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Une chute de vélo

Chapitre 40

Dualité trompeuse

Hétéro
La voiture d’Hervé avalait kilomètre après kilomètre, et depuis un petit moment déjà, sa vessie réclamait une pause vidange. Cependant, il n’y prêtait qu’une attention distraite, son esprit était focalisé sur un seul sujet : Julie, aux mots qu’il avait envie de lui dire, aux caresses dont il souhaitait la couvrir, depuis qu’il avait été réveillé, deux fois déjà, par les cris de plaisir obscènes qui avaient traversé les murs de sa chambre d’hôtel. Ses voisins lui avaient donné envie de son ange et il n’arrivait plus à diriger ses pensées sur autre chose qu’elle et la frustration de ne plus pouvoir lui faire l’amour. Après une nouvelle réclamation plus forte de la part de cet organe rempli au maximum et dont les vannes étaient à la limite de la rupture, il s’arrêta finalement dans un chemin de traverse, coupa tous les feux de sa voiture et sortit uriner dans les fougères.
— Hervé !
Il se redressa subitement, observa et écouta attentivement autour de lui. Hormis les nombreux bruits nocturnes de la forêt, et bien sûr, celui de sa vidange en cours, il n’y avait rien de particulier. Il était seul, et pourtant, il venait d’entendre, enfin plutôt d’imaginer une voix l’appeler, une voix féminine et impérative. Il termina promptement et se résolu à rentrer dans les plus brefs délais avant que son cerveau fatigué ne déraille à nouveau.
— Hervé ! Oh Hervé !
Cette fois, il fut envahit par le doute ; cette voix, qu’il ne pouvait identifier, pouvait-elle provenir d’une illusion ? Dans ce cas, comment pouvait-il l’entendre ? Son esprit épuisé par le manque de sommeil devait sûrement lui jouer un tour. Il regagna son véhicule et manœuvra pour rejoindre la route quand dans la lueur des phares, il hallucina : Julie était là, devant lui, sur l’autre côté de la chaussée, vêtue de sa belle robe bleue qu’elle avait le soir où il l’avait invitée au restaurant.
— Hervé… Oh oui Hervé… Encore !
Comment diable pouvait-elle être ici ? Et avec cette robe ? Hervé se frotta les yeux à plusieurs reprises pour s’assurer qu’il n’était pas victime d’une tromperie issue de son imagination. Mais non, elle était toujours là.
— Julie ! Oh mon ange… Que je suis content de te voir !— Hervé ! Je viens ! Oh oui ! Je viens, continue !
Elle lui parlait sans bouger, alors que dans son dos, une automobile approchait à vive allure.
— JULIE ! NE RESTE PAS LA ! hurla Hervé.
Il voulu sortir de son habitacle, mais il lâcha brusquement l’embrayage de son véhicule qui brouta puis cala. Il ouvrit la portière, et empêtré dans la ceinture de sécurité qui semblait faire des nœuds autour de lui, il perdit un temps précieux. La voiture arrivait sans ralentir, droit sur Julie qui ne bougeait pas.
— JULIE ! NOOOOOOONNN !!!!
Au lieu de la percuter, le bolide lui passa au travers comme si elle n’existait pas. Hervé vit la silhouette de son ange onduler comme l’aurait fait son reflet sur l’eau d’un lac seulement ridé par le passage délicat d’une barque laissant derrière elle des vagues minuscules qui auraient brouillé peu à peu son image. Il observa sans comprendre cette vision chimérique qui s’évapora peu à peu. Son estomac noué par l’angoisse, il resta immobile, respirant difficilement et se réveilla dans sa chambre d’hôtel, en sueur et empêtré dans les draps.
— Oh oui Hervé ! Plus fort !
A côté, les cris de plaisir de ses voisins lui emplirent les oreilles. Il entendit alors distinctement une voix féminine crier son prénom et deux autres, masculines, brailler des insanités. Pierre et Jacques n’avaient pas menti, ils étaient là pour profiter, et allaient une fois de plus lui pourrir sa nuit. Il n’était encore que minuit quinze et c’était la troisième fois cette nuit qu’ils interrompaient son repos, mais la première où il entendait son prénom. Avec la fatigue accumulée, il s’était jusqu’ici abstenu d’aller réclamer le silence, redoutant que son intervention ne dérape. Mais il ne pouvait pas les laisser perturber ainsi ses nuits sans réagir. Il se leva, enfila un short et frappa à la porte de la chambre voisine.
— Ah ! Bonsoir Hervé, lui dit Jacques en ouvrant la porte. Ravi de te voir. Un peu de renfort ne sera pas de trop, Fabrice et Charlie auraient dû être avec nous, mais ils font des heures supplémentaires et nous rejoindront plus tard.
Hervé jeta un coup d’œil à l’intérieur. Sur le lit, quatre femmes étaient alignées côte à côte, deux d’entre elles lui faisaient face, les deux autres lui tournaient le dos, ou plutôt lui exposaient leur fessier. Pierre, d’un large sourire et d’un signe de tête, l’invita à entrer. Il semblait très occupé, chacune de ses mains s’activaient entre les cuisses féminines. Face à lui, une troisième femme lui pompait le dard avec passion.
— Bonsoiiiiir Hervééééé, lancèrent celles qui n’avaient pas la bouche pleine. On espérait bien de te voir.— Allez ! Viens ! Elles sont très mignonnes, mais si gourmandes, qu’à deux on va avoir du mal à tenir le choc.
D’une main dans le dos, Jacques poussa Hervé à l’intérieur et referma la porte. Sans plus de cérémonial, il se présenta vers le premier postérieur à sa portée et enfila la totalité de sa verge dans le sexe tendu en arrière. Il saisit les hanches de sa partenaire et la laboura furieusement. Sans s’interrompre, il se retourna et vit Hervé resté immobile.
— Alors ? Tu attends quoi ? Prends en une ! Choisis ! Elles sont là pour ça ! Elle, c’est Sabrina, ma préférée, indiqua-t-il en désignant celle qui pompait Pierre et qu’il besognait.— Je suis ici pour avoir du silence et du repos. Vous m’empêchez de dormir.— Moi c’est Claudine, roucoula celle aux longs cheveux noirs. Tu veux bien t’occuper de moi ? Je m’ennuie ferme !— Moi d’abord ! réclama sa voisine. Je n’ai eu que des doigts, c’est vraiment frustrant !— Ce n’est pas vrai Cécile ! Jacques s’occupait de toi avant qu’il aille ouvrir. Moi c’est Juanita, mais tu peux m’appeler Juju, surtout si tu me donnes le tien ! J’adore me faire arroser la gorge.— Ça fait bien une heure qu’elles t’appellent, soupira Pierre. On n’en peut plus, aide-nous !— Oh oui ! Aide-les ! supplia Cécile, une des deux brunes. Je suis impatiente de te sentir en moi !— Les gars, si vous éprouvez des difficultés, c’est très simple : utilisez vos chambres pour dormir au lieu d’empêcher vos voisins de le faire.— Oh ? Tu es fatigué ? demanda Claudine. Viens me voir, prends-moi dans tous les sens, que je te vide et tu pourras repartir dormir. Deux ou trois éjaculations sont bien plus efficaces qu’un somnifère tu sais.— Fabrice et Charlie, ils arrivent quand ? demanda Pierre à Jacques.— Ils ont promis de passer dès qu’ils en auront terminé, aux alentours d’une heure du matin.— Oh oui. Charlie et sa grosse quille ! S’exclama la blonde Sabrina. J’en rêve…— Et moi je rêve de pouvoir dormir ! asséna Hervé.
Il claqua la porte en sortant, excédé par le sans gène de ses voisins et son manque de sommeil. Cependant, son cauchemar dans lequel il avait vu cette automobile foncer sur Julie sans qu’elle ne réagisse, l’avait perturbé. Il se demanda si cela pouvait être un signe indiquant que la malédiction qui le poursuivait allait le frapper une nouvelle fois dans un avenir proche…
Il décida de rentrer chez lui sans attendre la fin de la nuit. La solution de repli qu’il avait adoptée la veille ne pourrait pas lui offrir le repos attendu. Il voulait rejoindre Julie pour être à même de la protéger. Aussi, il résolu de ne pas dormir une nuit supplémentaire dans sa voiture à la belle étoile. Et bien qu’il ne craignit pas de déranger ses voisins, il rassembla ses affaires en silence et quitta l’hôtel dans la plus grande discrétion. Michel pouvait très bien terminer sans lui, d’autant qu’il avait fait seul une bonne partie du travail.
Durant le trajet, au calme, Hervé changea d’avis. Il ne voulait pas rentrer chez lui en pleine nuit alors que son ange ne l’attendait pas. Il ne désirait pas qu’elle pense qu’il la surveillait et encore moins l’inquiéter avec ses craintes qu’elle ne partageait pas. Alors il opta pour l’appartement de Julie dont il avait toujours les clés. Il pourrait y passer le reste de la nuit seul, y réfléchir, et surtout y dormir, s’y reposer. Après une route qui lui sembla longue et difficile tant il redoutait de s’endormir au volant, il rangea son véhicule de fonction sur un emplacement du parking.
Il gravit discrètement les quatre étages sans allumer la lumière et très silencieusement, entra dans l’appartement. Il souhaitait se reposer, et cela voulait dire seul, sans que Katia ou Alain ne s’aperçoivent de sa présence et viennent le déranger. Il referma la porte comme il l’avait ouverte, sans un bruit. Il retira ses chaussures et se dirigea tranquillement vers la chambre. La faible lueur de la lune combinée à un reste d’éclairage public était largement suffisante pour lui permettre de se diriger sans problème dans la semi pénombre. Il avait déjà retiré sa chemise et dégrafé sa ceinture en entrant dans la chambre. Il posa son pantalon et ses sous-vêtements sur la chaise habituelle, par-dessus une des nuisettes de Julie, et retira son caleçon. C’est au moment de soulever la couette, qu’il se rendit compte que le lit n’était pas vide. La propriétaire de la chemise de nuit y était, allongée sur le ventre.
La surprise déclencha une vague d’adrénaline qui se déversa dans l’organisme d’Hervé. Quelle était la probabilité pour que, sans se concerter, ils puissent se retrouver au même endroit au même moment ? Sa réaction initiale se mua en euphorie tant il était cependant heureux de la retrouver. Il dévoila son corps en retirant délicatement le duvet qui la couvrait encore partiellement, et constata qu’elle dormait comme à son habitude, nue, une jambe légèrement repliée. Le faible éclairage extérieur posé sur elle, dessinait la cambrure de ses fesses satinées d’une telle façon que s’en fut un ravissement pour lui, et bien qu’il connaisse par cœur ses courbes, il les observa avec une envie grandissante. Alors qu’il passait mentalement en revue différentes façons de réveiller son ange afin de choisir la plus agréable pour elle, son sexe se gonfla et se dressa rapidement. Il prolongea alors son observation afin d’assurer le maintient de cette érection qu’il avait tant attendue, tant espérée. Il se décida alors à poser sa vigueur sur la vision qui avait permis cette remise en route et à lui faire un câlin tout en douceur, persuadé qu’elle serait, comme lui, ravie que son système soit à nouveau opérationnel. Elle se réveilla à peine la verge d’Hervé posée sur ses fesses. En moins de dix secondes, elle insultait et frappait copieusement Hervé.
— Mais enfin Julie, calme-toi, c’est moi ! Hervé !— Dégage ! Pervers ! Sadique !
Hervé activa l’interrupteur et la lumière du plafonnier le montra alors, nu en érection complète, tandis qu’elle se tenait debout en position de défense d’une boxeuse maladroite.
— Je suis désolé de te réveiller mon ange. Je ne savais pas que tu étais ici.— Sortez d’ici ou j’ameute tout l’immeuble en criant !— Mais enfin ? Que t’arrive-t-il ?
Il fit un pas en direction d’elle et reçu, sans autre forme d’avertissement, un coup de genou dans les roustons. La douleur intense lui fit plier les jambes. Elle passa immédiatement derrière lui et mit son bras autour de son cou pour l’étrangler. La prise mal assurée de son assaillante, permit à Hervé de patienter quelques secondes, le temps pour lui que la douleur s’estompe. Il se releva ensuite suffisamment pour pouvoir pivoter et se laissa tomber sur le lit, sans répondre aux coups reçus. En trois mouvements de judo, il avait reprit le dessus et neutralisé son adversaire sans lui faire le moindre mal.
— Julie, je suis désolé d’arriver à l’improviste. Je vais te libérer, mais explique-moi ta réaction.— Je ne sais pas qui vous êtes, alors sortez d’ici !— Mais enfin Julie, je suis Herv酗 Connais pas ! Et je ne suis pas Julie ! Alors lâchez-moi !— Julie, je suis fatigué, tu m’as terriblement manqué, alors cesse ce jeu qui n’est pas drôle du tout.— Mais je vous dis que je ne suis pas Julie ! Je suis Véronique, sa sœur !— Jamais tu ne m’as parlé d’une sœur Julie.— Mais qu’il est con ! Je suis Véronique, la sœur jumelle de Julie, et c’est normal qu’elle ne vous ait pas parlé de moi.— Je ne comprends rien. — Sortez d’ici, rhabillez-vous, j’en fais autant et je vous explique.
Perplexe, Hervé libéra sa prisonnière et sortit de la chambre ses vêtements à la main. Il se massa les burnes encore douloureuses avant de se rhabiller. Jamais Julie ne lui avait parlé d’une sœur. La porte de la chambre s’ouvrit bientôt sur une copie conforme de son ange en nuisette par-dessus laquelle elle avait passé un peignoir, cependant, un détail qu’il remarqua immédiatement, lui fit prendre conscience de son erreur.
— Je vous présente toutes mes excuses, Véronique.— Ah ! Quand même !— Je pensais avoir affaire à Julie.— Vous êtes qui vous ? Elle ne m’a pas parlé de vous. — Et bien nous sommes dans le même cas alors. Je suis son copain.— Par copain, vous voulez dire son Jules ?— Oui.— Dans ce cas, tant pis pour vos bijoux de famille, c’est parti tout seul.— Et surtout un peu fort. — Vous n’aviez pas à me réveiller de cette façon !— Je voulais lui faire une surprise.— Ça c’est réussi ! Mais elle n’est pas ici.— Oui, je sais qu’elle ne vit plus ici, c’est d’ailleurs la raison de ma présence.— Et tout naturellement vous venez la réveiller là où elle ne dort pas ! Votre histoire ne tient pas la route !— Ecoutez, je suis très fatigué et je ne voulais pas la réveiller, c’est pourquoi je suis venu chez elle.— Bin voyons, on fait tous ça de nos jours ! Pour ne pas réveiller une fille, on se glisse dans le lit d’une autre, la bite bien dressée pour lui fourrer entre les fesses ! Toute cette histoire n’a ni queue ni tête, je serais très étonnée que quiconque y prête la moindre attention en dehors du juge qui traitera ma plainte pour tentative de viol !— Mais non ! Jamais je n’ai voulu vous faire cela !— Ah mais si ! Ne croyez pas vous en tirer à si bon compte. Je vais d’ailleurs appeler la police tout de suite. — Attendez ! J’ai une question à vous poser avant. Comment avez-vous eu les clés de cet appartement ?— Quelle question ! Julie me les a donnés ! — Parfait, donc vous savez où elle est ?— Evidement ! Vous posez de ces questions idiotes vous…— Pas tant que ça, car selon toute vraisemblance, elle est chez moi, et dans ce cas, elle vous a communiqué mon adresse.— Tss ! Raté mon petit père, je ne vous dirai pas où elle est !— Pourquoi ? — Parce que vous me semblez plutôt être un ancien flirt éconduit qui cherche à remettre la main sur ma sœur !— Pouvez-vous la joindre par téléphone ?— Evidemment, quelle question ! Vous êtes sûr que vous allez bien ? Vos propos ne semblent pas très cohérents.— Alors, je vais vous prouver que je sais où elle est en lui téléphonant, nous pourrons ainsi clarifier la situation.— Ok, vous semblez sûr de vous. Mais si elle ne répond pas, c’est la police que j’appellerai !— Je vais composer le numéro pour vous et je ne lui parlerai pas, vous pourrez lui poser toutes les questions que vous voudrez sans que je puisse l’influencer.— Elle risque de ne pas être contente.— Je suis persuadé du contraire. Appelez-la, et décrivez tout ce qu’il s’est passé, n’omettez aucun détail, et surtout pas la manière dont je vous ai réveillée.
Véronique se saisit du téléphone, tout en posant sur Hervé un regard des plus soupçonneux. Elle lui tendit l’appareil et Hervé composa son propre numéro. Après plusieurs sonneries, Julie répondit.
— Allo ? Qui est à l’appareil ? Julie ?— Oui, c’est toi Véro ?— Coucou ma Juju ! Oui, c’est Véro. Je te réveille, car j’ai un problème.— Que se passe-t-il ?— Je suis dans ton logement et j’ai un invité surprise. Tu as donné les clés à quelqu’un d’autre ?— Non pourquoi ?— Parce que j’ai devant moi un type qui me confond avec toi et qui est entré sans que je ne lui ouvre la porte.— Hormis nous, Hervé est le seul à avoir les clés, mais il est en déplacement. — Qui est-ce et comment est-il ? — Il est grand, baraqué et très gentil. Ce ne peut être que lui qui est là, car il est le seul qui possède un double.— C’est le prénom qu’il m’a donné. La description correspond, mais gentil, ça j’en doute. Il a tenté de me violer pendant que je dormais.— Alors ce n’est pas lui. Jamais Hervé ne ferai une telle chose.— Je t’assure qu’il était prêt à me sauter.— Quoi ? Passe-le moi et prend l’écouteur.— Elle veut vous parler.
Hervé se saisit du combiné avec empressement.
— Allo ? Julie ?— Oui. Que se passe-t-il ? Tu es déjà rentré ? Tu as fini plus tôt ?— Oui et non. L’hôtel était bruyant, je ne pouvais pas y dormir, j’avais besoin de me reposer et je ne voulais pas te réveiller en pleine nuit alors j’ai pensé que ton appartement ferai l’affaire.— Je l’ai prêté à Véronique, c’est ma sœur.— Tu ne m’en as jamais parlé. Je ne serais pas venu ici si j’avais su qu’elle y était.— Hervé, je pense que tu as compris la situation, nous évitons généralement de parler de notre sœur aux mecs, car dès qu’ils l’apprennent, ils ne pensent plus qu’à une chose : se taper des jumelles ! Alors nous avons résolu le problème en oubliant l’une comme l’autre de parler de notre double.— Ok, mais moi je n’ai pas de frère jumeau. Tu aurais pu lui parler de moi.— Je n’ai pas eu le temps. Mais toi, tu as vraiment essayé de la … ?— Non, enfin, je pensais que c’était toi… Je m’attendais à trouver l’appartement vide, et j’ai juste voulu te réveiller doucement. — En posant sa queue bien raide entre mes fesses ! précisa Véronique.— Tu veux dire que … tu n’es plus en panne ? Ça remarche ? Tu as bandé ?— Heu… Oui.
Véronique lui arracha le combiné des mains.
— Ça, je peux confirmer qu’il était bien en forme. Alors, c’est ton Jules ou pas ?— Oui ! Oh c’est génial ! Ne le laisse surtout pas partir, j’arrive ! Véro, tu veux bien prendre le canapé pour cette nuit ? — Seulement si tu m’expliques certaines choses ! — Tout ce que tu veux, j’arrive vite.
Véronique raccrocha et regarda Hervé d’un œil moins méfiant mais bien plus curieux.
— Alors comme ça, Julie à un Jules…— Hervé… C’est comme cela que je m’appelle.— Et elle habite chez vous ?— Oui, mais c’est assez récent.— Et bien, racontez-moi.— Je préfère attendre Julie.— Bien sûr ! Pour que vous puissiez accorder votre violon sur le sien. Mon petit père, je vous accorde le bénéfice du doute, mais pas plus, alors voici ce que vous allez faire : vous me racontez votre histoire en attendant l’arrivée de ma sœur, et je verrai si ça colle avec la sienne. Si vous refusez, ou que ce n’est pas cohérent, c’est la police directement. Choisissez, mais vite.
Hervé accepta et raconta les grandes lignes de sa rencontre avec Julie, sans toutefois rentrer dans les détails. Véronique l’écouta attentivement sans l’interrompre une seule fois. Lorsqu’il eut terminé, elle ne sembla pas convaincue pour autant.
— Hervé, tout cela est très joli, mais il n’y a rien qui puisse me laisser penser que vous êtes intime avec ma sœur. Je veux des précisions qu’un type ordinaire ne puisse pas connaître.— Vous doutez de mes propos ?— Disons, que je manque de preuves solides.— Je comprends, cependant, je ne dirai rien de plus tant qu’elle ne sera pas arrivée.— Je devrais téléphoner à la police tout de suite, alors.— Vous n’en ferez rien.— Qu’est-ce qui vous rend aussi sûr de vous ?— Mon intuition féminine, sûrement.— Mon petit père, vous n’êtes pas normal c’est certain ! Vous n’avez rien demandé me concernant. Qu’est-ce qui vous assure que je suis bien sa sœur et pas Julie elle-même ?— Nous lui avons parlé au téléphone.— C’est ça qui vous a convaincu ? Il ne vous faut pas grand-chose.— Non, je savais déjà que vous étiez sa sœur avant.— Donc vous avouez, que vous connaissiez mon existence ! Parfait, j’appelle les flics !— J’ignorais votre existence jusqu’à mon arrivée ici, j’aurais dû comprendre que vous n’étiez pas Julie dès que vous m’avez attaquée.— Quand vous avez allumé la lumière ?— Non, le coup de genou, jamais Julie ne m’aurait fait ça, même si elle avait voulu se faire passer pour quelqu’un d’autre. Je n’ai pas fait attention à ce détail suffisamment tôt, à ce moment là, j’avais un peu trop mal pour réfléchir.— Je pourrais recommencer si vous m’approchez !— Je ne crains plus rien…— N’en soyez pas certain ! En attendant, que voulez-vous savoir de moi ?— Rien. Je ne suis pas enquêteur à la PJ.— Rien ? Vous n’êtes pas normal, je ne vois pas ce qu’elle vous trouve d’intéressant.— Vous lui demanderez quand elle sera là.
Ils poursuivirent leur discussion, jusqu’à ce qu’un bruit de clé se fasse entendre dans la serrure. Julie entra, et sans prendre la peine de refermer la porte se précipita dans les bras d’Hervé qui l’accueillit avec joie. Véronique referma la porte et apostropha sa sœur.
— Alors comme ça, c’est vrai, et tu ne m’as rien dit !
Julie embrassa encore plusieurs fois Hervé avant de lui répondre.
— Oui… Hervé, je te présente ma sœur jumelle, Véronique.— J’ai déjà fait sa connaissance.— Je te demande pardon, comment aurais-je pu deviner que tu allais venir ici alors que tu étais sensé être en déplacement ? Et pourquoi tu n’es pas rentré me voir moi ?— Michel, m’a monté une embrouille, il n’avait pas besoin de moi pour les contrôles. — Mais pourquoi alors ?— Il couche avec une cliente et son mari. Ils voulaient que je participe avec eux mais j’ai refusé. En plus, les voisins de ma chambre d’hôtel n’ont pas arrêté de baiser. J’ai fait un cauchemar dans lequel je t’ai vue te faire renverser par une voiture, j’ai eu peur pour toi et comme je ne pouvais pas dormir, j’ai décidé de venir. Seulement en chemin, je me suis dit que te réveiller en pleine nuit, allait t’effrayer si tu n’étais pas avertie, alors comme j’étais très fatigué, j’ai voulu passer la nuit ici pour me reposer. Et voilà que je tombe sur ton double qui me roue de coups.— Non ? Elle t’a frappé fort ?— Comprends-moi Juju ! Je dormais bien, et j’ai été réveillée par une trique énorme sur mes fesses, je ne pouvais pas le laisser continuer.— C’est vrai ? Tu as bandé comme avant ? — Je croyais que c’était toi…— Oh Hervé, je suis si heureuse.— C’est-à-dire que depuis… j’ai pris un autre coup de genou… dans… et je ne sais pas si …— Quoi ? reprocha Julie à sa sœur. Mais pourquoi tu as fais ça ?— Tu ne vas pas me reprocher de m’être défendue ?— Elle t’a fait mal ? demanda Julie en tâtant délicatement Hervé.— Comme je ne m’y attendais pas, elle ne m’a pas rat酗 Oh je suis désolée… Tu as encore mal ?— Non, ca va.— Tu restes jusqu’à quand ?— Juste pour la nuit, je repars terminer notre intervention et mettre les choses au clair avec Michel. Mais je rentrerai demain soir comme promis.— Alors on va dormir. Je veux que tu te reposes, et à ton retour on se racontera tout ?— Parfait, j’ai besoin de sommeil.
Véronique voulu avoir la version de sa sœur sur leur rencontre pour valider ce que lui avait dit Hervé, mais elle refusa tout net. Son chéri était revenu, il avait besoin de repos, les explications pourraient attendre. Sa jumelle capitula et leur laissa le lit dans lequel ils s’endormirent très vite.
Je tiens à remercier les lecteurs qui suivent cette histoire, oui, vous, qui avez lu jusqu’ici, ceux qui votent pour, ceux qui m’ont laissé un ou plusieurs commentaires. Vous m’avez donné envie de poursuivre l’écriture des suites.

Je voulais aussi exprimer ma gratitude envers les participants au forum, qui ont distillé ici et là des conseils et tutoriels sur l’écriture, cela m’a permis de progresser en orthographe, conjugaison, rédaction et fluidité de lecture, et particulièrement Duchesse, qui a relu et corrigé une bonne dizaine de chapitres. Elle à ainsi contribuée à améliorer mon écriture par ses explications et ses conseils pertinents.
Pour les lecteurs joueurs, il y a une réplique tirée d’un film, dissimulée dans ce chapitre. Saurez-vous l’identifier ?Rendez-vous sur The Mandrakke’s stories game... dans la catégorie Fun pour participer
A tous, MERCIMANDRAKKE
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