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Une chute de vélo

Chapitre 33

Encore un tour

Hétéro
Une fois arrivés à la fête foraine, ils firent d’abord un tour d’observation, Jérémy voulu offrir une peluche à sa sœur et tenta sa chance dans une loterie. Après deux tentatives infructueuses où il gagna quand même chaque fois un jeu de cartes, il abandonna malgré les encouragements du forain qui tentait de le convaincre que la malchance ne s’acharnait pas chez lui. Un peu plus loin, Hervé acheta une pomme d’amour pour Julie et lui, une barbe à papa pour Elsa et des bières pour Jérémy et Bruno. Ils déambulèrent entre les stands et les manèges. Bruno tenta de gagner un lot à la baraque de tir, et bien qu’il eut touché plusieurs pipes en terre cuite, il échoua trois fois de suite. Il laissa la place à Elsa qui était sûre de faire mieux. Malheureusement, ces maudites cibles qui semblaient imiter le déplacement des wagons sur les montagnes russes de l’attraction voisine ne lui offrirent que deux échecs supplémentaires. Pendant le second essai d’Elsa, Hervé demanda discrètement à Bruno quelle peluche il souhaitait gagner pour elle et prit la suite de ses amis. Sa première tentative, si elle fut meilleure que celle de ses prédécesseurs, ne fut pas suffisante pour obtenir un lot. Il demanda alors au gérant quel tir rapportait le plus de points pour les récompenses.
— Vingt-cinq pipes en trente coups et vous choisissez le lot de votre choix ! annonça le forain. — Celui que je veux ?— Pour vingt-cinq pipes abattues, le lot de votre choix, confirma-t-il d’une voix forte pour attirer d’autres clients, j’ajoute que si vous faites le grand chelem et que vous abattez les trente pipes, je double la récompense ! Aucune faute et vous gagnez deux lots ! A vous de choisir !— Pour double récompense, ça vaut la peine d’essayer, déclara Hervé. Qu’en penses-tu Bruno ?— Aucun raté ? Impossible ! — Mon ange, tu as trente coups pour te décider, choisis ton lot ! Je tente le grand chelem !— Approchez messieurs, mesdames, venez défier le champion ! Serez-vous meilleurs ?— Hervé, demanda Jérémy, tu es sûr ? — Nous allons bien voir.— Quand même … trente d’affilé…
Jérémy se rapprocha d’Hervé et lui chuchota le reste dans l’oreille.
— Tu n’as pas l’habitude. Tu ne veux pas un coup de langue ? Je sais que tu sais pour moi. Elsa s’est excusée d’avoir vendu à si bas prix un secret si bien conservé.— Tu sais que ce n’est pas un problème et que cela ne changera rien entre nous.— On en reparlera plus tard. Gagne !
Les pipes neuves furent installées sur leur support pour remplacer celles déjà touchées et les munitions apportées, Hervé, sous les regards de la foule que le forain avait attiré par ses vociférations, se saisit de la carabine, prit son temps et tira. Le premier coup fit voler en éclats une cible, tout comme le suivant. La foule de badauds grossissait au fur et à mesure que son client enchainait les coups qui atteignaient tous leur but. Au quinzième coup, la pipe fut seulement émoussée sur le tuyau, et fut immédiatement déclarée invalide par le tenancier, ravi que le grand chelem annoncé soit d’ores et déjà impossible à réaliser. Hervé poursuivit sans se préoccuper des propos le déclarant en difficulté. Les encouragements de ses amis étaient suffisamment clairs et il n’avait nul besoin de renforcer sa motivation. Quelques instants plus tard, il avait déjà abattu vingt cibles et il lui restait encore neuf coups. Il devait à présent attendre qu’une cible intacte passe dans l’étroite fenêtre de tir qu’il s’était définie, et en détruisit quatre de plus. Ses supporters se déchainèrent et cela attira encore plus de curieux. La vingt-cinquième pipe détruite, le forain annonça la fin du jeu.
— Petit ! Tu es doué ! Très doué, mais tant que je serai dans le métier, tu ne seras jamais que le second ! lança le forain. Ce jeune homme a raté la totale, mais il peut quand même choisir son lot.— Je n’ai pas terminé, répondit calmement Hervé. Il me reste quatre coups.— Insuffisant pour abattre cinq cibles, mais faites-vous plaisir !
Les trois balles suivantes atteignirent leur but sous les ovations de ses amis. Pour la dernière, il avait volontairement gardé intacte une cible voisine de celle qu’il avait juste touchée et qui n’était pas tombée. Il visa la base de la dernière pipe entière juste à l’endroit ou le tuyau entourait le point d’appui et lorsqu’il pressa la détente, l’objectif fut pulvérisé. Le choc imprimé sur son support se répercuta sur l’ensemble et la pipe voisine, fragilisée, s’effondra sous le regard incrédule du forain. Toutes les cibles étaient éliminées, et il dû se résoudre à se séparer de deux gros lots. Julie choisit une panthère noire assez souple et Elsa un énorme chien assis. Ensemble, elles déposèrent simultanément un bisou sur chaque joue de leur champion pour le remercier.
— Félicitations Hervé ! — Ah ! Bonjour Natacha, bonjour Romain, répondit-il en se retournant.— Ne me dis pas que c’est un coup de chance…— Natacha, je t’en prie, ne pose pas de questions, tu finirais par devenir indiscrète…— Dis donc Hervé… demanda celle-ci en haussant la voix, trente pipes ! Et tout ça en moins de dix minutes !— Ah ! Parce-que tu m’as chronométré ?— Il ne prend aucun repos, jamais ! confirma Jérémy, hilare.
Hervé sourit à leurs blagues. Après une courte discussion, ils poursuivirent leur chemin ensemble. Natacha les entraina dans le manoir hanté où ils s’amusèrent comme des adolescents, puis dans les montagnes russes, et enfin dans une sorte de soucoupe volante futuriste qu’ils surnommèrent « l’essoreuse » par sa vitesse de rotation, les fortes vibrations et secousses produites. Pour se remettre de toutes ces émotions, ils s’attablèrent près d’un stand pour un rafraichissement. Tous remarquèrent un changement notable dans l’attitude de Bruno, plus posé, moins timide, et surtout aux petits soins pour Elsa qu’il ne quittait ni des yeux ni du contact physique, car il avait toujours soit la main sur son épaule, sa cuisse ou sa taille. L’espiègle Natacha, lui demanda quelle attraction lui avait procuré le plus de sensations, de plaisir. Il répondit après un temps de réflexion durant lequel il fixa intensément les yeux d’Elsa.
— Certaines choses sont compliquées à mesurer, et c’est pourtant celles-là que l’on préfère… Elles tardent parfois à se manifester et souvent ne durent pas aussi longtemps qu’on le souhaiterait… Les attractions ici sont nombreuses, différentes, et pourtant, toutes sont là pour le plaisir de ceux qui y prennent place, ou qui ne font que les regarder. Parfois un simple regard suffit pour enchanter une soirée, une journée…— Ou une nuit ? — Une nuit aussi… — Plusieurs ?— Possible, confirma-t-il en se rapprochant d’Elsa, qui était pourtant déjà tout contre lui.— Mais alors, où va ta préférence ?
Il hésitait à répondre, Elsa ne disait rien pour l’aider, tout le monde le laissait faire sans intervenir. Il cherchait désespérément un soutien, une aide, car il ne souhaitait pas exposer sa relation naissante devant Natacha et Romain qu’il ne connaissait pas encore très bien. Il croisa plusieurs regards dont celui de Julie qui comprit instantanément son besoin.
— J’ai envie d’une gaufre ! s’écria-t-elle. Qui en veut ? — Comme ça subitement ? lui demanda Natacha.— Et pourquoi pas ? Allez ! Tournée générale de gaufres-chantilly ! Bruno, viens avec moi, je ne pourrai pas tout porter seule.
Bruno lui emboita le pas, et un peu plus loin, la remercia de son intervention. Il proposa de payer, ce qu’elle refusa. Une fois les gaufres dévorées, Romain et Natacha quittèrent la foire, laissant le reste du groupe déambuler, observer les manèges et parfois y prendre place. Avant que le jour ne s’éteigne, ils choisirent de faire une halte dans un stand de restauration. A la fin du repas, Julie demanda à Hervé de l’escorter aux toilettes. Jérémy était un peu plus loin sur la table de bal et Bruno en profita pour embrasser longuement et tendrement Elsa, ce qu’il n’avait pas trop osé faire de l’après-midi. Celle-ci se jucha sur ses genoux afin qu’ils puissent mieux s’étreindre mutuellement.
— Où veux-tu aller maintenant ? demanda Bruno.— J’aurais bien testé la grande pieuvre, mais juste après le repas, ce n’est peut-être pas prudent.— Alors lequel ? Le super twister ? Les avions ? Le carrousel ? Je sais ! La pêche aux canards ! — Non, j’ai vu un labyrinthe en verre près de l’entrée, tu es partant ? — Va pour le labyrinthe ! — Bruno, il faut quand même attendre Julie et Hervé.— Evidement Jérémy… Je me demande bien pourquoi ils ne sont pas encore revenus…— Tu n’as même pas une petite idée ? le taquina Elsa.— Quoi ? … Oh non ! Pas ici ! Pas avec cette foule !— Et pourquoi pas ? demanda-t-elle.— Bonsoir Bruno ! l’apostropha une voix derrière lui.— Ah ! Bonsoir Richard ! répondit-il une fois la surprise passée.— Ca va ?— Oui, ca va.— Tu me présente ton ami chéri ? demanda Elsa.— Heu… Oui. Richard, un collègue de travail. Elsa…— Sa petite amie, l’interrompit-elle, vous voulez boire quelque chose Richard ?— …— Une bière ca ira ?— … Oui.
Elle se leva et se dirigea vers le bar.
— C’est ta copine ? demanda Richard. Elle est pas mal.— Elle est sympa, oui.— Sympa ? Mais tu es malade ou quoi ? C’est un canon cette meuf, une bombe ! Me dit pas que tu te la fais, putain, me dit pas que tu te la fais, putain, me dit pas que tu te la fais, me dit pas que tu te la fais ! s’emporta Richard face au détachement apparent de Bruno.— Bin… Je te le dis pas, répondit-il calmement.— Mais si, dis-le moi bordel ! Dis-moi que tu te la fais, dis-moi que tu te la fais ! s’énerva Richard.— Richard, il faut que tu te calmes.— Oui, il faut que je me calme. Je me calme, je me calme… Il se la fait le salaud, il se la fait, j’en suis sur, il se la fait ! enragea-t-il pour lui-même.
La vétérinaire rapporta trois bières, ils trinquèrent, Richard s’assit en face d’elle et discuta sans la quitter des yeux, enfin, plutôt son corps, car même lorsqu’il répondait à Bruno, il ne pouvait détacher son regard du décolté d’Elsa.
— Vous allez vous brûler les yeux à me regarder ainsi, lui signala-t-elle.— Comment voulez-vous que l’on vous regarde ? rétorqua Richard, vexé de la réflexion.— Sans me déshabiller des yeux, car là, je ne suis pas loin d’attraper une bronchite.— Excusez-moi, mais si on ne peut plus regarder les belles choses…— Bien sûr que si, mais si Bruno m’avait regardé aussi intensément, il aurait probablement pris feu !— Mais je brûle de l’intérieur pour vous. Tout mon être est en grand danger. Je suis bien chaud, pouvez-vous faire quelque chose pour moi ? — Avec plaisir !
Elsa lui versa le reste de sa bière sur la tête.
— Voilà ! Je viens d’éteindre l’incendie qui couvait.— Salope ! hurla Richard.
Il lança son bras pour lui envoyer une gifle, mais depuis l’autre côté de la table, Bruno s’était dressé et lui avait bloqué la main.
— Richard, je crois que tu as trop bu. Tu devrais rentrer chez toi.— Toi le minable, tu t’écrases. Tu ne sais pas ce dont à besoin ce genre de femme !— Richard, j’insiste, rentre chez toi… s’il te plait.— Viens sur mes genoux poupée… dit Richard en dévorant Elsa du regard.
Elle se leva, fit un clin d’œil à son amant, un geste discret pour Hervé qui venait d’arriver et avait déjà lâché l’épaule de Julie pour lui venir en aide. Jérémy qui était juste derrière Bruno, vit aussi le signal et laissa sa sœur agir mais resta prêt à toute éventualité. Elle se positionna derrière Richard, glissa ses mains sous son t-shirt le souleva et lui rabattit sur la tête. Profitant de l’effet de surprise et de son état d’ébriété, elle lui saisit une main qu’elle lui plaqua dans le dos en lui tordant le bras. Sous la douleur infligée, il se pencha en avant. De sa main libre, Elsa pesa de tout son poids sur la tête posée sur la table et approcha ses lèvres de l’oreille de cet homme qui était désormais à sa merci.
— Richard, écoutez bien ce que je vais vous dire, je n’ai pas l’habitude de me répéter : même quand elles sont très jolies, les femmes ne sont ni des poupées, ni des choses faites pour être observées ou utilisées, alors je veux des excuses immédiates, ensuite, je vous lâcherai, et vous partirez sans faire d’histoires. Dans le cas contraire, je me charge de vous faire un cours accéléré de savoir-vivre dont vous ne sortirez pas en état de me gifler ni même faire quoi que ce soit avec votre oiseau durant les prochaines semaines. Je vous écoute !— … Heu… Pardon, j’ai trop bu…— L’alcool, n’est pas une excuse pour maltraiter une femme, ne serait-ce qu’avec des mots. Ne croisez plus jamais ma route avec de tels propos Richard…
Elsa relâcha sa prise, son agresseur se releva, remit son t-shirt en place et lança un regard chargé de rancune en direction de cette femme qui venait de le ridiculiser. Elle était entourée de ses amis, qui tous l’observaient et étaient prêts à la protéger, il ne pouvait rien faire d’autre que partir. Dès qu’il fut hors de vue, Bruno prit Elsa contre lui.
— Tu m’as fichu une de ces peurs toi !— Ton ami est un grossier personnage !— Ce n’est pas mon ami, juste un collègue de travail, que je n’apprécie pas trop en plus.— Tu as vu ma petite sœur Bruno ? Tu as tout intérêt à bien te conduire si tu continues de la fréquenter. Elle ne se laisse pas faire. Un jour, je l’ai vu maitriser un bœuf énorme ! C’était impressionnant !— Frérot, je t’ai déjà répété que ce n’était pas un bœuf mais une génisse un peu folle, ce n’est pas la même chose, et puis je savais que vous étiez là, prêts à voler à mon secours si besoin.
L’incident n’avait pas duré très longtemps, mais déjà, trois types assez baraqués arrivèrent. Ils se présentèrent comme des forains appelés par le serveur qui avait remarqué qu’une jeune femme était importunée. Ils venaient pour régler le problème en douceur tout en empêchant une bagarre qui aurait gâchée la soirée. Avant de partir, ils félicitèrent Elsa pour sa maîtrise et son sang froid. L’un d’eux lui précisa que si un malpoli venait encore à l’importuner, qu’elle le conduise près de la grande roue et qu’il serait reçu comme il se devait. Elsa remercia les gaillards qui repartaient déjà vers leurs attractions respectives. Les cinq amis continuèrent leur visite, jusqu’à ce que la nuit soit complète. Elsa qui admirait les lumières de chaque manège, entraina la troupe vers la grande roue pour voir la foire d’en haut. Ils montèrent tous dans une nacelle. Julie se percha immédiatement sur les genoux d’Hervé, Elsa et Bruno s’installèrent côte à côte sur la banquette en face d’eux et Jérémy entre les deux couples en face de l’entrée.
— Dis-moi Hervé, demanda Jérémy dès que la roue commença à tourner, je trouve que tu as trainé tout à l’heure quand tu as accompagné Julie aux toilettes…— Ah ? Je t’ai manqué ?— Ce n’est pas sympa d’aller batifoler, quand tes amis ne peuvent pas en faire autant. Ça fait deux fois déjà… Tu prends des mauvaises habitudes !— Je m’excuse, mais ce n’est pas ce qui s’est passé.— Ah ? Et sur la colline, alors que nous observions l’orage, tu ne t’es pas éclipsé peut-être ?— Heu… là… si.— Et pas tout à l’heure ?— Jérémy, ne blâme pas Hervé, s’il te plaît. C’est moi qui lui ai demandé de m’accompagner aux toilettes.— Julie vole toujours à ton secours ! Tu es plus verni qu’une commode louis XIV !— Tiens ? J’avais pourtant ouïs dire que tu n’étais pas le genre de mec qui se contente d’un petit coup en vitesse.— Il ne s’est rien passé aux toilettes Elsa.— On dit ça… — C’est vrai Elsa, confirma Julie, pourtant j’aurais bien pris un petit coup quand même.— Pas le temps où il est toujours en panne ?— Qui est en panne ? Hervé ? s’inquièta Jérémy.— Oups… Je crois que j’ai encore gaffé…— Tu étais la seule au courant… soupira Julie.— Au courant de quoi ? demanda Bruno.— Je t’avais demandé de garder ça pour toi… reprocha Julie à Elsa. Excuse-moi mon chou, je voulais juste avoir son avis, savoir si je pouvais faire quelque chose pour t’aider.— Ce n’est pas grave, je m’en moque.— Je suis navrée Hervé. Je ne voulais pas que tes amis ricanent en parlant de toi.— Ce sont mes amis, et si ils plaisantent sur mon état, ce ne sera jamais méchamment, n’est-ce pas ?— Bien sûr Hervé, confirma Jérémy.— Evidemment, affirma Bruno.— Depuis le coup que j’ai pris en coupant la branche de l’arbre, c’est en rade, expliqua Hervé. Comme ça, vous savez tout.— Flûte ! s’exclama Bruno. Provisoirement j’espère ?— Je l’espère aussi… Heureusement Julie comprend.— Si personne n’y voit d’inconvénient, je pourrais aussi aider, déclara Elsa, si cela peut me faire pardonner d’avoir révélé ton état…— Aucun problème pour moi, au contraire, déclara Julie.
Bruno regarda Elsa droit dans les yeux quelques secondes avant de répondre.
— Je ne m’y opposerai pas.— J’apprécie, mais ce ne sera probablement pas nécessaire. J’ai attendu tellement d’années avant de rencontrer Julie que je peux bien patienter quelques mois encore…— Oh non ! Pas quelques mois, ce sera trop long mon chou…— Et moi alors ? On se moque de mon avis ? On me méprise ? se plaignit Jérémy.— Mais non, le rassura Julie, tu pourras donner ton avis et des conseils, si tu le souhaites.— Puisque l’état d’Hervé est public, il n’y a pas de raisons que le mien reste privé.— Toi aussi tu es en panne ? demanda Bruno en plaisantant.— Non, moi je préfère les hommes… Voilà ! Elsa avait déjà vendu la mèche dans la voiture lorsque Gordon à conduit Hervé à l’hôpital, alors je préfère vous le dire avant que vous ne l’appreniez par les commérages.— Tu le savais ? demanda Julie à Hervé.— Oui, mais je sais garder une information secrète. Je ne l’aurais dit à personne Jérémy, et Gordon sait aussi être discret, tu le sais…— Oui, je voulais vous le dire depuis un moment déjà, mais je ne savais pas trop comment, alors voilà, c’est fait, mais n’allez pas le chanter partout non plus.— Ne t’inquiètes pas, lui dit Julie, tu seras toujours le bienvenu. Mais toi qui es si doué pour l’improvisation, tu n’as pas trouvé le moyen de le dire à tes amis ?— Merci, Julie. C’est curieux, mais non, j’ai essayé avec Katia, quand je lui ai donné la description de mon genre préféré. J’ai retenté avec les plats de ce midi, cependant, personne n’a relevé l’allusion, ce devait être trop discret sûrement.— Et bien puisque tout le monde avoue un secret, moi aussi, j’ai envie de vous dire qu’Elsa à fait de moi un homme.— Comment cela ? demanda Jérémy.— Hé bien, je ne suis plus puceau, et cela grâce à Julie et Hervé.
Bruno expliqua que son attitude du week-end précédent envers les supposées anciennes amies d’Hervé avait amené Julie à lui serrer le matos. C’était la première femme à lui toucher le sexe, et même à travers les vêtements, cela avait suffit pour qu’il éjacule de plaisir dans son froc. La honte qu’il en avait immédiatement retirée lui avait donnée de très mauvaises idées. Toutefois, grâce à Julie qui avait deviné sa détresse, Hervé l’avait empêché de partir, ensuite, Elsa lui imposant un rendez-vous pour se faire pardonner, avait enfin mit un terme à la situation qui le minait. Cette dernière confirma ses propos, et surtout qu’elle avait adoré le faire.
La nacelle s’arrêta, ils étaient à mi-hauteur sur le chemin de la descente et le tour était terminé. Elsa demanda à tous s’ils voulaient bien refaire un tour, car la discussion l’avait empêchée de regarder les lumières de la fête depuis le haut. Lorsque ce fut à eux de descendre, elle demanda au préposé, un de ceux qui étaient venu à son secours plus tôt, s’il était possible d’attendre qu’elle reprenne des billets pour tous et leur éviter de changer de nacelle.
— Tout va bien pour vous ? lui demanda-t-il.— Oh oui ! Merci ! Je suis avec des amis, lui dit-elle, et mon chéri, ajouta-t-elle tout bas, mais surtout ne lui répétez pas qu’il m’a conquise, j’adore quand les hommes me courtisent, et particulièrement celui-là.— Dépêchez-vous ! lui répondit-il en souriant largement. Personne n’attend pour monter, mais je dois quand même faire descendre ceux qui sont déjà dedans.
Elsa eut tôt fait de revenir avec les tickets et gratifia l’opérateur d’un bisou sur la joue. Elle regagna sa place et la nacelle reprit sa rotation.
— Je repars samedi prochain, confia Elsa lorsque la roue s’arrêta pour permettre aux passagers suivants de quitter la roue. J’ai passé de très bonnes vacances avec vous.— Tu reviendras bientôt ? s’enquit Bruno. — Je ne sais pas trop.— J’ai très envie de te revoir, souvent… — Mais maintenant tu n’es plus un débutant, tu vas pouvoir trouver d’autres femmes à combler.— Je n’ai peut être pas envie de le faire avec d’autres.— Bruno… Dès le départ j’ai été claire avec toi…— Oui, je sais, je ne te reproche rien, bien au contraire.
Il enfouit sa tête dans le cou d’Elsa, le chagrin qui montait en lui, humidifiait ses yeux, il ne voulait pas qu’elle parte, mais comment lui exprimer des sentiments dont il n’était même pas sûr lui-même ? Elle lui laissa quelques instants et le repoussa gentiment.
— Prends-moi sur tes genoux mon grand loup. Ne pense pas au futur, mais vit juste l’instant présent.
Elle se percha plus sur les hanches de Bruno que sur ses genoux, et l’embrassa à pleine bouche. Rapidement son bassin ondula sur celui de son cavalier. Ce mouvement régulier, transmis à la nacelle, fit osciller leur habitacle alors que la roue était en phase descendante. Jérémy l’amplifia alors avec un mouvement de balancier. Tandis que leur nacelle remontait, Elsa recula jusqu’aux genoux de Bruno, déboutonna prestement sa braguette, et voulu défaire la ceinture.
— Mais Elsa ? Que fais-tu ? lui demanda-t-il d’une voix inquiète.— J’ai envie de toi !— Quoi ? Maintenant ? Devant eux ?— Oui, je ne vais quand même pas leur demander de sauter en marche !— Mais les lumières que tu voulais voir ?— Je pourrai les regarder aussi avec ta queue en moi !— Que vont dire les forains ? Ils vont nous voir !— Ils ne diront rien du tout car ils ne verront rien ! Laisse-toi faire, je t’en prie…— Hervé ! Julie ! Que dois-je faire ?— Mais, tu fais ce que tu veux, répondit Hervé.— Mais on ne fait pas ça en public !— Mais si, on peut confirma Julie. Hervé l’a déjà fait, et en plus il avait les yeux bandés.— J’étais tendu, mais c’était génial ! Laisse-toi faire, confirma Hervé.— Tu n’as pas envie de moi ? demanda Elsa.— Si ! Mais là…— Bruno, je ne veux pas te forcer, lui dit Elsa d’une voix remplie de déception en lui reboutonnant le pantalon. J’ai pensé un moment que tu m’avais menée en bateau, qu’avec le plaisir que tu m’as donné hier, ce n’était pas possible que tu sois puceau, mais je me suis trompée et j’ai grillé les étapes. Pardonne-moi.— Je ne t’en veux pas, lui dit-il alors qu’elle s’asseyait à côté de lui, je te jure que tu es ma première femme, et si tu le demandes, tu seras aussi la dernière…— Ah non ! Surtout pas ! — Mais Elsa ? Pourquoi ?— Je ne te promettrai jamais la fidélité, j’aime trop le sexe pour ça ! Et toi, j’espère que tu feras rapidement la connaissance charnelle d’autres femmes. Tu apprendras plus vite.— Elsa… S’il te plaît… Je ne veux pas que l’on termine la soirée comme ça. Viens ! Reprend ta place sur mes genoux !
Elle regarda cet homme qui lui faisait tant envie, se mordit les lèvres, torturée entre son envie immédiate de sexe qu’il lui refusait, et la peine qu’elle lui infligeait. Il l’appelait de ses bras grands ouverts, de son regard implorant, et pourtant elle hésitait encore.
— Sœurette, je suis déçu de ton attitude, la sermonna Jérémy. Avec les femmes, Bruno est déjà timide, et nous a avoué qu’il n’en avait pas connu d’autres avant toi. Alors pourquoi lui demander de te prendre devant nous ?— Parce qu’il est gentil, doux, attentionné, endurant, qu’il me fait l’amour comme aucun autre avant et que je devrai partir samedi ! Voilà pourquoi !— Oh ! Elsa ! s’exclama Bruno.
Elsa se précipita dans les bras de Bruno qui ne savait trop comment prendre les propos qu’il venait d’entendre. La roue s’arrêta quelques secondes plus tard. Jérémy se précipita à la sortie.
— Monsieur ? Est-ce possible de faire encore un tour ? S’il vous plaît ! — Que se passe-t-il ? demanda le forain. Un problème ?— Hum… Hé bien oui… Un amour naissant à la fin des vacances, est trop souvent synonyme de séparation, expliqua Jérémy qui désigna d’un hochement de tête sa sœur dans les bras de son ami.— Oh ! Que c’est triste ! Restez à l’intérieur, il n’y a plus que vous dans la roue, dites-moi quand vous voudrez descendre.— Vous êtes le meilleur des forains ! Comptez le nombre de tours, je vous réglerai à la sortie.
La porte de la nacelle refermée, la roue reprit sa lente rotation ascensionnelle. Jérémy chuchota quelques mots à l’oreille de Julie, qui en fit autant dans celle d’Hervé. Quelques clins d’œil complices plus tard, Julie poussa Elsa pour libérer les genoux de Bruno. En face de lui, Hervé et Jérémy s’étaient retournés et observaient la foire depuis leur point de vue tout en discutant des manèges à sensations. Julie posa sa main sur la braguette de Bruno, tâta franchement ce quelle renfermait.
— Bruno, lui souffla-t-elle dans l’oreille tout en sachant que tous entendraient ses propos, je crois que tu ne pourras pas attendre de rentrer chez toi. Elsa te fait un effet dingue, et tu devrais t’en occuper à présent qu’elle t’a bien allumé.— Je ne sais pas si j’en serai capable, répondit-il d’une voix mal assurée.— Tu me permets de vérifier ?
Bruno attendit que leur nacelle passe le point de descente, et déglutit avant de répondre.
— Si… Si tu veux.
Délicatement, mais sans perdre de temps, Julie ouvrit la ceinture et la braguette de Bruno, et extirpa sa verge qui se dressa instantanément. Elle caressa cette colonne chaude et douce de la tête à la base recouverte d’un doux duvet roux. Le prépuce ne laissait dépasser que le bout du gland bien rouge. Elle tira alors sur la peau pour le faire sortir de son fourreau. Sans attendre, elle engloutit ce membre qu’elle lubrifia de sa salive plusieurs fois.
— La roue redescend, tu devrais laisser Elsa cacher ton état, suggéra-t-elle à Bruno.— Tu veux bien mon grand loup ? demanda Elsa.
Bruno acquiesça juste de la tête, Elsa se leva, lui tourna le dos et souleva sa jupe. Bruno eut tout juste le temps de constater qu’elle n’avait pas de culote, qu’elle s’empalait quasiment sur son chibre. Elle ajusta sa jupe autour d’elle, masquant ainsi leur activité. Bruno fut tellement surpris qu’il ne put retenir un soupir de plaisir. Instinctivement, il étreignit Elsa, et dissimula sa tête dans son cou, de l’autre côté de la sortie, tant il craignait que le forain ne devine ce qu’ils faisaient.
— On peut faire encore un tour ? demanda Jérémy alors que leur nacelle arrivait à la hauteur de la sortie.
Le forain répondit simplement par un large sourire et un pouce levé. La roue poursuivit sa révolution sans même marquer d’arrêt, emportant ses passagers qui se souciaient maintenant bien moins de la vue offerte à l’extérieur que par ce qui se passait à l’intérieur. Elsa, arquée sur ses jambes, les mains appuyées sur les genoux de son amant, s’activait autour du sexe de son grand loup qui lui pétrissait les seins par-dessus le tissu de sa robe. Lors de chaque passage de leur nacelle au point de descente, les amants stoppaient temporairement leurs ardeurs et Jérémy réclamait un tour supplémentaire qui lui était systématiquement accordé. Après huit passages, Elsa qui sentait que sa jouissance ne serait plus longue fit demi-tour et ainsi accrochée au cou de son amant, reprit son occupation avec frénésie ce qui décuplât leurs sens et accéléra. Deux tours plus tard, ils ne purent retenir d’avantage leur jouissance qui fut une fois encore quasi-simultanée. Haletante, et en nage, elle réclama encore un tour à Jérémy. Comme il ne répondit pas, elle se retourna et s’aperçût qu’il était occupé à observer Julie qui suçait la verge d’Hervé.
— Jérémy ! Encore un tour !— Ah ! Heu … Oui, oui…
Julie se redressa, Hervé dissimula son anatomie sous la peluche, et Jérémy demanda un tour supplémentaire. Aussitôt qu’ils furent hors de vue du sol, Julie entreprit de réveiller la tige toujours en grève de son chou. Lorsque leur nacelle fut au plus haut de la grande roue, le mouvement de rotation s’arrêta. Elsa, toujours à cheval sur le sexe de Bruno, embrassa copieusement sa monture. Ils échangèrent moult compliments sur l’intensité de leur échange, puis elle se leva et se pelotonna contre lui qui l’accueillit avec grand plaisir.
Ensemble, ils constatèrent que Julie n’obtenait pas grand-chose de positif. Elsa se proposa pour l’aider, ce qui fut accepté, mais malgré son application, elle n’obtint pas de meilleurs résultats. Elles tentèrent alors d’associer leurs efforts, qui ne furent pas plus couronnés de succès qu’individuellement. Hervé les remercia, s’excusa de cette absence de réaction de sa part et leur demanda de ne pas s’acharner car elles avaient suscité en lui une énorme envie qui était bien moins grande que sa déception face à l’impossibilité de ne pouvoir la satisfaire. Il rangea ses affaires et prit Julie contre lui en soupirant. Jérémy qui hésitait depuis un moment se décida finalement.
— Je pourrai essayer… tu veux bien ? — Quoi ? s’étonna Hervé. — On ne sait jamais… On me dit très bonne bouche…— … Plus tard… Peut-être, enfin … Je ne sais pas trop.
Bruno constata l’embarras d’Hervé et fit remarquer que leur arrêt se prolongeait au-delà de la normale.
— Elsa, tu devrais en profiter pour admirer les lumières avant qu’il ne soit trop tard, suggéra Jérémy, il faudra quand même descendre lors du prochain arrêt.— Ok, mais j’aurais bien fait encore un tour. Je suis sûre que mon frère aussi. Pas vous ?
Je tiens à remercier les lecteurs qui suivent cette histoire, oui, vous, qui avez lu jusqu’ici, ceux qui votent pour, ceux qui m’ont laissé un ou plusieurs commentaires. Vous m’avez donné envie de poursuivre l’écriture des suites. Je voulais aussi exprimer ma gratitude envers les participants au forum, qui ont distillé ici et là des conseils et tutoriels sur l’écriture, cela m’a permis de progresser en orthographe, conjugaison, rédaction et fluidité de lecture.
Pour les lecteurs joueurs, il y a deux répliques tirées de films, disséminées dans ce chapitre. Saurez-vous les identifier ?Rendez-vous sur The Mandrakke’s stories game... dans la catégorie Fun pour participer

A tous, MERCIMANDRAKKE
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