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Top Model

Chapitre 4

Travesti / Trans
7-Nouvelle année. C’était la routine dans l’atelier, ponctuée par les coups de gueule de Max Duchamps, toujours suivi de son valet Damien Valère. Ce jour-là, il s’arrêta sur moi et je subis son courroux entre un point trop visible et une consigne non respecté car changée au dernier moment. Comprendre : sur l’instant. A mon arrivée, j’avais très mal vécu ces remontrances, mais lorsque je compris que c’était sa façon de faire, je laissai filer et corrigeai mes erreurs selon le bon vouloir du Maitre. Tout en me promettant que si je devenais Maitre, je ne serai jamais comme lui.
Toutefois, il y avait des jours pendant lesquels l’ambiance était plus détendue. Presque bon enfant. Ces jours où le Maitre partait en déplacement, troquant sa casquette de styliste pour celle de commercial. Mais souvent, lorsqu’il revenait, il trouvait le moyen de rattraper le temps perdu.
Ce jour-là, il se pencha sur mon travail mais, Ô surprise, il ne dit rien, pas une critique, même pas un commentaire. Par contre, il me détailla de la tête aux pieds. Le lendemain, Damien Valère se pointa seul à l’atelier et vint directement à mon poste. Tout le monde s’arrêta de travailler. — Suis-moi, me dit-il. Je plantai mon aiguille dans le ruban de dentelle et quittai mon tabouret.
— Assied-toi, dit Max Duchamps, le nez dans ses croquis. Il griffonna quelques notes et relava la tête. Damien se positionna derrière lui, debout. — J’ai ... on a une proposition à te faire, annonça Max. Tu te souviens que tu avais remplacé un mannequin au pied levé et que tu avais défilé pour nous. On a revu la vidéo de ta prestation et avec le recul, on te trouve vraiment parfaite. Je m’enfonçai dans mon fauteuil. Cette entrée en matière ne présageait rien de bon. — De plus, continua Max, tu es plutôt doué avec une aiguille. Ton travail est précis, rigoureux, propre. C’est assez rare chez un homme de ton âge. Je jetai un regard à Damien qui restait de marbre. — Donc voilà ce que je te demande : c’est de devenir notre mannequin maison pour m’accompagner chez les clientes, présenter mes modèles et faire les retouches nécessaires si la cliente se décide à passer commande.
Je m’attendais à beaucoup de chose, mais pas à ça. Et puis ce qui me fit tiquer était que le discours du Maitre était passé, en trois phrases, de la proposition à la demande.
— Vous ... vous voulez que je devienne mannequin quand vous en aurez besoin ? Pourquoi ne pas appeler un ? — En appeler un ? On pourrait en effet. Mais il ne sera pas capable de faire les retouches. Cela suppose donc de faire venir une couturière en plus. Donc des frais en plus. Ensuite, on ne te demande pas de faire le mannequin quand on en a besoin, on veut que tu le sois à plein temps. Certains rendez-vous sont planifiés, mais beaucoup sont au pied levé, en fonction des caprices de ses dames. Il te faudra donc être prête à partir à l’autre bout du monde quand je te le demanderai.— Vous voulez que je change de sexe alors ?
— C’est pas nécessaire.— Mais je ne ressemble pas à une fille ! Il tourna son ordinateur et lança la vidéo sur laquelle j’apparaissais, défilant sur le podium. — Sincèrement, je ne vois aucune différence en toi et les autres. Tu as la taille qu’il faut, d’ailleurs évite de grossir, ça serait bien ; tu n’as pas de souci avec des talons, tu as une belle démarche. Vraiment tout ce qu’il me faut. — Et si je refuse ? — tu es virée ! dit Max froidement. Tu as jusqu’à demain pour réfléchir.
Mon avis ? Il s’en foutait comme de sa première chemise. Mon poste et mes fonctions venaient de changer.J’étais effondré. Ma vie venait de s’arrêter sur les divagations et les délires d’un styliste mégalomane. Accepter c’était renier ma personnalité. Devenir une femme ! Et puis quoi encore ? Non pas que j’étais misogyne, j’aimais beaucoup les femmes. Marion en particulier. Mais chacun se devait être à sa place. Et personnellement, je n’avais rien à faire ni à gagner dans les vêtements ni même dans la peau d’une femme. Refuser, c’était perdre mon emploi et abandonner mes rêves de grandeur.
Damien me raccompagna. — Il peut vraiment me virer si je refuse ? — Oh oui, dit Damien très sérieusement. — Mais pas parce que je refuse de me travestir ?— Pas sur ce motif en effet. Mais crois-moi, des raisons, il en a tout un tiroir. — Je travaille si mal que ça ? — Non, au contraire. Mais tu sais ce que dit le proverbe : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. On arrivait à l’atelier. — Ah, une dernière chose, dit Damien. On n’a pas parlé salaire. Si tu acceptes, on multiplie le tien par quatre.
Ce fut le coup de grâce. Je fus incapable de me remettre au travail et je rentrai chez moi, prétextant un mal de crane intense.
J’appelai maman et lui expliquai toute l’affaire. On discuta un moment. Il en ressortit que c’était à moi de prendre cette décision et qu’elle la respecterait. Toutefois, si je devais accepter, elle regretterait son fils. Et elle parlerait à papa. Celui dont je redoutais le plus la réaction. Déjà, il n’avait pas vu d’un bon œil mon désir de faire de la couture, et encore moins d’en faire mon métier. Que des pédés, disaient-il. Maintenant que j’allais virer travelo, ça n’allait pas arranger son opinion. D’ailleurs, Maman avait posé la question quant à mon orientation sexuelle. Je lui assurai que de ce côté-là, tout était normal, et que même si je n’avais pas de petite amie, il m’arrivait parfois d’avoir des aventures, omettant volontairement celle avec Nicolas.
Je me retrouvai donc seul face à mon dilemme. Demander l’avis de mes anciens colocataires ne servirait à rien. Surtout celui de Nicolas qui ne demandait que ça. Quant à Marion et Léa, on s’appelait parfois, ou on s’échangeait des mails et des sms. Mais je n’en aurai pas plus.
Je réfléchis à mon avenir en dehors de la couture. Si j’étais viré, je n’aurai plus aucune chance de retrouver un boulot ailleurs. Et me lancer dans la réalisation de mes modèles ? Impensable ! Cela demandait trop d’investissement. Déjà que j’avais eu du mal à louer un minuscule appartement. Non, je ne pouvais qu’accepter. Même si ça me faisait mal de le reconnaître. Et puis, un salaire fois quatre, ce n’était pas négligeable. Enfin, ça ne durerait pas éternellement non plus. Quelques années tout au plus. En économisant, je pourrai envisager de monter ma propre collection. Si pour obtenir un coup de pouce du destin, je pouvais bien faire quelques sacrifices.
8-Je toquai à la porte de Max Duchamps. Mais seul Damien était présent. — Tu viens donner ta réponse ? demanda-t-il. — Oui.— Et ? — J’accepte, dis-je — Excellente décision. Bien, on a donc plein de choses à voir. Tout d’abord, tu vas devoir faire quelques opérations esthétiques. Je me raidis. — Pas de panique. On ne te demande pas de passer sur le billard. C’est juste des séances d’épilation définitive au laser. Puis tu suivras quelques cours pour apprendre à te maquiller. N’oublie pas que tu devras être en femme de matin au soir. Enfin, il te faudra constituer ta garde-robe. Voilà pour résumer. Tu es d’accord ? — Euh, oui, oui, dis-je un peu plus rassuré. — Parfait. Tu as ton premier rendez-vous chez le dermato cet après-midi. Puis tous les deux jours. Il me tendit une carte de visite du médecin. — Bien sûr, tout est pris en charge par MDC. Bon courage. Tu verras, tu vas vivre des moments fantastiques. Je connais beaucoup de personnes qui aimeraient être à ta place. Je sentis comme une pointe de regrets dans sa voix.
Je quittai le bureau et me remis à mon travail pour lequel j’avais pris pas mal de retard. Retard qui n’allait pas s’arranger avec mes futurs rendez-vous. Les séances d’épilations au laser furent une véritable torture. Heureusement que je n’étais pas trop poilu ni au niveau du visage, ni ailleurs.
Lorsque je rentrai chez mes parents, j’eus une discussion avec eux et surtout mon père. Maman avait bien travaillé et Papa prenait ma nouvelle vie avec une certaine philosophie. D’autant plus que je lui assurai que ce n’était que pour deux ou trois ans tout au plus.— Fais attention à toi, fils, conclut-il. Ça a beau être ta passion et te vocation, tu ne m’ôteras pas de la tête que c’est ce milieu est un panier de crabes. Promis ? — Promis papa.
Je revins à l’institut de beauté que j’avais fréquenté lors de mon mannequinat improvisé deux ans plus tôt. La patronne me reconnut aussitôt. — Des personnes comme toi, ça ne s’oublie pas, dit-elle avec un grand sourire. Elle finalisa mon épilation, s’attardant sur le maillot et les aisselles, ce qui me gêna énormément. Elle affina mes sourcils et me donna mon premier cours de maquillage.
Mon planning étant établit à l’avance. D’abord, l’épilation, ensuite le maquillage puis le coiffeur et enfin la garde-robe.J’en étais à l’étape coiffeur mais avant d’aller à mon rendez-vous, Max Duchamps fit son entrée dans l’atelier. — S’il vous plait, votre attention, dit-il presque affable. Le silence se fit aussitôt.— Il va y avoir quelques changements dans l’atelier, dit-il. Quelques murmures troublèrent le calme inhabituel. — Notre ami Laurent, ici présent, va devoir assumer une nouvelle fonction dans la société. Vous vous rappelez peut-être de sa prestation lors du défilé il y a deux ans. Je ne sais pas si vous êtes d’accord avec moi, mais je l’ai trouvé plus que convaincante dans son rôle. Et comme il est plutôt doué aussi avec une aiguille, j’ai décidé qu’il pouvait très bien assurer les deux fonctions et m’assister lors de commandes passées par nos clientes. Laurent va donc devenir Laurène. Elle assurera la promotion de nos modèles et fera toutes les retouches nécessaires auprès de nos clientes. Je vous demanderai de lui faire un bon accueil et de l’aider dans sa nouvelle mission. Merci.
Voilà, c’était désormais officiel. J’étais le mannequin maison de MDC. Tous mes collègues me félicitèrent pour cette promotion que certains qualifiaient déjà de cadeau empoisonné et ne souhaitant pour tout l’or du monde être à ma place. Se coltiner le Duchamps cinq minutes par jour était déjà plus que largement suffisant.
Le lendemain, je passai par la case coiffeur qui me fit perdre ce qui me restait de masculinité. — Parfait, dit Damien. On t’attend ce soir. — Euh, où ça ? demandé-je surpris. — Chez Max bien sûr. Je restai interdit. J’étais invité chez le Maitre en personne. — Et prends de quoi te changer. Tu restes dormir à la maison. Cette invitation ne me disait rien qui vaille et je sentais le traquenard à plein nez. Damien le remarqua. — Pas de panique. Il ne se passera rien. Ou pas grand-chose. Tu pourras n’être que spectateur et tu ne risqueras rien. Si on te demande de rester dormir, c’est que la soirée pourrait s’éterniser et surtout, demain tu commences ton shopping.— Bon d’accord. — Je t’envoie l’adresse par SMS.
Compte tenu de l’heure tardive du rendez-vous, je pris un taxi. Mon petit sac contenait un pyjama, mon nécessaire de toilette et de quoi me changer. La course fut rapide car Max habitait au Vésinet, une ville plus que chic. Des maisons bourgeoises, plus belles les unes que les autres s’alignaient dans des rues arborées.
Je sonnai et le portail s’ouvrit sur un parc, qui à la faveur de la nuit, me sembla immense. Une créature m’ouvrit la porte et je reconnus le crâne rasé de Damien. Car c’était bien là le seul point qu’ils avaient en commun. En face de moi se tenait un homme au visage lourdement maquillé, les yeux charbonneux affublés de faux-cils démesurés. La bouche rouge vif brillait sous plusieurs couches de gloss. Un corset de cuir serré à la taille, un string assorti, des bas résille et des plateformes aux talons immenses l’habillaient. — Si tu racontes ce que tu viens de voir, je te tues, dit-il d’une voix basse et sinistre.
Damien me fit entrer et me précéda jusqu’au salon où Max discutait avec une femme plutôt pulpeuse.
— Ah, te voila enfin ! dit Max enjoué. Un peu plus et j’étais en rupture de whisky. Tu as fait la connaissance de Diamond. Et je te présente Helena, une très bonne amie qui sera chargée de te chaperonner pour les jours à venir et t’aider à choisir ta garde-robe. Timidement, je tendis la main mais Helena se pencha pour me faire la bise. — Tu veux boire quelque chose ? demanda Max— Euh, non. Un jus de fruit ? ajouté-je en voyant la regard de réprobation de Max. Diamond m’amena un grand verre de jus d’orange, tandis que Max et Helena terminait le fond de whisky. — Helena va t’aider à choisir ta garde-robe. Des chaussures aux sacs à main en passant par des jupes, pantalons, et autant de hauts. Je n’ai aucun doute sur tes capacités à choisir mais un œil extérieur n’est pas négligeable. Je te donnerai une carte avec crédit presque illimité. — C’est prêt, annonça Diamond
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