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Trois cocus volontaires.

Chapitre 9

Erotique
Merci à trav37 pour la correction, ainsi qu’à Jules-qui-trotte qui reconnaitra quelques une de ses suggestions.


C’était comme sortir d’un rêve très réaliste, je ne savais pas si j’avais fantasmé que Jacques me sodomisait devant toute la tribu, mes amis, et surtout ma petite amie Françoise. Ayant quitté le canyon depuis quelques heures, suspendus par les poignets et les chevilles, liés à une lance que Farra et Romihan portaient à l’épaulée, je me repassais en tête la sulfureuse cérémonie. Mon ami Jean avait rampé hors du cercle pour devenir un momocou, sa petite amie Maria avait baisé avec plusieurs hommes de la tribu. Moi, j’avais...J’avais demandé à Jacques de me baiser... De me baiser devant tout le monde. Je secouais la tête en espérant avoir rêvé, mais le plaisir qui en avait découlé était si fort, si bon, si libérateur.

Après un jour et une nuit on arrivait à proximité du camp de la tribu, les enfants nous tombèrent dessus.  Ils nous avaient tendu une vrai embuscade, pris entre l’eau et eux, les parents jouèrent le jeu. Une petite bataille suivi, armés de bâtons, les enfants de tout âge donnaient des coups qui en firent saigner plus d’un. Puis cela vira aux grandes retrouvailles, les parents serraient leur enfant unique dans les bras. Ils n’avaient été séparés que de quelques jours, mais je compris que dans cette jungle ce laps de temps pouvait engloutir des vies.
Au camp, on nous détachait enfin. Jean et Maria, eux avaient suivi la tribu à pied, ils en faisaient maintenant partie intégrante. Jean, ce gros ours aussi gentil que Baloo, et Maria, dont je n’avais pas de terme assez dur pour la décrire, étaient toujours nus. Katharina leur avait passé partiellement sur le visage et le corps une argile ocre qui les avait protégés du soleil ainsi que des insectes suceurs de sang. Les laissant avec leur nouvelle famille, Anna, Pierre, Françoise et moi, on enfilait nos maillots de bain et des affaires de toilette. Direction la cascade isolée dans un écrin de verdure. Ce n’était pas tant pour nous débarbouiller que pour parler de ce qui s’était passé. Je pensais déjà écourter nos vacances, et tant pis pour les vierges qui ne pourraient devenir des femmes à part entière en m’éprouvant. J’avais pris conscience que la cérémonie n’était pas si facile, que mes pulsions avaient été mystérieusement exacerbées. Je n’avais plus aucune envie de risquer ma petite amie, pire encore, j’avais peur qu’une partie de moi la pousse vers un autre. Ça me rendait malade rien que d’y penser, mais en même temps, une tension sexuelle s’éveillait. Plus d’un mois et demi dans cette jungle m’avait vraiment changé, revenir en France me paraissait prudent.

À peine arrivés à la source de détente qu’était la cascade, la bande de Liazou nous avait rejoint car bien sûr les ’’garçons’’ qui n’avaient pas prouvé leur valeur devant leurs esprits protecteurs ne pouvait prétendre à rester seuls avec une femme, même si c’était la sienne. Néanmoins, Anna leur fit comprendre qu’on voulait parler entre nous. Elles restèrent d’un côté du point d’eau clair où se jetait la cascade, nous de l’autre.
Purée ! J’étais le seul des quatre à suggérer notre retour plus tôt que prévu. Françoise me fit presque la leçon, comme si je ne savais pas que les vierges, fautes d’être reconnues comme des femmes, pourraient en cas de disette être chassées de la tribu. Elle avait bien compris que le comportement de Maria, m’avait fait douter d’elle. Elle ne m’en voulait pas, et me rassura que sa première fois m’était destinée. Je rougis de honte... Moi, ma première fois, je voulais profiter des mœurs de la tribu pour choisir Katharina pour femme... J’aurais pris la virginité de Françoise une fois en France, enfin si ma queue hors norme arrivait à passer là où elle avait échoué par trois fois. Pierre et Anne étaient un couple bien plus décomplexé que Françoise et moi. Loin de jeter la pierre à Maria, ils cherchaient la signification de la cérémonie, en la comparant avec les mouvements de nos jours qui voulait nous libérer de la sexualité binaire, dont les femmes étaient les premières victimes. Selon eux, Maria n’avait fait que briser ses chaînes, sans jugement d’un autre temps, elle avait choisi le plus naturellement du monde plusieurs hommes pour amants. Jean l’avait accepté et même encouragé, ce qui à leurs yeux était louable. Loin de me calmer, j’étais toujours remonté contre Maria. Je taisais le terme tant je savais que le prononcer me vaudrait l’anathème, mais Maria s’était comportée avec Jean comme la dernière des salopes. Je sentais que Françoise sans être à cent pour cent derrière moi, avait été choquée par le comportement de son amie. J’étais peut-être parano, mais à quelques regards fuyants, et quelques rougeurs, je devinais aussi que Françoise en avait été troublée. J’aurais donné cher pour savoir ce qu’elle avait pensé de la possibilité d’avoir autant d’hommes qu’elle le désirait, et cerise sur le gâteau avec mon consentement. À sa place, je me demandais si honnêtement, je serais capable de résister à la tentation.

Comme si de rien, les jours qui suivirent, on reprenait nos activités humanitaires pour aider la tribu première. Anna continuait de donner des leçons de français aux enfants. Françoise donnait des soins à tous, je la secondais souvent. Devenue une femme à part entière, Maria aidait ses consœurs à leurs tâches quotidiennes qui s’arquaient autour des enfants. Pierre s’occupait de la maintenance, remplaçant des feuilles des toits de la grande hutte et du cabinet médical, cherchait du bois pour le feu, fabriquait des flèches. Jean, avec son nouveau statu de momocou, était exempte de tout travail. Le plus souvent il dormait à l’ombre d’un arbre, près du fleuve, toujours avec une ou deux femmes qu’il avait fait jouir. Jean avait le droit au meilleur morceau de viande, aux fruits les plus sucrés, et à l’attention de toutes. Seul homme à être autorisé à dormir dans la grande hutte avec les femmes, je devinais que ses nuits devaient être aussi animées que ses jours. Bien qu’il m’ait confié avoir souffert de voir sa petite amie baiser avec d’autres, maintenant, il le vivait bien, même très bien. Je tiquais quand il me raconta que loin de les séparer, l’épreuve les avait rapprochés. Je tombais des nues quand il poursuivît en me disant que chaque nuit, il accompagnait Maria vers un homme de son choix.
J’avais l’impression d’être le seul de la bande à prendre la pleine mesure de ce qui se passait. Cette tribu volait les femmes étrangères à leurs hommes. J’avais déjà pris conscience que le dressage quotidien des jeunes filles, nous faisait aimer des choses malgré nous. Mais après avoir écouté Jean, je me disais que, même mentalement, les jeunes filles nous changeaient, une sorte de lavage de cerveau qui nous faisait perdre toute fierté, tout révolte, d’obéir à tout...En y réfléchissant, c’était ce qu’on attendait d’un esclave. La tribu nous voyait-elle comme des esclaves, je frissonnais en me disant que si tel était le cas, nos maîtres nous laisseraient-ils repartir ?

La deuxième cérémonie débuta en pleine nuit.
Jacques, le gardien de toutes mes nuits dans la jungle, m’avait surpris dans mon sommeil. En un tour de main, je m’étais retrouvé pieds et poings liés par des cordes de liane tressées. Liazou avait surgi des ténèbres accompagnée d’une autre vierge, Marie-Madeleine. Convertie comme Jacques au protestantisme, Marie-Madeleine n’en gardait pas moins la violence des siens en ces occasions festives. Encore en caleçon, quand je voulus lui demander de passer mes vêtements, je reçus une gifle assez forte me couper l’envie de discuter ses ordres.
Après une nuit et un jour de marche à travers une jungle luxuriante, passant par des conduits d’eau souterrains asséchés, on déboucha dans le grand canyon. Avec ses hautes falaises abruptes, sa rivière qui serpentait tout du long, l’herbe rampante vert sombre qui tapissaient tout le sol, baigné d’un léger brouillard, le tout illuminé par une lune presque pleine rendait le lieu extrêmement mystérieux. Anna, Pierre, Françoise, et moi, fûmes suspendus au même grand arbre, qui devait avoir une signification pour la tribu, car il y en avait d’autres qui s’étaient fait une place entre les roches. Maria était avec la tribu, armée d’un gourdin, elle s’amusait beaucoup. Jean un peu à l’écart, son rôle de momocou devait l’empêcher de se joindre aux hommes. Quant à Katharina qui était encore mon obsession, tapant le sol de sa lance en affichant une envie de meurtre, elle avait pour l’occasion coiffé ses cheveux de feu en petites tresses, ramenées sur le sommet du crâne en un chignon piqué de quelques plumes chatoyantes, et de trois capsules de bouteille que les femmes d’ici portaient comme les plus belles des broches. J’imaginais, j’espérais que ces coquetteries étaient pour m’accueillir comme son homme, si j’étais choisi cette nuit pour être éprouvé.

Identique à la première cérémonie, la quarantaine d’autochtones armés jusqu’aux dents, imbibés d’alcool, nous menaçaient un moment en hurlant des incantations. Puis peu à peu, les visages pleins de rage s’adoucirent, les femmes retrouvèrent leurs hommes, pour, sous le rythme des tam-tams, initier une danse.
La bande de Liazou nous tournait autour. Elles étaient jeunes, belles pour certaines, et surtout nues, leurs corps d’ébène dénués de masse graisseuse étaient des plus attirants. Pierre en boxeur et moi en caleçon ne pouvions leur cacher notre état, malgré le danger, on était déjà à bloc. Ma queue au repos dépassait du côté droit, maintenant tendu, elle tirait le tissu prête à se catapulter dehors. De leurs coté, Anna portait un tee-shirt aux couleurs d’un défenseur des baleines et une culotte blanche toute simple. Françoise seins nues portait une culotte rose avec des dentelles sur les contours. À leurs rougeurs, elles aussi étaient prises par l’atmosphère érotique.
Des mains me frôlèrent, tout en riant, la dizaine de jeunes filles nous tournaient autour, savourant déjà leur victoire, à la perspective d’offrir à leur tribu un deuxième momocou. Car dans leur esprit, il ne faisait aucun doute que ni Pierre, ni moi, n’avions la force morale nécessaire pour devenir des hommes.

— Alors Eric, tu es volontaire pour être éprouvé devant nos esprits protecteurs ? me dit l’une dans mon dos, peut-être Souafa.
— Oui.

Je n’étais volontaire que pour ne pas me fâcher avec mes amis, mais je crois que sans leur pression morale je n’aurais pas tenté le diable. Amirou posa la même question à Pierre.
— Oui, je suis prêt.
Baigné dans un léger brouillard, j’essayais de suivre des yeux les courbes féminines qui se mariaient avec la nuit, elles tournoyaient souplement avant de disparaître de mon champ de vision. L’une d’elles se blottit dans mon dos, ses ongles s’enfoncèrent dans mes pectoraux, avant même qu’elle ouvre la bouche, je savais que c’était Liazou.
— Cette nuit Eric, si nos esprits protecteurs le veulent, tu vas devenir un momocou. Tu pourras alors mettre ta femme dans les meilleures conditions pour qu’un homme l’engrosse.— Je ne te ferai pas ce plaisir ! Il te faudra me compter avec les hommes.— Ce serait vraiment dommage qu’une seule femme profite de ta queue, rit-elle avant de quitter mon dos.

Liazou caressa les fesses de Françoise, avant de lui faire face. De petites mains noires englobèrent le ventre blanc. Sur la pointe des pieds, Liazou murmura à l’oreille de Françoise. Celle-ci fit non de la tête avant de chercher mon regard.
— Je ferai un enfant qu’avec celui que j’aime.

J’étais flatté, mais aussi choqué. Françoise allait sur ses dix-neuf ans, jamais, elle n’avait évoqué son désir d’enfant jusque-là. Maria qui devait déjà être enceinte, n’avait pas non plus la moindre réticence à être mère si jeune. La tribu qui mettait l’enfantement sur un piédestal, avait dû les influencer.
— L’amour ne rend pas un enfant fort, rit Liazou. Nous te ferons changer d’avis, mais pas cette nuit.

Je poussais un ouf de soulagement, cela voulait dire que c’était Pierre et Anna qui allaient passer la cérémonie initiatique. Batanda, l’autochtone qui avait les atours d’une mannequin, avec ses longues jambes, sa taille fine, sa poitrine moyennement petite, et son visage harmonieux, détacha la corde qui reliait Pierre à la branche d’un arbre. Ensuite, elle lui détacha les poignets et les chevilles. Pierre la remercia en trouvant ses lèvres des siennes, et les petites fesses bombées de ses mains. Pendant qu’ils s’embrasaient tendrement, Souafa, Marie-Madeleine et Amirou s’occupèrent de détacher Anna.
Batanda conduit Pierre vers le cercle sacré délimité par une épaisse liane tressée. Y rester ferait de lui un homme, le quitter ferait de lui un momocou. La tribu poussa de grands cris de joie, l’épreuve allait commencer. Je m’attendais à ce que Pierre se fasse attacher comme l’avait été Jean, mais Batanda lui demanda simplement de s’agenouiller et de tenir ses mains dans le dos. Il obéit docilement avec un sourire béa aux lèvres.
Anna par-contre ne coupa à de nouvelles attaches, dans son dos ses avants bras furent ficelés l’un à l’autre. Avec ses cheveux coupés au carré, Anna me faisait penser à Jeanne d’Arc, devant une horde d’anglais surexcités, elle gardait son courage à ce qui se préparait. Conduite vers la cascade à l’extrémité du canyon, Anna ne bougea pas une oreille quand les quatre jeunes filles firent mine de la découvrir comme un étrange animal. Batanda joua avec des mèches de cheveux châtains, Amirou tira sur le tee-shirt, Souafa toucha du bout des doigts la culotte blanche et Marie-Madeleine palpa les cuisses.
Sous les cris virils des hommes, Souafa à l’aide d’un rasoir à barbe découpait lentement le tee-shirt, les rayons lunaires faisaient briller des seins moyens que je devinais ferme et doux. Souafa continuait son œuvre sur la culotte, une touffe châtain foncé se fit jour au-dessus de lèvres intimes glabres. Malgré tous les regards, Anna restait droite, ne quittant pas des yeux Pierre. Je me demandais si elle n’avait pas essayée de le perdre comme l’avait fait Maria avec Jean. Celle-ci justement, nue et rieuse, dansait avec ses sœurs de la tribu. Tout aussi échauffées que leurs homologues masculins, elles poussaient de la voix et tapaient du pied pour accompagner les joueurs de tam-tams.
Anna toujours droite et fière, était lavée par Marie-Madeleine qui lui versait l’eau de la cascade à l’aide d’un bol sculpté dans du bois. Batanda, Souafa et Amirou suivaient des mains le ruissellement de l’eau. Le contraste noir et blanc me permettaient de suivre les doigts qui caressaient de toute part le corps sans défense. Ramenée à la périphérie du cercle où se tenait sagement son petit ami, Anna encore perlée d’eau était cette fois caressée par des mains huileuses. D’une grande coupe posée à ses pieds, les quatre jeunes autochtones trempaient leurs doigts avant de trouver la douce peau qui renvoyait si bien les rayons lunaires. L’odeur de cette huile était toujours pour moi, comme pour Pierre et Jean, le préambule à un divin dressage. Ma queue palpitait en prenant tout son volume, agenouillé devant le spectacle. Pierre était dans le même état. La cérémonie venait à peine de commencer que nous étions déjà bien chauffés.

Anna restait un moment de marbre, puis le rouge qui avait atteint ses joues fut suivit de mouvements de bassin involontaires. Comme à la première cérémonie, les percussions la guidaient à chaque pas. Un rythme plus lourd retentit aux premiers signes de faiblesse de la jeune fille, elle tournait la tête d’un côté en se mordant la lèvre inférieure. Mais rien n’y faisait : aux huit mains, Anna avait de plus en plus de mal à refréner le plaisir qui en découlait. Amirou restait sur un sein dont son pouce énervait un mamelon, de l’autre côté Marie-Madeleine faisait de même avec l’autre sein. Souafa dans le dos malaxait les fesses bombées. Accroupie Bantanda remontait doucement sur l’intérieur des cuisses. À ces multiples caresses, Anna poussa son premier soupir, il fut suivi par d’autres plus marqués. Aux doigts qui venaient frôler ses grandes lèvres gonflées de désir, Anna amorçait un mouvement de bassin pour les réclamer, Batanda bien évidement les lui refusait, s’amusant à la rendre folle.
Médusé par le spectacle, je fus un peu sortie de ma contemplation par Françoise. Rouge comme une pivoine, le souffle court, les yeux brillants, la corde qui la maintenait bras en l’air lui permettait de se décaler devant moi pour venir pousser ses fesses sur ma queue. Je passais ma tête par-dessus son épaule pour continuer à regarder, tout en baisant le cou offert. Françoise ondulait en poussant une expiration de contentement.
— J’ai peur pour elle, me souffla-t-elle.— Peur ?— Anna m’a avoué que même si Pierre réussissait l’épreuve, personne ne la baiserait sans protection.— Elle ne veut pas tomber enceinte.— Elle ne se voyait même pas mère un jour, elle adore les enfants, mais en faire l’effraye.
Vu l’état de Pierre qui se tortillait d’impatience dans son cercle, il y avait peu de chance qu’il obtienne le droit de l’engrosser. Les hommes qui dansaient en demi-cercle en poussant sporadiquement des cris virils, ça allait être une autre histoire.
Ses seins avaient été abandonnés, Anna poussait des gémissements de frustration, les quatre jeunes filles continuaient de la caresser en frôlant encore et encore les zones érogènes sans plus s’y attarder. Souafa sur un côté, lui tournait la tête vers elle, Anna ne résistait pas à l’invitation tacite. Elles s’embrassaient avec tendresse, puis chacune à leur tour: Marie-Madeleine, Batanda et Amirou trouvaient la bouche quémandeuse.Haletante, rouge jusqu’aux oreilles, Anna se laissait doucement soumettre par ses tourmenteuses. Je pouvais voir un filé de cyprine couler sur sa cuisse intérieur. Aux premières loges, Pierre n’était pas loin de se dresser pour s’en abreuver. Batanda dû le deviner, elle se tourna vers lui, du pied elle lui redressa la tête. Les percussions devinrent murmure, les danseurs et danseuse suivirent, un nouveau chapitre de la cérémonie s’ouvrait.
— C’est bien mon petit chien, dit Batanda d’une voix douce à Pierre. Tu t’es comporté comme un bon momocou jusque-là, je savais qu’il n’y avait pas besoin de t’attacher.
Pierre fit oui du chef, j’avais vraiment honte de mon ami, son surnom lui aillait comme un gant, il vénérait des yeux celle qui l’avait dressé jour après jour. Je pensais aussitôt à Katharina, en espérant ne pas avoir le même regard quand elle me dressait, je la retrouvais dans la foule des femmes, écoutant avec intérêt la jeune fille et son soumis.
— Tu es toujours volontaire pour devenir un momocou, reprit Batanda.— Oui, répondit-il sans hésiter. J’ai compris ma place dans la tribu, et je l’accepte avec gratitude.
Je n’en revenais pas, Pierre m’avait pourtant dit vouloir devenir un homme pour pouvoir choisir Batanda pour femme. Je ne comprenais son revirement, la suite allait m’éclairer sur ce mystère.— Mon petit chien, tu renonces à jamais à tes droits sur ta femme, et à ton droit de te multiplier ?— Oui, je renonce à Anna, ainsi qu’à mon droit de me multiplier.
Pierre regardait cette dernière choquée par ce qui ressemblait à une rupture, il reprit d’une voix pleine d’émotion.
— Anna, je t’aime et je continuerai à t’aimer. Mais j’ai pris conscience que je ne te mérite pas, je ne suis pas un homme.— Continue, l’encouragea Souafa. Tu n’as pas avoir honte de ce que tu n’es pas.— C’est vrai, dit Marie-Madeleine. Tu n’es pas un homme, et alors, nous non plus.
Amirou riait des mots de son amie avant de reprendre d’une voix suave.
— Dis devant nos esprits protecteurs que tu acceptes le rôle qu’ils t’ont donné dans notre tribu.
Pierre passait son regard sur les membres qui la composaient, avant de s’attarder un instant sur moi. À sa mine désolée, il me cachait quelque chose, j’en étais sûr, alors même qu’on s’était promis de tout se dire. Retrouvant les yeux d’Anna, il reprit péniblement tant sa respiration était hachée.
— Anna...Anna, je ne me suis jamais aussi senti bien... Qu’en étant soumis aux femmes... Dès les premiers jours je voulais devenir un momocou, mais tu me retenais... Je ne voulais pas qu’un autre te baise... J’avais peur de te perdre...De perdre ton amour...
Agenouillé se tenant les mains derrière le dos, Pierre reprenait sa respiration un instant, il voulait dire quelque chose de plus difficile encore. Françoise contre moi le comprit aussi, elle arrêta de se frotter contre ma queue pour écouter la confession avec intérêt.
— Anna, si tu m’aimes toujours après la cérémonie, je compte devenir un parfait momocou. On pourra alors s’aimer comme avant.— Avoir des relations sexuelles, précisa Batanda devant le regard interrogateur d’Anna. Mon petit chien veut continuer à te baiser, ainsi que toutes les femmes de la tribu.— Pour cela, reprit Souafa. Petit chien va être confié à notre shamane, qui neutralisera sa faible semence.— Il deviendra parfait, dit Marie-Madeleine. Dès lors, rien ne lui sera plus interdit, ni baiser, ni se faire sucer, il pourra jouir de nous sans restriction aucune.— Pierre, souffla Anna. Tu as perdu la tête, tu parles...Tu parles de te faire castrer ?!— Mais, non, bien sûr que non, dit Amirou en riant. À l’aide de nos esprits et de ses potions, notre shamane va le stériliser sans verser une goutte de sang.— Mais pour cela ma belle, reprit Badanda en s’adressant à Anna, tu devrais lui demander de t’offrir sa virilité, d’être à jamais à toi, à nous.— Vous êtes tous fous, répondit-elle choquée.— Alors nous devrons te rendre aussi folle, dit malicieusement Souafa.
À ses mots, les quatre jeunes filles reprenaient leurs caresses. Anna y répondit en se mordant la lèvre inférieure et en restant de marbre, néanmoins son corps gardait ses rougeurs. De mon côté, je restais sans voix, Pierre en plus d’offrir sa petite amie à la tribu, voulait maintenant offrir sa virilité. Je comprends qu’il ne m’ait pas parlé de son projet, j’aurais demandé un rapatriement médical.
— Il a dû attraper un coup de folie, murmurais-je à Françoise.— Pourquoi tu dis ça ?
J’avais les oreilles qui bourdonnaient, Françoise venait-elle de me demander pourquoi je croyais fouun homme qui veut se faire stériliser.
— Eric, reprit-elle sur le ton d’une institutrice. Il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre. Pierre a l’air de se retrouver dans le rôle de momocou, il rayonne de bonheur, nous devrions le soutenir plutôt que de le juger.
Le divorce fut acté à cet instant, pas avec ma petite amie que j’aimais de tout mon cœur, mais avec le mouvement d’éveil que j’avais suivi jusqu’ici. Je me découvrais réactionnaire comme auraient dit mes amis, j’avais beau me forcer, je n’arrivais pas à me réjouir des projets de Pierre. J’aurais voulu qu’il prouve à la tribu que c’était un homme, qu’il se batte, qu’il leur démontre qu’en dehors de la jungle il y avait aussi des hommes.
Les soupirs à demi-retenus d’Anna calmèrent ma colère, pour faire monter mon désir. Sous les huit mains qui parcouraient son corps en évitant les zones érogènes, elle ne put bien longtemps retenir son bassin d’onduler. Pierre, agenouillé à ce niveau, avait du mal à se contenir, je le voyais s’agripper le poignet en luttant avec lui-même. Batanda avait l’air sûr de son dressage, ne lui prêtant aucune attention, elle caressait la périphérie d’un sein en suçant un cou palpitant. De l’autre côté, comme un miroir, Marie-Madeleine léchait le gracieux cou avant de trouver les lèvres d’Anna. Elles s’embrasèrent avec fougue, sous les yeux joyeux de la tribu, qui dansait, buvait et chantait.
Haletante, consumée par le feu qui l’habitait, Anna fini par craquer quand Souafa qui avait pris le relais de sa bouche, rompit le baiser.
— S’il-te-plaît Amirou, tu veux bien me lécher la chatte ?
Agenouillée sur un côté, en baladant une main huileuse sur l’intérieur de cuisse, Amirou souriait à ses consœurs. Elles n’attendaient que ça, pour plier à leur volonté une jeune fille brûlante de désir. Dans son dos, Batanda prit la parole.
— Ma belle, tu as notre petit chien qui ne désir rien d’autre que de te rendre heureuse. Demande-lui donc s’il veut sortir du cercle pour devenir un momocou.
Anna poussa une expiration de mécontentement, après les révélations de son petit ami, elle ne voulait sans doute pas l’encourager. L’instant attendu par tous ou presque, arrivait enfin. Sous un ciel étoilé, baigné d’une lumière blanchâtre, le couple mis à l’épreuve se regardait fiévreusement. Les percussions furent à peine perceptibles, la tribu était suspendue à leurs lèvres, la parole dans leur société était d’or, nul ne pouvait revenir dessus sans en payer le prix.
— Mon petit chien, tu veux vraiment devenir un momocou ?— Oui, je veux devenir un momocou, mais j’ai très peur de perdre ton amour.— Quoi que tu décides, je continuerai à t’aimer.— Moi aussi, quoi que tu fasses avec les hommes, je continuerais à t’aimer.— Anna, reprit Batanda. Demande-lui de sortir du cercle comme un bon momocou, en rampant.
Anna eut un instant d’hésitation, elle aussi avait dû sentir l’instant crucial. D’un mot, d’un regard, elle pouvait l’encourager à résister à ses pulsions. Mais les siennes étaient déjà trop fortes pour lutter pour deux, Anna reprit d’une petite voix honteuse.
— Sort...Sort du cercle comme un bon momocou, en rampant.
Pierre à ses mots était transporté de joie, il s’aplatit sur le sol couvert de cette douce herbe. Puis sous son titre scandé par toute la tribu en liesse, Pierre passait le cercle sacré ventre contre terre pour venir s’agenouiller à un souffle de la vulve de sa petite amie, Batanda n’eut même pas à lui dire d’attendre et de garder ses mains dans son dos. Le dressage était parfait, mon ami n’avait pas besoin de corde pour le contraindre à obéir, c’était un esclave dévoué à sa maîtresse.
— Il est complètement taré, murmurais-je à moi-même.— Eric ! Me rabroua Françoise.— Tu voudrais peut-être me voir faire de même ?!— Non, mais je veux que tu respectes ses choix, ça doit être difficile pour lui de faire cette transition. Regarde-le, comment il est heureux.— Heureux ?!
Je me retenais d’hurler, ma colère avait bondi, je ne savais pas contre qui. Moi qui n’avais pas trouvé la force de refuser le dressage. Katharina qui nous avait cachée tant de chose sur cette tribu et qui maintenant partageait la joie de ses membres. Liazou et sa bande qui nous traitaient comme des sous-hommes, nous rabaissant à toutes occasions. Une chose était sûre, je ne me retrouverais pas à la place de Pierre, je leur dirais à tous de trouver un autre volontaire pour leur cérémonie.
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