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La toile

Chapitre unique

Divers
Version féminine

Je suis réveillée par le vent sur ma peau. Légers frissons. Où suis-je ? Je ne reconnais rien, ni le paysage ni ces arbres qui m’entourent, même les couleurs.C’est curieux, je suis suspendue nue dans les airs, clouée à – j’essaye de me détacher de ces fils gluants – une toile d’araignée géante !Vu la taille immense de la toile, l’arachnide qui l’a tissée doit être... très très grande ; énorme même. Une peur panique m’assaille. Je me tortille dans tous les sens pour me détacher, en vain. Au contraire, je suis en train de m’enrouler, de m’engluer dedans encore plus comme un vulgaire papillon.
— Ne bouge plus.
Je stoppe net, interloquée. Une voix me parle dans la tête. C’est quoi ce bordel ? Je me débats à nouveau. La voix, encore :
— Arrête !
Je comprends que la voix a raison. En effet, si l’araignée est proportionnelle à la taille de sa toile ou vice versa (je suis un peu perdue), je suis dans la merde. Méga merde. Mon cœur bat la chamade, ma gorge se noue et mes yeux commencent à piquer devant cette évidence morbide.
J’arrive.
Toujours cette voix. Je la sens masculine, cette voix. Comment peut-on "sentir"; le genre d’une voix que l’on entend dans sa tête ? Mais que m’arrive-t-il ?J’observe autour de moi. La toile est tissée entre de grands arbres dont je ne connais pas l’essence ; je ne vois même pas leurs extrémités et je suis à cinq mètres au moins au-dessus du sol. Les feuilles ressemblent à des... nénuphars géants avec comme des haricots verts, mais de toutes les couleurs. L’herbe est bleue ; oui, bleue, je n’hallucine pas. Je n’ai même pas bu ni fumé avant d... Avant de quoi ? Je ne me rappelle plus rien.Mais, bon sang, je suis où ? Qu’est-ce que je fous ici ?
Dans le ciel, un soleil, mais avec deux planètes qui ne ressemblent en rien à notre lune. On dirait qu’elles ont une forme de donut.
Je secoue la tête ; je vais me réveiller...
— Quand je te dis "saute" ; tu sautes.

Encore la voix. Sauter du haut de cinq mètres ? Mais elle plaisante, la voix ! Je vais m’escagasser au sol comme une figue.
— Non, je te rattraperai à temps.
D’accord, tu me rattrapes, tu me parles dans ma tête, je te réponds dans ma tête et tu me rattrapes... C’est quoi ce délire ?Je sens dans mon dos, la toile d’araignée frémir comme si quelque chose avançait dessus. Frissons d’horreur. Je scrute autour de moi, affolée, et aperçois une bête poilue venant sur ma droite, avec un très gros abdomen, deux gros yeux noirs inexpressifs, quatre plus petits alignés en dessous, des mandibules crochues qui s’agitent avec des "clic-clic" très inquiétants. Je vais hurler...
Puis d’un coup, ce ne sont plus que des hurlements, des déchirements de chair. Du sang coule. Ça coupe, découpe, broie, tranche et déchiquette à tout va autour de moi. Un combat acharné. Je sens la toile se détendre ; je glisse et tombe dans le vide.J’essaye de me rattraper en battant des bras dans le vide, dans un hurlement en fermant les yeux. Je vois ma vie défiler et le sol me sauter à la figure.Sursaut. Quelque chose me retient délicatement en suspension et me dépose lentement au sol sans mal.A genoux, tremblante, je n’ose me retourner pour voir mon sauveur.
Dans ma tête :
— Ça va ?— Oui, je crois.
Je "sens" la voix derrière moi. Je me retourne avec néanmoins quelques appréhensions. Hé là, non ! J"ai été droguée, ce n’est pas possible autrement ! Un immense lycaon... non, une bête poilue mi-lycaon, mi-lion, mi-je ne sais quoi, car il ne ressemble en rien de ce que je connais déjà. Ce qui est sûr, c’est "il", vu la taille de son sexe. Mon Dieu, maintenant j’ai des pensées libidineuses qui me trottent dans la tête. Une grande malade !
— Oui, un mâle. Je m’appelle ARGAÏ.
Je rougis, cramoisie : j’ai oublié que la voix lit dans les pensées. Donc il... lit dans mes pensées, celles-là que j’ai maintenant. Quelle honte !Une sorte de sourire apparaît sur ses babines, un rictus. Vous avez déjà vu un lycaon-lion sourire, vous ? C’est loin d’être rassurant.Mon premier réflexe est de prendre la fuite.
Aussitôt, instinctivement je me redresse et fais demi-tour en courant pour filer me cacher en direction de cette forêt aperçue auparavant sur ma gauche.
— Attends.
Trop tard, je file. Je bats le dernier record olympique du 100 mètres. Usain Bolt n’a qu’à bien se tenir ! Mes poumons vont éclater ; tant pis, courir. La forêt protectrice, enfin ! Je slalome comme je peux. Vu la stature de ce mâle lycaon-lion (au moins 1,40 m au garrot), la taille de ses pattes, sa longueur, sa détente en saut, je n’ai pas intérêt à traîner !
— Attends, répète la voix. N’aie pas peur.
Facile à dire... Trouver une cachette, un abri. Chut, ne pas penser !
Une clairière dans laquelle je m’engouffre sans réfléchir, sans regarder. Trop tard : je tombe nez à nez avec une sorte de gros hippopotame au grand cou un peu comme une girafe, au pelage frisé et rose. Ridicule ! Ça continue, ce délire...Malheureusement, le bestiau me charge direct. Me voilà prise en tenaille entre le marteau et l’enclume.C’est la panique. Je tourne et retourne en rond, affolée, cherchant une issue, pour bondir dans un élan de survie. Attrapant une liane au passage, je me balance, me propulse pour retomber juste derrière mon assaillant. Là-bas, des palétuviers (on dirait des palétuviers, mais je ne sais plus). Dans les racines en... scoubidous, je serai à l’abri et pourrai souffler un peu.
— Tu es où ?
Chut, je ne suis pas là. Ne pas penser. Il lit mes pensées. Un mur ; visualise un mur de briques, et compte les briques.
Une, deux, trois...

Vite ! Dans un autre élan, mes jambes arrivent à me porter plus loin.
Quatre, cinq, six...
Là-bas, à travers le fourré ! Plus loin, plus loin, vite, échapper à ce lycaon-lion !
Sept, huit, neuf...
Je déboule sur un plateau. Une falaise à pic sur un trou d’eau profond 10 mètres en contrebas.
Dix, onze, douze...
Je veux renter chez moi !Va falloir que je fasse le grand saut.
Treize, quatorze...
— Aaaaaaaaaaaah...
Jusqu’ici, tout va bien.
— Non, ne saute pas. Attends.
Splaaaaash.
Quinze...
J’ai mal au ventre, aux cuisses, les jambes douloureuses après tant d’efforts.
Ne pas flancher !
Derrière moi, j’entends un énorme "splash" ; une gerbe d’eau m’asperge. Ça nage, un lycaon-lion ? Mince, je n’avais pas pensé à ça. Trop tard.
Au moment où j’arrive à m’accrocher enfin à la berge, deux bras – non, pattes velues – se posent de chaque côté de moi, m’arrêtant net dans ma vaine fuite. Son souffle haletant sur ma nuque à nu. Arf, je suis à poil, lui aussi... Nooon !
N’aie pas peur.
Il est derrière, au-dessus, sur moi, partout, immensément fort, accolé à mon corps dépouillé. Ça n’a pas l’air de le gêner ; moi si. Il est près, tout près de moi.J’entends ses mots, mais sans le son. Son incroyable pouvoir de la pensée...
Je nage en pleine science-fiction fantaisie. T’es pas bien, ma fille !
Il m’attrape, me retourne comme un fétu de paille et me dépose assise sur la berge face à lui, à moitié sorti de l’eau. Il me regarde avec un sourire goguenard.Je recule en restant sur mes fesses, bras en arrière dans un lent mouvement... jambes écartées pour mieux prendre mes appuis dans ma fuite. J’expose ainsi à sa vue et malgré moi ma fleur déjà ouverte.Prenant subitement conscience de ma délicate, mais néanmoins provocante posture face à lui, je m’arrête et vais pour me recroqueviller pour échapper à son regard. Trop tard. Un regard... de prédateur sexuel, concupiscent (il me fait penser au Loup de Tex Avery ; il ne manque plus que la langue).
Mais arrête d’avoir des images, ces images !
Il avance vers moi, attrape une de mes chevilles et lève ma jambe en me léchant du pied en remontant vers mon entrecuisse qui commence à
frémir.Je vais arrêter de regarder des hentaïs (mangas pornos), moi...
Ce mâle lycaon-lion est fort, trop lourd pour que je puisse me débattre efficacement. Mais ai-je envie de lui résister ?Ses babines baveuses atteignent mon abricot, ma figue ouverte, et plongent dans mon calice dans un léchage très attentionné. Je voudrais lui résister, mais je ne peux pas : mon corps va à sa rencontre, se tortille, se frotte contre sa langue qui me fouille intimement. Je griffe sa fourrure, j’enfonce mon ventre, ma chatte vers lui. Je suis déchaînée, je ne me reconnais pas.Je me retrouve à quatre pattes sous lui, totalement à sa merci. Sa colonne de chair me prend fougueusement, s’enfonce bestialement en moi. Je hurle sans cacher mon plaisir brut. Dépravée !Le calme après la tempête.

Une pensée de la bête à la belle contre son cou encore enfoncé dans sa douce intimité :
Ça va aller...

Je suis terrassée, foudroyée par une vague de plaisir. La petite mort...
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Version masculine

Un brancard sur coussin d’air dans le couloir des urgences du CHU. Les pompiers amènent une victime d’accident.
— Femme. 32 ans. Réanimée sur place. Le cœur est reparti, mais ne répond pas aux stimuli externes.— Échelle de Glasgow ?— 2,5 et trois quarts, à mon avis.— OK. J’arrive.
L’interne arrive et examine la patiente.
— Des infos en plus ? Accident ? Médicaments ?— Non, on ne sait pas.— Allez en soins intensifs, sous coagulant et en observation sous monitorat cérébral intracrânien. Électro et IRM ensuite.
Soins intensifs. Des infirmiers-veilleurs prennent en charge la patiente afin de surveiller ses fonctions vitales durant son coma profond.
— Je m’appelle Marc Gaille. Je suis infirmier-veilleur, et ici on se tutoie. Tu m’entends ? Je suis là pour prendre soin de toi, dit-il d’une voix douce.
Leurs soins essentiels consistent à apprécier les réactions des pupilles, tout comme les réactions sensitives, auditives, musculaires et respiratoires.Marc vérifie régulièrement l’électrocardiogramme, la perfusion de sa patiente et lui explique comment vont se dérouler les soins.
Attends. Ne bouge pas. Je suis chargé de stimuler tes sens. Je vais donc soulever tes jambes et tes bras tout en te parlant.
Il procède à quelques massages sur les membres raidis pour faire circuler le sang, lui raconte des histoires ; il en connaît des tas depuis qu’il est dans ce service.
N’aie pas peur. Je reste près de toi.
Marc est assis à côté du lit en lisant à voix haute un L3D (livre 3D). Tout à l’heure, il s’est connecté sur FlashDeez pour lui faire écouter une song-list. De temps en temps, il lève sa tête et observe cette jeune femme inerte, comme endormie. Il n’a pas grand espoir quant à un potentiel réveil : il sait comment cela se passe.
Ça va aller... souffle-t-il comme pour se rassurer devant la fin inéluctable.
Mais il essaie, il fait tout son possible avant l’application du protocole SEDA-FIN : la seringue, le produit, et c’est fini pour les comas profonds.
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Électro plat. Plus rien à faire. Protocole de fin de vie achevé.
— On débranche tout.— Avez-vous pu capturer ses dernières pensées pour la famille ?— Tout est stocké sur le serveur AlphaPrime.
Patiente décédée le jeudi 17 décembre 2020 à 10 heures 47.
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