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Trois hommes dans un bateau (sans oublier leur chibre)

Chapitre 1

Divers
Peu de livres m’ont autant fait rire, même après multiples relectures, que Trois Hommes dans un bateau (sans oublier le chien) de Jerome K. Jerome. Mais il va de soi que sans la morale étriquée de son époque, l’auteur n’aurait pas passé sous silence bien des aspects primordiaux de sa vie et de ce voyage loufoque en compagnie de ses amis et de son chien. Voici donc une version libérée de cet immortel (et libre de droits) roman, restituant les essentielles préoccupations de George, Harris, Jerome et Montmonrency.
 
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Chapitre 1
 
TROIS SOUFFRETEUX. – LES MISÈRES DE GEORGE ET DE HARRIS. – LE PATIENT AUX CENT SEPT MALADIES DE VENUS. – REMÈDES ÉPROUVÉS. – LES SURMENÉS QUE NOUS SOMMES ONT BESOIN DE REPOS. – UNE SEMAINE SUR LES FLOTS AGITÉS. – GEORGE PROPOSE LA TAMISE. – MONTMORENCY BOUDE LE PROJET. – L’IDÉE DE GEORGE ADOPTÉE À UNE MAJORITÉ DE TROIS CONTRE UN. 
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 Nous étions quatre : George, William Samuel Harris, moi-même, et Montmorency. Réunis dans mon salon, nous fumions (sauf Montmorency, qui se léchait l’arrière-train) et causions de nos misères – nos misères physiologiques et sexuelles, bien entendu.
 Il est vrai que nous nous sentions plutôt mal en point et cela ne manquait pas de nous inquiéter. Harris déclara qu’il éprouvait parfois de tels accès de vertige qu’il ne savait presque plus ce qu’il faisait, et George nous assura qu’il en allait de même pour lui, à cette différence près que lui ne savait plus du tout ce qu’il faisait. Cela expliquait, d’après lui, toutes les femmes qui lui couraient après en brandissant des nouveau-nés braillards.  Chez moi, c’était les hormones qui n’allaient pas. J’en étais convaincu parce que j’avais lu une réclame pour un produit pharmaceutique contre le dérèglement hormonal. On y détaillait tous les symptômes susceptibles de vous apprendre que vous avez les hormones détraquées. Je n’en présentais aucun, mais j’étais sûr que les érections de plus d’une demi-heure, mon envie à toute heure du jour de fourrer n’importe quelle femelle en âge d’être mariée et les longues masturbations nécessaires pour pallier aux deux maux précédents en étaient le signe. C’est un fait : je n’ai jamais pu lire ce genre de document sans me croire atteint du mal en question, que j’en présente les symptômes ou pas – car n’oublions pas les cas asymptomatiques, les cas originaux présentant de nouveaux symptômes, voire les cas effrayants de nouvelles maladies pires que celles décrites.
 
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 Je me souviendrai toujours de ma dernière visite au British Museum ; je souhaitais consulter un dictionnaire médical des maladies de Vénus, étant revenu du bordel de Miss Lizzie avec de tenaces démangeaisons. Harris prétendait que c’était la gale ; George, toujours encourageant, avait suggéré la lèpre. Je pensais plutôt à une mycose bégnine. Je consultai donc le dictionnaire à l’entrée me concernant. Puis, machinalement, je tournai les pages et lus nonchalamment les différentes maladies. J’ai oublié le nom de la première que je vis. C’est une chose horrible et dévastatrice, qui promettait la chute du membre par gangrène en moins de trois mois et la mort dans de terribles convulsions, la bave aux lèvres et le péché au cœur. Mais avant d’avoir lu la moitié des symptômes précurseurs, il fut évident que j’en souffrais bel et bien. Glacé, je jetai un coup d’œil discret à l’intérieur de mon pantalon, ne pouvant me résoudre à imaginer ma splendide verge dans cet état. Profondément affligé, je continuai à tourner les pages. J’arrivai à la syphilis, lus les symptômes. Je découvris que j’avais la syphilis, évidemment, et même depuis l’enfance sans le savoir. Je tournai encore quelques pages. Me voilà frappé de trichomonase vaginalis, que j’incubais depuis quelques semaines et ne tarderait à se déclarer (la forme fulgurante et très douloureuse, selon toute vraisemblance). Fasciné de voir tous ces maux s’accumuler sur ma verge et mes testicules, je poursuivis mon exploration.
 De la blennorragie à la vaginose bactérienne (dont, dépourvu de vagin, je ne pouvais qu’être porteur asymptomatique), j’avais tout : cent sept maladies de Vénus. A part les morpions. Cela me dépita fort : tout le monde avait des morpions, à écouter mes amis, qui en général n’en avaient pas eux-mêmes mais « connaissaient quelqu’un qui avait fréquenté une prostituée pas bien propre (ce que le narrateur ne ferait jamais bien sûr, comprenez bien qu’il parle d’un ami à lui) et qui cherchait des conseils, si par hasard une personne bien intentionnée en avait, pour qu’il dise à ce malheureux ami que faire ». Tout le monde, sauf moi. Cela relevait de l’injustice. Mais je me consolai en songeant que j’étais atteint de toutes les autres maladies, absolument toutes. Quel cas intéressant serais-je pour la faculté de médecine ! J’imaginais plaisamment ma verge, objet de toutes les attentions, évaluée, palpée, soupesée, examinée, malaxée par les plus grandes sommités - et les infirmières me portant les soins nécessaires, surtout. Je voyais bien leurs douces mains manipuler délicatement ma tige, mon gland, leur visage éperdu d’admiration devant un tel objet scientifique, leurs lèvres gourmandes et luisantes tendues vers mon chibre…
 Ah, priapisme intermittent, aussi. La réaction de ma verge en pleine lecture d’un simple dictionnaire médical le prouvait, j’en étais évidemment atteint. Entre la jubilation de me révéler être un sujet médical d’exception et le désespoir de savoir ma verge et ma vie en bien mauvaise posture, je sortis du British Museum courbé, tant sous le poids fatal de toutes ces affections que pour dissimuler la bosse gonflant mon entrejambe. Il me fallut m’isoler dans un coin du parc pour me soulager quelque peu. J’allais consulter mon médecin. C’est un vieil ami. Quand je pense être malade, je vais le voir, il me prend le pouls, me fait tirer la langue et me parle de ses maîtresses, le tout gratuitement. Il me conseille en général de moins de masturber et davantage baiser. Je me rendis donc chez lui.

— Et bien, qu’est-ce qui t’amène encore ? Toujours des inquiétudes sur la santé de ta virilité ?— Ecoute, mon vieux, vu mon état, le temps me manque pour te détailler ce que j’ai, je serai mort avant. Pour résumer : j’ai tout. Toutes les maladies vénériennes, de A à Z.
 Devant son regard sceptique, j’ajoutai en marmonnant : « Sauf les morpions. Mais c’est d’un commun, hein, mon vieux… » Je lui expliquai comment ma lecture au British Museum m’avait révélé ma condition de malade universel des choses de Vénus. Il me fit sortir ma verge, pour une fois molle, m’examina, me fit pencher en avant, soupesa mes bourses, m’enfonça un doigt dans le fondement. Après cet examen approfondi, il s’assit, rédigea une ordonnance qu’il plia et me tendit. Je la pris sans la lire et sortit. Arrivé à la pharmacie de mon quartier, je la donnai au pharmacien. Il la lut et me la rendit avec un regard réprobateur en s’excusant mielleusement de ne pas être en mesure de me satisfaire.
— Vous n’êtes pas pharmacien ? demandai-je.— Si, justement, pas souteneur de bordel, me répondit-il, l’air pincé.
Même s’il chuchota, vérifiant que sa femme qui l’aidait en officine n’était pas à proximité : « J’ai une meilleure adresse, par contre, si ça vous intéresse », en tapotant le papier déplié. Je lus donc la fameuse ordonnance. Voici ce que me prescrivait mon ami médecin :
— Une bonne branlette le matin au réveil pour se mettre en forme, une petite branlette le soir pour mieux dormir. Coucher à onze heures précises, après avoir éjaculé et s’être nettoyé, ou avoir fait nettoyer par la bonne si elle est complaisante.— Trois ou quatre passages par mois au bordel de Betsy Bottom, ses filles sont saines : tu n’y attraperas rien.— Et arrête la masturbation intellectuelle sur les dictionnaires médicaux, ça te réussit encore moins que la masturbation tout court. Plutôt que de te bourrer le crâne de tristes bêtises, va bourrer les filles de joie.
 Je suivis ses instructions. Je remplaçai simplement quelques branlettes par les délices buccaux qu’acceptait de temps à autres de me prodiguer ma bonne (sa langue s’enroulait délicieusement autour de ma tige, accélérant ma jouissance, et elle avalait tout avec un regard éperdu de désir, m’évitant d’avoir à me nettoyer. Il fallait simplement qu’ensuite je reprenne assez de vigueur pour la foutre en levrette et la faire jouir à petits cris aigus sans l’emplir de ma semence, sinon elle boudait et refusait de me sucer toute une semaine) Résultat : j’eus la vie sauve, et cela dure toujours. C’est ce que fait un bon médecin doublé d’un bon ami : il vous sauve la vie.  C’est ce que j’expliquais parfois au bordel de Betsy Bottom, où j’aimais à rappeler que j’étais là « sur ordonnance de mon ami médecin » : quand une fille me suçait en me fourrant un doigt, je pétrissais activement les seins à proximité en expliquant aux autres filles qu’une bonne fellation pouvait sauver la vie et qu’elles, les demoiselles de petite vertu, accomplissaient quotidiennement des miracles. Ce à quoi la petite Rosie The Swallower, l’Avaleuse, répondait en général « Ah ben faire bander et juter ce vieux porc de Lord Mac Chinchose, ça tient clairement du miracle, monsieur Jerome. C’est pas comme vous, on vous donne quelques coups de langue, on suçote votre gland quelques minutes comme un délicieux sucre d’orge et vous êtes raide comme la justice. Il suffit ensuite de faire quelques va-et-vient et votre belle verge déverse son doux nectar, il n’y a plus qu’à s’en régaler ou se l’étaler sur les lèvres comme vous aimez me voir faire. Même si, ajouta l’Avaleuse, je préfère le garder en bouche.
Vous êtes un vrai plaisir monsieur Jerome, gentil, facile à jouir, la verge saine et de taille agréable. » La discussion se concluait en général avec Rosie gémissant en levrette sur le canapé et me suppliant de plutôt la laisser goûter ma verge, moi  la foutant (dans le con, pas comme la bonne qui une fois sur deux craignait d’attraper un enfant et ne m’ouvrait que ses fesses) en haletant pendant qu’une autre fille me léchait les testicules (ce qui avait, d’après elle, de grands bienfaits thérapeutiques). En somme, j’appliquais les remèdes sains et naturels prescrits par mon ami, avec grand profit. Il en va souvent ainsi, voyez-vous : les remèdes de grand-mère (enfin, ici de tantine, comme aimait parfois à se faire appeler une des filles de chez Betsy) sont parfois plus efficaces que toute la pharmacopée moderne.
 
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 J’exposai mes théories médicales à George et Harris, affectés tous deux de de langueur (mais mon esprit avisé y reconnut un déséquilibre hormonal, cela va de soi) et de diverses maladies. J’expliquai à Harris ce que je ressentais au lever et la nécessité de me branler activement le matin, et Harris nous décrivit avec force commentaires ses masturbations du soir. Son foutre avait une fois atteint le plafond, disait-il, s’inquiétant de cette force herculéenne, « apollinienne » affirmait-il, qui habitait son sexe. Harris racontait souvent des histoires extraordinaires le concernant. Mais il avait déjà eu des morpions, lui : au fond il était d’un commun… Quant à George, il nous montra sur le tapis ce qu’il endurait la nuit, lorsqu’il devait se soulager les testicules entre deux coussins de son canapé, ceux dont la soie lui permettait d’atteindre ce qu’il nommait la « sérénité ». Comme il commençait à gémir au cours de sa démonstration, je lui balançai un verre d’eau avant qu’il ne se répande sur mon tapis et pris mentalement note de ne plus jamais m’asseoir sur son canapé. Je songeais avec une horreur voluptueuse à la cousine de George, une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui aimait serrer les coussins contre elle et les porter à son visage. George se releva en maugréant, disant que j’étais un tue-la-science sans respect pour les authentiques malades. Mais George, voyez-vous, se figure toujours être malade. En réalité il n’a rien du tout, c’est juste d’un ridicule consommé. George avait repris sa position assise lorsque la bonne entra, demandant si nous désirions quelque chose. Harris se leva vers elle, disant « tout ». Elle répondit en minaudant puis prit une mine boudeuse, expliquant qu’elle n’était pas disposée à « tout », « monsieur Jerome » ayant refusé après une fellation de la prendre entre les fesses étant donné qu’elle était dans sa période fertile. Harris me lança un regard scandalisé et se déclara prêt à réparer cette indignité, « inqualifiable de la part d’un dandy ». Le salaud. Qu’y pouvais-je si je me lassais de la sodomie, que j’avais trop pratiquée ces derniers temps chez Betsy Bottom ? La bonne minauda encore jusqu’à ce qu’il relève robe et jupons, la pousse contre un mur et commence à la sodomiser. Elle poussa ses délicieux petits cris habituels en me regardant triomphalement, jusqu’à ce que George vienne soigner son hypocondrie dans sa bouche. Il s’était placé entre la bonne et le mur, l’avait courbée sur sa verge et s’excitait dans la bouche ouverte comme il devait le faire sur les coussins de son canapé. Le salaud. Les salauds, ils allaient lui donner de mauvaises habitudes, ensuite elle ferait la difficile. Je finis par les rejoindre et prendre la place de Harris après l’avoir vu éjaculer : tant pis pour mon peu d’envie, il fallait que la bonne me pardonne. Je l’enculai donc brutalement, sachant qu’elle venait plus vite de cette façon. Elle s’étouffa sur le membre de George, qui se répandit à ce moment-là, et, bouche libérée, se remit lancer de lancinants gémissements et à crier, plus fort, plus vite, jusqu’à me supplier de lui déchirer le cul et enfin se contracter délicieusement sur ma verge.
Mon foutre gicla peu après ; je me retirai, finalement satisfait.
 Nous reprîmes nos places, repus, épuisés, tandis qu’elle tentait d’essuyer nos trois semences souillant son menton, ses fesses et ses cuisses sans tacher ses habits. Ma foi, c’était elle qui avait réclamé ; il ne faut pas se plaindre si des malades se soignent lorsqu’on leur en donne l’occasion.
 
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 Cette thérapie impromptue terminée, nous prolongeâmes notre discussion. En fait, aucun de nous ne savait avec certitude ce qu’il avait ou  n’avait pas (sauf les morpions, pour ma part). Par contre, nous étions d’accord sur un fait indéniable : nos maux, quelle que soit leur nature, étaient la conséquence du surmenage.
— Du repos, du Harris, il nous faut du repos. Moins de bordels, moins de bonnes vicieuses à tringler.— Du repos et un changement complet, renchérit George. L’excès de travail imposé à nos verges a entraîné chez nous un affaiblissement généralisé. Voyez comme nous sommes épuisés ce soir, alors que nous n’avons pas encore fait notre branlette nocturne.
 La bonne, qui achevait de se relever, maugréa je ne sais quoi. George reprit : « Le dépaysement et un repos complet pour nos chibres nous remettrons vite d’aplomb. » Avec Harris, nous nous récriâmes sur le « repos complet » : George avait toujours eu des tendances assez jansénistes à ce sujet, préférant de culpabilisantes masturbations (parfois sous l’égide d’une maîtresse chargée de lui répéter qu’il était un bien vilain garçon, sans poser une main ou la bouche sur lui, pratique sacrilège à mon sens, mais à chacun sa religion) à de saines et vigoureuses pénétrations, ce qui grevait lourdement son budget de coussins de canapé, manifestement. Il finit par se ranger de notre avis et admit qu’il fallait, dans ce cas, un « repos modéré. » J’approuvai l’idée de George et, après discussion, nous convînmes qu’un voyage nous serait profitable.  Nous écartâmes la croisière en mer, invariablement décevante.
 Vous partez avec la conviction que vous allez bien vous amuser et que le paquebot est plein de jeunes femmes à marier que, allez savoir pourquoi, les parents croient plus en sécurité en un lieu confiné empli de jeunes hommes aux testicules gorgés de foutre et à la verge affamée. Le premier jour, vous croyez baiser dans une cursive à l’écart avec une jeune femme à marier peu surveillée par son chaperon et, alors que vous la plaquez contre la paroi, gémissante et vous demandant de la foutre plus fort, alors que vous-même la violentez quasiment en la traitant de catin et sentez votre queue sur le point de cracher son foutre dans un plaisir inégalé, voilà qu’un mari jaloux surgit, que la jeune femme n’était pas à marier mais avait déjà son baiseur attitré et que vous vous arrachez en catastrophe de son vagin (ou ses fesses, selon vos préférences). Pour éjaculer piteusement bien malgré vous sur les chaussures du mari. Certes, ce genre d’épisode entretient votre forme physique : il faut immédiatement montrer de grandes aptitudes à la course, tant de vitesse que de fond, et ensuite mettre en œuvre de remarquables compétences à la dissimulation pour le reste du voyage. Un paquebot est un lieu clos, voyez-vous, qu’un jaloux patient ne se lasse pas d’arpenter en tous sens après avoir subtilisé un long couteau aux cuisines.
 Le deuxième jour, lorsque la fausse jeune femme à marier et vraie épouse délurée vous rejoint en toute tranquillité dans votre cabine (son mari étant trop occupé à explorer les différents ponts, il ne peut la surveiller), vous retrouvez l’excitation initiale et la foutez allègrement jusqu’à cette fois, vous déverser en elle qui balbutie et crie de plaisir. Mais un malaise commence à vous saisir.  Le troisième jour, pareil (même si, pour varier les plaisirs, vous la prenez à même le sol de la cabine, jambes écartées sous votre corps, plus soumise et haletante que jamais). Mais le malaise grandit, devenant plus précis. Vous finissez par en comprendre la nature. Alors que votre belle délurée, qui a à peine dix-neuf ans, lèche votre verge à grands coups de langue gourmands et se l’enfonce de temps à autre jusqu’au fond de la gorge avec un gémissement de plaisir, elle s’interrompt brusquement alors que vous ne lui avez pas encore balancé la semence qu’elle réclame entre deux coups de langue, met sa main devant la bouche et court jusqu’à une cuvette dans un coin de votre cabine, saisie de haut-le-cœur. Elle revient, pâle, murmurant « Je suis désolée mon chéri, ce n’est pas vous, je ne comprends pas… d’habitude je prends en bouche et j’avale sans problème. » Vous ne la blâmez pas. Vous-même vous précipitez à la cuvette où votre estomac se soulage, pourtant vous ne venez pas de prendre en bouche une colonne de chair de huit pouces de long et deux bons pouces de diamètre.  Les jours suivants, vous restez nauséeux (au mieux) dans votre cabine. Votre dulcinée ne vous rejoint pas, elle doit être cloitrée elle aussi, peut-être avec son époux jaloux qui, s’il échappe à l’indisposition touchant la plupart des gens sur un bateau, doit s’en donner à queue-joie dans l’épouse infidèle. Vous imaginez la jeune femme soumise à l’homme se vengeant sur son corps de l’outrage commis contre son honneur, foutant brutalement le joli con, sodomisant rudement le cul rebondit tout en rudoyant son con d’une main et un sein de l’autre, enfonçant peut-être quelque objet humiliant dans les orifices de son épouse gémissante qui le suppliant de bien la punir, encore plus fort et plus loin. Malheureusement, cela ne vous procure pas l’effet habituel. Votre membre reste en berne. Dans tout votre corps seul votre estomac semble vivant et veut manifestement compenser l’absence de réaction des autres organes par une activité accrue, bondissante, débordante. Vous haïssez votre estomac et décidez de le priver de toute nourriture (qu’il rejette avec mépris, de toute façon)
 Lorsqu’enfin la croisière prend fin, votre estomac s’est peu à peu discipliné et vous vous sentez un peu le pied marin. Vous avez fait quelques tentatives pour sortir, sans oser aller à la cabine de votre chère délurée : peut-être le mari y est-il, et dans tous les cas vous ne savez jusqu’où votre estomac supporterait les agitations effrénées et pulsantes de votre bas-ventre.
 Le dernier jour, vous quittez le navire avec des regards inquiets, et avec raison : le mari, débarqué en premier, vous attend sur le quai. Heureusement vous êtes remis et pouvez à nouveau exercer vos formidables aptitudes à la course. Pas de croisière en mer, donc.  J’expliquai que mon œil averti repérait infailliblement les filles baisables sans danger et que j’avais le pied marin, mais que je craignais pour George. Celui-ci répliqua qu’il était insensible au mal de mer et savait choisir qui foutre en toute sécurité, mais il nous conseillait, à Harris et moi, de nous abstenir, par crainte de nous voir périr du mal de mer ou de la main d’un parent sourcilleux quant à l’entrejambe des jeunes femmes et ce qui s’y logeait. Harris déclara qu’il n’était concerné en rien par nos inquiétudes, ayant le pied marin comme personne et l’art de tirer un coup comme Zeus (ce qui nous changeait d’Apollon), avec un talent pour la dissimulation hors pair. Il nous raconta un trajet de plusieurs heures sur une mer démontée, où seuls lui et le capitaine tenaient encore debout, ce qui lui avait permis de foutre des dizaines de jeunes femmes dont le mari ou le chaperon étaient trop malades pour surveiller quoi que ce soit. Jeunes femmes qui le suppliaient et se battaient presque pour le sucer ou se faire prendre par le « Neptune » qu’il était (Harris incarnait tout le panthéon grec à lui seul).
Son sperme avait des valeurs curatives qui calmait les nausées, il s’épuisa donc, par pure bonté d’âme, à baiser, sodomiser, fourrer des bouches tout ce temps.  Toujours est-il que chacun se souciant des autres, nous renonçâmes à l’idée d’une croisière. George proposa : « Remontons la Tamise ! Nous aurons du bon air, de l’exercice, et quelques occasions galantes avec les jeunes femmes en promenade sur les berges. Berges où se trouvent de nombreux fourrés accueillants, ajouta-t-il manifestement en connaisseur. »
 Le changement constant du paysage occuperait nos esprits (sauf celui d’Harris, le malheureux en avait fort peu et le concentrait à gérer son entre-jambe). Ramer nous donnerait de l’appétit et nous musclerait convenablement pour la position du missionnaire.  Harris répliqua qu’à son avis George ne devrait rien faire qui le muscle plus qu’il ne l’était déjà, son habitude de masturbation frénétique et obstinée risquait de tourner à l’émasculation violente s’il gagnait quelques muscles au bras ou au poignet. Harris conclut qu’à ce détail près, si George était prêt à mettre en danger sa virilité, la Tamise lui allait « comme un gant ou une femme à enfiler. » L’idée me convenait tout aussi bien, et nous tombâmes d’accord que, pour une fois, George avait eu une excellente idée, ce qui ne laissait pas d’être surprenant. Il n’y en avait qu’un que la perspective de la Tamise n’enchantait pas, c’était Montmorency.  Montmorency n’avait aucun goût pour la Tamise.
 -  Aimer l’eau, c’est bon pour vous, les gars ( !!! cet animal me connaissait bien mal), mais très peu pour moi. Le paysage n’est pas mon fort, peu de chiennes en chaleur sur les berges. Si j’en vois une, je vous connais : vous ne vous arrêterez pas, à moins qu’elle ne soit accompagnée d’une femelle humaine engageante disposée à un coït rapide et discret. Si je détourne le regard une minute pour me lécher les roupettes vous faites les idiots avec le bateau et on se retrouve tous à la flotte. Non, à mon avis c’est une idée très stupide. 
 Mais nous étions trois hommes contre un chien grognon, et le projet fut adopté.
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