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Triple A

Chapitre 3

Lesbienne
Triple A
Chapitre 1
Ma première fois (3/5).

Nous avons longuement profité de la fraîcheur de l’eau où nous avons joué comme de véritables naïades. Nos corps n’arrêtaient pas de se toucher, de se frôler ou de se mêler. Chaque contact était prétexte à une autre exploration. Je me suis retrouvée prise en sandwich entre elles deux, sentant les seins de l’une dans mon dos et ceux de l’autre contre les miens. Je profitais de chaque étreinte pour poser pudiquement mes mains sur ces corps que je découvrais. J’ai senti des mains sur le mien sans savoir si c’étaient celles d’Andréa ou d’Adriana. Peu importe, car pour moi, il s’agissait avant tout de sentir leur présence. J’ai embrassé l’une puis l’autre, on s’est même embrassé toutes les trois en même temps. Nous étions libres et nous profitions de l’instant présent sans nous soucier du monde qui nous entourait.
Cela a duré une bonne heure à la fin de laquelle nous étions épuisées, on est sorti de l’eau pour nous allonger sur les transats où nous nous sommes assoupies toutes les trois. J’ai été la première à délaisser les bras de Morphée et instinctivement, j’ai posé ma main sur mon pubis comme pour me prouver que je n’avais pas rêvé. Si j’étais maintenant convaincue de la disparition de ma pilosité, je n’avais toujours pas vu l’aspect dénudé de ma petite chatte. Je me suis assise sur le transat et après avoir pris le miroir que j’ai toujours avec moi, je l’ai placé entre mes jambes largement écartées. L’image que me renvoyait la glace me ravissait et je me suis dit que j’avais trop attendu pour en arriver là. Quand j’expliquerai ça à maman, je suis certaine qu’elle comprendra même si elle commencera par râler.
— Tu aimes ce que tu vois ?
J’ai sursauté quand j’ai entendu Andréa.
— Oui, j’adore ! Il y a longtemps que j’aurais dû le faire.— Cela me rassure !— Je meurs de soif, je peux aller voir dans le frigo ce qu’il y a ?— Bonne idée moi aussi. Ramène-nous quelque chose de frais !
Quand je suis revenue avec les rafraîchissements, Andréa était en train d’embrasser Adriana.
— Voilà les filles, un peu de fraîcheur.
J’ai posé le plateau sur une petite table basse et nous avons déplacé les transats pour former une étoile avec la table au centre, ce qui nous permettait d’être allongées et de nous faire face.
— Les filles, j’ai une question à vous poser.— Vas-y, on t’écoute.
— Ça fait combien de temps vous deux ?— Depuis l’été dernier quand tu nous as abandonnées pour aller aux Seychelles avec tes parents.— C’est ma faute peut-être.— Pas du tout ! On devrait même te remercier.— Pourquoi vous ne m’avez rien dit ? Je vous faisais confiance. On s’était promis de tout se dire.— On craignait ta réaction et surtout on ne voulait pas te perdre.— Vous me trouvez si coincée que ça ?— Pas du tout, mais reconnais qu’il y a de quoi être choquée.— C’est vrai ! Je dois même vous avouer que plusieurs fois lors de mes plaisirs solitaires, je me suis imaginée avec vous deux.— Tu te masturbais en pensant à nous ?— Oui, j’avoue !
La nouvelle question d’Adriana me surprit :
— Tu es toujours vierge ?
J’étais à mon tour le dos au mur, car je ne leur avais rien dit des évènements récents de ma vie sexuelle.
— Non, je ne le suis plus.— Mais tu n’as pas de petit copain ou alors tu nous as caché ça aussi.— Je n’ai pas de petit copain.— Raconte !— Quelle importance ?— Attends, c’est vachement important que l’on sache, tu sais pour nous parce que l’on t’a raconté, comment on avait perdu notre « Fleur ».— OK ! Mais vous savez, ce n’est pas vieux et il y a eu le BAC, alors il ne faut pas trop m’en vouloir.— Allez accouche !
J’avais demandé à mon frère s’il ne connaissait pas quelqu’un doué en maths pour me donner un coup de main pour réviser. Il m’a trouvé le meilleur de sa promo dans cette matière et il est venu passer une journée à m’aider pendant le week-end de l’Ascension. Laurent était charmant grand, baraqué et plutôt mignon. On a passé toute la journée le nez dans les bouquins. En fin d’après-midi, je n’en pouvais plus, j’ai éprouvé le besoin de me rafraîchir dans la piscine. Je lui ai proposé de m’accompagner, mais il refusa, car il n’avait pas prévu de maillot. Je suis allée fouiller dans les affaires de mon frère pour lui en trouver un, et nous nous sommes retrouvés dans l’eau. Après plusieurs longueurs, je me suis accoudée sur les margelles pour reprendre mon souffle, et c’est là qu’il est venu se coller à moi. J’ai d’abord été surprise de sentir son torse dans mon dos, mais j’ai vite apprécié cette promiscuité et je me suis retournée et là, je me suis dit : « c’est maintenant ».
J’étais face à lui, les yeux dans les yeux. J’ai mis mes bras autour de son cou et il a posé ses lèvres sur les miennes et je lui ai donné ma langue. Je sentais son sexe grossir contre mon ventre. J’étais fière de l’effet que je lui faisais. Et là, j’ai véritablement craqué, j’ai enlevé le bas de mon maillot et j’ai enroulé mes jambes autour de sa taille en lui disant : « je suis vierge, mais vas-y prends-moi ».
Il ne s’est pas fait prier. Il a été d’une grande douceur. Quand il a senti qu’il était sur mon hymen, il s’est arrêté, j’ai collé mes lèvres aux siennes après lui avoir dit : «Vas-y !» Il s’est enfoncé en moi presque sans douleur, où le plaisir a pris le dessus tout de suite, car je ne me souviens pas avoir eu mal. Il m’a limé un bon moment, mais il a joui un peu trop vite pour moi. J’ai eu du plaisir, mais pas de véritable orgasme. Quand il est parti, je lui ai dit que j’avais aimé sa douceur, mais qu’il n’y aurait pas de suite et je lui ai demandé de garder cela pour lui. Voilà !
— Ouahou !!! s’écria Adriana. Et tu as donné ton pucelage à un inconnu ?— Oui, et sans hésitation et je n’ai ni regret ni remord.— Et tu l’as revu ? me demanda Andréa.— Non, il m’a fait passer son numéro par mon frère au cas où j’aurais besoin de lui, mais je ne l’ai pas gardé.— Tu ne regrettes pas ?— Non, pourquoi ? Il a été doux et attentionné. Il m’a donné du plaisir même si je n’ai pas véritablement joui. Je savais que la première fois c’est rarement parfait, voire même décevant. Moi, j’ai eu une belle première fois et je sais que, maintenant, je n’ai plus peur du grand méchant loup.
Nous sommes parties d’un fou rire qui a eu le mérite de détendre l’atmosphère qui s’était un peu tendue après nos aveux réciproques. J’ai relancé la conversation en leur demandant :
— Vous faites souvent l’amour ?— Aussi souvent que l’on peut ici ou chez Adriana quand ses parents ne sont pas là.— Que faites-vous ?— Tu verras ça ce soir. L’amour entre filles s’est mieux que la masturbation pour découvrir son corps et le plaisir.— On t’apprendra, ajouta Adriana.— J’espère bien ! Parce que, je dois bien vous l’avouer que, depuis l’épilation, j’ai envie de vous.
Avec son plus beau sourire et ses yeux plantés dans les miens, Andréa ajouta :
— Ne t’inquiète pas, tu jouiras de nos caresses, mais pour le moment, j’ai envie de retourner dans l’eau. Allez les filles à l’eau !— Allez-y, je vous rejoins, mais il faut que j’aille me soulager.
Quand je suis revenue, Adriana et Andréa étaient dans l’eau, j’ai plongé pour les rejoindre. J’ai réapparu entre elles deux. Nous sommes restées un bon moment dans l’eau à jouer, à se frôler, à s’effleurer comme si tacitement nous étions convenus de ne pas aller plus loin et de profiter au maximum des joies de la piscine. Le soleil déclinait de plus en plus et disparaissait derrière les arbres. Il était temps de rentrer, j’ai noué mon paréo autour de mon cou. C’est en arrivant dans la maison que j’ai senti des doigts habiles défaire le nœud :
— Reste nue toi aussi, tu es si belle que c’est un crime que de te cacher.— Vous n’avez rien à m’envier, vous êtes superbes.
Mes amies ont des morphologies pratiquement identiques à la mienne. De taille semblable, un poids similaire, même poitrine a quelques nuances de forme près. On ne passe pas inaperçu quand on fait du shoping en ville. On ne compte plus les remarques acerbes des jeunes boutonneux ou le regard appuyé de certains adultes qui nous auraient volontiers conté fleurette. Mais les garçons n’étaient pas notre priorité, du moins pour le moment. Nous étions merveilleusement bien toutes les trois et si en plus on devenait auto-suffisantes pour le plaisir, rien de plus ne pouvait nous arriver.
Andréa est d’origine corse par sa maman et basque par son papa. Ils se sont connus à la FAC de médecine de Montpellier. Ce que j’aime chez elle, c’est son intelligence, son indépendance et son pouvoir de décision. Contrairement à moi, elle décide vite et se trompe que très rarement. En un mot, elle est brillante.
Adriana a des origines italiennes et hispaniques par ses parents qui dirigent une entreprise de BTP. Elle a le sens de la communication et elle fait preuve d’un optimisme à toute épreuve. Quand je n’ai pas le moral, c’est elle que j’appelle en premier, elle trouve toujours les mots justes pour me faire repartir. Un peu comme Andréa, elle se décide vite, car elle a un bon esprit d’analyse, elle fait preuve de beaucoup de pragmatisme.
On était confortablement installées dans le salon dans des positions impudiques que seule notre complicité autorisait. J’avais par moments une envie folle de me jeter sur elle que je refrénais aussitôt pour attendre le moment où elles décideront de faire mon éducation saphique. Andréa interrompit mes rêveries :
— J’ai du champagne au frais, une coupette pour arroser notre BAC, ton anniversaire et surtout celer notre nouvelle intimité.
Sans attendre notre réponse, elle se leva pour se diriger vers le frigo et revenir avec un plateau chargé de trois flûtes. Elle s’approcha de chacune de nous pour nous servir et déposer un baiser sur nos lèvres:
— A toi ma belle !
Nous avons trinqué et en chœur :
— A nous !
Nous bûmes nos verres et Andréa nous resservit. Les paroles étaient devenues plus fluides, la voix un peu plus élevée et les rires plus bruyants, sûrement sous l’effet de l’alcool. Andréa se leva :
— Il faut que je mange quelque chose, Pizza jambon, ça vous dit ?— OK pour nous !
Nous avons grignoté autour du comptoir de la cuisine américaine tout en discutant de nos projets d’avenir et de la FAC. Nous avions fait en sorte de choisir Montpellier pour être ensemble. De plus, les parents d’Adriana mettaient, presque gratuitement, à notre disposition un appartement, avec trois chambres, qui a été entièrement remis à neuf selon nos goûts pour que l’on se sente bien pendant nos études. Je me réjouissais de la perspective d’être ensemble toutes les trois, indépendantes, et le rapprochement d’aujourd’hui allait encore renforcer nos liens.
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