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Une chute de vélo

Chapitre 28

Une réaction incontrôlée

Hétéro
Lorsqu’Hervé rentra enfin de l’hôpital, hormis Jennifer et Sylvain, tout le monde était encore présent. Julie se précipita presque à la rencontre de la voiture et lui demanda immédiatement de ses nouvelles. Il la rassura sur son état de santé, et pour lui prouver, la porta jusqu’à la terrasse.
Jérémy demanda s’il pouvait téléphoner à Sylvain et tenir sa promesse de lui donner de ses nouvelles. Hervé acquiesça et proposa de le faire revenir avec Jennifer pour le repas du soir afin que tous finissent ce week-end sur une note positive. Quelques instants plus tard, Jérémy annonça que Sylvain, allait revenir, mais seul. Jennifer ne l’en empêchait pas puisqu’il lui permettait de continuer ses shows.
Dans l’attente de l’arrivée de Sylvain, tous se racontèrent leur journée, à commencer par Hervé qui ne donna cependant aucun détail sur ses blessures, pas plus qu’il ne raconta ce qu’il s’était passé entre les deux internes dans la salle de soins. Il se borna à répéter que tout allait bien. Gordon et Elsa furent pressés de répondre à sa place, mais ils n’en savaient guère plus, malgré l’insistance dont ils avaient usé et abusé lors du trajet retour. Hervé fut informé des enquêtes de Jérémy, déjà surnommé « l’inspecteur sans impair ». Il eut droit à plusieurs récits, croula sous les nombreux détails que chacun voulut fournir pour souligner le résultat obtenu.
Lorsque Sylvain arriva, il confirma que grâce au stratagème de Jérémy, Jennifer et lui étaient sur une voie meilleure, mais n’en dit pas plus. Au cours du repas, il questionna Natacha sur sa boutique, les objets qu’elle y vendait, et conduisit ainsi la conversation sur les spectacles proposés. Il passa rapidement sur la prestation de Jennifer, et demanda si sa proposition de permettre à des hommes de faire, eux aussi, des représentations était sérieuse.
— Bien sûr que c’est sérieux, personne dans le secteur ne le fait, commercialement, c’est une excellente perspective, et d’autre part, pourquoi se limiter aux seuls plaisirs des hommes ?
Elle rappela que la veille, les filles avaient trouvé l’idée séduisante, et relança la discussion sur ce sujet. Elles donnèrent leurs critères sur les futurs candidats, sans pouvoir dégager de profil type, tant leurs goûts semblaient différents. Seulement Christophe, Gordon et bien sûr Natacha avaient déjà assisté à un show, en plus de Jennifer et Lucie qui s’étaient déjà produites au même endroit, les autres n’avaient que le petit aperçu fourni la veille par Tatiana pour se faire une idée des représentations qui y étaient données.
— Romain, tu n’es jamais allé voir ce que Natacha propose ? lui demanda Hervé étonné.— Non, mon boulot me prend pas mal de temps en semaine et parfois aussi le week-end. Mais depuis hier soir, j’ai envie d’y faire un tour. Je suis désolé de le dire devant vous Sylvain.— Apprendre ce que Jennifer m’a caché si longtemps à été terrible. Cependant, j’ai beaucoup réfléchi depuis.— Que vas-tu faire maintenant ? demanda Bruno.— Tout ce que je n’ai pas fait avant !— Non, mais je voulais dire avec Jennifer ?— Tu ne devrais pas insister Bruno, cela ne nous regarde pas, dit Gordon. Nous avons appris sur Sylvain, bien trop de choses qui auraient dû rester privées.— Merci, mais vois-tu Gordon, cette nuit j’ai fini par comprendre que les secrets font souffrir plusieurs fois. D’abord lorsqu’on les cache, alors que je me mentais à moi-même, je refusais de voir l’évidence : les mensonges de Jennifer et ses absences qui devaient forcément avoir une raison. Ensuite, lorsqu’ils éclatent au grand jour. Hier j’ai pris deux baffes phénoménales. La première lorsque j’ai appris que Jennifer se donnait en spectacle devant d’autres, la seconde lorsque je l’ai vue le faire. Je ne saurais dire laquelle des deux à été la plus douloureuse. Ils font souffrir encore, lorsqu’il faut se décider à recoller ce qui à été brisé ou à passer le balai...— Si je peux t’aider, tu sais que tu peux compter sur moi...— Je n’en doute pas un instant Gordon, et je t’en remercie. Lucie ?— Oui Sylvain ?— C’est bien vous qui avez déjà dansé chez Natacha et qui en avez informé votre compagnon ?— J’en ai parlé avant avec Christophe, et il ne m’en a pas empêchée.
— C’est une grande preuve de confiance et d’amour, ce cadeau mutuel entre vous...— On essaye de ne rien se cacher d’important, même si nous ne sommes pas toujours d’accord.— C’est très bien. D’ailleurs en parlant de cachotteries, Hervé, j’ai cru comprendre que tu avais vu, pour ne pas dire participé, à une partouze la nuit dernière, sur la grande table, du fond de ton jardin...— Eh bien... C’est-à-dire que... Ce n’est pas exactement ce qui s’est passé...— Eh bien ? Que s’y est-il passé ? Jennifer avait-elle raison ?
Hervé était dans une situation très embarrassante, ne voulant ni balancer, ni mentir en niant en bloc. Que s’était-il passé ou dit en son absence ? Sylvain avait raison, les cachotteries compliquaient bien la vie. Cependant, alors qu’il hésitait encore, ne souhaitant mettre personne dans l’embarras, Julie, lui fit du coude.
— Ils savent mon amour...— Ils savent quoi ?— Tout !— Tout ?— Oui, nous avons mangé là-bas ce midi, et les couvertures ont parlé. Les marques qu’elles portaient ne pouvaient avoir d’autres explications...— Ah bon ? demanda Elsa, il s’est passé quelque chose sur une table qui a marqué des couvertures au point de leur donner la parole ? Qui donc est resté au soleil trop longtemps ?— Sœurette, Jennifer avait raison, certains derrières étaient en feu hier soir.— Je me disais bien que ce que j’avais entendu dans la nuit, ne pouvait pas provenir du vent ou des restes de l’orage. Donc, tu as trouvé des couvertures brulées ?— Elles n’ont pas eu le loisir de se consumer petite sœur, il y avait probablement des pompiers à leurs côtés, avec leurs lances en batterie, prêts à toute éventualité pour éviter l’incendie.— Mais tu sembles parler de plusieurs pompiers Jérémy, y avait-il plusieurs foyers ou un seul ? — A mon avis plusieurs, j’en ai compté trois, dont deux principaux. Alors Hervé ? Qui donc a bien pu avoir besoin de se faire éteindre cette nuit ? Ne te défile pas, nous t’avons entendu leur dire qu’ils devaient faire moins de bruit pour ne pas nous réveiller. Tu es intervenu trop tard.
Hervé lança à Romain, Christophe et Vincent, un regard chargé de reproches. Il s’excusa pour tous ces désagréments qui n’étaient absolument pas prévus. A sa grande surprise, tout le monde resta souriant. Julie lui raconta en détail comment Natacha avait tenté d’expliquer la présence des couvertures sur la table, et la rapide enquête de l’inspecteur Jérémy. Hervé, Gordon et Elsa étaient les seuls à ignorer que tous avaient connaissance de ce qu’il s’était passé dans le jardin. Natacha et Gordon, expliquèrent alors à Elsa ce qu’elle était la seule à ignorer à présent.
— Et d’ailleurs, Hervé tu as gagné quatre autres photos, cette nuit.— Qu’est-ce donc que ces histoires de photos ? demanda Gordon toujours à l’affut d’un faux pas de quiconque.
Hervé soupira, Natacha ne voulait sûrement pas le mettre en difficulté, mais il allait encore devoir fournir des explications à ses amis. Avant de parler, il demanda son accord à Julie, puis raconta la surprise qu’elle lui avait préparée la semaine précédente. Il ne fit l’impasse sur aucun détail, décrivit la séance d’épilation, le parcours autour de la piscine, le massage et son final, et le lendemain, le jeu que Natacha avait instauré pour qu’il dispose de ces photos. Plusieurs personnes demandèrent à Natacha de livrer toutes les photos maintenant, mais elle resta intraitable. Elle lui tendit les polaroids, et les retira au moment où Hervé s’apprêtait à les saisir.
— Tu ne veux pas savoir comment tu as mérité celles-ci ?— Non Natacha.— Moi ça m’intéresse grandement, répondit Gordon. Natacha, vous serait-il possible de nous communiquer ces raisons, car même si Hervé affirme s’en moquer, je n’en crois rien, sa grande pudeur et sa timidité maladive l’empêchent sûrement de vous laisser les exposer devant cette chaste assemblée.— Timide ? Hervé ! Ah non ! Je n’y crois pas un instant, répondit Natacha dans un grand éclat de rire.— Si, si ! Je vous assure qu’il y a encore trois semaines de cela, jamais il n’aurait osé évoquer ses frasques amoureuses devant un public, même restreint au cercle de ses amis les plus proches. Julie, vous êtes bien plus que son ange, vous tenez tout à la fois de l’ange, d’une sirène et d’une divinité quelconque maîtrisant à la perfection tous les secrets de la sorcellerie, car pour avoir réussi à transformer Hervé de cette façon aussi vite, je ne vois pas d’explication rationnelle.— Vous exagérez Gordon, je ne suis rien de tout ça. — Nous en reparlerons dans quelques mois ou semaines. En attendant, Natacha, auriez-vous l’obligeance de nous exposer les motifs vous permettant de remettre ces clichés à Hervé ?— Avec plaisir Gordon, d’autant que vous avez vous aussi participé. Hervé, tu nous as installés sur la table au fond du jardin, tu as guidé nos hommes, ils ont progressé dans leur pratique et nous avons toutes eu notre orgasme promis et attendu. Romain à été à la hauteur cette nuit, je t’en remercie. Pour ça tu as gagné une photo.— Vincent m’a fait jouir comme jamais il ne l’avait fait, deux fois avec sa langue et une troisième avec sa queue, avoua Ludivine, je t’en accorde trois autres.— Dans ce cas, Natacha, tu peux lui en donner trois de plus.— Pourquoi Katia ? demanda Natacha.— Quand il est rentré avec un jour d’avance et que Julie a accepté de me le partager.— Ça ne compte pas, indiqua Natacha, c’était avant le début du deal.— Pourtant, moi j’ai adoré quand il m’a fourrée avec sa bite. Il m’a fait jouir trois fois du cul dans cette soirée. — N’exagère pas Katia, s’il te plaît. Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas.— Oh je n’invente rien Hervé ! Certaines femmes simulent le plaisir pour que cela s’arrête, moi j’arrive à le dissimuler pour en avoir encore plus. Ce soir-là, tu as été formidable.
Hervé fut estomaqué par cette révélation, enfin, pas celle des femmes simulant pour arrêter, mais le fait que Katia puisse ne rien laisser paraître pour en avoir plus. Il n’avait rien remarqué de particulier, mais il ne la connaissait pas avant, il n’avait donc aucun point de comparaison.
— Mais dis-moi Hervé, demanda Bruno, avec nous, tu ne parles jamais de sexe, alors que tu sembles être un expert. Comment cela est-il possible ?— Tu as raison, renchérit Jérémy, moi qui commençais à croire que tu n’aimais pas les femmes, je suis déçu.— Ecoutez les gars, avant Julie, je n’ai pas eu d’histoire sérieuse avec une fille, alors de quoi vouliez-vous qu’on parle ?— Eh bien justement, des histoires d’un soir que tu pouvais avoir, tu aurais pu en parler avec nous, nous en faire profiter.— Je vous ai parlé de Béatrice, je vous l’ai même présentée mais ça n’a même pas duré trois mois.— Tu charries, s’écria Jérémy, ça fait au moins cinq ans qu’elle t’a largué ! Et soi-disant pour tes performances minables au lit.— Et toutes les autres après, on n’en a pas vu une seule, dit Bruno, tu avais peur qu’on te les choppe ?— Les gars, vous cherchez quoi ? A me discréditer devant Julie ? Je ne vous en ai présenté aucune, car il n’y en a pas eu, sauf une durant un week-end et une autre à peine une heure, et c’était il y a deux ans.
Julie se leva, fit le tour de la table, s’assit en amazone sur les genoux de Bruno et se pendit à son cou. Hervé savait de plus en plus comment Julie fonctionnait, il avait repéré son petit sourire narquois, et ses amis allaient aussi la connaître, aux dépends probablement de Bruno, de Jérémy, peut-être même des deux.
— Bruno, on peut se tutoyer ? lui demanda-t-elle d’une voix suave.— Bien sûr, répondit-il sur un ton légèrement anxieux.— Tu es célibataire ou en couple ?— Célibataire, pourquoi ?— Par choix ?— Pas exactement. Pourquoi ?— Et ta dernière copine, ça remonte à loin ?— Heu, oui assez... Pourquoi ?— Plus précisément ?— Je sais plus, pourquoi ?— Ça doit te manquer, non ?— Heu... Oui, pourquoi ?— Le sexe, tu préfères en parler ou le faire ?— Le faire, pourquoi ?— Quel est ton type de fille ?— Bin... Je sais pas trop... Pourquoi ?
Tout en lui posant ces questions de la même voix, Julie s’était calée contre Bruno, qui ne savait que faire de ses mains pour ne pas les poser sur elle. Elle l’allumait, mais il l’avait cherchée, et l’avait trouvée. La cascade de questions qu’il avait déclenchée masquait le véritable danger, il ne le voyait pas venir, ce qui en augmentait le potentiel dévastateur. Hervé espéra juste que Julie ne soit pas trop dure avec son ami lorsqu’elle glissa sa main depuis le torse jusqu’entre les jambes de Bruno.
— Et à part chercher des noises à Hervé et répondre pourquoi, à tout bout de champ, comment tu t’y prends pour aborder une fille ?— Mais pourquoi tu me demandes ça ?— Pour savoir si tu es capable d’en trouver une tout seul, ou s’il faut que je demande à Hervé de t’en trouver une qui s’occupera de tes oignons, et qu’ainsi tu lui lâches la grappe avec tes questions malsaines sur ses anciennes copines devant moi. Et sinon le cinq contre un, tu connais ?— Non pourquoi ?— Décidément, lui dit Julie, toujours du même ton très calme et sensuel, tu ne connais pas grand-chose. Je te suggère de te renseigner et de t’entraîner à ce jeu avant ton prochain rendez-vous galant, dans une dizaine d’années, quand tu auras dépassé le stade de l’adolescence. D’ici-là, je te préviens gentiment et en toute amitié, que si tu cherches encore à me faire douter d’Hervé, je jouerai au tac-a-tac avec tes burnes dans un cactus...— Tu veux ... dans un ... Mais... pourquoi ? hoqueta Bruno de plus en plus inquiet.
Cette question, prouvait qu’il n’avait pas compris les propos de Julie, ou qu’il ne voulait pas comprendre, peut-être pour faire durer le massage qu’elle avait entrepris par-dessus son short sur son entrejambe.
— Tu sais Bruno, dit Gordon, c’est comme ce gars que j’ai connu à El Paso, un jour il s’est jeté dans les cactus après s’être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi.— Alors ? — Il m’a dit qu’a ce moment-là, l’idée l’avait tenté.— Je ne comprends rien à ces salades, répliqua Bruno alors que le massage se transformait en compression de ses testicules.— Je ne sais pas ce que tu cherches, mais tu devrais cesser d’importuner Hervé, suggéra Gordon, Julie à peut-être l’air d’une gentille fille, et elle l’est, mais je t’assure qu’elle peut se transformer en une redoutable tigresse si tu t’en prends à lui.— Pourquoi dis-tu cela ?— Parce que tout frêle qu’elle paraît, Bruno, elle m’a claqué le beignet.— Toi ? Monsieur Gordon réponse à tout, elle t’a ... ahhhh ! s’écria Bruno dont la pression sur ses roustons augmentait.— Oui Bruno... Déjà deux fois depuis hier, et sauf à avoir envie que tes burnes soient reconverties en pelotes d’épingles, je te suggère de réviser ton jugement et de lui présenter tes excuses dans un délai des plus brefs, surtout si tu tiens à avoir une descendance, lui conseilla Gordon.— ... Julie ... je suis désolé ... arrête... s’il te plaît...— Humm... non, je ne te crois pas suffisamment sincère, lui dit-elle sans relâcher ce qu’elle avait en main.— Ouille ! Pardonne-moi, Julie ! Hervé n’est pas un coureur de jupons, je peux le jurer, il a même envoyé paître des super canons ! Aie !— Ça, je peux confirmer, lança Katia à qui personne ne demandait rien.— C’est vrai, et je ne l’ai pas vu avec une femme depuis Béatrice ! — Et Elodie ? lui retourna Julie sans relâcher la pression.— Je te jure que je ne la connais pas ! Aie ! Moi, je croyais qu’il nous mentait en nous disant qu’il ne voyait personne et que ça ne lui manquait pas ! Ouille ! Mais calme-toi, je t’en prie ! Oh la la !
Bruno fut pris d’un sursaut alors que Julie le relâchait. Elle lui prit le menton entre le pouce et l’index, lui détourna la tête pour lui déposer délicatement un bisou sur la joue. Puis elle ramena leurs visages face à face et planta son regard dans le sien.
— Mais je suis calme ! Pourquoi je ne serais pas calme ? On peut tout faire dans le calme...— Merci... soupira Bruno dans un autre soubresaut.— Eh bien voilà, il suffit de parler gentiment, sans s’énerver, lui dit Julie, maintenant que mes griffes sont rangées, je te laisse tranquille.— Dis-moi Hervé, c’est qui Elodie ? demanda Gordon.— Personne, répondit Julie, c’était un piège pour Bruno, mais heureusement pour lui, il a bien répondu.— Et si j’avais connu une Elodie ? demanda Hervé.— Dans ce cas, mon chou, c’est toi qui aurais dû t’expliquer...
Julie se leva pour regagner sa place, laissant tout le monde voir une tache humide qui s’élargissait peu à peu, au fil des secondes dans le short de Bruno...
— Tiens, fit Katia, tu en as pissé dans ton froc ?— Katia ?— Oui Hervé ?— Pour les autorisations, ce sera non, jusqu’à la fin du mois.— Oh non ! Hervé, on est le quatorze !— J’espère que cela te permettra de réfléchir aux conséquences de tes réflexions désobligeantes et qui cette fois, me déplaisent, mais alors, tout particulièrement.— Hervé, s’il te plaît...— Continue à marchander et j’augmente la durée.
Julie retourna s’asseoir sur les genoux d’Hervé, exactement comme elle l’avait fait pour Bruno, mais pour lui, elle ne sortit pas ses griffes. Natacha, les polaroids en main, restait interdite devant la mine défaite de Bruno qui devenait de plus en plus rouge de honte au fil des secondes. Julie se rendit compte de ce qu’elle avait provoqué, se releva et l’entraîna sans qu’il ne proteste une seconde, à l’intérieur pour qu’il se douche et se change.
— Dis-moi Hervé, tu ne t’es toujours pas expliqué sur ces fameuses autorisations pour Katia, demanda Gordon.— Non et je ne le ferai pas. Si elle veut l’expliquer qu’elle le fasse elle-même.— Et les photos, j’en fais quoi ? demanda Natacha, elles ne t’intéressent plus ?— Je les regarderai avec Julie, quand elle sera revenue.
Julie justement, l’appelait d’un signe discret depuis l’intérieur. Lorsqu’il arriva auprès d’elle, elle l’entraîna dans la cuisine.
— Je pense que j’y ai été un peu fort avec Bruno. Il ne m’a pas adressé la parole, et je crois qu’il pleure dans la douche.— Il a sûrement été vexé de s’être pissé dessus devant tout le monde. Tu lui as flanqué une belle frousse. Je suis content de voir que tu peux te défendre, et encore plus de savoir que tu n’hésites pas à le faire.— Eh bien, je ne crois pas qu’il se soit pissé dessus comme Katia l’a annoncé. Moi j’avais son paquet en main et il bandait, je pense qu’il à joui.— Si vite ? Tu es sûre ?— Non pas certaine, mais presque. Tu ne veux pas aller lui parler ?— OK, viens avec moi.
Hervé frappa trois coups sur la porte de la salle de bain.
— Bruno ? Ça va ?— Non...— Tu veux discuter ?— Pourquoi ? Tu vas effacer le passé ?— Non, mais Julie pense que Katia se trompe et que tu ne t’es pas pissé dessus.— Qu’est-ce que ça peut faire qu’elle ait raison ou pas ?— Si Katia à tort, il faut rétablir la vérité.— Pour m’humilier une fois de plus ?— Avoue que tu l’as un peu cherché quand même, en me provoquant ainsi devant elle. Qu’espérais-tu obtenir ?— Rien, j’étais juste envieux de toi, de ta copine, de tes galipettes à répétition avec toutes ces nanas.— Il n’y en a pas eu tant que ça. Je ne voudrais pas que tu te fasses des idées.— Pas tant que ça ? Je ne sais pas ce qu’il te faut...— Je peux entrer ? On ne va pas continuer à discuter à travers cette porte.— Si tu es seul, oui.— Il n’y a que Julie avec moi.— Non, toi seul.— Je te laisse mon chou...
Julie s’éloigna, Hervé entra lentement, et referma la porte derrière lui. Bruno toujours habillé, était assis sur un tabouret. Julie avait doublement raison, non seulement, il avait bien éjaculé dans son short, mais en plus, il pleurait. Hervé avait voulu organiser une fête, et elle avait tourné en catastrophes multiples, entre l’orage, Sylvain, Jennifer, son accident, et Bruno, tout était raté... Il s’en excusa auprès de son ami, lui exprima ses regrets, pour lui, pour ce week-end, lorsque Bruno l’arrêta.
— Hervé, tu n’y es pour rien, tu n’as rien à te reprocher. J’ai voulu faire le malin et voilà...— Julie doit prendre ses marques avec moi, et avec vous aussi. Elle ne se laisse pas faire, alors quand on la cherche un peu, elle réagit, mais elle ne cherchait pas à te ridiculiser. C’est elle qui m’a averti que tu étais ici, ayant probablement besoin d’un peu de réconfort. Quant à Katia, c’est une emmerdeuse de première, je crois que je ne l’inviterai plus. — Elle semble plaire à Gordon en tout cas.— On verra, ça ne durera peut-être pas... Elle semble avoir le don de décourager aussi rapidement les hommes qu’elle ne les attire.— Enfin je n’ai pas trop l’habitude et avec toutes ces filles, savoir ce qui s’est passé cette nuit sur la table, la façon dont elles nous l’ont raconté, et toi qui t’amuses bien avec elles, ça m’a fait tourner la tête. Je ne voulais pas faire d’histoires.— Ne t’en fais pas, on va arranger ça. Tu vas prendre une douche et je vais te prêter un de mes shorts.
Hervé lui rapporta le short promis, lui remit une serviette propre et s’apprêtait à quitter la salle de bains lorsque Bruno le rappela encore.
— Hervé ?— Bruno ?— Tu veux bien m’excuser auprès de Julie pour moi ? Et remercie-la aussi.— Tu le feras toi-même, tout à l’heure.— Oh non, je n’oserai pas.— Pourquoi ? Elle t’a bousculé mais ce n’est pas pour ça qu’elle va te manger tout cru !— Tu sais, je fais le malin, comme ça en public, mais seul avec elle, je n’oserai pas. Julie est si belle, tu as bien de la chance, soupira-t-il.
Hervé devina que Bruno n’avait pas sorti tout ce qu’il avait sur le cœur. Il décida de poursuivre un peu la conversation.
— Bien, comme tu veux, que dois-je lui dire ?— Heu... juste merci.— Juste merci ? Elle voudra en savoir plus. — Tu crois ?— Certain, elle viendra te questionner. Mais si c’est cela que tu veux, je n’y vois aucun inconvénient. — Oh non, et pas devant les autres.— Pas de soucis, je te laisserai seul avec elle.— Oh non, surtout pas !— Que se passe-t-il Bruno ? Habituellement tu n’es pas aussi craintif. Ne me dis pas qu’elle t’intimide ? — Si ! ... Hervé... Je peux te faire une confidence ?— Si cela peut t’aider, pourquoi pas.— Tu ne te fâcheras pas ?— Je n’en sais rien, mais a priori non.
Bruno prit une grande inspiration avant de se lancer.
— Julie... quand elle s’est assise sur mes genoux, ça m’a filé une gaule d’enfer... et quand elle m’a touché... pour une première fois, je veux dire, me toucher le sexe... Tu ne m’en veux pas ?— Et pourquoi donc ? Ton corps a réagi face à une situation. Et j’ai bien noté que tu n’as à aucun moment cherché à la peloter. D’autres n’auraient pas eu cette délicatesse.— J’en avais pourtant très envie tu sais...— Et c’est tout à ton honneur d’avoir résisté.— Mais quand elle a serré ma bite et mes couilles dans sa main... Je ne voulais pas je te jure... Je suis si embarrassé vis-à-vis de toi ...— Je te crois Bruno, et je ne t’en veux absolument pas.— Sûr ? Je ne voudrais pas que tu sois jaloux.— Certain.— Oui mais je suis aussi gêné par rapport à elle... J’ai presque éjaculé, dans sa main.— Je suis certain qu’elle ne t’en veut pas, et je t’assure que moi non plus. Entre elle et moi il y a beaucoup d’amour et énormément de confiance réciproque, rien à voir avec ce que vivent Jennifer et Sylvain. Allez ! Oublie tout ça, prends ta douche et rejoins-nous sur la terrasse.— Hervé ! Ne leur dis rien s’il te plaît.— Ce n’est pas dans mes habitudes de moucharder, tu le sais.— Je sais Hervé, mais je préfère passer pour un froussard qui se pisse dessus que pour un éjaculateur précoce.— Tu sais, ma première fois avec Julie, je n’ai pas tenu plus d’une minute. Mais ne t’inquiète pas. Je ne dirai rien.— Mais toi, ce n’était pas ta première fois.
Hervé se figea sur place. Réalisant soudain ce que Bruno tentait de lui faire comprendre à mots couverts depuis cinq minutes. Après cet aveu, il gardait les yeux baissés comme s’il avait honte de ce qu’il venait d’avouer sans réellement le dire. Hervé allait devoir faire preuve de beaucoup de tact envers lui, choisir ses mots avec soin, afin de ne pas ajouter à sa peine.
— Je m’excuse Bruno, je ne savais pas. Je suis un imbécile, j’aurais dû le deviner plus tôt, au lieu de te forcer à me l’avouer. Je te promets que ça restera entre nous.— Merci Hervé, ça m’a fait du bien d’en parler. Tu sais je n’ai jamais pu en parler à personne. Ça me pèse d’être encore...— ... Puceau ?— Oui, tu vois, même le mot, je n’arrive pas à le dire, alors changer cet état de chose...— Mais tu essayes de rencontrer des filles ?— A force de me prendre des râteaux, je n’ose plus... Mais si tu savais comme j’ai envie d’en trouver une...— Je peux essayer d’imaginer, en attendant, je te laisse prendre ta douche et on en reparle plus tard quand on sera seuls. OK ?— Merci Hervé.
Hervé retourna auprès de ses invités, mais resta songeur. Il avait organisé ce week-end comme une fête entre ses amis et ceux de Julie, pour que tous fassent connaissance. En termes de découvertes, c’était plutôt riche, mais ce qu’il avait appris sur Sylvain et Jennifer la veille, Jérémy le matin et Bruno à l’instant, le laissait perplexe. Il ignorait complètement cette facette de la vie de ses amis et ne s’y attendait pas du tout.
Hervé, absorbé par ses réflexions ne remarqua même pas Natacha qui lui tendait les photos qu’elle avait gardée en main. Julie la tira d’embarra, se saisit des clichés et les regarda avec Hervé. Sur la première, il était entouré de Julie, Ludivine, Valérie, Lucie et Natacha, cette dernière lui massait les pieds, c’était elle qui l’avait chatouillé. Il se rappela alors qu’après la séance d’épilation, lors de leur partie à trois, elle l’avait déjà largement fait en lui embrassant les flancs.
Sur la suivante, toutes les filles avaient changé de place, mais surtout, Hervé comprit comment il avait pu deviner la présence de son ange rien qu’à son odeur. Elle était juchée sur deux chaises placées de part et d’autre du transat dans lequel il était allongé. Romain et Christophe assuraient la stabilité de Julie de chaque côté, la tenant par les épaules alors qu’elle était penchée en avant.
Sur la troisième, elle massait les pectoraux d’Hervé, ses gardes du corps étaient toujours placés de chaque côté d’elle, mais ils ne la maintenaient plus. La dernière photo avait été prise juste après l’orgasme de Julie. Elle était affalée sur Hervé, qui la tenait dans ses bras, ses gardes la maintenant également, pour lui éviter de tomber. Sa figure, malgré ses yeux fermés, respirait le plaisir, un visage magnifique avec son maquillage des yeux si réussi.
— Tu as pris des risques pour ton genou mon ange.— Oh très peu. J’étais très bien tenue.— Oui, je vois, tu pouvais même t’accrocher aux barreaux.— Et à notre grand désespoir elle n’en a rien fait, soupira Romain.— Mais il n’y en a plus que pour elle ! s’exclama Katia. Moi je veux bien m’en occuper de ton barreau Romain. Je l’ai déjà fait, et c’était fabuleux. Est-ce que c’était bon pour toi ?— J’ai connu mieux.
Katia manqua de s’étrangler en entendant la réponse de Romain, qu’elle prit comme une gifle en pleine figure.
— Au lieu d’attendre, pour ne pas dire réclamer, des félicitations, ne veux-tu pas plutôt nous expliquer cette histoire d’autorisation de la part d’Hervé ? demanda Gordon, visiblement personne n’y comprend rien, et comme Hervé ne semble pas décidé à nous éclairer sur ce sujet...— Bon, OK, répondit-elle sur un ton ne laissant aucun doute sur le fait qu’elle avait été hautement vexée par l’appréciation de Romain.— Katia, attends au moins que Bruno soit revenu, lui demanda Hervé, ça t’évitera ainsi de recommencer, j’en ai assez des secrets, à garder, si tous entendent tes explications, on pourra dire à tout le monde de ne le répéter à personne sans que ça fasse des histoires.— Voilà qui est bien parlé Hervé, dit Gordon, mais as-tu rencontré la sagesse, ou est-ce un effet secondaire de l’amour qui te fait t’exprimer ainsi ?— Dis-donc, tu parles drôlement bien toi aussi Gordon, lui dit Katia, sur un ton langoureux, le draguant ouvertement, sans la moindre gêne.
Elle exaspérait Gordon par son attitude, mais elle l’attirait aussi. Il ne savait pas encore si sa relation tout juste naissante avec elle perdurerait. Il appréciait son appétit sexuel, ses formes, mais son exubérance de paroles et sa recherche de reconnaissance publique l’intriguait, il soupçonnait chez elle, un secret, une blessure, à moins que ce ne soit tout simplement sa nature.
— Katia, tu as plein de qualités, et pas mal de défauts aussi. Primo, c’est très malpoli de couper la parole de quelqu’un, de surcroit lorsqu’il s’agit de l’hôte qui nous reçoit. Secundo, ce n’est pas en me draguant ouvertement avec cette insolente outrecuidance qui est la tienne, qu’Hervé sera plus disposé à revenir sur l’interdiction qu’il t’a imposée, et sur laquelle tu vas très bientôt pouvoir t’expliquer. Et tertio, ce n’est pas en te moquant des uns, et en flattant les autres que tu te feras des amis fidèles, bien au contraire...— Mais que veux-tu que je dise ? Hervé sait que j’ai des grosses envies de sexe, je lui ai déjà expliqué. Je ne vois pas ce que je peux ajouter.— Utilise des termes moins crus, plus subtils. C’est souvent plus efficace.— Je ne sais pas dire autrement que j’ai besoin de sexe, Gordon.— Tu n’essayes même pas ! Fais un effort, suggéra-t-il.— Une femme sans amour, c’est comme une fleur sans soleil : ça dépérit, souffla Bruno, qui regagnait sa place les yeux rivés au sol.— Ah ! Voilà qui est très poétique et finement exprimé, s’écria Gordon. Félicitations Bruno !— C’est aussi valable pour les hommes, non ? fit remarquer Julie.
Bruno ne releva pas la remarque. Il était visiblement honteux de ce qui s’était passé et gardait les yeux baissés, n’osant plus croiser le regard de personne. Katia, fut à nouveau pressée par Gordon de préciser les détails des autorisations qu’Hervé devait accorder. Elle expliqua ce qu’il s’était passé lors du retour d’Hervé un jour plus tôt que prévu, minimisa les conséquences de son intrusion nocturne, exagéra celles de la punition reçue. Pas une fois, elle ne fut interrompue durant son exposé. Mais lorsqu’il fut terminé, Natacha lui signala qu’elle avait omis un détail.
— J’ai clairement entendu Hervé annuler ce contrat lorsque tu lui as demandé l’autorisation d’aller t’occuper de Julien après le gag des fesses, et je t’ai entendue tout aussi clairement refuser. Alors de quoi viens-tu te plaindre ?
Katia, ne s’attendait visiblement pas à ça.
— J’ai bien fait attention à ce que personne ne nous écoute lorsque j’en ai parlé avec Hervé. Comment le sais-tu ? Qui te l’a dit ? Hervé ou Julie ?— Ni l’un ni l’autre. J’étais dans la cave pour chercher des boissons fraiches, et votre conversation m’est parvenue à travers le soupirail.
Décidément, cette soirée tournait mal. Hervé se sentit coupable de toutes ces révélations publiques. Il en toucha quelques mots à Julie lorsqu’ils préparèrent ensemble le café dans la cuisine et tombèrent d’accord. De retour sur la terrasse, Hervé exprima une fois de plus à ses invités ses regrets pour la tournure que les événements avaient pris, et qu’avec Julie, ils n’avaient pas désirés. Mais ce qui était fait était fait, on ne pouvait revenir sur le passé.
— Cependant Katia, poursuivit Hervé, je crois que tu n’as pas du tout saisi la gravité de ton passage de nuit dans notre lit sans y être invitée. Julie a souhaité te punir pour ça, et bien que je ne sois pas favorable au principe des autorisations, je l’ai soutenue. A présent, j’annule ce contrat que tu le veuilles ou non. Si tu persistes à me demander la permission, je ne répondrai pas, mais, car il y en a un, n’espère plus de relations sexuelles avec Julie ou moi-même, quelles que soient les circonstances...— Oh non Hervé, pas ça ! Non ! Je t’en prie !— Ce n’est pas négociable. Tu as déjà fait suffisamment de mal à Julie, je ne te laisserai pas lui en faire plus.— Hervé... implora Katia, accorde moi quand même un coup de temps en temps ! Même rapidement...— Katia, je crois que tu n’as rien compris au fonctionnement d’Hervé, lui dit calmement Valérie.— Comment ça ?— Vu ce qu’il m’a donné, juste avec sa langue, j’ai hâte de savoir ce qu’il pourrait me faire avec tout le reste, mais je ne le vois pas mettre, comme tu dis, un petit coup vite fait, je ne pense pas que ce soit son genre, mais alors pas du tout, lui, il fait durer le plaisir tant qu’il le peut.— Mais j’ai une grosse envie...— Je peux me tromper, mais plus tu auras envie, plus il te fera attendre, de plus, il ne cherche pas à séduire à tout va, il n’a dragué ou approché aucune de nous, il n’a d’yeux et d’envie que pour Julie. Et si tu penses le faire changer d’avis, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude Katia, et tu serais bien avisée de le mettre ailleurs, là ou il pourra te faire du bien. Je pense, que même nous toutes réunies, nous ne serions pas assez attirantes pour le détourner de l’amour qui l’unit à Julie. Et pour reprendre ce qu’à très joliment dit Bruno, Julie, n’est pas prête de dépérir. Alors, au lieu d’essayer d’attirer l’amoureux de Julie à toi, tu devrais plutôt chercher le tien.— Il a quand même baisé avec moi devant Julie, rappela Katia.— N’est-ce pas Julie qui le lui a demandé parce que tu étais en manque ? Ne cherche pas à masquer tes erreurs, fais plutôt comme lui qui s’est excusé plusieurs fois durant ce week-end, alors qu’il n’était pour rien dans ce qui est arrivé. La seule chose que je ne comprends pas, mais alors vraiment pas, c’est qu’il soit resté célibataire si longtemps avant de rencontrer Julie, ça pour moi c’est un mystère...— Il m’attendait patiemment, expliqua Julie.— Cette attente m’a parue une éternité, mon ange... Mais je ne la regrette pas... Je vous souhaite à tous, de vivre ce que je vis, de ressentir ce que je ressens. C’est merveilleux d’être ainsi rempli d’amour pour une personne qui en retour éprouve pour vous la même chose. Julie me procure une puissance intérieure incroyable, vous ne me croirez peut-être pas, mais je me sens débordant d’énergie, de confiance en elle, en moi, envahi d’envies nouvelles, et...— Sexuelles ? coupa Julien, intéressé au plus haut point par les propos d’Hervé.— Non, de projets, d’avenir, que je vois radieux, heureux, illuminé de notre amour sans limites, un amour infini. Julie, tu es entrée dans ma vie, et c’est alors, seulement, que je l’ai débutée, une sorte de seconde naissance, grâce à toi, je suis entré dans un monde nouveau, inconnu, inimaginable tant que l’on ne l’a pas vécu. Je suis un oisillon que tu as poussé hors du nid pour me forcer à déployer mes ailes. C’est bon d’être aimé, mais ce n’est rien en comparaison de ce que je ressens en te donnant mon amour mon ange, seulement, les mots me manquent pour m’exprimer...— Ohhh mon chou d’amour...
Julie ne refoula pas les larmes que l’émotion produite par le discours d’Hervé, déversait hors de ses yeux en quantité importante. Elle n’était pas la seule à avoir ainsi la vision troublée par ces mots prononcés avec une tempérance telle, qu’elle masquait le bouillonnement de sentiments qu’Hervé ne contenait plus qu’à grand peine. Plusieurs personnes connurent aussi quelques débordements ophtalmiques, Elsa et Valérie, étant celles qui s’en cachèrent le moins.
— Hervé, tu nous avais caché tes talents poétiques, déclara Jérémy.— Comme je viens de vous le dire, Julie m’a permis d’ouvrir mes ailes. Les mots me viennent plus facilement depuis que je suis certain de mes sentiments.— Quoi qu’il en soit, conclut Gordon en se levant, je suis ravi pour vous deux, et je pense qu’il serait grand temps que nous vous laissions profiter l’un de l’autre sans vous imposer notre présence plus longtemps qu’il n’est nécessaire.— Tu veux bien me déposer chez moi Gordon ? demanda aussitôt Katia.— Si cela te fait plaisir, pourquoi pas.
Tous les invités se levèrent à leur tour, saluèrent leurs hôtes, les remercièrent et prirent congé, à l’exception de Bruno qui avait proposé son aide à Hervé pour ranger, ce qu’il avait immédiatement accepté.
Katia prit place dans la décapotable de Gordon avec un plaisir non dissimulé, se pendit au cou du conducteur pour l’embrasser si intensément que l’on aurait pu penser que sa vie en dépendait. Gordon mit fin à la démonstration d’affection en lui faisant remarquer qu’il avait besoin de voir la route pour conduire. Elle fit de grands signes alors qu’ils partaient, cheveux au vent dans le cabriolet de Gordon. A l’approche de chaque intersection, elle indiquait la direction à suivre d’une voix qu’elle faisait la plus sexy possible. Gordon se doutait bien de ce qu’elle cherchait à faire, et même si son attitude était parfois agaçante, Katia l’attirait de plus en plus.
A maintes reprises, Katia s’extasia régulièrement devant la prouesse du conducteur, qui selon elle, maîtrisait parfaitement son engin dans les courbes les plus serrées, libérait toute la puissance de son bolide dont le puissant moteur rugissait dans les lignes droites avalées à grande vitesse. A l’approche de l’agglomération, Gordon musela son monstre mécanique, et le conduisit bien plus discrètement. Malgré cela, de nombreux piétons se retournèrent sur leur passage : il était très rare d’observer par ici un cabriolet Aston Martin, qui plus est rouge et avec la conduite à droite.
Dés l’entrée en ville, Katia posa sa main sur l’intérieur de la cuisse de Gordon qu’elle pressa plus qu’elle ne caressa, tant son envie de le garder toute la nuit était grande. Plus l’arrivée approchait, plus elle la remontait jusqu’à lui poser carrément la main sur la braguette lorsqu’ils entrèrent dans le parking, et satisfaite de constater l’effet produit, elle la retira. Gordon rangea sa voiture sur la place que Katia lui indiqua mais laissa le moteur tourner.
— Merci pour la ballade Gordon. Ce fut un vrai plaisir.— Plaisir partagé.— Ça te dirait de le prolonger chez moi ?— J’en ai très envie...— Alors, ne perdons pas de temps. Viens !
Cependant Gordon hésitait, elle l’attirait, mais quelque chose en lui, ou plutôt en elle, l’intriguait, le freinait tout autant. Katia se colla contre lui, l’embrassa sur la joue puis descendit, fit le tour du véhicule, se pencha au-dessus de la portière et lui roula une pelle tout en lui tenant la tête de ses mains.
— J’habite au troisième gauche, je t’attends, la porte sera ouverte.
Puis elle lui tourna le dos, se dirigea droit sur l’entrée de son immeuble et lui jeta un dernier regard appuyé dans le hall d’entrée. Gordon coupa finalement le moteur de son cabriolet, et s’attacha à remettre tranquillement la capote en place. Cette action lui laissa le temps de réfléchir. Il entra dans l’immeuble, gravit les trois étages, frappa à la porte de gauche et patienta. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur Katia entièrement nue, qui sortait de la douche une serviette à la main qu’elle laissa choir au sol. D’une main, elle attira Gordon contre elle, claqua la porte de l’autre et se pendit à son cou.
Quelques instants plus tard, elle lui extirpa la chemise de son pantalon, en dégrafa chaque bouton de gestes remplis d’empressement. Très rapidement, la chemise rejoignit la serviette. La boucle de la ceinture ne résista pas plus de trois secondes et le pantalon suivit le mouvement avec le caleçon. Dès le début de cette attaque, Gordon avait prestement retiré ses chaussures. Katia le prit par la main et l’entraîna directement dans sa chambre où elle se jeta sur le lit, l’invitant à l’y rejoindre de ses bras grands ouverts.
Gordon sourit devant tant d’empressement, admira son corps quelques secondes avant de lui demander la permission d’utiliser sa salle de bain. A peine y était-il entré, qu’elle s’empressa de le rejoindre. Il eut beau lui expliquer qu’il savait le faire tout seul depuis longtemps, qu’il ferait vite, elle persista à le savonner, insistant tout particulièrement sur son service trois pièces. Il n’eut même pas le temps de se sécher entièrement qu’elle suçait déjà avec ardeur le membre dressé depuis belle lurette et que ses mains palpaient gaiement les fesses de Gordon. S’il appréciait le traitement malgré l’empressement de Katia, il regretta qu’elle regagne trop vite son lit et expédie trop rapidement les préliminaires.
— Viens chéri !— J’arrive, je finis de m’essuyer.— Vite ! Je brûle de te sentir en moi.— Un embrasement soudain serait-il à craindre ?— Oui de sexe furieux, voire bestial !— A ce point-là ?— Oh oui ! Viens vite mettre ton tigre dans mon moteur, et fais-moi rugir, comme ta sportive sur la route tout à l’heure !
Dans l’encadrement de la porte, Gordon se délecta quelques secondes de la vision qui lui était offerte : Katia avait largement ouvert ses jambes et se cajolait le sein d’une main et le minou de l’autre, un doigt déjà dans son terrier brulant. Il grimpa lentement sur la couche se plaça entre ses jambes qu’il caressa avec un plaisir non dissimulé, puis se pencha sur elle, pour faire de même sur sa poitrine opulente. Katia avait très vite saisi le sexe de Gordon et noué ses jambes dans son dos. Elle poussait son bassin au contact de celui de son amant tandis que sa main dirigeait la verge vers son buisson ardent. Gordon ne résista pas à cet appel, entra doucement sa clarinette dans cet étui de velours qui n’attendait que ça. Ils dansèrent alors un tango endiablé, tantôt fougueux, tantôt lent et sensuel, histoire de respirer un peu, pour mieux reprendre ensuite un rythme bien plus soutenu pour leur plus grande satisfaction. Parfois, Katia prenait le dessus, bousculait et renversait Gordon qui ne résistait que pour la forme et la laissait le chevaucher et assouvir ses besoins de dominante. Puis, il inversait la situation, changeait de position, de vitesse, avant qu’elle ne cherche à reprendre le dessus.
Katia n’avait pas menti, elle aimait et avait besoin de sexe, mais elle préférait le sexe intense, et cela convenait parfaitement à Gordon. Il avait apprécié le petit coup rapide en haut de la colline, qui lui avait permis d’évacuer le surplus d’excitation provoqué par le récit des aventures de son ami avec Julie, et surtout la vision de ses formes. D’autant que son désir de sexe avait été bien amplifié par le groupe qu’ils avaient involontairement surpris au cours de leur ballade. Même si elle l’avait agacé par ses manières, lorsqu’ils avaient remis le couvert dans le courant de la nuit avec les amis de Julie, il avait aimé la pénétrer plus longuement et plus encore la fellation finale qu’elle lui avait prodiguée, jusqu’à ce qu’il lui remplisse la bouche.
Loin des regards des autres, il trouvait Katia bien différente : elle ne criait plus aussi fort que cette nuit, pourtant il était certain qu’elle n’en éprouvait pas moins de plaisir. Elle le serrait bien plus fort contre elle, était moins réceptive à ses baisers, elle profitait, sans en rajouter. C’était bien plus agréable aussi pour Gordon, qui n’avait pas trop apprécié cette surenchère, comme si elle cherchait à être la meilleure vis-à-vis des autres filles devant leurs mecs. Alors qu’il la pilonnait avec rythme, elle se raidit subitement. Il changea alors pour un retrait plus lent et quasi complet suivi par une pénétration plus puissante et rapide pour augmenter encore son plaisir qu’elle ne pouvait plus dissimuler malgré ses propos publics qui certifiaient le contraire. Quelques coups de piston plus tard et une jouissance complète, elle se laissa retomber sur le matelas. Gordon prit le temps de lui faire un long câlin, sa main caressa son corps chaud et moite, le temps qu’elle calme son rythme cardiaque.
Puisqu’elle aimait et réclamait du sexe, elle allait en avoir. Gordon lui laissa quelques minutes durant lesquelles il ne cessa de la caresser et d’embrasser sa peau qui sentait bon la chaleur de son plaisir. Puis il la retourna fermement, la cala sur les genoux avant de se placer face à son derrière. Katia comprit que le tigre réclamé était fin prêt et pensa qu’il attendait une permission. C’était bien inutile de son point de vue, puisqu’elle n’attendait que ça, mais elle remua son popotin en guise de signal de départ. Gordon caressa ces fesses rondes à souhait avec envie et se décida à reprendre le chemin de cette chatte si douce, si chaude, si humide. Il s’y introduisit lentement, sans qu’aucune résistance ne s’y oppose. Arrivé aux deux tiers, Katia lâcha un cri d’impatience et recula brusquement, engloutissant le reste de cette verge trop calme à son goût.
Gordon fit tomber une légère claque sur une fesse, histoire de lui montrer qu’il était aux commandes et ressortit entièrement. Il reprit sa lente progression savourant chaque seconde de ce chemin de volupté tout en lui tenant fermement les hanches et cette fois-ci, Katia le laissa diriger la manœuvre jusqu’à ce qu’il soit entièrement en elle. Après quelques secondes il ressortit à la même vitesse. Alors qu’il s’apprêtait à entamer le quatrième tour, il avait bien perçu tous les signes d’impatience de sa partenaire, et puisqu’il s’était assuré de sa parfaite lubrification, tel le tigre qu’elle avait réclamé bondissant sur sa proie, il la prit bien plus rapidement et sauvagement. Katia poussa d’abord un cri de surprise avant de l’encourager à poursuivre ainsi. A chaque fois qu’il était complètement en elle, elle sentait les balloches de Gordon s’écraser sur son pubis et cela augmentait encore son plaisir.
Gordon changea plusieurs fois de rythme et ne faiblissait pas pour le plus grand bonheur de Katia qui le lui faisait savoir. Elle en voulait ; elle allait en avoir. Il stoppa aussi soudainement qu’il avait débuté, entièrement introduit en elle, il lui releva le buste, se saisit à bouts de bras de ses seins qu’il avait un peu trop délaissé et ainsi reprit ses mouvements à une vitesse plus raisonnable. Katia déchaînée par le surcroit de sensations que cette position lui procura, posa ses mains sur celles de Gordon et l’incita à pétrir toujours plus sa poitrine pour augmenter son plaisir. Celui-ci s’écoulait largement entre ses jambes, depuis qu’il l’avait redressée et dégoulinait jusque sur les cuisses de son amant. Il descendit une de ses mains sur le pubis de Katia. A peine eut-il touché son bouton qu’elle s’écroula sur le lit. Gordon fut entraîné avec elle et se contenta d’un très léger massage du pourtour de ce clitoris devenu hyper-sensible pour déclencher chez sa propriétaire un nouvel orgasme.
Une bonne minute plus tard, Katia se retourna lentement sur le dos, ouvrit ses bras et y appela Gordon.
— Tu m’as épuisée. Tu es formidable, chéri.— Tu l’as réclamé non ?— Oui, mais je ne pensais pas que ce serait aussi fort...— Je n’aurais pas dû ?— Oh si ! Mais comment tu fais pour tenir aussi longtemps ? D’habitude les mecs jouissent bien plus vite.— Je ne sais pas, je ne pratique que les femmes.— Tu es bête ! rit Katia, laisse-moi cinq minutes et je te termine, à moins que tu ne préfères le faire seul ?— Tiens, je ne peux pas m’auto-terminer, lui lança Gordon en positionnant la main de Katia sur son chibre dressé.— Pas comme ça, non, pas comme ça, dit-elle sur un ton qui transpirait la déception et la résignation.— Comment alors ?— Mets ton engin ici, lui dit-elle en désignant son sternum.
Katia arrangea les oreillers et s’y adossa, puis Gordon s’installa au-dessus d’elle, et posa à l’endroit désigné son sexe, que Katia emprisonna instantanément en le resserrant entre ses seins. Après quelques ajustements, elle pouvait même lui sucer le gland pour le plus grand bonheur de Gordon qui naviguait délicatement entre ces icebergs de douce chaleur et la moiteur de sa bouche, dans laquelle il aimait rester quelques instants au contact de sa langue agile. Il ne quittait plus le regard lubrique de Katia qui savait qu’elle allait le faire jouir. Elle poussa même le vice jusqu’à replier ses jambes, les passa sous les bras de Gordon pour coller ses pieds contre les joues de cet homme qui les caressa et les embrassa. Ses boules qui frottaient maintenant contre ce corps doux décuplèrent son plaisir et il s’abandonna bientôt sous toutes ces sensations différentes. Lorsqu’il signala à Katia que l’arrivée de la sauce était imminente, elle relâcha ses seins, se saisit de ses couilles qu’elle massa d’une main alors que de l’autre elle maintenait son sceptre sur ses lèvres tout en lui léchant avec ardeur le frein. Quelques secondes plus tard, son visage fut recouvert de sperme...
Je tiens à remercier les lecteurs qui suivent cette histoire, oui, vous, qui avez lu jusqu’ici, ceux qui votent pour, ceux qui m’ont laissé un ou plusieurs commentaires. Vous m’avez donné envie de poursuivre l’écriture des suites. Je voulais aussi exprimer ma gratitude envers les participants au forum, qui ont distillé ici et là des conseils et tutoriels sur l’écriture, cela m’a permis de progresser en orthographe, conjugaison, rédaction et fluidité de lecture, et particulièrement Duchesse, qui a relu et corrigé ce chapitre. Elle à ainsi contribuée à l’améliorer par ses conseils, son œil averti pointant les fautes, les répétitions de mots que je ne voyais plus à force de relectures et de corrections.
Pour les lecteurs joueurs, il y a six répliques tirées de films, disséminées dans ce chapitre. Saurez-vous les identifier ?Rendez-vous sur The Mandrakke’s stories game... dans la catégorie Fun pour participer

A tous, MERCI
MANDRAKKE
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