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Tombés du ciel

Chapitre 27

Erotique
Dès le lendemain, Karima fut avertie par Alicia de l’incident avec Myriam et de sa résolution. Elle avait eu peur puis avait ri avant de se sentir troublée. Faire l’amour avec une femme au physique si proche de celui de Bruno ou de Roger avait dû être troublant pour Alicia et Bérénice. Sa "sœur" lui avait confirmé qu’elles avaient eu l’impression d’être à la fois avec leur conjoint et avec une femme.
Son aller-retour à Perpignan avait été aussi l’occasion d’acheter une autre tenue en vue de son show pour Franck, une dans la même gamme que celles de Bérénice et Alicia. Encore que, ce show, Karima le considérait de plus en plus pour elle, pour son amour-propre et sa relation avec son corps. Elle s’en était aperçue quand, un matin, elle avait esquissé quelques mouvements devant la glace de sa chambre et s’était étonnée d’avoir du plaisir à se voir bouger. Elle avait alors inspecté son corps avec étonnement, découvrant ici un galbe des fesses, un ventre plus tendu, des bras plus élégants...
Après quelques minutes, elle s’était rendue compte qu’elle n’avait pas fait attention aux petites marques qui jalonnaient pourtant sa peau, celles que ses années de maltraitance avaient laissées. Et puis, ces séances, au milieu d’autres femmes, étaient un vrai baume pour le cœur et le corps. Bouger, danser, se soutenir et s’encourager, cela lui permettait d’évacuer stress, doutes et gêne. Tout cela l’avait décidé à changer la tenue qu’elle avait initialement prévue. Finalement, elle ne la mettait pas assez en valeur et manquait clairement de sensualité : chose qu’elle se sentait enfin prête à assumer.
En ce samedi matin, elle s’était décidée à essayer ses achats. Dans sa chambre, elle se sentit d’abord un peu mal à l’aise, d’être aussi mise en avant, exposée. Elle se mit à se déhancher, à danser, malgré le petit espace afin de voir si rien ne gênait ses mouvements. Elle se sentit mieux et elle se plut enfin, se trouvant vraiment, sincèrement, belle et attirante. Elle fit glisser la pulpe de ses doigts sur le haut de ses seins, sur son ventre et ses cuisses. C’était à peine un frôlement, léger comme une plume, mais elle en ressentit beaucoup de plaisir. Karima se mit à imaginer Franck lui faire la même chose avec ses doigts ou avec ses lèvres. Son cœur et ses sens s’emballèrent doucement ; elle sentit ses seins durcir et son sexe frémir faiblement.
Elle poursuivit l’exploration de son corps et ses doigts remontèrent l’intérieur de ses cuisses. Sa respiration s’accéléra jusqu’à ce que ses mains atteignent le tissu quasi transparent de sa culotte. Une petite décharge de bien-être irradia depuis son sexe et elle se détendit d’un coup, exhalant son plaisir par tous les pores. Elle continua à s’admirer et se fit la réflexion que son petit triangle de poils n’était pas très adapté à ce dessous :
— Mmmh, pour une fois, on va faire place nette, dit-elle tout haut.
Elle se sourit à elle-même et continua ces quelques caresses. Sa main droite quitta son entrejambe pour venir masser son sein. La tulle du soutien-gorge ne fit aucunement barrière à ses doigts et elle put sentir son mamelon bien dur sous le fin tissu. Elle joua un instant avec et le fit carrément sortir pour accentuer ses sensations. En bas, elle fit aussi aller et venir son index gauche sur sa lingerie transparente pour titiller clitoris et vulve. Mais cela fut insuffisant et elle glissa sa main à l’intérieur de sa culotte. Des premiers gémissements s’élevèrent dans la chambre, elle se surprit à partir dans des caresses si intimes. Oui, elle avait cédé un an plus tôt, dans cette même maison, en espionnant Alicia et Bruno. De même, les entendre dans le studio de son amie l’avait fait craquer quelques temps après. Mais c’était bien la première fois depuis lors qu’elle se donnait du plaisir elle-même, pour elle-même, par elle-même.
Karima sentait les premiers frissons lui parcourir le dos et les reins. Son sexe mouillait ses doigts, et ses seins étaient aussi très sensibles. Elle avait sorti les deux mamelons pour les triturer à tour de rôle. Elle voguait lentement mais sûrement vers une agréable exaltation de son corps et de ses sens. Son corps frémissait de plus en plus, sa respiration s’accélérait. Karima sentait qu’elle allait bientôt perdre pied.
Mais un coup de sonnette retentit et la perturba quelque peu, elle pensa d’abord l’ignorer pour se replonger dans ce plaisir solitaire. L’importun insista et une Karima frustrée et énervée alla voir à sa fenêtre. La colère s’évanouit aussitôt quand elle aperçut la voiture de Franck ! Heureuse de cette surprise, elle faillit descendre vêtue ainsi. Elle pensa d’abord à se changer, il fallait préserver la surprise, mais une étincelle de coquinerie s’alluma dans son esprit :
— Et si je l’aguichais un peu ? se dit-elle.
Karima se mordit le pouce en souriant et en imaginant son amoureux bavé devant ce qu’elle comptait le laisser entrevoir. Elle se décida et alla dans la salle de bain. Karima commença par ranger ses atouts et se laver les mains. Puis, elle enfila un peignoir et le "ferma" judicieusement. Une bretelle et le haut d’un bonnet du soutien-gorge étaient visibles, de même que la culotte sur le côté de sa hanche. Elle mit quelques instants à mettre en place cet aspect "j’ai attrapé ce que j’ai pu" et descendit comme Franck sonnait une quatrième fois. Karima dévala les marches quatre à quatre tout en l’appelant :
— J’arrive, Franck, j’arrive ! Quelle surprise de...
Les mots venaient de mourir dans la gorge de la maghrébine alors que la porte était enfin ouverte.

— Victoire !
Mais la jeune fille ne répondit rien, elle était d’un coup devenue toute rouge devant la compagne de son père. Karima se rendit compte que sa tenue n’était en rien adaptée et se rajusta précipitamment pour faire entrer Victoire.
— Entre, entre... Heu, pardon, j’ai cru que c’était ton père.— Euh, bonjour Karima. Oui, j’ai vu ça, dit-elle avec un sourire gêné.— Mais comment ça se fait que tu as la voiture de ton père ?— Bah, je te rappelle que j’ai mon permis et mes dix-huit ans, depuis une semaine !— Ah, mince c’est vrai que je t’ai offert un portefeuille pour fêter ça.— Oui, je l’ai dans mon sac, il est très joli d’ailleurs. Merci.— Heu, du coup, que me vaut le plaisir de ta visite ? Viens, on va s’assoir dans le canapé.
Victoire suivit Karima et elles se posèrent sur le sofa, un des meubles récupérés de chez Bruno ou laissé par Bérénice. Mais Victoire semblait toujours aussi gênée, Karima en profita pour vérifier sa tenue et ferma un peu mieux son peignoir.
— Pardon, ce n’est pas une tenue...— Oh, pour ce que tu semblais vouloir faire avec papa, je crois que si...
Ce fut au tour de Karima de piquer un fard.
— Euh, je... Bref... Tu n’es pas venue me voir pour parler de ça, essaya-t-elle de changer de sujet.— Euh, en fait, c’est un peu ça... Pas ce qu’il se passe entre toi et papa.— Je ne comprends pas, répondit Karima en fronçant les sourcils.— J’ai essayé de parler à maman de ça mais elle a mal réagi. Pour elle je suis toujours son bébé...— De quoi voulais-tu lui parler ? Sinon, il y a ton père, tu as essayé ?— Oh, non, non ! Jamais j’oserai. Et puis ce n’est pas le genre de question qu’il est à même de régler... Alors, je me suis dit que je pouvais venir te voir.— Euh, ça me touche mais c’est quoi qui t’amène ? Je ne vois toujours pas.— C’est pour Ugo et moi...— Il est tout de même en mesure de gérer le fait que sa fille a un copain.— Oh, je lui ai annoncé officiellement avant-hier. Mais ce n’est pas ça qui me pose problème. Je voudrais... Avec Ugo... Tu vois ?— Ah... Vous voudriez avoir des relations sexuelles ?
Victoire parut tout d’un coup soulagée, allégée d’un énorme poids.
— Oui, c’est ça.— Euh, euh... Mais euh, tu ne devrais quand même pas voir avec ta mère ?— Pfff, j’ai essayé mais elle est partie j’avais quinze ans et j’ai l’impression qu’elle me voit toujours comme ça. Pour elle, je suis trop jeune, j’ai le temps... Limite, ça serait mieux que je fasse none. Mince, moi qui pensait qu’elle avait viré gamine et me voyait plus comme une copine, là elle a trop repris son rôle de mère poule. Alors, j’ai pensé à toi. En fait, je t’aime beaucoup et j’ai confiance en toi. Tu sais, maintenant, je suis contente quand je te croise le matin à la maison, de temps en temps.— Eh bien, moi aussi, je t’aime beaucoup. Je suis touchée que tu ais pensé à moi. Mais, je ne sais pas...— S’il te plait ! implora Victoire en posant sa main sur celle de Karima.— Bon, bon. Qu’est ce qui pose problème ? Euh, déjà, tu es...?— Vierge, oui. Mais pas innocente non plus.— Eh bien, eh bien. Tu en as envie, au moins ? Je veux dire, souvent les garçons sont très insistants.— Oh, oui, oui. Ugo, il l’a jamais fait aussi. Je le sens même un peu hésitant à se lancer.— Je ne sais quoi te dire, Vic. Je n’ai pas eu une première expérience très agréable au final.— Je sais mais j’ai eu l’impression que quand tu l’as fait la première fois avec papa, ça a été comme une première fois, non ?— Pourquoi tu penses ça ?— Heu, en vous entendant parler quand vous oubliez que je suis là.
Karima rougit à nouveau, Victoire n’avait pas tort sur ce point. Il lui arrivait fréquemment de parler avec Franck, de l’embrasser et de se rappeler quelques minutes plus tard que Victoire était à côté.
— Bon, euh, tout ce que je peux te conseiller c’est de lâcher prise. De te laisser aller à tes envies si tu te sens en confiance, rassurée. Mais c’est à toi de dire stop si tu ne le sens pas !— D’accord, mais j’ai plus l’impression que c’est lui qui pourrait stopper...— Ce n’est pourtant pas l’impression que j’ai eue quand je vous ai surpris, glissa Karima avec un clin d’œil.— Oui, mais tu vois c’est moi qui déclenche les choses souvent, avoua Victoire gênée.— Ce n’est pas parce que tu es une fille, une femme maintenant, que tu ne peux pas aller au-devant de lui.— Oui, mais pas tout le temps ! J’aimerais qu’il se montre plus entreprenant, qu’il me bouscule un peu !— Qu’il te bouscule ?!— Gentiment ! Qu’il m’embrasse par surprise. Qu’il vienne derrière moi et me caresse fougueusement. Un peu de passion, quoi !— Il est respectueux. Mais si tu as ce genre d’envie, n’hésite pas à lui en parler. Tu vois avec ton père...
Karima ne put continuer mais Victoire restait en attente d’aide et de conseils :
— Bon, tu ne lui répètes pas, hein ? Alors, j’aime bien quelques mots un peu osés. Ton père était plutôt taiseux alors je lui en ai parlé. Il s’est lancé, en respectant les limites que j’ai imposé, et maintenant on va même plus loin.— C’est quoi des mots osés ?— Heu, là, tu m’en demandes trop. C’est intime quand même. Mais tu vois ce que je veux dire ?— Je vois. Mais là, il faudrait quand même que je lui plaise vraiment physiquement. J’ai pas de seins, j’ai pas de fesses !— Oh, la. Du calme, Vic ! Tu es très mignonne, très jolie.— C’est ce que tout le monde dit. Mais ça me donne toujours l’impression qu’on me compare à une gamine !— Certes, il faut des termes plus adaptés à une superbe jeune femme !— Allez, arrête de plaisanter...— Non, écoute, je sens que tu ne te trouves pas aussi attirante que tu l’es. Et, là, je parle en connaisseuse.— Si tu le dis..., répondit Victoire sans y croire.— Bon, viens avec moi.— Où ça ?— Viens, je te dis.
Karima se leva et tira Victoire par la main. Elles montèrent à l’étage et Karima la força à se planter devant le miroir de sa chambre. Tout de suite, Victoire croisa les bras et baissa la tête.
— Oh, non...— Mais, si. Allez, relève la tête.— Non, je suis pas belle. Regarde mes cheveux tous fins. Alors que toi, tu as une vraie belle chevelure abondante.— Moi, ce que je vois ce sont des cheveux d’un joli châtain et dont la coupe au carré, un peu plongeant, encadre un visage harmonieux.— C’est vrai ? Mais, et mon nez ? Il est trop long !— Il est plus long que le mien, et alors ? Moi, je ne trouve pas que ça dénature ton visage. Au contraire.— Merci. Mais c’est ce qu’on dit aussi aux gamines. Et puis, c’est pas ça qui attire les mecs. Eux, ce qu’ils veulent c’est des formes comme les tiennes !— Alors, oui certains aiment mes formes. D’autres en veulent plus ou moins. Et d’autres s’en fichent un peu.— Mouais... Moi je suis toute maigrichonne. Je ne m’aime pas.— Allez, enlève-moi ce gros pull informe !
Hésitante, Victoire commença par tortiller le bas de son pull, avant de le retirer avec une certaine anxiété. Devant le miroir, elle posa ses mains sur ses bras et cacha son corps le plus possible.
— Qu’est ce qu’il y a, Vic ? Cet été, tu n’avais pas l’air trop gênée en maillot sur la plage.— Ce n’’est pas pareil, je ne me vois pas en gros plan. Et puis, pour papa, j’évite de paraître pas bien.— C’est ton père, il est là pour toi.— Mais, ce n’est pas comme ma mère.— Elle est là pour toi, aussi.— C’est ça... Elle s’est barrée avec un minet quand j’aurais eu besoin d’elle !
Victoire, après cette explosion de colère, fit une pause puis elle reprit plus doucement :
— Et puis, elle ne sait pas ce qu’elle veut. Comment être avec moi. Moi j’ai besoin de cadre, de conseils. J’ai besoin d’une confidente, d’un soutien, d’une amie qui me guide. Tu veux bien l’être pour moi ?
Victoire prit la main de Karima et la regarda dans les yeux par l’entremise du miroir. La traductrice ne sut que répondre pendant un long moment. Pourtant, elle sentait que la demande était sincère mais qu’elle n’avait pas forcément les épaules pour ça. Et puis :
— Vic, je ne veux pas remplacer ta mère.— Non, non. Ma mère reste ma mère, hein. Mais toi, tu es là, pas loin. Alors ?— Bon, c’est d’accord.— Merci, répondit Victoire avec une petite larme au coin de l’œil.
Karima l’essuya d’un doigt :
— Bon, alors jeune fille... Jeune femme ! Ça va mieux ?— Oui, mais pour Ugo ?— T’inquiètes, si j’en crois tous les boutonneux qui te mataient cet été, Ugo doit baver aussi.— Qui me mataient ?— Tu n’as rien vu ?— Non...— Tu avais déjà contacté Ugo ?
Victoire ne répondit pas mais rosit et sourit timidement.
— On dirait que oui. Donc si tu ne l’as pas vu, c’est que tu avais déjà un coup de cœur... Ne sois pas gênée, tu as de la chance. Alors, qu’est ce qui ne te plait pas ?— Bah, regarde, on dirait que je suis anorexique...
Victoire venait de soulever son t-shirt pour découvrir son ventre légèrement creusé et ses côtes saillantes. Elle le rabattit bien vite et tira même dessus plus que nécessaire. Karima lui prit les mains et les lui enleva avec délicatesse. Elle se rappela que Victoire n’avait porté que des maillots une-pièce l’été précédent pendant leur court séjour à trois. Sans doute, trop amoureuse de Franck, elle n’avait pas remarqué le mal-être de Victoire.
— Tu vois, je suis pas belle.— Mais, tu es très jolie.— Pfff, comme une gamine à la rigueur. J’ai pas de seins, pas de hanches, pas de fesses...— Des gros nichons, ça ne fait pas une femme !— C’est facile à dire pour toi. Tu es magnifique !— Merci, c’est gentil de ta part. On me l’a fait oublier de nombreuses années, ne te le fais pas à toi-même.— C’est vrai que... Dis, tu es heureuse maintenant avec papa ?— Oui, très. Mais restons sur toi, ma chérie. Ce ventre, il est un peu creusé mais la peau est délicate, douce. Ugo doit aimer la caresser, non ?
Karima venait de soulever le t-shirt de Victoire et avait posé sa main sur son ventre. Celui-ci était chaud et agréable à caresser. Karima se gronda d’avoir cette pensée, ce n’était pas Alicia, tout de même. Elle se reprit et enleva sa main alors que Victoire soupirait.
— Allez, tu es une très belle jeune FEMME. Ais confiance dans tes charmes !— Lesquels ? Je ne vais pas me balader le ventre à l’air en permanence. Et puis niveau décolleté, je n’ai pas grand-chose à mettre en avant.— Peut-être pas, mais à mon avis une mini-jupe devrait mettre tes gambettes en valeur...— Mes cotons-tiges ?!
Victoire déboutonna soudainement son jean pour le baisser au niveau des genoux. Karima se sentit gênée de voir sa belle-fille ainsi. Mais elle était surtout triste de la voir se dénigrer autant. Certes ses jambes étaient très fines mais l’absence de la moindre cellulite, de vergeture ou de marque laissait à sa peau une beauté diaphane plaisante, attirante. En haut de ses cuisses, une culotte en coton toute simple enveloppait une paire de fesses petite mais ronde. Sur le devant, le pubis était bombé et contrastait fortement avec son ventre creusé.
— Qu’est ce que tu veux que je mette en valeur ?— Des longues jambes. Tu ne peux porter n’importe quoi, mais il y a moyen de faire du sexy.— Sexy ? C’est bien la première fois qu’on me dit ça !— Et Ugo, alors ?— Heu, il n’a rien dit de tel. Mais...— Tu as décelé des signes en ce sens ?— Oui, c’est joliment dit, pouffa Victoire.
Bref, il bandait quand il était avec elle. Cela eut le mérite de détendre un peu Victoire qui paraissait moins gênée.
— Bien, tu vois ?— Ok, ok. Mais c’est un mec, à un moment, il va vouloir avoir sous la main des vrais nichons comme les tiens.— Pas forcément... D’après ce que j’ai vu cet été, ils ne sont tout de même pas inexistants.— Pas loin, quand même.— Ça ne te gênait pas, pourtant.— Oui, mais... J’étais tout juste en contact avec Ugo. Je ne le voyais pas encore comme... Maintenant.— Pourtant, il me semble que tu as déjà eu des copains, non ?— Oui, mais ce n’est pas pareil juste des flirts d’ados où tout le monde saute sur tout ce qui bouge. Où des boutons, des appareils dentaires ou autres joyeusetés ne nous arrêtent pas. Et puis... Et puis maman est partie quand je commençais à les voir autrement, les garçons. Au lieu d’avoir son aide pour découvrir mes nouvelles envies, mes désirs, j’ai dû, j’ai voulu les rabibocher. Je crois que j’ai raté cette phase-là...— Ohhh, je vois que ce garçon est spécial pour te décider à reprendre ce chemin.— Euh, oui, commença Victoire en rougissant. Mais, c’est toi aussi. J’ai vu papa redevenir super heureux sans maman. Et elle, elle kiffait déjà son mec... Alors j’ai envie d’avoir la même chose. Enfin, je n’ai pas deviné tout d’un coup, hein ! J’ai réfléchi longtemps car j’avais des sensations bizarres quand j’étais avec Ugo...— Je comprends enfin pourquoi tu ne voulais pas que ton père le voit ! Lui, il compte vraiment !— Oui. C’est pour ça que je veux franchir cette étape. Mais j’ai peur qu’il kiffe pas mes œufs aux plats...— Bon, regardons ça, dit Karima toute émue.
Mais elle se rendit compte qu’elle venait de demander à Victoire de lui montrer ses seins, elle se dépêcha de préciser :
— En soutif comme si tu étais à la plage...— Oui, oui...
Anxieuse, Victoire retira son t-shirt. Elle dévoila des bras, des épaules, un torse assez maigres mais pas squelettiques. Surtout, Karima se focalisa sur la petite poitrine de la jeune fille. Une toute petite paire de seins se cachait derrière un soutien-gorge assorti à la culotte : simple, blanc, en coton. Sans aucun doute, elle faisait une taille A. Mais les bonnets, sans rembourrage, étaient tout de même bien remplis. Karima se sentit troublée par ces deux mandarines, fixées haut sur la poitrine de Victoire. Elles semblaient aussi être capables de défier la pesanteur. Victoire ne savait pas comment se tenir pour mettre en avant le peu qu’elle avait. Karima repensa à ce que disait Alicia pendant les cours et incita d’un geste tendre Victoire à se redresser :
— Tiens-toi droite. Voilà... C’est mieux, non ?— Bof.— Après, tu peux tricher un peu et prendre des rembourrés.— J’y ai pensé mais l’illusion s’envole quand on les enlève.— Certes, mais un homme devant une paire de seins n’a pas ce genre de considérations. Petits ou gros, il n’a qu’une idée en tête : les téter, les toucher, les caresser.— Oh, mon dieu ! Tu viens de me mettre en tête l’image de papa te faisant ça !— Oh pardon !
Mais elles pouffèrent un peu et reprirent leur sérieux.
— C’est facile à dire pour toi, Karima. Tu as une super poitrine.— J’en suis, enfin, contente. Il m’en a fallu du temps pour ça. Mais je jalouse quand même la tenue de la tienne. La gravité me rattrape inexorablement.— Ah bon !? Montre !
Karima pensa d’abord que c’était une mauvaise idée mais elle avait incité Victoire à se mettre en sous-vêtements. Comme elle l’était sous son peignoir, elle pensa qu’elle pouvait bien en faire autant. Karima se décida et ouvrit le peignoir. Elle le jeta sur le lit derrière elle et, se voyant dans la glace, elle comprit son erreur. Ce n’était pas n’importe quelle lingerie qu’elle portait mais celle qu’elle prévoyait pour la Saint-Valentin ! La tulle transparente laissait voir ses tétons bruns et sa toison. En face d’elle, Victoire était passée au cramoisi, la bouche ouverte de stupeur. La traductrice se cacha prestement les seins et le pubis mais elle sentit que le mal était fait :
— Oh, mon dieu, mon dieu ! Excuse-moi !
Cela sembla réveiller Victoire qui s’ébroua un instant avant de répondre :
— Wouha ! C’est hyper sexy !— Heu, oui, oui. Mais c’est pour la Saint-Valentin ! Je ne porte pas ça tous les jours...— Ah ouais, quand même... Il va te sauter dessus et te faire un gamin en moins de deux papa. Hi, hi, hi.
Karima aurait bien ri à la boutade mais son désir enfoui de maternité refit surface. Ses bras tombèrent le long de son corps et elle poussa un soupir à fendre le cœur. D’abord étonnée, Victoire mit soudain mes mains devant sa bouche, les yeux aussi grands ouverts que celle-ci.
— Oh, merde... Euh, je n’ai pas réfléchi. Avec l’âge de papa, je n’ai pas pensé que toi tu as envie de ça. Mais c’est vrai que tu es jeune.— Ce n’est rien, Victoire. Ce n’est rien.— Non, pardon, pardon, dit-elle en prenant les mains de Karima dans les siennes. Je suis venue pour te demander de l’aide et me voilà à te rendre triste...
Il y eut un blanc de plusieurs secondes, pendant lequel le visage de Victoire exprima une intense réflexion tandis que celui de Karima reprit une certaine neutralité. Mais la jeune fille cessa de froncer les sourcils, elle se mordit la lèvre avant de poser clairement la question dont elle subodorait la réponse :
— Tu voudrais avoir des enfants ? Avec papa ?
Karima ne répondit d’abord pas. Mais ses épaules se soulevèrent puis s’affaissèrent dans un long soupir :
— Pfff, oui. Mais doucement j’en prends mon parti. Et puis, j’ai Hala et Salil...— Ecoute... Je crois qu’il ne serait pas contre d’en avoir un. Tu sais, il aurait voulu avoir plusieurs enfants mais maman...— Tu crois qu’il accepterait ? Il n’est pas tout jeune... L’envie lui a peut-être passé.— Peut-être, mais je crois qu’il a toujours un fond de regret. Et puis, avoir un petit frère ou une petite sœur ça me ferait plaisir. Surtout si tu en es la maman.— Oh, Victoire, merci !
Des larmes coulèrent sur les joues de Karima qui prit Victoire dans ses bras. Surprise et un peu gênée, la fille de Franck garda les bras en l’air, ne sachant comment réagir. Mais le plaisir et le réconfort que lui apporta cette étreinte l’incita à serrer Karima à son tour. Elle se rendit compte que sa déclaration signifiait beaucoup plus que ce qu’elle avait cru. Elle se surprit à verser une petite larme qu’elle effaça, toute gênée, quand elles se séparèrent. Karima dut en essuyer un peu plus mais elle reprit rapidement contenance :
— Oh, oh, bon. Alors, ma chérie... Mmmh, où j’en étais, moi ? Oui ! Tes superbes petits seins arrogants qui défient la gravité. Tu vois, les miens ne tiennent bien que grâce à mon soutien-gorge.— Là, comme ça, on ne dirait pas...
Karima fit glisser ses bretelles, sans dévoiler ses seins outre mesure, et ceux-ci s’affaissèrent légèrement.
— C’est léger quand même, nota Victoire comme Karima remettait en place les bretelles.— Eh bien, les tiens...
Karima s’arrêta net, elle n’allait tout de même pas demander à Victoire de montrer ses seins, même en se limitant à ce qu’elle venait de faire. Mais la jeune adulte descendit une bretelle puis une autre, elles tombèrent au niveau de ses coudes et la lisière de l’aréole de son sein gauche se découvrit. Juste assez pour que le regard de Karima accroche ce cercle rosé et délicat. Comme elle l’avait prédit, les petits nichons de Victoire ne bougèrent pas d’un pouce. Cette fermeté, cette arrogance mammaire était attirante : deux mandarines bien rondes et fermes... Même Alicia n’affichait pas la même splendeur. Karima ne put retenir un frémissement dans son corps en voyant ces deux gourmandises si proches de ses doigts et de sa bouche.La maghrébine se reprit quand Victoire dénigra sa poitrine, médisances auxquelles répondit, trop, spontanément Karima :
— Oh, non, ils sont à croquer tes seins. J’irais bien les...
Elle stoppa sa phrase se rendant compte de ce qu’elle allait dire. Victoire rougit fortement et répondit, un peu gênée :
— Euh, merci. Les tiens sont très beaux aussi... Tes fesses aussi, tenta-t-elle pour changer de sujet.— Oh, euh, tu crois ? se demanda Karima en se tournant un peu pour les regarder.
Se faisant, elle exhiba involontairement son postérieur charnu à Victoire.
— Oui, vraiment... Elles sont bien rondes.— Et un peu molles, non ? dit-elle en les soulevant et les laissant retomber.
Mais elle se rendit compte, comme pour ses seins, que l’affaissement était beaucoup moins important que ce qu’elle avait pensé. Les cours de danse avaient-ils raffermi ses tissus ? Ou se voyait-elle enfin comme elle était vraiment ?
— Molles ? Tu rigoles ? J’aimerais avoir de quoi jouer avec, moi !
Joignant le geste à la parole, Victoire imita Karima avec un résultat bien moins marqué. Karima la vit faire et eut le désir de toucher elle-même ce petit popotin. Il n’avait pas son volume ou celui de Bérénice mais ces deux pamplemousses étaient aguicheurs. Nul doute que ce Ugo prendrait plaisir à s’en occuper... Comme elle rêvait de le faire. Karima tendit la main un bref instant mais la retira avant de faire une bêtise.
— Tu as un cul super ferme quand même, Victoire.— Merci, il n’est pas trop plat ?— Non, non, on a envie de le peloter, de le caresser, de...
D’aller y coller ses lèvres et plus si affinités, pensa la traductrice. Ses émois devinrent visibles : ses tétons pointèrent et son sexe acquit une certaine humidité. Victoire s’en aperçut et ne sut comment le prendre :
— Karima..? Tu es, tu as ?— Oh, euh, pardon, pardon. Je... Oui, j’ai eu quelques aventures féminines si c’est ta question. Alors, je ne suis pas insensible à un joli corps de femme.— Ah... Eh bien, euh, je suppose alors que je dois aussi plaire aux garçons. Ça me rassure un peu en fait. Et les compliments, c’est agréable.— C’est sincère.— Merci. Toi aussi, tu es splendide. Une très belle femme, je comprends papa. Mais...— Mais quoi ?— Ta lingerie, elle est hyper sexe mais la culotte. Avec ton cul tu pourrais oser le string, ou au moins le tanga...— Oh, non ! Si ?— C’est sûr que là, il ne résistera pas deux secondes.— Bon, je vais y réfléchir. Mais pour les mouvements, je me demande si je serai à l’aise...— Quels mouvements ? demanda Victoire.
En observant Karima, qui faisait semblant ne pas avoir entendu, Victoire vit qu’elle était plus svelte que cet été. Elle fit le rapprochement entre des allusions obscures de Mireille, sa prof de danse, et la rumeur qui courrait dans la vallée. Se pouvait-il que...
— Karima, tu vas danser pour papa ? Tu vas lui faire un strip-tease ?
Karima rougit et détourna le regard en souriant. Elle avait vu juste mais elle ne voyait pas sa vieille et guindée professeure faire ce genre de cours.
— Oh, dis, c’est Alicia qui te fait des cours ?
Karima expliqua rapidement les circonstances dans lesquelles les cours avaient démarré et comment ils s’organisaient depuis. Victoire resta un moment pensive puis :
— Ah ok. Je comprends mieux... Je veux en être !— Quoi ? Mais non, tu es trop jeune !— Ah, non, pas de ça ! C’est bon, j’ai dix-huit ans, je suis majeure ! S’il te plait, Kari !
Ce diminutif soudain la troubla et Karima ne put résister longtemps aux assauts de Victoire. Néanmoins, elle esquiva en partie le problème en envoyant un message à Alicia, espérant qu’elle refuserait de prendre une élève au dernier moment. Mais Alicia rappela dans la seconde et Karima dut lui expliquer la situation, exception faite de leur quasi-nudité. Elle passa son téléphone à Victoire qui plaida sa cause auprès de la danseuse. Celle-ci accepta finalement en lui rappelant que le lundi qui arrivait devait servir à essayer la tenue prévue. Karima vit Victoire ne pas se rendre compte de ce que cela impliquait. Finalement, Alicia ne put que céder, elle aussi.
La jeune maman avait déjà vu les qualités de danseuse de la fille du maire, lors des stages qu’elles avaient partagés. Elle confia par la suite à Karima que c’était la raison pour laquelle elle avait accepté. Et aussi parce qu’elle avait compris que des confidences intimes avaient été échangés entre la jeune fille et Karima. Si des liens, au moins amicaux plus que familiaux, se nouaient enfin entre elles, Alicia pensait qu’une activité en commun allait les renforcer. Karima, sur le coup, en voulut un peu à Alicia mais fut aussi touchée par la joie de Victoire. Elle dut tout même lui remettre les pieds sur terre, une fois l’appel terminé :
— Vic... Tu te rends compte que lundi, tout le monde sera dans une tenue très légère ?— Oh, m... Je n’y avais pas pensé. Euh, bon tant pis. J’y vais quand même. Je ne me dégonfle pas !
Karima sourit face à la fougue et l’insouciance de sa jeunesse. Mais elle vit Victoire se renfrogner aussi vite :
— Ça ne va pas ?— Bah, les autres, elles vont être habillées comme toi ?— Mmmh, plus ou moi, je suppose. Finalement, tu hésites à te montrer peu habillée ?— Non, mais... Quand je dis habillé, c’est surtout par rapport à ta lingerie-là. Moi, je n’ai que ça, dit-elle en montrant des sous-vêtements en coton.— Et alors ? Ils te vont bien.— Ça ne fait pas trop femme fatale. Il faudrait que j’ai une lingerie qui lui mette le feu !— Pense d’abord à toi. A te faire plaisir. C’est toi qui la porte, qui te vois avec...— Ah... Tu me conseillerais quoi ?— Euh, je ne sais pas trop, tu sais moi je me redécouvre tout juste. Déjà, j’ose à peine imaginer changer ma culotte pour un string... Mais, si j’en crois une des autres femmes, qui n’a pas beaucoup de forme non plus, un boxer en dentelle pour ton popotin, ça irait bien.— Tu crois ? Kari, on est samedi, il faut trouver ça ! Mais où ? Tu viendrais avec moi ? Ce n’est pas dans mes boutiques habituelles que je vais trouver des trucs comme ça, si ? S’il te plait !— Euh, je... Bon, si tu veux.
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