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Trahisons, ou le Retour de la Grande

Chapitre 12

Olga et Evnika

Trash
Le jour suivant revit la routine s’installer de nouveau, les filles du harem vaquant à leurs occupations quotidiennes alors qu’Evnika et Alicia, les deux adversaires de la veille, s’étaient toutes deux mises en mode récupération. Se voyant momentanément épargnée du supplice anal auquel l’avait initialement destinée Evnika, la championne de la veille demeurait toutefois songeuse en ce qui concernait la suite des événements. Elle n’ignorait pas qu’inévitablement elle se retrouverait de nouveau, au terme de cette courte trêve, prisonnière d’Evnika et esclave de Sophie. Qu’y avait-il finalement à espérer de ce fameux souper à la table de la Grande, sinon que de savoir que demain tout redeviendrait comme avant ?Pour Sophie la psychologue, l’occasion tant attendue se présentait à elle. Elle se voyait déjà en pleine séance de psychanalyse, à la recherche de tout élément lui permettant de décortiquer et de comprendre ce qui se passait dans les méandres de cet esprit tordu et ambivalent, vraisemblablement prisonnier d’un mal mystérieux tapi au plus profond de lui-même. Sa stratégie était fort simple : laisser l’individu verbaliser son vécu, son ressenti. Des questions courtes, laissant place, si besoin s’en fût, à une logorrhée de réponses révélatrices. Elle demeurait toutefois consciente qu’elle ne transigeait pas qu’avec une seule personne. Ayant des comptes à rendre à sa bien-aimée Alicia, elle se devait aussi de lui faire la démonstration qu’elle ne l’avait pas vainement entraînée dans cette regrettable aventure, mais plutôt que les deux jeunes femmes devaient conjuguer leurs efforts afin d’apporter une certaine aide à celle qui, assurément, exprimait sans doute, et sans le savoir, une forme de détresse.
Les trois femmes se retrouvèrent, au crépuscule, autour de la grande table décorant l’immense antichambre des appartements privés de la maîtresse. Evnika avait pris place à l’extrémité, se réservant ainsi la possibilité d’observer à sa guise les agissements de ses deux invitées qu’elle avait fait asseoir face à face, légèrement en retrait d’elle sur la partie longue de la table. Servies par trois esclaves qui demeuraient, entre chaque service, docilement agenouillées à côté du fauteuil qu’occupait chaque convive, toutes semblaient apprécier le somptueux repas composé de viande de gibier et de légumes sautés, accompagné, pour la circonstance, d’un Moët&Chandon puis d’un Chambertin Grand Cru, un pinot noir d’une extrême valeur.Tout en dégustant, Evnika ne pouvait quitter des yeux ce couple qui semblait prendre un évident plaisir à se regarder et se sourire. Est-ce que c’était ça, l’amour ? Se regarder et sourire ? Y prendre plaisir ? Sembler se comprendre sans même se parler ? Se prendre la main, comme ça, sans raison ? Oui, une aura entourait les tourterelles. Elle les gardait unies, en communion. Cette notion insaisissable et abstraite, ce concept vaporeux les enveloppant titillait à la fois sa curiosité et sa jalousie.
— Ce que vous faites, toutes les deux... fit-elle en amorçant la conversation...— Quoi, qu’est-ce qu’on fait ? demanda Sophie entre deux bouchées.— Bien, vous regarder comme ça, jouer des yeux comme vous faites, abandonner votre ustensile pour empêcher l’autre de saisir le sien, ça fait partie de ‘l’amour’ tout ça ?— Ben oui ! intervint Alicia. C’est tout simple comme ça. Pas besoin de se parler.— Je comprends vraiment pas. C’est de la télépathie ?— Si on veut, reprit Sophie. On a souvent les mêmes pensées en tête, et au même moment.— C’est quoi pour vous, l’amour ? leur demanda-t-elle finalement. Une pensée ? Un état d’esprit ?— C’est un sentiment qui fait qu’on se soucie du bien-être de la personne aimée, répondit Alicia. C’est quelque chose qui fait partager spontanément les joies et les peines. Ça nous induit le désir de toujours rester en présence de l’autre. C’est un sentiment qui ne se décrit pas, mais qui se vit, tout simplement.— Jamais rien compris là-dedans, fit l’autre, sèchement. Le bonheur, je crois qu’il se trouve d’abord dans la recherche des satisfactions personnelles, du plaisir intime et physique. C’est déjà assez difficile de chercher le bonheur des autres quand on peine à trouver le sien !
Un silence se fit. À la fois admirative et envieuse, et sans doute aussi à cause de l’atmosphère laiteuse régnant autour des deux amoureuses, Evnika ouvrit de nouveau la bouche, cette fois non pour exprimer ses pensées logiques, mais pour permettre à un cœur trop longtemps enfermé de se laisser enfin aller à la confidence.
— Je ne suis pas heureuse, bien que votre présence ce soir me réconforte. Je sais que le bonheur existe car je le vois en vous. Vous semblez heureuses et vous l’êtes probablement. Ce que vous avez, je veux l’avoir également.
D’une voix presque éteinte, elle laissa tomber :
— Je..., j’ai besoin d’aide. Je ne sais pas qui peut m’aider. Je ne sais plus. Toute cette longue quête... ces déceptions, ces échecs. Je n’atteins pas le bonheur, je ne le vois même pas au loin. C’est à peine si je perçois aujourd’hui quelque plaisir dans mes activités.
Elle soupira, puis reprit :

— Et tout ça s’est empiré depuis la mort de ma sœur. Sans pouvoir dire pourquoi, je ressens un grand vide depuis qu’elle nous a quittées.
Les deux amoureuses la regardaient maintenant, silencieuses et attentives.
— Je dois vous ennuyer, vous deux, avec mon discours d’introvertie frustrée.— Au contraire ! répondit doucement Sophie. Tu peux te confier à nous si ça te fait du bien.
Cette porte qui s’ouvrait maintenant à elle représentait une exceptionnelle et irrésistible invitation à épancher son âme. Pour Evnika, c’était une bouée de sauvetage jetée à ses côtés dans une mer agitée. Il n’était pas question de louper cette occasion et elle entreprit sans plus tarder son récit.
— J’ai connu une enfance bizarre. Pas nécessairement malheureuse, mais bizarre. Ma sœur jumelle Olga et moi étions les seules enfants de deux riches archéologues norvégiens. Alors que nous n’étions âgées que de trois ans environ, un malheur s’abattit sur notre famille. Je n’ai jamais su exactement ce qui s’était passé, mais dès ce moment, ma relation changea radicalement avec ma sœur. Je battais constamment Olga, comme ça, sans raison apparente. C’était comme si je la détestais, comme si elle m’avait volé une partie de moi-même. Paradoxalement, ma sœur semblait continuellement chercher ma présence. Incarnant la douceur-même, elle me laissait toujours la maltraiter sans chercher à se défendre. Je n’ai pu compter les fois où nos parents nous ont séparées, au milieu des pleurs de ma mère et des cris de ma sœur.
Nos parents moururent mystérieusement le même jour, dans un accident. Comme nous étions majeures, Olga et moi pûmes commencer à profiter immédiatement de l’énorme héritage qu’ils nous avaient laissé. Mais au lieu de partir chacune de son côté, nous sommes demeurées ensemble. Vous imaginez la suite : plus personne pour nous séparer ! Alors que je m’acharnais sur elle en y prenant un malin plaisir, ma sœur, contre toute attente, semblait de plus en plus apprécier mes mauvais traitements. Une relation sado-maso s’est donc rapidement développée entre nous et je devins la dominatrice de ma sœur jumelle, commettant dès lors l’inceste avec elle.C’est à ce moment que je réalisai tout le plaisir que j’éprouvais à dominer et faire souffrir les autres. Cette déviance prit rapidement une connotation sexuelle et je fis ainsi d’Olga ma première esclave. Un soir, prise d’une rage irrésistible de faire connaître d’extrêmes sensations à ma sœur, je la pris violemment par derrière et après l’avoir attachée et bâillonnée, je lui imposai une douloureuse sodomie accentuée d’une strangulation pour l’amener plus rapidement vers son orgasme. C’est à ce moment qu’à ma surprise, constatant l’acharnement que j’y mettais et qui s’en allait la tuer, elle se débattit violemment pour finalement se libérer de mon emprise. Je fus complètement ébahie d’incompréhension lorsqu’elle m’annonça alors qu’elle ne devait pas immédiatement mourir car elle avait une mission à accomplir plus tard dans sa vie, un service qui s’avérerait vital pour moi.Olga me suggéra un jour d’acquérir, à même nos avoirs, une propriété privée sur laquelle je pourrais établir mon domaine et monter mon propre harem. Du coup constatant à ce moment à quel point ma sœur désirait me rendre heureuse, je concrétisai avec son aide le projet en mettant la main sur l’île de StoryX. Vous connaissez la suite : petit à petit, je fis la sélection de certains membres Actifs du Club que j’y avais secrètement fondé, toutes des jeunes femmes, et les intégrai à mon harem. Mais le plaisir n’est pas synonyme de bonheur. J’éprouvais certes d’agréables sensations dans la domination et la souffrance que j’imposais à mes filles, mais je n’étais pas plus heureuse. De plus, je n’ai jamais connu d’orgasme au lit, et Dieu sait pourtant comment Olga a tout fait pour que j’en connaisse au moins un vrai dans ma vie ! Bref, je n’aimais personne, pas même ma sœur, et je crois que mes filles, au lieu de m’apprécier, appréciaient plutôt les sévices que je leur causais. Personne ne semblait s’intéresser à ma personne, à part ma sœur, évidemment.
Je n’ai toujours pas compris, à ce jour, le pourquoi de son dernier geste à mon égard.La pièce devint soudainement silencieuse. Evnika soupira et poursuivit :
— Lorsque les Marines ont débarqué sur l’île, ce fatidique matin où le Service de Sécurité m’avait trahie en sabotant la protection pare-feu des systèmes informatiques (Nda : lire Le Resort, chap. 16), ce fut la panique dans mon repaire. Les filles étaient nerveuses, ne sachant que faire ni où aller. Je me sentais moi-même prise au piège, consciente des crimes que j’avais commis. Nous n’avions plus que quelques minutes avant que les forces américaines découvrent la cachette où on se terrait. Je me ruai alors vers Olga, en proie à un désarroi total. Elle me prit alors tendrement dans ses bras et m’embrassa, faisant tourner une dernière fois sa langue dans ma bouche.- C’est aujourd’hui que je dois accomplir ma mission, chérie, me dit-elle alors. Laisse-moi prendre ta place et tu vivras.— Je n’eus pas le temps de réfléchir, le temps pressait. Quoique surprise de son offre, je me résignai à l’accepter, étant consciente que ma capture m’entraînerait dans un procès au criminel avec une peine capitale comme condamnation. Nous étions des jumelles identiques mais n’avions que quelques minutes pour changer d’apparence. Sans dire un mot, Olga prit place sur un siège, se fit attacher et se soumit à la douloureuse opération. Des filles s’affairèrent d’abord à lui couper ras les cheveux avant de les teindre comme les miens, alors que d’autres en récupéraient les mèches pour m’en faire une perruque.
Conscientes de l’intensité du drame qui leur était conté, Alicia et Sophie avaient à présent abandonné leurs ustensiles, leur appétit ayant croulé sous la lourdeur des événements relatés. Inspirant péniblement, la tortionnaire reprit le récit du sacrifice d’Olga :
— Ce qui suivit me sembla aussi incompréhensible qu’intolérable. Ce fut dans des cris et d’atroces gémissements de douleur que ma pauvre sœur subit simultanément ses piercings et hérita de tous mes anneaux, la blessant aux lèvres, aux sourcils, aux oreilles ainsi qu’à ses tendres mamelons rosés. Même sa langue ne fut pas épargnée, elle qui fut ornée à son tour de ma perle noire.- Pourquoi tu fais ça ? étais-je alors allée lui demander, en larmes.- Un jour, peut-être, tu le sauras, me répondit-elle simplement. C’est notre destin. En retour, je ne te demanderai qu’une seule chose. Promets-moi, Evnika, promets-moi d’abandonner définitivement la scatophilie. S’il te plaît, fais-le pour moi !— Je m’y suis donc engagée, lui en ayant fait la promesse. Jusqu’à ce jour, je n’ai toujours pas su pourquoi ma sœur s’est sacrifiée pour moi de la sorte.
Evnika fit une pause.
— Je n’ai pourtant jamais aimé Olga, reprit-elle, ni personne d’autre dans ma vie. Mais sachez ceci : ma sœur m’a toujours manqué depuis ce temps, et je ne puis dire exactement pourquoi. C’est comme si en mourant, ma sœur avait aussi fait mourir une partie de moi.
Les deux tourterelles se regardèrent, pensives, chacune observant les larmes couler sur les joues de l’autre. Evnika conclut:
— J’ai assisté, incognito, au procès que ma sœur subissait en silence à ma place (Nda : lire Le Resort, chap. 17). J’ai assisté à son exécution, sans regret, sans remord, comme s’il s’était agi de ma pire ennemie. Et pourtant, comme elle me manque, aujourd’hui ! Chassée de mon île, je pris un peu de recul et laissai passer le temps. C’est plus tard, suite à l’échec de mon projet au village de Sainte-Marie-du-Chapelet, au Canada, que je montai le présent domaine dont vous faites partie maintenant, en assemblant un tout nouveau harem dont certains membres étaient d’anciennes esclaves de StoryX Island. Les autres filles sont des sans-abri que j’ai trouvées dans la rue, au Québec comme ici, vouées autrement à une vie misérable. En échange de leur liberté, je leur fournis nourriture, gîte et toutes les joies que procurent les relations BDSM auxquelles elles ont accepté de se soumettre.
La femme s’alloua une pause, expira longuement et reprit :
— Peu de temps après la mort de ma sœur, mes nuits de sommeil commencèrent à être perturbées par d’étranges songes. Je revois souvent Olga m’apparaître dans un petit nuage blanc flottant au-dessus de mon lit. Ma sœur me sourit tendrement, comme pour me rappeler qu’elle ne m’oublie pas. Elle me tend la main comme si elle voulait me remettre quelque chose qui m’appartient. En d’autres temps, je ne vois que le petit nuage, du milieu duquel éclatent de fugaces étincelles de lumière. J’émerge alors de mon sommeil avec un certain sentiment d’espoir, sentiment qui s’estompe dès que je reprends mes activités quotidiennes.— J’ai toujours été en quête de bonheur, sans jamais l’atteindre, poursuivit-elle. J’ai provoqué beaucoup de jouissances et d’orgasmes à mes filles, sans jamais en obtenir moi-même. Et laissez-moi vous dire que je ne vous aime pas non plus. Vous avez toutes deux été à l’origine d’une partie de mes échecs et de mes déceptions.
S’adressant à Alicia :
— Tu as fait échouer mon projet à Sainte-Marie-du-Chapelet (Nda : lire Le Village en folie). Tu m’as fait renoncer au fisting auquel je t’avais destinée depuis l’histoire du Resort. Tu m’as fait subir la défaite hier, bref, je retourne à la case départ à cause de toi.
S’adressant à Sophie :
— Je comptais beaucoup sur tes soins et ton attention pour me procurer un peu de plaisir charnel, mais l’inverse s’est plutôt produit. Je t’ai transformée en femme-fontaine et moi, je suis toujours en quête de mon premier orgasme. Je croyais qu’en t’épousant je pourrais prendre possession de ce bonheur qui semble être le tien.— Vous n’avez fait qu’ajouter à mes frustrations ! déclara-t-elle en haussant le ton, après avoir bruyamment reniflé ses pleurs. Mais ne vous en faites pas, mes chéries. Demain recommenceront tous nos petits jeux de dominante et de dominées ! Et je vous annonce en primeur qu’une petite nouvelle est en route. Une nouvelle soumise qui acceptera librement de se livrer à moi comme esclave. Elle vient du Canada et est connue sous le pseudo de Cathy Crisp.
Toujours face à face, les deux filles se regardèrent, à la fois surprises et pensives.
— Cathy ? se dirent-elles toutes deux intérieurement.
(À venir : Cathy Crisp)
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