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Trahisons, ou le Retour de la Grande

Chapitre 7

Double faute

SM / Fétichisme
Alicia se trouvait maintenant à dix pas du véhicule dans lequel Sophie l’attendait. Celle-ci ouvrit rapidement la portière latérale :
— Entre vite, Ali ! lui intima-t-elle d’une voix basse.
La fille s’exécuta sans mot dire. Sophie referma prestement la portière.
— Ma chérie, ma biche, ma puce ! sanglota la femme aux cheveux d’ébène en recevant sa bien-aimée dans ses bras. T’es correcte ? Tu vas bien ? J’ai eu tellement peur, tu sais !
Les deux femmes s’embrassèrent dans une fougueuse étreinte passionnée, donnant toutes deux libre cours à des pleurs qui noyèrent leurs visages. Ce premier geste de retrouvailles terminé, elles poursuivirent leur bécotage mutuel, s’échangeant des baisers sur le visage et le cou avant de regoûter une fois de plus à la chaude intimité des lèvres et de la langue l’une de l’autre.
— Oui, je vais bien, gros minet. Ne crains rien. On ne m’a pas fait de mal.
Elle ajouta, à la grande surprise de l’autre :
— Nous avons peu de temps, Alicia. Nous restons ensemble mais ne retournons pas à l’hôtel. Quelqu’un ici a besoin de nous et il nous faut l’aider.— Qu’est-ce que tu dis ? C’est quoi cette histoire-là ? On DOIT aider quelqu’un ?— Peux pas t’expliquer, Ali. Je te demande juste de me faire confiance, tu veux bien ?
Alicia restait silencieuse, cherchant à comprendre.
— Je t’en prie, gros minet ! Fais-moi confiance. Il faut faire vite ! Tu veux m’aider ? Allez, je t’en prie !— Bon..., d’accord, si tu insistes et que tu ne sembles pas y voir de danger...
Sophie conduisit sa compagne vers la couchette, à l’arrière du camper.
— Très bien. Voici ce que tu auras à faire : étends-toi ici et fais mine de dormir.— Que je fasse semblant de... mais t’es folle ? C’est quoi, cette comédie ? Je ne comprends plus rien à ton affaire !— Fais-le, que je te dis ! insista la rouquine adoptant un ton nerveux. On est pressé. Je t’expliquerai tout à notre arrivée. Fais la morte jusqu’à ce que je revienne te réveiller ! S’il te plaît, Ali ! Tout va bien aller, je te jure !
Plus perplexe que jamais, Alicia s’exécuta, s’étendant sur le matelas et ferma les yeux, gardant cependant tous les autres sens en alerte. Sophie retourna à l’avant du véhicule et agita le bras par la fenêtre du côté conducteur. Tyranny la rejoignit trente secondes plus tard.
— Tout va bien, Madame, demanda cette dernière ?— Oui, elle dort. Maintenant prends le volant et file !
***
Quarante-cinq minutes de route plus tard, le Vanagon s’immobilisait à l’entrée du repaire de la Grande Evnika. Sophie alla retrouver Alicia à l’arrière du véhicule.

— Tout va bien, chérie. Ne bouge pas, je reviens te voir dans dix minutes.
Ayant retrouvé Tyranny aux commandes du véhicule, la rouquine reprit l’application du plan qu’elle avait rapidement élaboré plus tôt :
— Tyranny chérie, je veux te remercier de m’avoir accompagnée pour ce travail.— Y a pas de quoi, Madame, lui répondit respectueusement l’autre. Être au service de la femme de ma maîtresse est pour moi un honneur !
Silencieusement, les deux femmes s’approchèrent. Devinant l’invitation que lui faisait sa nouvelle dominatrice, Tyranny lui offrit sa bouche et les deux femmes fondirent dans un baiser qui s’avéra toxique pour l’ex-collègue d’université de Sophie.
— Votre baiser m’a laissé un goût d’amertume, Maîtresse. Il me rappelle ceux de notre Grande Evnika, conclut Tyranny au terme de ce frenchkiss, quelques secondes à peine avant de tomber dans un profond sommeil.
Quelques minutes plus tard, de lourdes portes se refermaient derrière le trio constitué de Sophie, d’Alicia et de Tyranny, les trois s’avançant maintenant dans la grande pièce sombre. Tyranny se tenait au milieu, à moitié endormie, se traînant avec peine, soutenue des bras par les deux autres.
— Mais vas-tu enfin me dire où tu nous conduis, Sophie ? demanda finalement une Alicia chez qui l’inquiétude se mêlait maintenant à l’impatience.
La rouquine n’eut pas le loisir de formuler sa réponse.
— Qu’est-ce qui se passe ici ? fit alors entendre une voix forte et autoritaire. Pourquoi Tyranny est-elle dans cet état ?
Alicia leva les yeux afin d’identifier la mystérieuse voix. Elle poussa un cri d’horreur, faillant, dans son geste, laisser tomber Tyranny qui fut immédiatement prise en charge par de nombreuses filles aguichamment vêtues. Une chaleur intense envahit sa poitrine tellement elle fut sidérée à la vue de...
— Evnika !? Non, je rêve ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que ça signifie, tout ça ??
Elle se tourna finalement vers Sophie dont le visage était devenu écarlate :
— Où est-ce que tu m’as conduite, petite garce ?!— Tu es au bon endroit, docteure Alicia LeBel. C’est bien toi que j’attendais. Ne t’étonne donc pas de te retrouver ici. Bienvenue dans mon sanctuaire !— Evnika est morte ! Vous n’êtes qu’une vulgaire imitation de ce monstre ! clama Alicia, revenant de sa surprise et reprenant partiellement son contrôle.— Oh que non ! rétorqua l’autre. Désolée de te décevoir, mais c’est bien moi, en chair et en os, ma belle. — Tout va bien aller, mon minet. On ne te fera pas de mal, promis ! intervint Sophie prenant enfin la parole à son tour.— C’est moi qui décide ici, Miss Slash, ne l’oublie pas ! la corrigea la tortionnaire.— Miss Slash ? demanda Ali en se tournant vers Sophie.— C’est le nom que je porte ici, maintenant, répondit l’autre tout bas.
Alicia jeta un regard de colère en direction de son ex-conjointe, puis toisa de nouveau Evnika.
— Tu es maintenant ma prisonnière, Alicia LeBel, annonça la tortionnaire alors que quatre filles entouraient maintenant la femme au corps athlétique. Mais ne crains rien : nous sommes quelquefois de fort agréable compagnie !— Va chier, criss de maîtresse à la merde !— Cette longue quête est pour moi terminée, poursuivit Evnika, ignorant la réplique de l’autre. Savais-tu que tu étais l’objet de ma convoitise à StoryX Island ? J’ai toujours voulu fister ton mignon petit trou de cul serré, savais-tu ça également ?— Ben j’ai des p’tites nouvelles pour vous, vieille ordure, et vous risquez d’être très déçue ! fit l’autre en redressant la tête et en bombant le torse.— Qu’à cela ne tienne ! Tes interventions m’ont occasionné frustration sur frustration, Madame Alicia. Le temps des règlements de compte est enfin venu !— Parlez donc pour que je comprenne ! Quel compte ? demanda agressivement la femme médecin.— Sainte-Marie-du-Chapelet. L’eau des puits artésiens. Ne me dis pas que t’as déjà oublié ?— Vois pas le rapport.— C’est moi qui avais contaminé les rejets de l’usine dans l’environnement. Tout était soigneusement planifié. J’avais conçu une vaste entreprise en vue d’asservir tout un village à mes fantasmes. Mais voilà que tu t’es interposée dans mes projets avec le résultat que l’on sait maintenant.— Oh mon Dieu ! s’exclama Sophie. C’est vous qui aviez..., tout ça ?!— Tout a foiré, à cause de ta salope de copine. Cet échec s’est ajouté à la défaite que j’ai eu à subir à StoryX Island après que votre petit ami Simon Simpson eut tout bousillé dans mon domaine !— Pauvre conne ! marmonna tout bas Alicia, comme pour elle-même. Si tu savais que c’est cet homme qui t’a créée...— Je n’ai fait que mon travail à Sainte-Marie ! reprit-elle tout haut. Pensiez-vous qu’on était pour garder nos bras croisés devant ces spectacles où les gens se masturbaient dans la rue et baisaient avec les animaux de ferme ?— Tu as été à l’origine d’une grande partie de mes échecs, docteure LeBel. Je me délecte déjà de cette petite vengeance. Amenez-la ! ordonna-t-elle à ses filles qui empoignèrent aussitôt une Alicia impuissante.
Le cœur gros, Sophie se mit en mouvement afin d’accompagner Alicia.
— Toi tu restes ici, Miss Slash ! ordonna la Grande. Assieds-toi. Tu as des explications à me donner. Pourquoi Tyranny est-elle arrivée complètement groggy ?— C’est..., je..., je ne pouvais pas m’imaginer droguer mon Ali. C’était au-dessus de mes forces. Je..., je l’aime encore trop. Je vous demande pardon, Maîtresse adorée, répondit Sophie, la tête baissée. — Espèce d’idiote ! Tu as empoisonné mon bras droit ! Te rends-tu compte de la bévue que tu viens de faire ?— Ben, l’une ou l’autre, qu’est-ce que ça changeait ?— Si ma co-dominatrice devenait malade, je ne pourrais plus compter sur elle pour me remplacer en cas d’incapacité de ma part ! Mon harem a besoin d’être gardé sous contrôle. Ce sont toutes des filles fragiles et instables, qui dépendent de ma main de fer !— Vos filles me sont déjà soumises, Maîtresse. Je puis assurer ce rôle.— C’est tout faux ! Tu n’es pas encore entraînée à la domination ! Tout reste à faire avec toi, triple idiote !
Toujours sur le même ton, elle reprit :
— L’amour, l’amour... ce sentiment stupide te fait faire les pires inepties ! Tu n’es bonne que pour faire les choses à moitié ! Ce fichu sentiment qui n’a rien de rationnel n’est pour moi qu’une source de frustrations !
Ne pouvant en entendre davantage, Sophie porta ses mains au visage et se mit à sangloter tout bas. Reconnaissant avoir trahi la confiance de sa nouvelle épouse et appréhendant la réaction d’Alicia lorsqu’elles se reverraient, elle se trouvait maintenant complètement abattue.
— Oh, ça va ! la rassura Evnika en adoucissant la voix. Tu as encore beaucoup à apprendre, chérie. Allez, viens !
La Grande reçut la rouquine dans ses bras et lui frotta doucement le dos. Une nouvelle fissure lézarda l’épaisse carapace enveloppant son cœur.
— Cette nuit tu coucheras avec ton ex. Vous aurez sûrement de quoi vous raconter, conclut Evnika en essuyant le visage de Sophie. Et tu dois la préparer mentalement à ce qui l’attend. Quant à moi, je prendrai soin de Tyranny. Cette soirée l’aura probablement déstabilisée. Heureusement qu’elle peut compter sur moi pour la dorloter.— Alicia va vouloir me tuer, après ce qui s’est passé. Dans son idée, on repartait tout simplement vers l’hôtel et tout était terminé.— Tiens, tiens ! Et soudain l’amour tombe par terre et s’effoire ! fit Evnika, sarcastique. Je me doutais bien que ce concept mental comportait des failles et que ce soi-disant noble sentiment finissait par trahir ceux qui l’éprouvent !
***
De retour dans l’antichambre de la grande suite de la Dominatrice, Sophie regagna le lit dans lequel dormait déjà Alicia, tandis qu’Evnika s’était retirée en compagnie de Tyranny, de l’autre côté de la porte, dans son appartement privé. L’oreiller mouillé de larmes sur lequel reposait la tête d’Alicia témoignait des instants ayant accompagné ses derniers moments de veille. La femme ne s’était fait remettre qu’un seul vêtement pour la nuit : une petite culotte de soie verte couvrant à peine ses parties intimes. La rouquine se glissa silencieusement, dos à sa compagne, sous les draps de percale. Sur la recommandation d’Evnika, elle n’avait revêtu que sa petite culotte brésilienne bleue.
Une main frappa son dos, puis se mit à le caresser tendrement. La rousse risqua un début de dialogue :
— Dors-tu, mon minou ?— Je t’attendais. Pour me calmer, on m’a dit que tu viendrais me retrouver. Je n’ai au moins pas été trahie par ces paroles ! fit ironiquement l’autre.— Oh bébé ! Je te demande pardon ! J’ai..., j’ai des choses à t’annoncer. Ce sera pas facile pour moi ni pour toi. Tu veux m’écouter ?
L’autre soupira longuement en se tournant vers Sophie.
— T’écouter ? C’est la seule chose que je peux faire, maintenant qu’on est toutes les deux icitte. T’as besoin d’avoir de bonnes explications, ma puce. Tu ne sais pas à quel point j’aurais le goût de t’administrer une bonne fessée !
Dans l’intervalle, des cris et des gémissements se faisaient entendre en provenance de la pièce adjacente :
- Oui, Maîtresse ! Oui, encore !... Je suis votre petite pute, votre salope !... Prenez-moi encore !... Oui, mes seins, ça fait mal, c’est bon ! Plus loin, Maîtresse chérie, allez jusqu’au fond ! Encore ! Haaah !
Dans le lit occupé par les tourterelles, une conversation au goût amer s’engagea :
— Sache premièrement que la drogue t’était destinée. C’était prévu ainsi dans le plan d’Evnika pour ton enlèvement. Ce n’est pas moi qu’elle voulait au départ. C’était toi.— C’est ça ! Et tu es allée m’offrir à elle sur un plateau d’argent ! Mais à quoi as-tu pensé, Sophie Durocher !?— Evnika n’est pas si méchante qu’elle n’y paraît, Ali. Je le sais, je le sens. Cette femme a besoin d’aide. Elle est incapable d’aimer et n’a apparemment jamais connu d’amour dans sa vie. Toute sa vie semble n’avoir été qu’une quête sans fin de bonheur dont elle cherche à combler l’absence par toutes sortes de plaisirs charnels.— Tu m’en diras tant, répondit l’autre, incrédule. Alors vive les Air Miles, les points PC Optimum et ceux de Canadian Tire !— C’est une fille qui se cherche. Elle espère trouver son plaisir dans la domination mais ses désirs demeurent inassouvis, y compris ses désirs sexuels.— Qu’est-ce que t’en sais ? Tu parles comme si tu avais couché avec.— Oh chérie, ne m’en veux pas !— Quoi encore ?— Oui, j’ai..., j’ai couché... avec.
Alicia se redressa assise sur la couche, son regard exprimant maintenant surprise et horreur.
— Pardon ? T’es allée baiser cette fille de pute ? Tu t’attends peut-être à ce que je t’adresse mes félicitations ? Et en quel honneur vous vous êtes retrouvées sous les mêmes draps, Mademoiselle Sophie ?— Je suis..., je suis devenue sa femme ! répondit l’autre. Je suis maintenant la femme de celle qui t’a faite prisonnière !— Attends, laisse-moi répéter afin que je comprenne : tu t’es mariée avec notre ennemie et tu me donnes à elle comme cadeau de noces !? C’est ça ? Me prends-tu pour une dot, à la fin !?
Les yeux de Sophie s’enflèrent de larmes. Sa voix devint chevrotante.
— Je..., je n’avais pas le choix, minet. C’était ça ou...
Incapable de compléter sa phrase, elle se mit à renifler bruyamment en baissant la tête.
— Non ! reprit sarcastiquement Alicia, t’avais pas le choix ? Si t’avais refusé, elle te retournait à coups de pied dans le cul à Montréal ? C’est ça !?— C’était ça ou le cachot, mon amour.
Les deux filles s’accordèrent une pause, comme pour reprendre leur souffle.
— Aurais-tu préféré que je passe le reste de mes jours nue et enfermée dans une cage puante, dans un sous-sol humide et froid ? compléta-t-elle en éclatant bruyamment en sanglots.
Le silence se fit dans la pièce, entrecoupé par les pleurs de la rouquine. L’expression maintenant penaude, Alicia entoura sa bien-aimée de ses bras et la serra tendrement.
— Pauvre bébé, lui dit-elle tout bas à l’oreille. Dans quoi est-ce que tu nous as encore embarquées ?
Les deux filles se séparèrent. Le regard mouillé de Sophie croisa enfin celui d’Alicia qui se faisait maintenant plus conciliant.
— Je sais que tu as écouté ton cœur, ma biche. Tu possèdes ce don de pouvoir lire entre les lignes des âmes. Moi, je n’ai que celui de découvrir les maux physiques. C’est pourquoi toi et moi on fait une bonne paire.— Il y a autre chose, chérie, voulut ajouter Sophie qui avait graduellement repris le contrôle sur son épanchement lacrymal. C’est une bonne et une mauvaise nouvelle.
Alicia resta silencieuse, attendant la suite.
— La bonne nouvelle, c’est qu’on ne sera plus jamais séparées, toi et moi.— Voilà qui est encourageant ! fit ironiquement l’autre en appréhendant la suite de l’annonce.— L’autre nouvelle, c’est que tu seras mon esclave personnelle.
Contrairement aux attentes de Sophie, Alicia éclata franchement de rire.
— Ton esclave ? Elle est bien bonne ! Allez viens, Ali, on va prendre une belle marche. Et n’oublie pas de bien lever la papatte si tu dois faire pipi ! Qu’est-ce que je dis là ? : je serai ta chienne, donc j’aurai pas de patte à lever !
Puis Sophie enfonça finalement, après un moment d’hésitation, le clou final dans la fin de leur relation matrimoniale :
— Et ma nouvelle épouse m’a fait jouir comme jamais je n’avais joui auparavant.— Ah oui, vraiment ? demanda l’autre sur un ton amer. Et c’est pour ça que tu me jettes dans les bras de ce vulgaire bac à ordures comme une vieille carcasse destinée au recyclage ?
Sur l’entrefaite, on entendit une porte s’ouvrir. En sortit Evnika accompagnée de Tyranny. Cette dernière marchait lentement à la suite de la maîtresse, donnant à toutes l’apparence d’un animal battu : cheveux en broussaille, bas du dos et poitrine marqués de traces de morsures récentes, petite culotte maculée de fluides corporels. Malgré l’aspect misérable qu’elle offrait aux yeux de toutes, elle affichait néanmoins un sourire dans lequel se révélaient satisfaction et expectative.Evnika s’approcha des deux tourterelles et rabattit violemment les draps, exposant la nudité des deux femmes.
— Au cachot, la grande ! ordonna la tortionnaire en s’adressant à Alicia.— Pourquoi, Maîtresse ? demanda, interloquée, sa jeune épouse Sophie.— J’ai tout entendu de votre conversation, malgré mes activités, et cela a grandement miné mon plaisir. Alicia nous résiste encore, à ce que je vois ! Je dois aussi te punir pour m’avoir désobéi, Miss Slash. Ta petite amie finira donc sa nuit entourée de barreaux de fer. Comme la nuit porte conseil, cela devrait ramollir son petit caractère fougueux et rebelle.— Non ! implora Sophie, pas cet endroit infect. Pitié !— J’ai dit ! rétorqua l’autre. Et de toute façon, je dois récompenser Tyranny. Elle a été une bonne fille avec moi, tantôt. Je n’ai jamais vu une chienne aussi soumise. Elle mérite son petit susucre. Aussi, je lui prête ton corps pour le reste de la nuit. Quant à toi, une petite dose d’amertume dans ton cœur fera de toi une meilleure tortionnaire !— Allô, bébé ! Tyranny la salua alors, caressant sa rousse chevelure et s’étant lentement approchée d’elle. Je sens qu’on va avoir du bon temps ensemble, toi et moi !
Accompagnée de trois esclaves, Alicia fut descendue et enchaînée dans la cage nauséabonde qui avait récemment accueilli son ex-conjointe. Evnika, pendant ce temps, avait laissé Sophie et Tyranny qui s’était, tout sourire, glissée sous les draps, impatiente de s’approprier entièrement la rouquine.
— Notre maîtresse bien-aimée m’a confié la poursuite de ton apprentissage des plaisirs cochons et interdits, ma belle cocotte. Il paraît que tu as déjà commencé à éjaculer du jus clair ? Tu sais que, depuis l’autre jour, je ne cesse de mouiller pour toi ? Je vais commencer par manger tes petits nichons. Ils sont si mignons !
En cette fin de nuit, Evnika parvint à trouver le sommeil. Savourant la victoire de cette première manche, elle savait pourtant que la partie ne faisait que commencer. Isolée dans sa petite prison de fer, Alicia couvrit de ses pleurs ceux, séchés depuis peu, qu’y avait récemment laissés Sophie pendant son court mais horrible séjour. La petite rouquine, quant à elle, après avoir vainement opposé une courte période de résistance face à sa nouvelle partenaire de lit, finit une fois de plus par faire gicler, à l’occasion d’un autre formidable orgasme, une abondante quantité de liquide clair sur le visage de Tyranny qui avait au préalable entrepris une séance de saphiques caresses linguales autour d’un clitoris qui parvenait à se révéler de plus en plus.Les deux femmes se retrouvèrent côte à côte, reprenant chacune leur souffle.
— Malgré les plaisirs physiques que j’éprouve ici, je vis présentement un cauchemar, déplora la rouquine à celle qui venait de la transporter une nouvelle fois au Paradis des joies érotiques. Mon ménage avec Ali est foutu et j’ignore comment on va sortir de ce merdier.— Nous vivons toutes un cauchemar ici, Sophie.— Sophie ? demanda, surprise, l’autre.— Et tu pourras continuer de m’appeler Genevi, comme dans le bon vieux temps, lorsque nous nous retrouverons seules.— Oui, c’était le bon temps, l’université. Pas de soucis, juste des travaux et des examens idiots. On était bien et on ne le savait même pas, soupira la rousse.— Ne nous abandonne pas, Sophie, l’implora l’autre. Toi seule as le pouvoir de libérer Evnika. Tout le harem espère en toi !— La libérer de quoi ? Je parviens difficilement à identifier son problème. Même l’analyse de son langage non-verbal ne révèle rien chez elle. Mais de quoi est-elle atteinte ?— Un mauvais sort a été jeté sur elle, lorsqu’elle était jeune.
Sophie se redressa sur son séant, interloquée, les yeux rivés sur sa partenaire de lit.
— Sa sœur Olga m’a tout conté la veille de sa mort. Tu es la seule à qui je pourrai en parler. C’est une vieille histoire de famille, mais je ne peux t’en dire davantage afin de ne pas risquer de verrouiller à tout jamais le sort de notre maîtresse.
Devant le silence de l’autre, Tyranny conclut :
— Une condition a déjà été remplie pour conjurer le mauvais sort. Il en reste maintenant une autre à satisfaire. Tu es la seule qui détient le pouvoir de la libérer complètement de son emprise maudite. Ton cœur est pur, Sophie. Écoute-le, tout simplement. Il te dira comment faire.
(À venir : À la recherche des âmes perdues)
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