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Une autre vie commence.

Chapitre 17

Retour au bureau

Hétéro
Le hasard du jour de naissance avait permis à Charles de passer neuf jours à la maison en compagnie de ses deux petites femmes. Ce fut l’occasion pour lui de découvrir un tas de choses qu’il avait ignoré jusque là. Josiane avait dû beaucoup insister pour qu’il consente à changer l’enfant. Quand il céda devant cette insistance il se sentit gauche et maladroit. Ne sachant comment prendre en main ce nourrisson, il craignait de le blesser. Il fut effrayé en constatant que son pouce était plus gros que la petite main.
— Non ! Je ne vais pas pouvoir, regarde, mes pattasses... compare avec ses mimines... ses doigts son fins et bien dessinés.— Chut ! Mon amour je sais que tu vas t’en sortir comme un chef. Je reconnais que c’est bien tenté, allez ! Change-lui sa couche.
Il se revit posant l’enfant sur la table à langer sous le regard attendri de Josiane. Il frémit rétrospectivement, défaire les liens avec cette enfant qui bougeait en permanence lui avait paru difficile. Il s’était demandé comment on pouvait y arriver avec uniquement deux mains. Défaire les langes, tenir les jambes de Viviane, retirer la couche souillée, nettoyer les fesses, remettre un lange propre et devoir tout recommencer.
— Merde ! Elle m’a pissé dessus !— Ha ha ha ! Tu viens de recevoir ton baptême. Tu vas devoir recommencer.
Le souvenir de cet épisode le fit rire rétrospectivement parce qu’en même temps Josiane en riant lui avait claqué les fesses. Une fois l’opération terminée, ce fut avec soulagement et satisfaction qu’il pût tendre l’enfant à sa mère. Chaque jour écoulé depuis la sortie de la clinique lui avait fait prendre conscience qu’il était amoureux et dépendant de sa petite femme. Il l’avait vu agir comme si c’était inné et que ses gestes à destination de Viviane elle les connaissait depuis toujours. Sexuellement, ils étaient redevenus aussi sages qu’au début de leur rencontre. Il fallait que le corps de sa jeune épouse puisse se remettre, ce qui ne les empêchait pas de faire des galipettes. Il se sentait heureux et il ne ratait jamais l’occasion d’assister à la tétée. De voir Viviane aspirer goulûment sur la tétine le ravissait. Il trouvait attendrissant de voir cette petite bouche s’activer en laissant une petite goutte de lait passer la commissure des lèvres. Cela lui rappela les premières tétées et la réaction de Josiane,
— Ha ha ha ! Heureusement que la petite princesse n’a pas de dent. Sinon je pense qu’elle me boufferait le téton.
Une sensation le ramena à la réalité, il était dans la salle de bain face au miroir en train de se raser. Il fit une grimace en constatant qu’il venait de s’entailler la peau. « Voilà ce que c’est quand on ne fait pas attention. » Il sentit une présence dans son dos immédiatement suivi par une caresse sur la fesse.
— Mon chéri je constate que tu étais en train de penser à quelque chose et que tu as eu la main lourde. Heureusement, j’ai ce qu’il faut, cela ne se verra pas. Tiens la petite pendant que je répare ce bobo.
Charles se tourna en souriant vers la nouvelle venue. Il se dit qu’elle était encore plus belle, la maternité lui avait donné quelque chose de plus, elle rayonnait. Il prit Viviane dans ses bas avant de s’asseoir sur le tabouret se trouvant dans la pièce. Il la vit prendre le crayon hémostatique dans l’armoire à pharmacie et l’appliquer sur la petite coupure.
— Bon, maintenant, un peu de...— Heu... je pense que cela va aller...— Ne t’en fais pas mon chaton, une touche de fond de teint pour éviter que ça brille.— ...
En la regardant sourire, il se dit qu’elle était un peu moqueuse. C’est pour cette raison qu’il avait gardé le silence. Le mot, « maquillage » l’avait piqué au vif.
— Voilà ! Tu es prêt à affronter Samuel et ses questions. J’ai moi aussi très envie de retourner au bureau.— Mon amour, nous en avons déjà parlé, tu dois profiter du temps qui t’est accordé pour prendre soin de toi et de notre petit trésor.— Bon, bon, d’accord, mais je trouve ça frustrant. Ha ha ha ! Je pense qu’il vaudrait mieux que tu t’habilles. La vue de ton oiseau m’est réservée. Mon amour, tu ferais bien de bouger tes jolies fesses. Sinon tu vas être en retard, ce qui n’est pas bien.
Pour l’inciter à se lever, Josiane après avoir pris lui prit le sexe en main tirant dessus.
— Hé coquine ! Tu en profites parce que j’ai les mains occupées. Tu pourrais faire attention, il est fragile. Même s’il n’est pas très sollicité en ce moment, il faut le traiter avec égards. Si je suis encore nu, c’est que nous avons pris cette habitude. Hé hé, je dois dire que j’adore te voir dans la tenue d’Eve.— Fragile, il ne l’est pas tant que cela. J’aimerais bien le manger, mais tu n’as plus de temps. Tu as trop rêvassé devant le miroir. Oui, tu as raison, il faut en profiter tant que notre enfant est petite. Ce n’est qu’ensuite que nous nous conduirons en adultes. Rends-la-moi, elle commence à gigoter, je pense que Viviane a faim.— Bon, bon, voilà, donne donc le sein à cette petite gloutonne affamée. Oups ! C’est limite, je dois me dépêcher.
Après avoir rendu l’enfant à sa mère, Charles sortit de la salle de bain en riant pour aller se vêtir. Il rit de plus belle quand il sentit un courant d’air sur sa fesse. La main de sa coquine de femme venait de rater son objectif. Jusque là, il avait eu le sentiment d’être dans les temps, maintenant il savait qu’il allait déroger à son habitude. Le directeur financier allait être en retard.

Le trajet dans la Velsatis lui parut à la fois long et court ; c’était la première fois qu’il stationnait le véhicule dans le garage en étant seul à bord. La présence de Josiane lui manquait, jusqu’à ce matin ils ne s’étaient jamais quittés. Il s’était passé neuf jours depuis l’algarade avec le président du directoire. Cette interruption lui avait permis de prendre un peu de recul et d’envisager des solutions pour la suite de sa carrière professionnelle. Une fois le moteur arrêté il se donna encore quelques minutes avant de sortir de la voiture. « Aléa jacta est, il est inutile d’essayer d’anticiper, je ne suis pas dans leur tête. » Ce soliloque le fit rire, en secouant la tête il referma la portière, puis il se dirigea vers l’ascenseur.
— Bonjour, monsieur le directeur, puis-je me permettre de vous féliciter ?
Il n’avait pas remarqué la présence de la jeune femme qui arrivait en même temps que lui devant la porte de l’ascenseur.
— Heu..., oui bonjour Hélène, merci beaucoup, c’est gentil de votre part.
Il rendit le sourire que la jeune femme lui avait adressé. Dans le regard de l’employée, il y vit la curiosité. Cela ne le surprit pas, en dehors des informations officielles il n’avait rien communiqué à la banque. Il y avait donc des questions en suspens. Il était évident que l’hôtesse d’accueil aimerait en apprendre plus. Il allait donc fournir les éléments manquants afin de satisfaire son interlocutrice. La cabine s’était mise en mouvement et la musique d’ambiance se faisait entendre. Charles se retint de rire, il devait rester sérieux, n’était-il pas le directeur ?
— Je suis en effet l’heureux papa d’une jolie princesse qui faisait trois kilos à sa naissance. Nous l’avons appelée Viviane. Mon épouse va bien, elle reviendra dès que son congé se terminera. Nous organiserons une petite fête le jour venu.
Dans les yeux de son interlocutrice, il vit qu’il venait de lui donner toutes les informations qu’elle attendait. L’appareil venait de s’immobiliser au niveau du rez-de-chaussée. La jeune femme sortit en lui adressant un sourire chaleureux.
— Bonne journée monsieur le directeur.
La porte se referma et l’appareil reprit sa course vers le niveau des ressources humaines. Charles inspira profondément, dans quelques secondes, il entrerait dans le vif du sujet. Il n’y avait pourtant que neuf jours qu’il n’était pas revenu dans ces bureaux, il avait le sentiment de redécouvrir l’endroit. La moquette épaisse, les bruits feutrés et les odeurs tous était à la fois identiques et différents. « Quand je vais dire ça à Josiane, elle se moquera de moi. » Il se dit que la première des choses à faire serait de jeter un œil sur les papiers qui devaient s’être entassés sur son bureau.
— Bonjour monsieur le directeur, vous êtes papa, mes félicitations.— Bonjour Marie-Jeanne, merci, c’est gentil.— Monsieur le directeur...— Oui ?— On vous attend dans la salle de conférence pour une vidéoconférence.— Ha bon, je pensais commencer par regarder le courrier en attente...— C’est que... cela fait déjà dix minutes
La réaction de l’employé et son attitude lui donna le sentiment qu’il allait bientôt connaître le fin mot de l’histoire. Il était fort probable que Jules n’avait pas digéré la pilule. Il s’attendait maintenant à un échange vigoureux et sans rapport avec les manières compassées du milieu bancaire. Il ne se sentait pas stressé, bien au contraire, il était impatient d’en découdre. Avant de répondre, il émit un petit rire.
— Bien, merci, Marie-Jeanne, je m’y rends immédiatement.
D’un pas décidé, il se rendit vers la salle désignée, où il pénétra, refermant la porte derrière lui. Il s’attendait à un accueil un peu froid de la part de Samuel, il n’en fut rien. Ce dernier quitta son siège pour venir vers lui bien que la vidéoconférence ait déjà commencé. Charles du coin de l’œil observait l’aréopage installé de l’autre côté de l’écran.
— Bon sang Charles ! Que faisais-tu ? Cela fait longtemps que nous sommes en liaison. J’espère que tu as une bonne explication...
Le ton de la voix était contredit par le sourire affiché par le directeur de l’agence. Visiblement, Samuel prononçait des phrases qui ne correspondaient pas à son état d’esprit. Les deux hommes se serrèrent la main, Charles en profita pour le questionner à voix basse.
— Je ne vois pas le président du directoire, aurait-il la chiasse ?
Bien qu’il ait tenté de se retenir, le directeur de l’agence éclata de rire en haussant les épaules.
— Bonjour madame et messieurs, je suis désolé pour ce retard, mais je n’ai pas été informé de ce rendez-vous. J’étais en congé et en plus ce matin, je dois vous avouer que j’ai eu ce qu’il convenu d’appeler une panne d’oreiller. Le bébé doit être nourri toutes les trois heures et ces derniers jours j’ai vécu au rythme des tétées.
En prenant place sur son siège face à la caméra et à l’écran, il avait eu le temps d’observer les personnes installées en vis-à-vis. Le silence s’installa pendant quelques secondes, ce qui lui donna le temps de les observer. Il n’en connaissait aucun, deux hommes et une femme qui semblait diriger le trio. C’était la première fois depuis qu’il était dans la banque que cela se produisait. Il sourit en voyant que de l’autre côté de l’écran ils ne se gênaient pas pour le dévisager. Il se dit qu’ils étaient mutiques pour voir comment il allait se comporter. Il avait en mémoire la dernière rencontre avec Jules. Il prit une profonde inspiration avant d’ouvrir le bal.
— Bien, mon intention n’est pas de vous faire perdre un temps qui vous est précieux. Je suppose que vous aimeriez obtenir quelques précisions sur ce différend.— Charles, je pense que nous pouvons nous appeler par nos prénoms. Je me nomme Marianne, à ma droite c’est Hector et à gauche Hervé. Samuel nous a déjà expliqué en détail le déroulement du dernier contact audio. À moins que vous teniez réellement, nous n’y reviendrons pas.
Charles qui se préparait déjà à la bataille était surpris par le ton employé. L’échange vigoureux avait fait des vagues, mais visiblement il n’en supporterait pas les conséquences. Il se contenta de hocher de la tête pour donner son assentiment pour ne pas interrompre la femme.
— Je vous disais donc que cela fait partie d’un passé proche certes, mais cela est derrière nous. Vous êtes un de nos meilleurs cadres dirigeants et il n’était pas question de perdre vos compétences. Donc avant d’aller plus loin, je vais vous expliquer en quelques mots les changements et la réorientation de notre groupe.
En se repositionnant sur son siège, Charles jeta un œil sur le côté pour regarder Samuel. Ce dernier devait connaître tous les détails de ce qui allait lui être annoncé. Depuis le début de l’entretien, les deux hommes étaient restés silencieux ; il se contenta de sourire en se disant que c’était bien la femme qui dirigeait.
— Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, le conseil d’administration a désigné un nouveau directoire et je le préside.— En effet, cela ne sera pas nécessaire. Il m’est facile d’en déduire que nous n’aurons pas à nous chamailler devant les prud’hommes.— Effectivement, les errances du passé ont généré une situation nouvelle. Avant de vous parler, j’ai pris la liberté d’interroger le directeur d’agence, même si je sais qu’il est votre ami.— Hé oui, que voulez-vous, c’est comme ça, même si cela obscurci quelquefois le raisonnement, l’amitié est utile.
En observant son interlocutrice, il ne ressentait aucune hostilité, au contraire les signes qu’il percevait lui indiquaient une empathie cognitive et émotionnelle. Il se dit que la gestion humaine évoluerait rapidement dans le groupe bancaire. Cette femme ne lui avait encore rien dit sur le but qu’elle poursuivait, mais il comprenait un peu mieux l’attitude décontractée du directeur d’agence. Il faillit rire après avoir regardé à nouveau les deux dirigeants assis à côté de son interlocutrice. Ils n’étaient présents que pour le décorum et ressemblaient à deux nains de jardin posé là pour remplir l’espace.
— Pardon si je vous donne l’impression d’être un peu, comment dire... ?
La femme le regardait avec attention en esquissant un léger sourire.
— Ne vous tracassez pas Charles, je, nous voulons vous proposer un poste à Washington. Notre groupe a besoin de votre expertise pour réparer certaines erreurs.— Excusez-moi, mais j’ai déjà donné une réponse à celui qui a été éjecté du directoire avec un magnifique parachute doré. Ma réponse est la même. Tant pis si...
Avant qu’il ne termine sa phrase, la présidente du directoire avait levé la main pour lui permettre d’intervenir. Le sourire et l’attitude étant les mêmes, il se dit que cette femme avait des nerfs d’acier.
— Pardon de vous interrompre, mais nous devons faire une pause. Je vous propose de nous retrouver ici dans deux heures.
Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que la liaison était interrompue. En tournant la tête, il vit que Samuel était tout aussi surpris que lui. Ce fut Charles qui rompit le silence.
— Dis-moi mon vieux, que penses-tu de cette situation ? J’ai la vague idée que tu es au courant de tout ce qui se prépare.— Plus ou moins, en effet ils ont besoin de toi là-bas, c’est certain. Mince ! Je n’avais pas vu le temps passer. Je te propose d’aller manger un bout chez la mère Vittet.
Pour Charles aussi, le temps s’était écoulé rapidement. L’idée d’aller se restaurer lui convenait même s’il aurait aimé déjeuner avec Josiane et voir le petit bout.
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