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Trahisons, ou le Retour de la Grande

Chapitre 10

Face-à-face

SM / Fétichisme
La situation était devenue de plus en plus intolérable pour Sophie. La sempiternelle phrase tourbillonnait sans arrêt dans son esprit : « Tout ça, c’est de ma faute ! », balayant hors de son cerveau toute pensée autre. Elle se savait responsable de l’état dans lequel se trouvait maintenant son gros minet chéri, cette fille qui pourtant n’aura été que le seul amour de sa vie. Championne de la bévue et passée maître dans l’art de la gaffe, elle avait délibérément transformé leur seconde lune de miel en un effroyable cauchemar dont personne n’entrevoyait la fin. Voulant venir en aide à la Grande Evnika dont elle tentait de lire l’âme au travers de sa singulière relation, elle se rendait bien compte que, malgré ses louables intentions, les efforts dans ce sens se faisaient au prix de souffrances et de malheurs démesurés.
Alicia, de son côté, avait jeté l’éponge. À ce jeu, elle n’était pas la plus forte. À quoi bon, alors, opposer davantage de résistance ? La vengeresse Evnika sortait victorieuse de ce match inégal. Même le témoignage de sympathie manifesté par son harem à l’égard de la prisonnière n’y changerait rien. Les dés étaient pipés d’avance. « Alors allons-y pour un ultime supplice, et qu’on en finisse ! » s’était-elle finalement dit. Après, on verrait. Elle savait sa petite biche Sophie extrêmement repentante pour sa bêtise. Elle savait également qu’elle s’était une fois de plus laissé guider par son cœur à l’égard Evnika, étant momentanément aveuglée devant tous les risques et les dangers que sa démarche pouvait impliquer.
Evnika, quant à elle, savourait sa victoire. Non sans fierté, elle se préparait mentalement à couronner devant tout son petit monde sa suprématie sur la bête sauvage qu’elle venait de traquer. D’un autre côté, cependant, une ombre couvrait ses pensées : cet épisode n’était rien de plus qu’un court et éphémère moment de plaisir, s’ajoutant à tous ceux qu’elle avait déjà vécus dans sa vie. Sitôt l’extase du moment estompée, elle savait qu’elle replongerait dans sa pitoyable quête de bonheur, quête jusqu’ici inachevée. Sa relation conjugale avec Sophie, dite Miss Slash, dite Lady D, transformait peu à peu son espoir en déception. Croyant au départ voir en cette fille ingénue la possibilité de trouver réponse à ses questions existentielles, elle déplorait la présente insatisfaction face à ses attentes et voyait d’un mauvais œil l’évolution des relations entre les filles de son harem et la jeune rouquine. Tout espoir n’était cependant pas perdu pour elle, se rappelant que Rome, pas plus que son harem, ne s’était bâtie en un jour.
La tension émotive avait maintenant atteint un tel degré d’intensité chez Sophie qu’éclata en elle un mouvement insoupçonné de hardiesse. Exaspérée, elle tira Alicia, à sa grande surprise, hors du lit qu’elles occupaient, recouvrit d’un drap la nudité de sa copine et l’entraîna presque de force vers la pièce dans laquelle se trouvait toujours Evnika.
— Où m’amènes-tu comme ça ? lui demanda alors Alicia, à peine revenue de sa surprise.— J’en ai assez de ce maudit niaisage ! Là, ça va faire !
Se rasseyant brusquement dans son lit au son du fracas en provenance de la porte, la Grande vit se présenter devant elle deux femmes dont une complètement à poil et l’autre entièrement couverte d’un drap blanc.
— Que signifie ce cirque ? demanda Evnika à celle qui poussait l’autre dans la pièce. Je ne t’ai jamais demandé de m’amener la prisonnière dans mon lit. C’est ton petit cul qui m’intéresse cette nuit. Quant à l’autre, je m’en occuperai bien demain, devant tout le monde !— Justement, Madame la tortionnaire, le programme va changer ! rétorqua Sophie.— Et en quel honneur, je vous prie ?— Tu ne vas pas la fister, du moins pas si facilement !— Ah bon ! Tu viens de décider ça ? fit l’autre, sarcastique.— Tout à fait. Je suis ta femme et tu vas à présent m’écouter ! affirma l’autre sur un ton qu’elle voulait le plus autoritaire possible.— Très bien. Alors je t’écoute ! répondit la femme aux cheveux bleus, visiblement amusée.— Premièrement, commença l’autre après avoir pris place derrière Alicia en s’enveloppant de son cocon, tu n’as pas été honnête, Evnika Machintruc !— Kristensen, la corrigea l’autre. Ma famille était d’origine norvégienne.— Tu n’as laissé aucune chance à Alicia. Tu es une impitoyable tricheuse ! Tu n’as pas osé te mesurer à elle dans un contexte de fair-play. Derrière ta prétendue domination se cache une fille d’une grande lâcheté !
Cette dernière affirmation toucha une corde sensible, Evnika ne pouvant nier les faits. Elle savait également que c’était l’esprit d’honnêteté et de sincérité habitant Sophie qui avait en partie gagné le cœur des filles du harem. Désirant demeurer, dans l’intérêt de sa quête, dans les bonnes grâces de celle qui était en train de la houspiller, elle entrouvrit une porte :

— Qu’attends-tu de moi, alors ?— Je veux... je veux que vous vous affrontiez... dans un duel !
Alicia, qui était demeurée jusque-là silencieuse, tourna la tête vers la jeune femme :
— Sophie !? fit-elle alors, surprise.— Tout à fait, reprit l’autre. Vous êtes toutes deux des femmes sportives, musclées et en shape. Je vous verrais très bien dans un duel d’art martial. Ali possède une ceinture presque toute noire au judo. — Ça tombe bien, répondit l’autre, la mienne est tout à fait noire. Elle est peut-être un peu teintée de rouille vu les années, mais... ton idée me séduit, ma chérie !— Sophie, intervint tout bas Alicia, je ne suis vraiment pas sûre si...— Tut-tut, la coupa l’autre. J’ai pas fini. Vous vous affronterez donc en duel, et...
Sophie fit une pause, étant maintenant à court d’inspiration. Evnika reprit :
— Et... quels seront les enjeux, advenant la victoire de l’une ou de l’autre ?— Eh bien... eh bien, hésita la rouquine, si tu gagnes, Alicia subira ton supplice de fistage anal ; mais si elle gagne...— Oui, oui, si elle gagne, alors quoi ?— Ben... Ali ne sera pas fistée, et... et...— C’est elle qui va m’enfoncer son poing dans le cul alors ? blagua Evnika en éclatant de rire.— Si Ali gagne, elle ne sera pas fistée, et... et...
Evnika ne quittait plus des yeux le couple qui était à présent uni devant elle à l’intérieur de son enveloppe de tissu cotonneux. Une bizarre impression se dégageait à la vue de ces deux filles qui se tenaient ainsi en sa présence, unies comme une seule. Était-ce une manifestation de ce qu’on appelle « l’amour » ? Le tissu blanc qui les entourait symbolisait-il ce concept mental dont elle cherchait toujours à saisir l’essence ? Un éclair traversa l’esprit de la femme de trente ans, lui faisant saisir l’opportunité qui semblait se présenter à elle :
— Si elle remporte la victoire, Ali ne sera pas fistée, reprit-elle, et je vous recevrai à ma table pour un souper amical.— C’est ça ! approuva la jeune Sophie sans tarder, un bon snack à trois ! Et on pourra discuter...
Une pause se fit dans la pièce, chacune des femmes réfléchissant aux termes de cette singulière entente. La tortionnaire fit par la suite une annonce qui surprit agréablement les deux tourterelles :
— Je déclare donc, à partir de maintenant, une trêve de quarante-huit heures, et le combat aura lieu dans vingt-quatre heures, devant tout le harem réuni.
C’est dans un élan de spontanéité que les deux filles s’embrassèrent dans leur cocon de coton. Se sentant soudainement bizarrement attendrie, Evnika les invita :
— Allez, maintenant ! Venez me rejoindre. Notre lit est assez grand pour trois !
Devant l’hésitation de sa copine, Sophie ouvrit les pans de son drap et poussa délicatement Alicia en direction de sa tortionnaire :
— Vas-y, bébé, elle t’attend ! C’est la trêve ! Elle ne te fera pas de mal.
Toujours en tenue d’Ève, la fille aux cheveux couleur d’ébène, les fesses portant encore de discrètes traces de lacérations, vint s’asseoir sur le bord du lit, perplexe et hésitante.
— Approche, n’aie pas peur, demanda celle qui accueillait l’autre sur sa couche. Je comprends ta réaction, chérie. Je suis comme ça, une femme tout à fait excentrique, mais je n’ai qu’une parole : une trêve est une trêve.
La femme prit l’autre doucement par les épaules et l’invita à s’étendre auprès d’elle.
— Je ne t’apprendrai rien en te disant que j’ai un don pour faire souffrir, mais savais-tu que j’en possède aussi un pour procurer du plaisir, beaucoup de plaisir ?
Alicia restait silencieuse alors qu’elle sentit les lèvres d’Evnika effleurer les siennes. Elle ferma les yeux et reçut dans un soupir de détente le baiser de paix que lui proposa son ennemie. S’en rendant à peine compte, ses bras enlacèrent le torse nu de sa tortionnaire, ses seins prenant contact avec les froids anneaux métalliques décorant ses mamelons.
— Voilà qui est mieux ! reprit la femme aux cheveux bleus. Goûte maintenant au corps de la maîtresse de ton ex...
Ce disant, elle fit remonter sa poitrine à la hauteur du visage d’Alicia, lui présentant d’appétissantes mamelles au bout desquelles pendait le doré métal.
— Glisse ta langue dans l’anneau. Mets-le dans ta bouche et suce.
Toujours silencieuse, l’autre s’exécuta. Refermant ses lèvres sur l’anneau de trois centimètres, elle sentit le mamelon entier d’Evnika envahir sa bouche, se mettant par la suite à téter l’offrande qui lui était faite. La stimulation qu’Alicia en reçut fut si forte que son vagin entra soudain dans un spasme presque douloureux, réactivant sa sécrétion de cyprine à la suite d’une pause indûment prolongée.
— Je t’ai sentie tressaillir, ma belle, dit opportunément celle qui était l’objet de saphiques caresses linguales. Je te prépare doucement à connaître de nouveaux plaisirs. Laisse-moi maintenant commencer à te baiser...
Faisant un signe à Sophie de s’approcher afin d’ajouter ses propres douceurs à l’activité, la Grande couvrit de tendres touchers buccaux toute la poitrine puis l’abdomen de celle qui se faisait docilement conduire vers de nouveaux sommets de plaisir. Alors que la rouquine scellait une nouvelle fois sa bouche sur celle de son amour, Evnika fit faire la connaissance au clito d’Ali de son muscle lingual, percé d’une perle noire. Le bijou interne effleura ainsi à répétitions le bouton d’amour, le décapuchonnant un peu plus à chaque passe, l’amenant à un état de turgescence qui fut converti en état de grâce au moment où la fille, sentant l’extase la gagner, enfonça ses ongles dans le dos de Sophie en hurlant son plaisir.
En cet instant de bonheur, toute douleur, toute amertume et toute appréhension avaient quitté la femme, laissant maintenant place à un sublime sentiment de bien-être accompagné de la promesse d’un espoir.
À l’invitation d’Evnika, Sophie ajouta ses propres coups de langue au bouton d’amour encore en ébullition, faisant retomber leur heureuse partenaire de sexe dans un nouvel et foudroyant orgasme.
— Hé, tu l’as fait grossir comme le mien ! s’étonna la rouquine. T’es bizarre, toi : t’es méchante, t’es excentrique, mais t’es too much ! conclut la fille qui avait définitivement abandonné le vouvoiement à l’égard de l’autre.
Les larmes coulaient silencieusement sur les joues de Sophie, heureuse de revoir son Ali revivre et être momentanément soulagée de ses souffrances physiques et mentales. Les deux tourterelles étaient à présent enlacées dans une douce et interminable étreinte qui ne laissa pas Evnika indifférente. « Serait-ce une autre manifestation de « l’amour » ? » se disait-elle, songeuse et perplexe. « Il y a ici beaucoup plus qu’un simple contact physique ; je crois voir une aura entourant ces deux filles. Finalement, c’est peut-être plus qu’un simple concept abstrait... »
La nuit se termina dans une incongrue harmonie, Alicia tendrement entourée de son grand amour d’un côté et de sa grande ennemie de l’autre, toutes dormant paisiblement à poings fermés.
(À venir : Le match)
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