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Tombés du ciel

Chapitre 5

Hétéro
En ce mercredi matin, Roger et Alicia s’étaient de nouveau levés en même temps. Alors qu’ils prenaient leur café, Roger lui demanda :
— Alicia, tu fais quoi ce matin ?— Il faut que je fasse une lessive pour Hala et Salil. Et puis ton intérieur a besoin d’un coup de propre. Tu veux que je te lave des affaires ?— Oui, je veux bien. Mais surtout, j’ai pris un peu de retard avec votre présence. Attention, je ne le regrette pas une seconde. Ça me fait un bien fou de vous avoir.— Je suis désolée quand même. Tu as besoin qu’on te laisse plus travailler ?— Non, enfin. Comme aujourd’hui on va être seuls tous les deux, il faudrait en profiter pour rattraper le retard et même prendre un peu d’avance si possible.— Pourquoi ?— Pour que je puisse profiter de vous.— Ecoute. Je ferais mon possible pour te donner un coup de main.— Merci. Alors on va essayer de travailler vite et efficacement. Ça veut dire... commença-t-il avec une pointe de regret dans la voix.— Ça veut dire que tu n’auras pas le temps de profiter de ça, répondit-elle en soulevant son haut.
Les seins d’Alicia apparurent à la vue de Roger, pour bien faire bander l’homme, elle baissa sa culotte et se dandina devant lui, agitant ses seins et ses fesses sous le nez du quinquagénaire.
— Allez, range ça. On n’a pas le temps.
Alicia se rhabilla, un peu déçue de ne pas faire craquer son fermier. Roger finit par partir s’occuper de ses chèvres et Alicia de l’intérieur de la maison. Ils vaquèrent tous deux à leurs tâches jusqu’au lever des enfants. Alicia les fit petit-déjeuner et les habilla. La maman les laissa jouer dehors pendant un long moment. Elle leur prépara un pique-nique, une casquette, une bouteille d’eau pour leur sortie avec les enfants du village. Puis ce fut l’heure de les emmener, Alicia passa voir Roger dans la chèvrerie pour lui dire qu’ils partaient. Hala et Salil lui firent une grosse bise et suivirent leur mère.Celle-ci stressa un peu en arrivant au village. Un, car était déjà là et attendait que tout le monde soit arrivé. Alicia se sentit un peu étrangère, mais surtout elle avait du mal à laisser partir ses enfants. Autant, quand ils étaient avec Karima cela restait chez elle, mais ici elle les confiait à des inconnus et dans un environnement qu’elle ne maîtrisait pas.
— Ça va aller maman, la rassura Hala.— Quand qu’on part au cirque ? s’impatienta Salil.— Euh, oui, les enfants on y va.
Ils s’approchèrent des autres personnes et se présentèrent devant un animateur qui semblait pointer les arrivées.

— Bonjour les jeunes, prêts pour le cirque ?— Oui ! répondirent-ils.— Ah, parfait. Alors c’est quoi vos noms ?— Hala.— Salil.— Hala et Salil... OK, c’est bon. Vous montez dans le car...
Les enfants commencèrent à grimper, mais l’animateur les arrêta :
— ... après avoir fait un câlin à votre maman.
Hala et Salil retournèrent contre leur mère pour un dernier bisou.
— Ah mais c’est les filleuls de Roger ! s’exclama un homme qui approchait.
Alicia se redressa, un peu sur la défensive, l’homme lui tendit la main pour la saluer. Elle la serra toujours suspicieuse.
— Je suis le maire du village.— Oh bonjour, je suis la maman des enfants.— Ah, alors c’est vous qui êtes logés pour les vacances chez Roger ?— Oui, oui. Juste pour cette semaine. C’est la première fois qu’ils partent en vacances.— Vous habitez loin ?— Non, enfin, à Perpignan.— En effet, ce n’est pas très loin. Et vous travaillez là-bas ?— Euh, non, à la frontière espagnole.— Mais d’ici c’est presque plus près !— Oui, j’ai vu.— Euh, et ça ne vous dirait pas d’habiter ici ?— Pardon ?!— Euh, oui, je m’emballe. Vous savez, deux enfants d’un coup, ça aiderait à maintenir l’école. Alors je tente ma chance.— Je comprends, mais nous sommes là seulement pour les vacances...— Oui, oui, je comprends.
Alicia était amusée du culot du maire. Elle se retourna pour dire au revoir à ses enfants, mais ceux-ci étaient déjà dans le car. Assis l’un à côté de l’autre, ils lui faisaient des coucous. La jeune femme fut surprise, mais c’était mieux ainsi, sinon elle aurait eu du mal à les laisser monter. Bientôt le car démarra et Alicia resta jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible. Elle reprit sa voiture et retourna chez Roger. Elle arriva et entra dans la maison, Roger était dans le séjour à prendre un café.
— Ça a été ?— Oui, oui.— Un peu dur de les laisser partir on dirait.— Oui, un peu. Dis, tu connais la meilleure ?— Quoi ?— Le maire était là, il m’a un peu parlé. Au fait t’as présenté Hala et Salil comme tes filleuls ?— Euh, oui, sur le coup je ne savais trop comment les présenter.— Bon, j’ai un peu rétabli le scénario que nous sommes là pour une semaine de vacances et tout ça.— OK, donc le maire ?— Oui, on a bavardé et au bout d’un moment il m’a proposé de m’installer ici ! Tout ça pour avoir deux gamins de plus dans l’école !— Il en manque pas une, lui ! Ah, ah, ah !
Ils rirent un moment puis Roger reprit un peu de sérieux :
— Après, il essaye de dynamiser le village. En plus, il y est parvenu en partie. La population ne baisse plus depuis quelques années. Même, on aurait gagné quelques habitants.— Oui, je le comprends. Après, je lui ai dit que nous n’étions là que pour les vacances.— Oui.
Une ombre glissa dans la pièce, Roger s’ébroua soudain :
— Bon, au boulot. T’es prête ?— Oui, un pipi et j’arrive.— Je t’attends.
Alicia fit son petit pipi puis ils allèrent tous les deux dans le vestiaire. Ils se déshabillèrent, mais Alicia garda ses sous-vêtements. Roger, malgré ses bonnes intentions du matin, en fut désappointé.
— Dis, on n’est pas censé travailler d’arrache-pied ?— Oui, euh, mais je vais travailler plus vite si...— Rhhooo, quel argument de faux-cul !
Mais Alicia sourit à l’agriculteur, elle était là pour lui donner ce dont il avait envie. Si c’était de la savoir à poil dans sa combinaison... Par contre, elle avait, elle aussi, quelques envies. Surtout que sa demande, elle le savait, allait beaucoup plaire à son fermier.
— D’accord, mais toi, aussi. Moi aussi ça va me faire travailler plus vite.— Quelle petite coquine !
Ils se mirent nus et enfilèrent leurs combinaisons. Ils travaillèrent dur dans la chèvrerie : changer la paille un peu partout, remettre du foin dans tous les enclos, donner le biberon aux chevreaux. Ils passèrent ensuite dehors, une clôture d’un enclos extérieur avait besoin d’être réparée. Ils déjeunèrent rapidement et firent une petite sieste. Roger emmena ensuite Alicia dans le laboratoire. Ils n’avaient pas mal de travail là aussi. Roger lui montra comment mouler les fromages pendant qu’il se mit à saler ceux qui avaient été faits plus tôt dans la semaine. Ils avaient tous deux une charlotte sur la tête, des sabots adaptés et des blouses (en tissu pour Roger et en papier pour Alicia). En dessous, ils étaient restés nus. Alicia voyait bien que cela excitait Roger, sa queue bandait à moitié et dépassait parfois de sa blouse. Elle-même se sentait émoustillée. Surtout que le frottement de la blouse sur ses tétons les faisait pointer.
Roger avait vu sa queue gonfler aussi à cause du frottement de sa blouse contre lui, ainsi que par la présence de la jeune femme nue à ses côtés. Ils avancèrent pourtant assez vite. Ils ne se laissèrent distraire qu’une fois lorsqu’Alicia eut du mal à poser une plaque pleine de moules remplis en haut d’un chariot. Roger vint derrière elle et l’aida. Alicia sentit sa queue contre ses fesses. Elle appuya un peu plus son postérieur contre son pubis. Une fois que Roger eut rangé la plaque, il posa ses mains sur les seins d’Alicia. Il les malaxa fermement puis il se força à rompre l’étreinte et ils retournèrent à leurs tâches respectives. Il était 16h quand ils eurent fini. Roger rangeait les derniers formages et Alicia glissait une dernière plaque dans le chariot. Roger s’aperçut alors qu’il restait un moule qu’Alicia n’avait pas mis avec les autres. Il allait le prendre pour le remiser quand elle lui demanda :
— Roger, c’est bon comme ça ?— Quoi ? Le caillé, là ?— Oui, je l’avais mis de côté pour goûter, mais je ne sais pas.— Oh, tu peux. Après le goût est particulier.
Roger prit du caillé de son doigt et le tendit à Alicia. Celle-ci l’attrapa d’un coup de langue et découvrit ses nouvelles texture et saveur. La pointe d’acidité qui lui vint en fin de bouche la fit grimacer. Mais ce fut le genre de grimace qu’on faisait quand on mangeait un bonbon très acidulé.
— Ah, ah, ah, ça pique un peu ?— Oui, je peux regoûter ?— Si tu veux.
Roger reprit de la substance sur son doigt, un peu plus que la première fois, et l’offrit à Alicia. Cette fois, elle dut sucer l’index pour récolter tout le pseudo-fromage.
— T’aimes bien ça on dirait, commenta Roger.
Alicia en déduit que Roger y voyait un quelconque signe érotique, elle accentua sa succion y ajoutant quelques bruits lubriques. Roger n’avait pas spécialement fait ce commentaire de façon équivoque. Mais l’attitude d’Alicia commença à le faire bander. Il l’imagina bien lui sucer autre chose que le doigt. Roger renouvela l’opération deux fois, Alicia léchant et suçant son doigt de façon de plus en plus provocante. A la troisième fois, il y eut un raté et le caillé s’étala sur la joue de la jeune femme, elle tenta de la rattraper avec la langue, mais n’y parvint que peu. Elle voulut le prendre avec la main, mais Roger l’arrêta. Il se pencha vers elle et lui lécha lui-même la joue. Il dériva un peu et sa langue passa sur les lèvres de la jeune blonde. Ils en profitèrent pour échanger un long baiser. Pris par ce jeu, le fermier reprit du caillé et en mit sur l’autre joue d’Alicia. Il la lécha et ils s’embrassèrent de nouveau.
Roger reprit une nouvelle fois la substance et l’étala sur une grande partie de la face d’Alicia. Il lécha chaque recoin : menton, joues, pommettes, paupières, nez, lèvres. A ces dernières, le baiser échangé fut d’une rare intensité. Il restait une bonne moitié de pseudo-fromage dans le moule. Roger ouvrit brusquement la blouse d’Alicia, faisant sauter les boutons pression et déchirant une partie du vêtement de papier. Il prit une partie du caillé et l’étala sur les seins et le ventre de la jeune femme. Il se mit à lécher tout son buste et son ventre en produisant de nombreux bruits extrêmement obscènes.
— Oh, toi aussi, t’aimes ça, mon salaud. Même les porcs ne font pas autant de bruit. Mais vas-y, bouffe-moi, lèche-moi.
Sous les encouragements d’Alicia, Roger redoubla de lubricité. Cela excitait particulièrement la jeune femme d’être l’objet d’une telle gourmandise. L’agriculteur se releva, il n’y avait plus rien à lécher. Avant qu’il ne renouvelle son opération, Alicia ouvrit sa blouse et se servit dans le moule. Elle badigeonna le torse et le ventre de Roger. La jeune femme se mit à le lécher comme une folle.
— T’es pire qu’une chienne, ma salope. Lèche-moi partout. Et caresse-toi la moule en même temps ! Ouais, voilà.
Alicia se forçait à faire du bruit en passant sa langue sur le ventre de Roger. Sa main sur sa chatte s’activait follement comme il lui avait demandé. Mais avec les poils sur la poitrine de Roger, ce n’était pas très agréable, même pour lui. Il la fit mettre accroupi et s’enduisit la queue de caillé. Alicia se mit à lécher cette bite comme un cornet de glace.
— Quelle bouche ! Tu suces comme une bête. T’es vraiment aussi douée que Bérénice. Allez, fourre-toi trois doigts dans la cramouille. Et branle-toi fort, plus fort !
Alicia ne s’était jamais mis d’elle-même trois doigts dans la chatte. Mais elle était tellement excitée qu’ils entrèrent sans souci. La petite blonde se donna de grands coups dans la chatte tout en pompant le quinquagénaire. Sa mouille coulait sur le sol carrelé, Roger lui sortait toujours des horreurs qui augmentaient son excitation. Roger sentait son sperme vouloir exploser, mais il avait envie d’autre chose que d’une pipe. Il finit de déchirer la blouse en papier d’Alicia et la mit à quatre pattes :
— Eh, je t’ai pas dit d’enlever tes doigts de ta chatte, lui rappela-t-il en la fessant.— Aaaah, oui, Roger. T’as raison, mes doigts dans ma chatte brûlante et trempée.
Roger se mit derrière et regarda un peu le spectacle. Puis il s’agenouilla et enduisit le cul d’Alicia avec le reste de caillé. Roger lui offrit son premier anulingus, Alicia se mit à crier comme une damnée. Ses doigts dans son vagin, la langue et les doigts de Roger dans son cul lui faisaient perdre l’esprit. Elle crut qu’elle allait jouir comme ça, mais Roger abandonna son trou du cul. Heureusement, elle le sentit se positionner pour l’enfiler. Mais rien ne vint, elle tourna la tête vers lui et l’implora du regard :
— Oh, tu demandes comme il faut, petite salope.— Roger... Encule-moi.— Mieux que ça, si tu la veux, dit-il en la claquant une nouvelle fois.— Ah, oui... Encule-moi salaud, encule ta chienne. Je suis ta salope qui ne demande que ça. Mon cul et ma chatte sont tout à toi !— Ouais, c’est bien. Allez, j’ai trop envie de te la mettre de toute façon.
Roger plaça son gland devant l’entrée arrière d’Alicia et s’enfonça de toute sa longueur en une fois. Le caillé, sa salive et ses doigts avaient bien préparé le terrain, mais Alicia gueula comme une furie. Jamais on ne lui avait mis comme ça, d’un coup. Elle ajouta un quatrième doigt dans son con et se le laboura avec force. Roger entreprit tout de suite de la bourrer de coups rageurs. Ils crièrent rapidement leur plaisir, le laboratoire s’emplit de cris et de plaintes, lui d’habitude si calme. Tous deux avaient été tellement excités par leurs préliminaires qu’ils sentirent leur jouissance arriver à grands pas. Roger aurait voulu encore enculer Alicia, mais ses couilles se contractèrent plusieurs fois. Il ressortit du cul de sa locataire et éjacula sur son anus encore ouvert et sa chatte où étaient plantés quatre doigts. Alicia accéléra sa main dans son vagin et se mit à jouir comme les derniers jets de foutre de Roger l’arrosaient. Ils s’assirent au sol et reprirent leurs esprits.
— Tu perds pas une occasion, hein mon Roger ?— Mais c’est toi !— Moi ? C’est toi qui m’as dit que j’aimais ça.— Oui, c’est tout. Je t’ai pas demandé de me sucer le doigt comme ça.— Ah, ah, ah, on s’est un peu laissé emporter.— Ah, ah, ah, oui. Bon. Faut activer.
Roger se releva et alla prendre le tuyau d’eau dont il se servait pour laver les plans de travail et le sol. Il ouvrit l’eau et aspergea Alicia. La jeune femme frémit sous l’eau froide. Roger insista plus que de raison sur ses parties intimes, elle-même ouvrant largement son cul pour se le faire rincer. Puis ils échangèrent leur place et Alicia rinça le fermier. Elle lava les attributs de l’homme un peu plus qu’il ne le fallait. Roger alla prendre le rouleau de papier qui servait à s’essuyer les mains. Il en prit de nombreuses feuilles et les tendit à la jeune femme. Mais celle-ci commençait à trembler de froid et avait du mal à se débrouiller seule.
— Attends ma grande, je vais te sécher.
Roger frictionna Alicia avec attention. Elle se sentit vite bien, protégée par les grandes mains de l’agriculteur.
— Ça va mieux ma grande fille ?— Merci papounet, dit-elle en lui laissant un bisou sur la joue.— Va vite remettre ta combinaison. Tu vas attraper du mal.
Elle s’y précipita tandis que le fermier se sécha. Ils eurent tout juste le temps de faire la traite des chèvres. Ils retournèrent ensuite dans la maison pour se changer. Ils allaient reprendre les enfants, car vu l’heure, Roger choisit de venir avec elle. Ils iraient ensuite directement chez Patrick et Myriam. Alicia se choisit une jolie petite robe estivale toute simple avec des sandales blanches. Roger enfila un pantalon léger et une chemisette. Il envoya un texto à son ami pour le prévenir qu’ils passeraient d’abord par sa boutique. Ils montèrent dans la voiture d’Alicia et partirent.
* * *


Sur le chemin vers le village, Roger paraissait soucieux. Alicia s’en aperçut et lui demanda ce qui n’allait pas :
— C’est d’aller chez Patrick qui t’inquiète.— Mmmh ? Non. Je réfléchissais.— A quoi ?— A comment je vais devoir faire demain. On a bien avancé, mais notre petite débauche dans le labo ne m’a pas permis d’aller au bout de ce que je voulais faire aujourd’hui.— On le fera demain.— Oui, mais demain, je dois aller faire un marché dans le gros village de la communauté de commune. Ça va me prendre toute la matinée et je ne pourrais pas tout faire.— Je peux faire quoi pour t’aider à la ferme ?— Pas grand-chose, je vais devoir utiliser plusieurs engins demain...— Alors je vais faire le marché. Mais, zut, dans ton fourgon, je peux pas embarquer les enfants.— Je peux les garder, ils feront des tours de tracteur. Ça devrait les amuser un bon moment.— Alors on fait comme ça ?— Euh, t’es sûre ?— Oui, vendu ! Si tu es prêt à t’occuper de Sal et Hal.— Bien sûr !
Il en fut décidé ainsi. Alicia se gara près de l’église, à peine une minute avant l’arrivée du car. Elle s’inquiétait un peu de trouver ses enfants. Elle regarda à travers les vitres du véhicule, mais ne vit que Salil, assis côté fenêtre. Il semblait en grande discussion avec deux autres garçons assis devant lui. Alicia n’était qu’à moitié rassurée, elle ne voyait toujours pas Hala. Roger, plus grand, l’aperçut de l’autre côté du couloir central. La jeune mère souffla et attendit avec impatience la descente des enfants. Ceux-ci arrivèrent enfin et elle put les serrer très fort dans ses bras. Ils étaient visiblement enchantés de la sortie. Salil parlait déjà des numéros qu’il avait vus avec ses copains, dont il avait oublié de demander le prénom. Il avait hâte de les revoir, disait-il. De son côté, Hala semblait plus réservée. Elle voulut parler en privé à sa mère. Roger prit Salil avec lui pour qu’il lui raconte ce qu’il avait aimé.
— Ça ne va pas ma grande ? Tu n’as pas aimé ?— Si, euh, c’était bien le cirque. Mais...— Quoi ? Dis-moi...— Maman, quand est-ce qu’on sait qu’on a un amoureux ?
Alicia s’étonna de la demande de sa fille. Avait-elle perçu quelque chose entre elle et Roger ?
— Pourquoi tu me demandes ça ?— Tu vois le garçon là-bas avec le t-shirt rouge ?
Alicia suivit la direction indiquer par sa fille. Plus loin, elle vit un jeune garçon de sept ou huit ans en t-shirt rouge. Il était un peu rondouillard, mais avait le visage mignon et avenant. Il se tourna à ce moment-là et fit un petit signe à Hala qui lui répondit tout en se cachant à moitié dans les jupons de sa mère.
— Comment il s’appelle ?— Paco.— Et pourquoi tu crois que c’est ton amoureux ?— Pendant le spectacle, il était assis à ma gauche et Salil à droite. A la pause, il est allé acheter du pop-corn. Ça me faisait bien envie, mais j’avais pas de sous.— Alors tu lui as demandé ?— Non, j’aurais pas osé. C’est lui qui m’a proposé de piocher dedans. Mais j’ai dit non, car sinon Salil aurait piqué une crise. Alors il a dit qu’il pouvait en prendre aussi. On en a mangé tous les trois.— C’était très gentil de sa part. Mais ça ne fait pas de lui ton amoureux.— Ah bon ? Mais après il y a eu un numéro de balançoire en haut.— De trapèze volant ?— Oui, c’est ça. A un moment, la dame a presque raté son saut. J’ai cru qu’elle allait tomber, j’ai eu peur. J’ai sursauté et ma main a accroché celle de Paco. Il a dû sentir que j’avais peur alors il a gardé ma main dans la sienne. Et euh, on est resté comme ça jusqu’à la fin du spectacle. Quand on est remonté dans le car, il m’a demandé s’il pouvait se mettre à côté de moi. Moi je voulais pas, pour surveiller Salil. Mais je lui ai dit qu’il pouvait se mettre de l’autre côté de l’allée. Comme ça on serait presque à côté. Et puis comme Salil s’est mis à parler avec ceux de devant, je me suis dit que je pouvais changer.— C’est tout ?— On s’est encore tenu la main Paco et moi. C’était bien, je me sentais bien. Maman ?— Quoi ?— Je l’ai embrassé dans le car.— Embrassé ? Comment ? Où ça ?— Bah, sur la joue !— Ah ouf, j’ai cru que tu l’avais embrassé sur la bouche.— Beurk, t’es dégoûtante.— Bon, sur la joue c’est très bien. Et il a dit quoi ?— Rien, il m’a fait un bisou aussi. Alors on est amoureux ou pas ?— Eh bien. Tu en penses quoi, toi ?— Moi je dis qu’on est amoureux.— Eh bien, ça doit être le cas, finit par dire Alicia.
Cela lui avait un peu chamboulé le cœur d’entendre sa fille avoir ses premières émotions affectives. Elles repartirent vers la voiture où étaient déjà Roger et Salil. La petite troupe embarqua à bord et partit en direction du village de Patrick. Alicia raconta discrètement à Roger la petite aventure de sa fille. Celui-ci sourit devant l’aspect mignon de ses sentiments.Arrivés au village, Roger indiqua à Alicia où se garer puis ils marchèrent cinq minutes pour arriver à la boucherie de Patrick. Ils poussèrent la porte qui tinta légèrement pour signifier qu’un client entrait. Une femme, dans la cinquantaine, avec une silhouette en sablier très marquée, releva la tête de sa caisse. Elle s’apprêtait à souhaiter la bienvenue à un nouveau client quand elle reconnut Roger. Elle se leva, abandonnant un instant la cliente qui payait ses achats, pour venir embrasser chaleureusement l’agriculteur.
— Mon Roger ! Ça faisait longtemps !
Elle l’embrassa, faisant claquer bruyamment ses joues contre celles du quinquagénaire.
— Salut Myriam. Ça va ?— Oui, oui. Alors c’est ta petite protégée ?— Bonjour Madame.— Moi c’est Myriam, pas Madame. Alicia, c’est ça ?— Oui, Myriam.— Et ces deux petits bouts de choux ?— Hala et Salil, les présenta Alicia.
Les enfants furent un peu apeurés par la volubilité de la femme. Mais quand elle leur proposa un bonbon, leurs barrières tombèrent tout de suite. Myriam s’occupait de nouveau de sa cliente quand Patrick sortit de son arrière-boutique.
— Ah, mon Roro.— Salut Patou.
Les deux gaillards se firent la bise puis Patrick ne laissa pas le temps à Alicia de lui tendre la main. Elle se sentit soulevée du sol et poussa un petit cri de surprise.
— Alors, Alicia, il est toujours sage mon Roger ?— Euh, oui, oui.— Et ça, c’est tes enfants ?
Il s’accroupit devant eux et devint d’un coup tout doux et calme.
— Bonjour, mes petits loups. Ça va ? Moi c’est Patrick. Vous êtes venu pour manger un barbecue avec nous ?— Un quoi ? demanda Hala.— Bah, un barbecue ! Hala, hein ?— Oui, c’est bien Hala. Et Salil, son petit frère. Nous n’en avons jamais fait.— Jamais ? Alors il était temps de venir nous voir, hein chérie ?— Oui, mon Patou. Les enfants, vous aimez les frites, aussi ?— Ouiiii ! répondirent-ils ensemble.— Bon, alors vous devriez vous régaler chez nous. Mais il va falloir bien préparer la chose. Bruno ! Bruno !— Ouais, patron !— Tu pars ?— Presque parti.— J’aurais besoin de ton aide cinq minutes. Viens voir.
De l’arrière-boutique sortit un jeune homme d’une vingtaine d’années, des cheveux blonds ébouriffés sous son calot. Les joues roses et les yeux clairs finissaient de lui donner un aspect plus enfantin qu’il ne l’était en réalité. Il était assez grand, pas autant que Roger, mais était plus large que lui. Il n’avait par contre pas la petite bedaine du fermier.
— Euh, euh, oui, oui. Vous vous voulez quoi patron ?— Tu vois Roger et sa petite famille, là ? Les enfants n’ont jamais mangé de barbecue. Alors on va leur faire un truc bien. Vous aimez quoi les enfants ? Les saucisses ? Le bœuf, l’agneau, le porc ? Euh, peut-être pas le porc...— Si, si, j’ai pas trop les moyens de faire la difficile. J’achète ce que je peux.— Alors, un peu de tout, c’est parti !
Bruno tira sur la manche de son patron comme il passait devant lui. Il lui chuchota à l’oreille et Patrick se retourna vers eux :
— Bruno a raison. Comme il dit, la jolie demoiselle elle aime quoi ?
Le jeune homme rougit jusqu’aux oreilles. Alicia sourit quelque peu de se faire appeler comme ça. Roger fronça des sourcils. Il fut piqué qu’on s’intéressa à sa... fille, se surprit-il à penser.
— Euh, un peu de tout. Oh, du canard, c’est possible ? Mais je veux pas vous faire faire trop de travail.— Mais non, ça me fait plaisir. Et Bruno va se faire une joie de s’occuper spécialement de toi. Ah, ah, ah !— Patron ! geignit le grand blond.
Il préféra s’engouffrer dans l’atelier plutôt que de rester là. Myriam regarda son mari et son employé partir puis murmura :
— Ma petite Alicia, tu as tapé dans l’œil de Bruno.— Ah bon ? Il a l’air gentil. Vous croyez ?— Tutoie-moi, s’il te plaît. Eh oui, j’en suis sûre. Il parle pas autant d’habitude.— Il a pas dit grand-chose, pourtant, s’étonna Roger.— Bruno, il a vingt-trois ans, à cet âge-là, dans notre métier on a déjà pas mal d’années derrière soi. Mais, lui, il a choisi de se réorienter, enfin c’est Pole Emploi qui l’a mis là. Il est très intelligent et il est doué de ses mains. Mais il a beaucoup de difficultés à communiquer. Il s’est fait jeter de ses précédents postes à cause de ça. Là, tant qu’il reste en arrière-boutique, ça va. Mais dès qu’il faut être là, c’est très compliqué. C’est dommage, Patrick se verrait bien lui céder la boutique plus tard.
Myriam sembla regarder Alicia d’une drôle de façon, celle-ci se sentit évaluée, soupesée comme une pièce de bœuf qu’on allait vendre et passer à la découpe. Puis Myriam bavarda avec Roger. Hala et Salil demandèrent à sortir pour jouer dehors, mais la rue était un peu trop passante au goût d’Alicia. Ils s’assirent donc dans un coin et attendirent sagement. La jeune femme les surveillait d’un œil et de l’autre elle essayait de voir dans l’arrière-boutique. Ce grand dadais l’intriguait. Elle tentait de l’apercevoir tout en ne se faisant pas voir par Roger. Elle n’avait pas vu le regard noir qu’il avait lancé au jeune homme, mais elle redoutait sa réaction. Elle ne craignait pas une crise de jalousie en tant que telle, mais plutôt une sorte de désir de protection un peu trop fort. Alicia se demanda si c’était cela qu’on ressentait quand on était intéressé par un mec et que son père n’était pas loin.
Finalement, Patrick revint seul avec un gros paquet. Il leur dit que Bruno était parti par l’arrière.
— Tu lui as proposé de venir manger un morceau après ?— Oui, tu penses. Mais tu le connais...— Bon, on verra bien.— Y a plus de clients ? Non, alors on va fermer un peu en avance, s’exclama Patrick.
Myriam et Patrick fermèrent leur boutique et partirent ensuite avec Roger, Alicia et les enfants. Leur maison était tout près de là où s’était garée la jeune femme. Myriam et Patrick les accueillirent chez eux, les enfants purent s’amuser avec les quelques jeux laissés là par les petits-enfants du couple tandis que les hommes s’affairaient autour du barbecue et les femmes à la cuisine pour préparer quelques crudités et les fameuses frites promises. Myriam interrogea Alicia sur sa présence chez Roger, elle sortit la version officielle concoctée avec le fermier. Myriam s’étonna de cette initiative de la part de l’agriculteur, mais n’en dit pas plus. Alicia se sentait en confiance avec Myriam. Alors quand elle lui demanda ce qu’elle faisait et quel était son parcours, Alicia osa parler de sa situation familiale. Patrick et Myriam furent assez émus par ses confidences. Alicia éluda par contre la question sur son travail en disant qu’elle bossait près de la frontière espagnole.
Alicia et Roger se donnèrent des "papounet" et "ma grande fille" tout au long de la soirée. Surtout que les enfants lui disaient des "papi" et "papi des vacances" à tout bout de champ. Cela renforça leur petit mensonge, Patrick et Myriam semblant tout à fait y adhérer.
Alors que les premières brochettes grillaient, Patrick se rappela soudain que Bruno avait préparé des steaks hachés, en forme de Mickey, pour les enfants. Hala et Salil furent tout à fait ravis de cette surprise. Patrick fut un peu étonné, car avec ceux-ci, il y avait un troisième steak haché. Mais celui-ci était en forme de cœur et fait avec du canard. Alicia comprit tout de suite que Bruno l’avait fait pour elle, elle se mit à rougir énormément. Elle était très gênée de voir que son "papounet" regardait le morceau de viande avec amertume.
— Eh bien, tu lui as vraiment tapé dans l’œil, s’étonna Patrick.— Euh, oui, je vois. En tout cas, il faudra le remercier pour avoir pensé aux enfants, dit doucement Alicia.— Et pas pour toi ? demanda Roger.— Euh, oui aussi. C’est mignon...
Alicia n’osa plus rien dire pendant un moment. Elle avait l’impression de rougir comme une adolescente devant cette petite attention fleur bleue. Roger évita le sujet le reste de la soirée. Alicia s’aperçut que Myriam la regardait bizarrement. Pas comme dans la boucherie, elle la dévisageait. Comme si elle croyait reconnaitre en elle quelqu’un, Myriam vit qu’Alicia l’avait captée, elle baissa les yeux et rougit. La soirée tirait à sa fin, si la boucherie était fermée le lendemain, ils allaient quand même faire le marché où serait Alicia. Cela rassura Roger de savoir que si la jeune femme avait un problème, elle pourrait demander de l’aide à ses amis.Roger et Patrick restèrent encore à table à siroter un digestif pendant qu’Alicia et Myriam faisaient un peu de rangement et de vaisselle dans la cuisine. La femme du boucher était moins à l’aise, semblait-il à Alicia, elle se décida à lui parler :
— Alicia, euh, tu travailles à la frontière c’est bien ça...— Oui.— Tu fais quoi exactement ?— Je euh...— Tu es une ?— Non !? Bon, je suis danseuse et strip-teaseuse. Mais c’est tout !— Ah. Je comprends pourquoi tu as évité le sujet. Mais ne t’en fais pas pour ça. Je n’y vois rien de mal. Même si tu avais été une...— Merci, Myriam, c’est gentil.— Excuse-moi pour toute à l’heure, j’ai vu que tu t’es aperçue que je te dévisageais.— Ce n’est rien, je suppose que tu te posais des questions sur mon emploi.— Oui, mais pas que. Euh, tu es née en 1995 ?— Non, fin 1994. Pourquoi ?— Euh, je ne sais si je dois te le dire...
Alicia se demanda ce que voulait la femme. Elle s’inquiétait un peu, Myriam se lança finalement.
— Bon, tu ne dis rien à Roger et à mon mari après. D’accord ?— Euh, oui, OK...— Bon, tu connais Bérénice ?— Oui, Roger m’en a parlé, il m’a dit ce qu’il s’était passé entre eux. Patrick aussi, quand je l’ai vu lundi.— Ah, bien. Sauf, que la sœur de Roger et moi avons gardé le contact avec elle pendant tout le temps qu’elle était à Perpignan. Nous lui avions dit que le mec qu’elle s’était trouvé ne nous inspirait pas. Il était louche et avait de très mauvaises fréquentations. On sait qu’il l’a frappée plusieurs fois et que c’est pour ça qu’elle est revenue.
Alicia écoutait, mais ne voyait pas pourquoi Myriam lui faisait ces révélations.
— Bérénice avait beaucoup de mal à se reconstruire. On a essayé de la remettre sur pied, mais on n’y arrivait pas vraiment. Ecoute, Alicia, il n’y a que moi qui suis au courant. Bon, quand elle est revenue mi 1995, elle était toute cassée. A un moment où elle était au plus mal, elle a fini par me parler, juste à moi. Heum, elle avait été enceinte...— Mais je croyais qu’elle était stérile ?— Oui, enfin, les médecins lui ont dit qu’elle pouvait, mais que les chances étaient très faibles avec un homme en pleine possession de ses organes. Alors avec Roger, elles étaient vraiment nulles. Elle n’a pas voulu rentrer dans les détails avec lui, tu as su comment il avait réagi.— Oui, il m’a dit.— Alors, elle ne se protégeait pas vraiment. Du coup, elle est tombée en cloque de ce mec. Il s’est adouci en apprenant la nouvelle. Et puis au bout de quatre mois, il a repris ses mauvaises manières avec Bérénice. Il était trop tard pour avorter, elle se sentait mal et en danger permanent. Elle avait l’impression qu’elle ratait tout et cumulait les erreurs. Quand, en plus le mec est parti en prison pour divers trafics, elle s’est dit que le mieux serait d’accoucher sous X. Elle ne se voyait pas s’occuper d’un enfant. Elle était perdue et déboussolée. Elle s’était isolée de sa famille et de ses amies. Je ne connais pas trop la date, mais pour moi, ça collerait bien avec la tienne.
Le cœur d’Alicia s’arrêta brusquement, elle devint toute blanche et dut s’asseoir sur une chaise.
— Pardon Alicia. J’ai écouté toute l’histoire, je n’aurais pas fait spécialement de rapprochement, mais je trouve que vous avez des caractères similaires. J’ai essayé de trouver en toi les traits physiques de Bérénice, mais je n’y suis pas parvenu. Ça me travaillait tellement... Je suis désolée, je n’aurais pas dû.— Non, ça va. Ça va. Mais, tu dis que je ne lui ressemble pas...— Tu pourrais très bien ressembler à ton géniteur, physiquement.— Bon, c’est une coïncidence. J’ai abandonné l’idée de retrouver mes parents depuis longtemps. Après, je ne leur en veux pas. Et je comprends Bérénice. J’ai bien envisagé de faire placer mes enfants à un moment où je n’avais plus rien. Ça va aller, Myriam. Ça va aller. Je comprends que tu te sois posé des questions. J’en aurais fait de même sûrement.
Alicia souhaita mettre fin à la discussion. De toute façon, il était temps de rentrer. Hala et Salil dormaient déjà sur le canapé du salon. Et pour tout le monde, il fallait se lever tôt. Ils se quittèrent et se souhaitèrent bonne nuit. Roger plaça les enfants dans la voiture et Alicia conduisit jusqu’à la ferme. Ils les couchèrent dans leurs lits sans les réveiller. Puis Alicia et Roger se dirigèrent vers la chambre du fermier. Ils ne parlèrent presque pas jusqu’à ce qu’ils soient sous les draps :
— Bonne nuit, Alicia.— Bonne nuit, Roger.
Elle hésita à se coller contre lui, mais il leva son bras pour laisser de la place.
— T’es plus fâché pour Bruno ?— Non, tu n’y es pour rien. Et puis, j’ai pas à dire ce que tu dois faire. Même si ça m’a fait bizarre.— A moi aussi, j’avais peur de ta réaction. Pas comme un mec jaloux, autre chose. Comme si je voulais l’approbation de mon père.— Je comprends, dans ma tête ma langue a fourché et j’ai dit, ma fille" en pensant à toi. Mais ce n’est pas bien. Vous repartez en fin de semaine. Tu dois être libre de faire ce que tu veux."— Oui, nous repartirons samedi.— Ou dimanche si tu veux...— On verra. Merci. Bonne nuit, p... papounet.— Bonne nuit ma grande fille.
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