demande de me suivre par la pensée à l’intérieur de ta bulle, au plus profond de tes perceptions. Je te suggère de te retourner. Ton ventre mérite bien lui aussi un petit massage, tes abdominaux ont été mis à contribution aussi. Il faut que tu t’allonges maintenant sur le dos pour que je poursuive. Le début du mouvement est comme un effort insurmontable pour toi. Tu parviens au prix d’un gros effort à ramener un bras et à te hisser sur ton coude et c’est avec une infinie lenteur que tu effectues le retournement. A peine allongée sur le dos, tu refermes immédiatement les yeux et tu t’ajustes confortablement. Je repose la serviette sur ton bas-ventre et je te propose de repartir dans ton monde merveilleux. Mes mains reprennent leurs contacts avec ta peau. De simples posés sans caresse. De plus en plus légers, à la limite du frôlement. Tes seins blancs sont tout érigés. Puis ce ne sont plus que des doigts qui touchent ta peau. J’égrène toujours des mots de ressenti de l’intérieur de toi et je suggère doucement l’endroit où se forment les petits papillons et les sensations de chaleur interne. Mes doigts continuent à se déposer partout. Je sais que tout au fond de ton inconscient, tu fais l’amour. Je vois tout à coup la serviette bouger toute seule. Je continue à te parler de ce que tu sens au fond de ton ventre pendant que mes doigts se rapprochent lentement de tes zones de plaisir sans les toucher : tes seins, tes flancs, ton ventre, l’intérieur de tes cuisses. Je vois la serviette se lever doucement puis descendre puis entamer un lent mouvement de balancier. Je te parle de ton petit bouton de plaisir que tu sens se gonfler, de ta vulve qui s’ouvre et de l’humidité qui en coule. Je retire la serviette pour que tout ton être se libère et mes yeux voient ton triangle qui amplifie son mouvement d’avant en arrière et qui s’ouvre. Mes doigts continuent à pianoter sur ton corps, tes jambes, ton visage en suivant le rythme de ton bassin qui va crescendo. Mes mots sont de plus en plus érotiques. Je te parle de tes seins tendus, de ton ventre rempli, de ton clitoris surchauffé. J’entends quelques petits gémissements sortir de ta gorge. Ton corps bouge de plus en plus vite, et tout à coup se raidit. Je me penche au-dessus de toi et je pose juste la pointe de ma langue sur ton clitoris, tu pars dans un orgasme long, profond, silencieux. J’étends une couverture sur toi. Et je reste assis à te contempler : tu te laisses aller et tu profites de ce moment d’intense félicité.
