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Travaux agricoles

Chapitre 6

Erotique
— Bonjour François ! — Bonjour les enfants. Annie et son frère André entrent après avoir toqué à la porte. La jeune fille se pend à mon cou et m’embrasse sur les deux joues. — C’est gentil de venir nous saluer. Vous voulez voir nos enfants ? — Euh… Oui si ça ne dérange pas. — Pas du tout… Je crie à la cantonade. — Francis ! Florence ! Vous avez de la visite ! Ils sortent de leur chambre, Fabienne les accompagne. Embrassades… — Asseyez-vous. — Mais Papa, on voudrait aller dans nos chambres. — On voudrait pas déranger s’excuse André. — Ne soyez pas si pressés. Vous prendrez bien une petite boisson ? Francis s’il te plait, va chercher des cannettes de coca, à moins que vous préfériez de la bière ? — Euh… le coca c’est bon pour moi, affirme André. — Pour moi aussi renchérit sa sœur. Mon fils obéit en grommelant. Fabienne qui a deviné où je veux en venir s’installe à coté de moi et pose la main sur ma cuisse. Je lui souris. — Tu crois qu’ils seront d’accord ? me murmure-t-elle. — Il n’y a pas de raison s’ils sont comme le prétendent nos enfants. Je suis quand même un peu nerveux. N’est-ce pas risqué de les inviter à partager nos secrets ? Francis revient avec les canettes qu’il distribue. Le liquide gicle lorsqu’il décapsule la sienne. — Attention Francis ! le sermonne Fabienne. Le sucre colle aux chaussures. Les autres prennent leurs précautions pour ouvrir…
— Aah ! Ça fait du bien ! Je repose ma canette sur la table basse. — Annie et toi André, vous êtes depuis longtemps des habitués de la maison, vous faites presque partie de la famille et au courant de beaucoup de choses, n’est-ce pas ?
Les jumeaux se tortillent sur leur chaise. J’évite les regards furibonds de mon fils. — Vous savez donc que Francis et Florence ont des relations que dans une famille bien pensante un frère et une sœur ne devraient pas avoir. — Oh Papa ! Pourquoi tu dis ça ? s’insurge Florence. — Parce que c’est la vérité. Notez que cela ne nous gêne pas et si je ne trompe cela fait un certain temps que vous êtes au courant, n’est-ce pas ? André tousse, se racle la gorge. — Theu !… Theu !… Rheu !… Oui François, nous le savions. — Et cela ne vous choque pas ? — Euh… — On fait pareil, mon frère et moi, avoue Annie rougissante. Ils ont le courage de leurs opinions, tant mieux. — A la bonne heure ! Les jumeaux me dévisagent stupéfaits. La jeune fille réagit la première. — Ça vous fait rien qu’André et moi nous… euh…? — En quoi cela nous dérangerait que vous agissiez comme nos enfants puisque nous le tolérons de leur part. — Nous n’avons pas l’intention de vous interdire de venir, la rassure Fabienne. — Tu sais Florence, tu as des parents formidables ! s’exclame Annie. — Oui, cette maison est la vôtre à condition… — Papa ! Que vas-tu encore inventer ! s’indigne Florence. — Rien de grave rassure-toi. Ta mère et moi voulons juste savoir comment cela a commencé entre Annie et son frère. — Tu es impossible ! C’est vrai Maman que tu veux savoir ? — Euh… Ton père veut dire que nous ne devrions plus avoir de secrets entre nous… Les jumeaux se consultent du regard. — Ça nous fait rien de vous raconter, affirme Annie. — Ça a commencé quand on venait d’avoir avoir dix-sept ans, enchaîne son frère. — André et moi on partageait la même chambre à l’époque, poursuit la jeune fille. On s’amusait à se caresser. J’aimais… euh… j’aime toujours sentir grossir son sexe dans la main. Quel aveu charmant ! — Et moi je chatouillais son minou, précise son frère. — On se branlait mutuellement, mais je ne voulais pas aller plus loin. — A l’école les copains se vantaient, j’avais l’impression d’être le seul encore puceau. — Il a tant insisté qu’à la fin j’ai cédé. — J’osais pas demander à une autre fille… — Tu m’as fait mal tu sais. — Euh… moi aussi j’ai eu mal et j’étais pas fier. — Puis on a recommencé… — Ça ne faisait plus mal ! Je regarde en souriant Fabienne. Ils sont choux ces deux jumeaux à se compléter dans l’explication. — Après c’est moi qui réclamais, avoue Annie. — On se cachait dans notre chambre. On croyait que personne n’était au courant. — Vos parents vous ont surpris ? interroge ma femme. — Sûrement mais on ne s’en est pas rendu compte, déclare la jeune fille. Un jour, ils ont décidé de nous séparer chacun dans une chambre. Maman m’a dit que notre père l’exigeait et que c’était mieux pour moi. — J’ai vite compris pourquoi ! enchaîne André. Dès le premier soir il est entré dans ma chambre. Il m’a dit qu’il était au courant pour nous deux, que ce n’était pas bien, qu’il fallait que ça cesse mais qu’il ne dirait rien si je faisais ce qu’il voulait. Sinon, il raconterait tout à notre mère et dans le village et enverrait Annie en pension dans un lycée éloigné. — Moi, il m’a menacé de te chasser de la maison et m’a interdit d’en parler à quiconque. Je n’osais pas lui désobéir. — Il disait qu’il saurait si nous nous faisions des confidences et nous punirait en conséquence. Que leur père ayant découvert l’inceste veuille profiter de la situation, c’est compréhensible à défaut d’être moral, mais pourquoi cet odieux chantage ? Je n’avais déjà pas une bonne opinion de lui, je regrette encore moins sa disparition. — Il venait régulièrement dans ma chambre, poursuit le garçon. Il m’obligeait à baiser mon pantalon de pyjama… au début ça faisait mal… Je vois Francis ouvrir de grands yeux. Il ignorait que son copain se faisait sodomiser par son père. — Tu ne pouvais pas te confier à ta mère ? — J’ai essayé, une fois, intervient Annie, mais elle n’a pas voulu m’écouter. Mon père l’a su et pour me punir, en plus de me baiser il m’a enculé. Je voulais pas, mais il a renouvelé sa menace de nous séparer. J’ai été obligé de le subir. Il a su la convertir, car je conserve un souvenir ému de son cul. — Ça a duré six mois, poursuit André. — Six longs mois. — Malgré la défense, on se retrouvait en cachette. De faire l’amour nous réconfortait mais on n’osait pas raconter ce qu’il nous faisait, ses menaces nous effrayaient. — Ce n’est qu’à sa mort, après l’accident que j’ai eu le courage de parler à André. — J’étais furieux, je croyais être le seul à l’endurer. — Moi aussi. — Vous auriez du en parler avant, dis-je. — C’est ce qu’on s’est dit… — Et à moi ? Tu ne pouvais pas le dire ? interroge Florence. Je pensais que tu m’aimais, que j’étais ta confidente… — Oh ! J’ai souvent failli tout te révéler mais j’avais peur qu’il l’apprenne et mette ses menaces à exécution. Puis, souviens-toi, à ce moment tu avais tes problèmes personnels. Tu recherchais de la tendresse auprès de moi. — C’est vrai qu’à cette époque j’en avais besoin. — Oui tu venais de te faire larguer… comment il s’appelait déjà ? — Je veux plus entendre parler de ce con ! Je me tourne vers Fabienne. — Tu étais au courant ? — Non, pas du tout, que s’est-il passé ma chérie ? — Je veux pas en parler. Pour moi c’est comme s’il n’avait jamais existé. C’est pour me consoler qu’Annie m’a avoué faire l’amour avec son frère. — Tu as voulu en avoir confirmation de ma bouche, enchaîne André. — Oui, tu m’as même montré à l’occasion que tu ne te contentais pas d’Annie ! — Vous étiez si mignonnes toutes les deux… Ben dis donc ! J’en apprends de belles ! Les deux filles ensemble ?… Bon à savoir… — Ensuite Florence, s’est intéressée à son frère, n’est-ce pas ? — Tu as tout deviné Papa. — Oui, elle n’a eu de cesse de parvenir à ses fins, se plaint Francis. — Oh dis donc ! Tu ne t’es pas beaucoup défendu. Tu étais trop heureux de me trouver disponible, tu avais peur des autres filles et même d’Annie ! — Allons, allons, pas de dispute. Ainsi c’est comme ça que tout a commencé entre vous. — Oui. Vous ne nous en voulez pas ? s’inquiète Annie. — De quoi ? D’avoir déniaisé nos enfants ? Nous devrions plutôt vous remercier, n’est-ce pas chérie ? — Tu n’exagères pas un peu ? — Pas du tout, c’est grâce à ces deux jeunes gens que nous avons trouvé l’équilibre entre nous. Annie et son frère nous dévisagent avec des yeux ronds. — Papa veux dire, explique ma fille, que maintenant nous faisons l’amour entre nous, en famille. Et personne ne nous force vous pouvez nous croire. — Vous comprenez que vos galipettes incestueuses ne nous gênent en aucune façon. Les deux jumeaux se regardent. On dirait qu’ils communiquent sans parole. Qu’est-ce qui les préoccupe ? Annie ouvre la bouche. — Euh… si j’osais… — Parle, n’aie pas peur, l’encourage Fabienne. — Ben… euh… Depuis le décès de notre père… Je ne peux m’empêcher de l’interrompre. — Vous avez pu vous en donner à cœur joie, je pense. — Ben justement non, enchaîne André. A la maison Maman nous surveille comme le lait sur le feu et… — On a beau lui dire qu’on est majeurs… — On se demandait… — Si ici… — On pourrait… J’échange un coup d’œil avec Fabienne. Entre nous non plus les paroles ne sont pas nécessaires. — Nous serions heureux de vous accueillir aussi souvent que vous le souhaitez. — Oh ! Merci ! Comment vous le rendre ? J’ai bien une petite idée. Mon regard sur Annie doit être éloquent. — Vous voudriez participer à nos… euh… amusements ? interroge-t-elle. — Pourquoi pas ! Le frère et la sœur se consultent du regard puis André dévisage Fabienne qui lui sourit. J’en fais de même à l’attention d’Annie qui cligne de l’œil. Nous nous sommes compris. — Je crois que nous allons profiter de votre offre si gentiment proposée, dit-elle. — A la bonne heure ! Je me lève dans l’intention de l’embrasser. Ma femme m’interrompt. — Dis François, tu ne devais pas préparer les moissons ? — Euh… C’est la vérité. J’avais prévu faire une révision du matériel mais je n’ai plus envie de les quitter ! — Les enfants et moi saurons nous occuper de ces jeunes gens, tu peux partir tranquille, précise-t-elle. — Euh… Tu crois ? — Puisque je te le dis. Insister pour rester dans ces conditions serait de mauvais goût. J’obtempère avec un gros soupir qui m’attire un sourire goguenard de mon épouse. — Euh… Veuillez m’excuser de vous abandonner, mais le travail m’attend… Tu me raconteras, murmurai-je à l’oreille de Fabienne en l’embrassant. Je me retourne sur le pas de la porte. — Au revoir, soyez sage ! — Sûr que nous t’écouterons ! persiffle ma fille. Par défi elle enlace Annie. Ça promet !…
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