Ce chapitre se passe au même moment que le premier, mais du point de vue de Jade.
Même séparés, Matthieu et Jade étaient très liés, ils passaient leurs soirées à s’envoyer des SMS ou à s’appeler pour parler de tout et de rien, cette soirée ne faisait pas exception. Ils débattirent longtemps sur le choix du film du lendemain. Alors qu’un rais de lumière traversait le rideau, Jade reconnut tout de suite la chambre de Matthieu. Ils y avaient passé beaucoup de temps dedans, à y jouer, ou simplement discuter. Elle ne comprenait pas ce qu’elle y faisait, et elle se sentait bizarrement, grande et un peu à l’étroit dans le lit simple de Matthieu. Puis elle ressentit qu’elle était un peu habillée, mais surtout que l’élastique autour de la taille la serrait fort, elle qui dormait toujours nue. Les faits lui apparurent d’un coup, la frappant comme un éclair. Elle était dans le corps de Matthieu, avec ses grands bras, son torse, son boxer, et par conséquent sa verge en érection, qui lui faisait se sentir à l’étroit. Elle saisit en panique le téléphone qui chargeait près du lit et vit un message de Matthieu : [SMS] — Je crois qu’il m’est arrivé la même chose, je comprends rien.— d’accord... <1<2<3 — On a échangé nos corps.— Bah je me suis endormi chez moi, et c’est tout, je te cache pas que je suis pas rassuré.— d’acc, mais si je croise tes parents ça va être bizarre, puis je connais pas tes affaires.— merci,— mes habits sont dans le meuble blanc.— tu sais où est la salle de bain.— ET NE TE LAVE PAS LES CHEVEUX.
Jade était rassurée par le ton détendu de son ami, elle décida de se rendormir cinq minutes pour assimiler tout ce qu’il se passait. Elle était chez Matthieu, toute seule, dans le corps de Matthieu. Alors que les questions affluaient par centaines, sa main entreprit de tâter ce nouveau corps, elle devrait s’y habituer. Elle commença par le visage, où elle caressa les cheveux courts et les légers poils de barbe qui tapissait le menton. Puis elle descendit vers le torse, ferme et bien dessiné. Elle s’attardait sur les tétons, qui étaient aussi une zone érogène de Matthieu, ce qui lui procura des frissons. Enfin, elle descendait vers le bas-ventre de Matthieu, sans jamais toucher ses parties intimes. — Ce n’est pas respectueux, se dit-elle. Mais elle avait toujours cette érection, emprisonnée dans le boxer, qu’elle n’arrivait pas à faire descendre. Alors que Jade s’apprêtait à sortir du lit, une de ses mains frôla son pénis, et elle comprit alors d’où venait le plaisir des hommes. Ce n’était pas la première fois qu’elle touchait le sexe d’un homme, elle avait même couché avec, mais elle ne s’était jamais demandé ce qu’ils ressentaient. Tiraillée entre la libido matinale et le respect qu’elle portait à son ami, elle hésitait longuement. Mais elle sentit qu’elle ne pouvait pas laisser passer cette occasion. Jade décida de caresser tout doucement la surface du pénis par-dessus le tissu. Elle y ressentit du plaisir, mais beaucoup plus localisé que celui de ses orgasmes. Ses caresses se faisaient de bas en haut, d’abord doucement, puis le rythme s’accéléra. Du liquide séminal commençait à sortir du gland. Tandis que sa main droite continuait les caresses, la main gauche commença à frotter les testicules, ce qui accentua son plaisir. Alors que plusieurs minutes de ce massage s’écoulèrent, Jade sentit son sexe devenir de plus en plus dur, et se sentit de plus en plus serré dans son boxer qui se trempait. Elle l’enleva rapidement et se retrouva en contact avec la peau de son pénis. Elle était sous la couette jusqu’au cou, les deux mains cajolant l’entrejambe humide, ce qui formait une bosse sous la couette lisse. Le premier contact entre la main et le sexe brûlant fit frissonner Jade. Ce plaisir était tellement nouveau, mais si prenant. Elle commença par le saisir doucement, avec sa main droite, puis fit des aller-retour lents, en décalottant le gland mouillé. Le rythme s’accélérait, tendant et détendant la peau de ses parties intimes, et massant ses testicules vigoureusement. Le gland frottait par à-coups sur la couverture qui se trempait de liquide séminal et qui excitait encore plus ses capteurs nerveux. Au fur et à mesure que l’allure montait, le pénis devint de plus en plus dur et de plus en plus chaud. Jade sentit une réelle envie de tout lâcher, mais elle décida de faire durer le plaisir qui lui était si étranger. Le rythme variait, elle ralentissait lorsque le plaisir devenait trop fort, et accélérait de plus belle pour reprendre le tempo. Mais après quelques minutes, Jade n’en pouvait plus, elle le sentit, l’orgasme arriva. Elle accéléra le rythme jusqu’au point culminant où le sexe se tendit plusieurs fois, relâchant des giclées de spermes qui s’étalaient sur la couette et son torse. Des frissons parcoururent tout le corps, avec un grognement. Jade haletait. Son torse était trempé de sperme, son pénis dégoulinait encore en débandant doucement. — Je viens de jouir comme un mec, marmonna-t-elle. Encore abasourdi, Jade sorti du lit en titubant, complètement nu et dégoulinant de sperme. Elle se retourna et vit le lit taché de foutre. — Pas le temps de penser à tout ça, se dit Jade, je dois rejoindre Matthieu au plus vite, je m’occuperais de ça plus tard. Elle alla directement dans la salle de bain pour se soulager et se nettoyer, mais arrivée devant la cuvette, elle se rendit compte qu’elle n’avait aucune idée de comment pisser debout. Elle rentra alors dans la douche, afin d’éviter tout désastre. Une fois sous l’eau chaude, Jade se laissa aller doucement, et elle vit le liquide chaud sortir de son nouveau sexe.Une fois plus détendue, Jade repensait à ces dernières 20 minutes, qui lui avaient semblé durer des heures. Mais sous l’effet de l’eau chaude qui dégoulinait sur son corps, et les pensées salaces qui lui venaient, sa verge se mit à se durcir. — Oh non, je n’ai vraiment plus le temps, puis je dois d’abord aller voir Matthieu. Aussitôt dit, aussitôt fait, elle remballa ses idées, et sa verge se mit à débander dès qu’elle sortit de la douche. Jade s’habillait alors simplement, avec le même pantalon en toile que Matthieu avait mis la veille, et des sous-vêtements propres. Elle se mettait en route vers chez elle. Mais sur le chemin, une pensée la faisait gamberger : "et s’il avait fouillé dans mes tiroirs..."Mais trop tard, elle était devant la porte de sa maison, et elle sonna.
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