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Chapitre 2

(Souvenirs de mes années seventies)

Lesbienne
Je l’accompagne jusqu’à la cabane de jardin située près du potager sur le derrière de la maison. Il déplace un meuble, soulève une latte du plancher et en extrait une boîte métallique.
— Je prends mes précautions, on ne sait jamais, dit-il en soulevant le couvercle.

À l’intérieur un gros sachet d’herbe et une plaque de shit qui doit peser pas loin de trois cents grammes. À l’aide d’un chalumeau, il chauffe une lame de couteau et découpe un beau morceau qu’il emballe dans du papier aluminium. Ensuite, il dépose dans un sachet quelques belles têtes d’herbe et me tend le tout. En échange, je sors deux billets de cinq cents francs de mon porte-monnaie qu’il enfouit dans la poche de son jean.
— Je t’ai bien servi, ça te convient ?— C’est parfait, merci du fond de mon cœur.— N’en abuse pas, Madie et moi ne fumons que le week-end et aux vacances.— Je suivrai tes conseils, promis. Je ne te l’ai jamais dit, mais lorsque nous étions au lycée, j’étais amoureuse de toi.— Je l’avais deviné... Toi aussi tu m’attirais, mais tu étais jeune et je n’ai pas eu le courage d’en parler. Et puis, j’ai jugé plus raisonnable de préserver notre amitié.— Je suis certaine que nous aurions été heureux tous les deux.— Assurément, mais les amours de jeunesse sont parfois incertaines. Dans le doute, j’ai donné ma préférence à l’amitié, au moins j’étais certain de ne pas te perdre.— Tu es un sage... N’en parlons plus, le principal est qu’aujourd’hui, tu formes un couple génial avec Madie.— Une dernière chose... Tu es très jolie et effectivement, j’aurais pu tomber vraiment amoureux de toi.— Madie le sait ?— Non, on dira que c’est notre secret. Allez, rejoignons les autres et va planquer le matos dans ta voiture, ce soir on fumera sur ma réserve.— Merci de ta franchise, tu es et resteras mon meilleur ami.— Je l’espère bien, ne change surtout pas. Un conseil, tire un trait sur le passé, pense à toi et l’avenir n’en sera que meilleur.

Je me jette impulsivement contre lui, il me serre dans ses bras, ma tête contre sa poitrine. Nous restons ainsi plusieurs secondes puis sagement nous retournons vers nos amis. Je file ensuite jusqu’à la voiture camoufler les produits illicites dans la boîte à gants et je rejoins Madie à la buvette.
— Il a été généreux j’espère ?
— Oh oui !— On va pouvoir manger, les côtes de bœuf sont prêtes, s’exclame Stéph.

Je prends place entre Madie et Virginie que je n’avais pas vues depuis quelques semaines. Chloé, assise en face de moi, parlemente avec ses parents pour évoquer son désir de louer un appartement. Sylvie et moi ayant commandé les travaux pour transformer la grange en deux logements, je saisis l’opportunité.
— Si tu n’es pas pressée, dans trois mois, nous aurons deux logements à louer, dis-je en lui décrivant notre projet.— Ce serait génial ! s’écrie-t-elle.— Tu me réserves le second, je suis intéressée, me dit Virginie.— C’est vrai, ce serait trop cool ?— Tu as ma parole.— Et toi Chloé ?— La mienne également.— Je contacte l’entreprise dès demain, il n’attendait que mon feu vert. Vous n’aurez qu’à passer à la maison, je vous montrerai les plans.— Et bien voilà, tu ne seras plus seule, me dit Madie.— Tu as bien fait d’organiser cette fête ! lui réponds-je.— On va fêter ça, tu peux passer une bouteille de vin mon Stéph ?— Fais attention, quand t’as un coup dans le pif, tu deviens triste, me prévient-il.— Ce soir, je suis gaie, ça ne risque pas de m’arriver.— J’en connais qui ont dit cela et on a dû les ramasser à la petite cuillère.— Je n’ai jamais pris de cuite de ma vie.— Non, mais tu as déjà été pompette et tu chialais toutes les larmes de ton corps.— Il y a longtemps...

Tout allait bien pour moi jusqu’à l’arrivée de nos copains restaurateurs. Après, tout a dérapé. Dans le peu de souvenirs qu’il me reste, une seule certitude, mon manque de vigilance lorsqu’ils me proposaient un verre et me collaient un joint entre les doigts. Oubliant les recommandations de Stéph, naïve comme je suis, j’acceptais sans broncher de boire et fumer, ignorant les conséquences inéluctables engendrées par ces abus.

*Lorsque je repris conscience, j’étais allongée sur mon lit, en sous-vêtements, Madie assise près de moi.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Je ne me souviens de rien.— Tu étais ronde comme une queue de pelle ma vieille, c’est moi qui t’ai ramenée avec ta voiture. Stéph devant couper du bois aujourd’hui, il n’a vu aucun inconvénient à ce que je te reconduise chez toi et que je reste la journée à tes côtés. Il viendra me chercher vers dix-sept heures trente, nous irons ensuite récupérer Thibaut.— Quelle heure est-il ?— Dix heures vingt, on est rentré à trois heures et demie.— Tu n’as pas dormi ?— Non, j’ai veillé sur toi, j’avais peur que tu dégueules, on ne sait jamais. Je me suis permis d’enlever ta robe, tu avais renversé du vin dessus.— Stéph doit m’en vouloir.— Mais non, ne t’inquiète pas. Tu ferais bien de prendre une douche, pendant ce temps-là, je ferai couler le café.— Merci Madie, tu es vraiment gentille.— C’est normal, tu en aurais fait autant.— Oui. Bizarre, je n’ai pas mal au crâne.— Par précaution, je t’ai fait boire deux aspirines avant de te coucher.— Je me dépêche, on prendra le petit-déj sous la tonnelle.— Oui, il fait déjà chaud.

La douche me requinque, j’enfile ensuite des sous-vêtements propres, un short en coton et un tee-shirt, puis descends retrouver Madie.
— Alors, ça va mieux ?— Je me sens en meilleure forme, dis-je en prenant place face à elle.— J’ai préparé des tartines grillées avec du fromage.— Tu es aux petits soins pour moi, je te revaudrai cela.— Si tu te souviens, hier tu émettais le désir de me confier certaines choses, je suis disposée à t’écouter.— Après avoir terminé le petit-déj, il faut que je remette mes idées en place.— Au fait, j’ai rangé le shit et l’herbe dans le tiroir de ta table de nuit.— Oh merde, j’avais complètement oublié.

Vingt minutes plus tard, les idées plus claires, je propose à Madie de s’installer dans un transat et lui confier mes doutes sur la seule responsabilité de Gilles dans notre divorce.
— Je voudrais revenir sur notre séparation avec Gilles, à bien réfléchir, il n’est pas seul responsable, j’ai une part de responsabilité aussi. Comme tu le sais, j’étais vierge lorsque j’ai fait sa connaissance et n’avais aucune expérience. J’avoue que me montrer nue et faire l’amour pour la première fois me terrorisait. Il s’est montré patient, je me suis détendue, mais j’avoue que je n’ai eu aucun plaisir. Durant ces quatre années de mariage, jamais je n’ai fait le premier geste pour avoir un rapport avec lui. Du coup, lorsqu’il en avait envie, il était mal à l’aise pour me le faire comprendre.— Vous n’en parliez pas entre vous ?— Parfois, il y faisait allusion, mais je restais vague dans mes réponses. Pour être franche, j’ai la sensation que faire l’amour était une contrainte pour moi.— Tu n’as jamais eu d’orgasme ?— Je ne sais pas, un peu de plaisir oui, mais je suis incapable de te répondre.— Avant de le connaître, tu te masturbais ?— Non, je ne l’ai jamais fait.— Putain, mais tu fais un blocage !— Mes parents et mes frères m’ont trop protégée, à leurs yeux, j’étais toujours une gamine, même à l’adolescence. Ceci explique peut-être cela...— Pourtant vous paraissiez heureux.— On l’était, mais pas dans le domaine sexuel et j’en suis l’unique responsable. Je comprends mieux pourquoi Gilles s’est donné à fond pour la M. J. C.— Vous auriez dû en parler à Stéph, il est psychologue et aurait pu vous aider, même si dans la déontologie, un psy ne peut suivre des personnes de son entourage.— J’étais bien trop timide pour aborder le sujet.— Pourtant aujourd’hui, tu m’en parles, mais bien trop tard. Et quand je pense que l’on a fait des tas de reproches à Gilles, je m’en veux.— Ces derniers jours, en déprimant, j’ai repensé à tout cela et j’ai pris conscience de mes fautes.— En tout cas, tu ne peux pas rester ainsi, la frigidité à ton âge, c’est vachement grave. Je peux t’aider, mais il faudrait que tu y mettes du tien et que tu balaies tous tes préjugés.— Et de quelle façon ?— À ton avis, qui connaît le mieux le corps d’une femme qu’une autre femme...— Je ne saisis pas bien.— Avant Stéph, j’ai vécu un an avec une fille, le grand amour. Malheureusement, elle a été mutée à Paris et je n’ai pas eu le courage de la suivre.— Si je l’avais appris d’une tierce personne, je ne l’aurais pas cru.— Ça te choque ?— Oui, quand même, surtout toi qui formes le couple parfait avec Stéph. Au fait, il est au courant ?— Bien entendu, je ne lui cache rien et Stéph est un mec tolérant.— Donc, si j’ai bien compris, tu voudrais coucher avec moi.— Ne sois pas si terre à terre, je veux t’aider. Tu es très belle Danie, et je trouve anormal que tu n’éprouves aucun désir ni plaisir.— Je peux comprendre ton inquiétude, mais je ne m’imagine pas faire des choses intimes avec ma meilleure amie.— Tu préfères rester frigide toute ta vie alors ?— Non, mais me mettre nue et me laisser caresser par toi, franchement ce serait inconcevable.— Je n’insiste pas, tant pis pour toi, mais réfléchis à ton avenir si tu ne fais rien.— Il n’y a pas que le sexe dans la vie.— Tu t’entends ! Tu as vingt-trois ans merde, tu n’es plus une gamine. C’est à se demander comment tu as pu avoir deux enfants.— Gilles a tout fait pour me mettre à l’aise, il n’y est pas parvenu.— Excuse-moi, il s’y est peut-être mal pris, à sa décharge, il n’avait pas non plus une grande expérience.— Et toi, comme par miracle, tu comptes y parvenir ?— J’en suis certaine, répond-elle avec une assurance désarmante avant d’ajouter : Je comprends que je puisse t’offusquer, d’avoir manqué de diplomatie, mais parfois, c’est en secouant les gens qu’on les fait réagir et prendre conscience de certaines choses.— C’est gentil de vouloir m’aider, mais je ne m’en sens pas le courage ni l’envie. La seule personne devant qui je me mets nue, c’est l’esthéticienne lors de la séance d’épilation.— OK, on n’en parle plus. On va voir ton potager ?— Si tu veux, tes conseils me seront précieux pour certaines plantations.
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