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Une chute de vélo

Chapitre 41

Mise au point

Hétéro
lendemain, Hervé arriva largement en retard chez son client. Il retrouva Michel qui avait attaqué les contrôles en son absence et qui le questionna sur les raisons de son retard. Hervé lui précisa simplement qu’il n’avait pas pu dormir à l’hôtel et qu’il était rentré chez lui, sans plus de précisions. Ils ne parlèrent pas du repas qu’ils avaient pris la veille chez Manutea et Michel ne lui fit aucune confidence sur les événements passés après le départ d’Hervé pour son hôtel. Peu avant midi, Jonas vint les saluer. Il leur transmit l’invitation à déjeuner avec la direction dans leur salon privé du restaurant d’entreprise. Michel accepta immédiatement, tandis qu’Hervé refusa.
— Jonas, pouvez-vous informer Maurice et Manutea que je suis arrivé en retard ce matin car j’ai été contraint de changer d’hôtel pour la nuit ? Je dois rattraper ce temps perdu.— Vous pouvez compter sur moi monsieur Hervé.— J’en suis persuadé.
Jonas porta le message à Maurice, qui passa en personne voir son sous-traitant peu de temps après. Il insista pour qu’Hervé vienne quand même déjeuner avec eux ; les contrôles pourraient attendre. Ce dernier accepta plus pour faire bonne figure que par envie de leur compagnie. Durant le repas, il fut pressé de donner des détails sur les raisons qui l’avaient conduit à quitter l’hôtel, il se borna à dire que les dernières nuits n’avaient pas été propices à son repos. Michel, réfuta ses explications et balança la seule raison qui, selon lui, avait poussé Hervé à découcher : passer une nuit chez lui auprès de sa copine.
— Je comprends, souffla Manutea. Elle te manquait ?— Oui, mais je vous assure que je ne serais pas rentré si j’avais pu dormir et me reposer.— La chambre ne te convenait pas ? Dis-nous ce qui t’a empêché de dormir. Je ne voudrais pas que ton prochain séjour soit perturbé, demanda Maurice. Je peux agir auprès de la direction, nous sommes ses meilleurs clients après tout.— La chambre était très bien, c’est l’environnement qui était ... bruyant.— Je ferai remonter l’information, et si besoin, la prochaine fois, tu pourras dormir chez nous, juste dormir, proposa Manutea. Je souhaite m’excuser une fois de plus auprès de toi. Tu dois avoir une bien piètre opinion de nous. Je crois... Non... Je suis certaine que j’ai été trop insistante vis-à-vis de toi. Si c’est possible, j’aimerais me faire pardonner.— N’en parlons plus Manutea, et puis les responsabilités sont partagées, affirma Hervé en regardant fixement Michel. — Si ! Au contraire, parlons-en ! Que puis-je faire pour que tu nous pardonnes, que tu ME pardonnes ?— Par exemple, en communiquant plus clairement sur tes envies extra-professionnelles.— Oh... Tu m’as tutoyée ! Merci ! Cela signifie-t-il que tu ne m’en veux plus ?— Cela veut surtout dire que, moi aussi, je sais reconnaitre mes erreurs.— Merci Hervé. Que dirais-tu de venir un week-end avec ton amie ? Juste en amis, pour faire connaissance, sans aucune arrière-pensée.— Je ne sais pas, je lui en parlerai.— Et pour les prochains contrôles, elle pourra venir aussi si tu en as envie.— Nous verrons, mais elle est comme toi, elle à un emploi. Même si elle est d’accord pour venir, ce que je ne peux garantir, il faut aussi qu’elle soit disponible. De plus il n’est pas certain que ce soit moi qui intervienne pour les prochains contrôles.— Essaye de venir quand même, que je puisse te montrer que je sais recevoir sans décevoir.
Les propos de chacun permirent de poursuivre dans la détente. La tension installée par le jeu de Manutea et ses conséquences enfin retombée, le repas traîna en longueur. Cependant, Hervé qui avait hâte de retrouver sa Julie, sonna la fin de cet agréable moment et reprit le travail.

Lorsqu’il rangea sa dernière mallette dans sa voiture, il se rendit au bureau de la DRH dans lequel, son collègue l’avait précédé pour s’occuper des formalités administratives. Jonas, appelé via un interphone par la secrétaire à l’entrée, vint chercher Hervé, lui offrit un café et lui demanda de patienter, le temps pour Michel et Manutea d’en terminer avec la paperasse. Son clin d’œil et son regard brillant, ne laissèrent aucun doute à Hervé sur la nature de leur occupation.
— Manutea à beaucoup de chance de vous avoir à son service, vous me semblez parfait pour cet emploi.— Je vous remercie monsieur Hervé, j’aime ce travail.— Je comprends. Peu de jeunes peuvent se vanter d’être l’assistant personnel de dirigeants d’une entreprise de cette taille, et surtout d’avoir autant de responsabilités à votre âge.— Il y a quand même certaines choses que je ne pourrai jamais porter sur mon CV.— Le regrettez-vous ?— Non, certainement pas, et vous monsieur Hervé, n’avez-vous rien à regretter ?— Si, bien sûr...— Madame Manutea avait précisé que si vous vouliez superviser, voire aider, pour les formalités de départ, je devais vous conduire auprès d’elle sans tarder.— Ah ? — Ce sont ces mots, que je crois bien en deçà de ses envies. — Vous devez faire erreur.— Pensez-vous ! Depuis le temps, je connais bien madame, et monsieur aussi. Je sais interpréter les signes, lire les détails, anticiper leurs désirs. Et je puis vous affirmer que vous faites partie des personnes qu’ils apprécient, de celles dont ils aimeraient faire la connaissance approfondie.— Vous devez me surestimer, sans aucun doute.— Je suis persuadé du contraire monsieur. Vous ne laissez personne indifférent, vous plaisez... à tous.— Je n’en crois rien, vous êtes en train de tenter de me manipuler.— Pas du tout. Voyez-vous, ce matin, par le plus grand des hasards, j’ai fait une halte aux toilettes d’un atelier. Alors que j’étais tranquillement et silencieusement assis, deux employés sont entrés. Ils n’ont pas remarqué ma présence. Ils parlaient de leurs précédentes nuits, durant lesquelles ils ont eut fort à faire dans leur chambre d’hôtel. Je sais donc maintenant, non seulement qui vous a empêché de dormir, de quelle manière, mais aussi pourquoi, cette nuit, une femme a crié votre nom dans la chambre voisine de la votre. Voyez-vous, vous n’auriez pas dû ouvrir votre porte avec juste un caleçon sur vous. Votre anatomie a impressionné votre visiteur. Cette femme qui vous appelait, Claudine, elle n’a rien vu, mais elle a su. Vous lui avez, indirectement et involontairement, donné envie de vous connaître et de vérifier par elle-même ce que ses amants lui ont rapporté. Sans rien avoir vérifié, elle en a parlé à ses amies qui l’ont accompagnée dans cette chambre hier soir. Si ma mémoire est bonne, il devait y avoir Sabrina, Juanita, Cécile et Claudine bien sûr. Toutes ont vainement attendu votre venue. Que de déceptions vous avez causé durant ce séjour...— Je crois que vous exagérez Jonas. Et puisque vous connaissez presque tout, sachez que je me suis rendu dans leur chambre.— Ah ? Pourtant, ils n’en ont pas parlé.— Certainement parce que je n’y suis allé que pour tenter de calmer leurs ardeurs. Ils m’ont proposé de participer, et ont même insisté, mais j’ai refusé.— Je ne fais que vous rapporter ce que j’ai entendu.— Et j’imagine que Manutea le sait aussi ?— Je n’ai pas jugé opportun de lui faire part de ces renseignements, car je suis persuadé que vous connaissez les coupables, qui travaillent ici, et que vous n’avez pas dénoncés. Je ne connais pas la raison pour laquelle vous les protégez, mais elle vous appartient et je ne vous demande rien. D’autre part, je vous rassure : je ne rapporterai pas ces informations à madame.— Vous êtes un collaborateur précieux.— Merci monsieur Hervé, j’apprécie d’autant plus le compliment qu’il vient de vous. Si nous allions voir si ces formalités avancent ?— Est-ce réellement nécessaire ?— Absolument, car je vous devine impatient de regagner votre foyer, d’y retrouver votre amie, alors, il est temps de les presser un peu, sinon vous serez toujours ici ce soir...
Jonas invita Hervé à le suivre, se dirigea vers la bibliothèque qu’il fit silencieusement coulisser sur le côté et qui sembla disparaître dans le mur. L’ouverture révéla un large couloir dont un côté était recouvert d’une étagère supportant de nombreuses bouteilles de vins et d’alcools. L’entrée soigneusement refermée de l’intérieur, Jonas ouvrit à l’autre extrémité, un passage muni d’une double porte capitonnée derrière laquelle se trouvait une pièce spacieuse, sans fenêtres visibles, avec un grand lit au centre. Un rideau épais couvrait le mur du fond. Un éclairage tamisé distillait une atmosphère douce et feutrée dans cet endroit qui ne devait pas être connu de tous. Michel était allongé sur le lit, entièrement nu, Manutea sur lui, nue aussi faisait face aux arrivants, les jambes largement écartées de chaque côté du visage de son amant, savourait le passage d’une langue avide sur son sexe.
— Ah ! Hervé ! s’écria Manutea. Enfin te voilà !— Je me disais bien que ces formalités prenaient du temps. J’en constate la raison...— Je t’en prie. C’est la dernière fois que je peux profiter de Michel, tu me le laisse encore un peu dis ?— Bon, c’est d’accord, mais n’abusez pas non plus tous les deux. Je vous attends dehors.— Ne sois pas timide, reste donc ici, tu seras bien mieux. Jonas va te tenir compagnie.— Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée...— Regarde sur la table, il y a de quoi prendre des forces avant de prendre la route.
Hervé s’approcha de la large table basse, qui occupait un coin. Elle faisait face à un canapé et trois fauteuils l’entouraient. Dessus étaient disposés, une cafetière presque pleine, une pyramide de tasses, une pile de petites assiettes, un pot de couverts, un sucrier, un plat de gâteaux secs, et un autre contenant un tiramisu à peine entamé.
— C’est un crime de laisser une telle pâtisserie à température ambiante, estima Hervé. Le tiramisu doit se conserver au frais.— Prends-en si tu aimes, il est aux mirabelles et il est d’hier. Jonas, veuillez servir Hervé et vous remettrez le reste dans le frigidaire.
Hervé s’installa dans un des deux sièges qui tournaient le dos au lit. Jonas exécuta les ordres de sa patronne, puis il prit place dans le divan en face de son hôte qu’il observa attentivement d’un regard gourmand, déguster le contenu de son assiette.
— Vous n’avez pas pris de Tiramisu Jonas ? demanda Hervé, gêné de se sentir ainsi observé.— Non, ce n’est pas ce qui me fait le plus envie en ce moment.
Hervé ne demanda pas de précisions, il était mal à l’aise. La vision, même furtive, de son collègue en pleine séance de cunni sur sa cliente, et surtout les entendre poursuivre alors que Jonas tentait de discuter avec lui comme si de rien n’était le troublait. Il se projetait, tantôt à la place de Katia ou d’Alain s’écoutant batifoler dans l’appartement contigu avec Julie, tantôt, les nuits précédentes, dans son lit essayant d’ignorer les bruits et surtout les actes de ses voisins de chambre.
— Mais dites-moi Jonas, cela ne vous fait rien de les entendre derrière moi ?— Oh si, car en plus du son, moi j’ai l’image. J’ai envie de les rejoindre ! Pas vous ?— Pas vraiment...— Maurice devait avoir raison alors... déclara Manutea entre deux gémissements.— A quel sujet ?— C’est peut-être bien un homme qui occupe tes pensées.
Hervé se retourna, il fut frappé par le contraste provoqué par la pâleur des mains de Michel sur les seins cuivrés de Manutea. Elle lui chevauchait la bouche sans se soucier des deux voyeurs, mais en regardant fixement Hervé. Du reste, il n’y avait pas grand-chose à voir car les cheveux gris de son collègue dissimulaient l’entrejambe de sa cavalière, et les larges paluches posées sur sa poitrine semblaient remplacer une tenue de plage qui masquait l’essentiel de son intimité.
— Vous pouvez tous bien penser ce que vous voulez de moi, déclara-t-il après quelques secondes.— Alors, si tu es hétéro, laisse-moi te goûter, susurra Manutea.— Je n’ai rien à prouver.— Dans ce cas, vient constater la différence.— Quelle différence ?— Chaque bouche est différente, chaque sexe aussi. Qui sera la meilleure à ton avis ? Ta copine ou moi ?— On n’est pas dans une compétition de pipes Manutea...— Est-ce que tu t’es déjà fait sucer par deux bouches en même temps ?
Hervé soupira devant son idée quasi obsessionnelle et reprit sa place dans le fauteuil sans lui répondre.
— Tu n’es pas très causant dis donc...— La situation n’est pas propice à de longs discours et j’ai envie de rentrer chez moi.— Donne-moi ta queue, aide-moi à jouir et tu pourras partir.— Ma parole, c’est une idée fixe !— Non, juste une pulsion, une envie. Tu dois croire que je me tape plein de mecs, c’est faux. Mes seuls amants sont Maurice, Jonas et Michel. D’ici peu, plus personne ne voudra d’une vieille comme moi. Je veux juste en profiter tant qu’il est temps. Tu comprends ?— Mais pourquoi moi bon sang ? Je ne suis pas le seul type dans les parages !— Parce que tu es à mon goût, que je ne veux pas demander à n’importe quel type qui rêve de se taper une vahiné pour ensuite, mieux s’en vanter dans tout le secteur et que même si tu es capable encore une fois d’enregistrer mes propos avec ton appareillage sous ta chemise, tu m’inspires confiance.— Souhaitez-vous que je vérifie s’il porte son système madame ? — Mon bon Jonas, je sais qu’il vous fait fantasmer, mais ce sera inutile. Si je veux qu’il m’accorde sa confiance, je dois d’abord lui donner la mienne.
Hervé jeta sur Jonas un regard interrogateur. Celui-ci lui répondit en passant juste sa langue sur ses lèvres.
— Autant vous le dire monsieur Hervé, j’aime aussi bien les femmes que les hommes, particulièrement ceux qui ne s’en laissent pas compter. J’apprécierai passer quelques jours à votre service.— Je te le prêterai volontiers si tu consens à t’amuser avec nous.— Je promets d’y réfléchir Manutea.— Viens donc m’aider, je commence à avoir du mal à respirer et j’ai des crampes à la mâchoire, supplia une voix étouffée.— Chut mon biquet. Continue de me brouter le minou, je discute avec ton futur remplaçant. Jonas, voulez-vous bien faire en sorte que notre ami me regarde ?
L’assistant personnel de Manutea, se plaça derrière le fauteuil dans lequel Hervé avait prit place, de son pied, pressa une pédale dissimulée par le tissu qui libéra l’axe de rotation du siège et le bloqua à nouveau lorsqu’il fut dans la bonne direction.
— Hervé, tu es toujours méfiant envers moi ?— Disons que je suis perplexe...— Je t’ai dit ouvertement ce que je pensais, sachant pertinemment que tu enregistres à nouveau notre conversation pour te protéger.— Je ne me suis pas équipé de mon système. Et puisque tu insistes, je vais te le prouver.
Hervé se leva et voulut défaire le premier bouton de sa chemise, mais Jonas l’interrompit en posant sa main sur sa chemise.
— Pardon, mais ... puis-je le faire moi-même... S’il vous plaît, dites oui, implora-t-il.— Oh oui ! Voilà une excellente initiative Jonas.— Bon, si vous y tenez...
Jonas répondit par un large sourire et un regard pétillant. Il attira Hervé près du lit afin que sa maîtresse profite au maximum de la vue qu’il allait lui offrir. Il déboutonna les deux premiers boutons tranquillement, sans quitter des yeux Hervé. Ses mains plaquées sur le torse qui lui faisait face glissèrent lentement vers les suivants pour lesquels il prit encore plus de temps. Le dernier bouton visible défait, il desserra légèrement la ceinture et dégagea délicatement les pans de la liquette du pantalon. Il ouvrit ensuite les boutons des manches et passa lentement ses mains sur les épaules pour faire tomber la chemise dans le dos d’Hervé qu’il contourna pour lui retirer entièrement.
— Voilà, pas de gadget d’aucune sorte, tu es satisfaite ?— Rien dans son dos non plus, confirma Jonas.— Tu es à croquer... Vraiment. Imberbe ou épilé ?— ... Epilé, diagnostiqua Jonas devant le mutisme de l’interlocuteur de sa patronne. Du beau travail !— L’œuvre de ta copine j’imagine ?— Oui Manutea. Maintenant, je vais me rhabiller.— Attends ! Laisse-moi profiter encore quelques instants... Maurice n’a jamais accepté une épilation du torse. Pourtant c’est si agréable à regarder ainsi. Tu l’as fait pour elle ou pour toi ?— Pour elle...— J’imagine qu’elle à apprécié. Puis-je ... toucher ?
En soupirant, Hervé avança d’un pas, il avait hâte de partir et espérait que cela accélère les choses. Manutea posa délicatement sa paume gauche sur le flanc des côtes et le caressa jusqu’au sternum. Sa main remonta ensuite sur les pectoraux, s’attarda sur le gauche et appuya un peu plus. Elle cherchait à capter son rythme cardiaque afin de se renseigner sur son état. Ne trouvant rien d’anormal, elle laissa sa menotte descendre sur les abdos sur lesquels elle s’attarda. Hervé remarqua qu’elle respirait plus rapidement, son plaisir semblait augmenter. Il posa sa main sur la sienne. Manutea haleta, et de son autre main, guida celle d’Hervé qui était libre sur sa poitrine que Michel avait délaissée pour ses fesses. Hervé tâta, soupesa, caressa cet attribut, en pinça doucement la pointe.
— Oh oui ! Encore ! demanda-t-elle.
Alors, il augmenta la pression, tira légèrement dessus, le tourna délicatement entre ses doigts. Manutea appréciait visiblement le traitement et ne se préoccupait plus guère de son amant bloqué entre ses cuisses. Plus elle gémissait, plus Hervé accentuait son action, et plus elle se réjouissait. Sa main sur les abdos d’Hervé déborda par-dessus la ceinture. Sans l’interrompre, il la laissa glisser jusqu’à sa braguette dont elle estima ce qu’elle renfermait sans gêne mais avec une grande douceur. Ce fut l’estocade qui déclencha la jouissance pour elle. Elle se pencha brusquement en avant, sa joue se posa contre le torse d’Hervé, qui par reflexe, l’entoura de ses bras. Il ne la garda ainsi que quelques secondes, juste le temps nécessaire pour la laisser profiter du plaisir que ses prestataires lui avaient offert, avant de la redresser.
— Félicitations monsieur Hervé.— Je n’ai rien fait particulier. Michel et moi, allons pouvoir prendre la route à présent.— Tu n’aurais pas envie de ... enfin prolonger un peu ? Remplacer Michel ? Juste quelques minutes, toi et moi ?— Manutea, tu ne devrais pas poser de questions dont tu sais pertinemment que la réponse ne te conviendra pas.— Je peux toujours essayer de te convaincre.— Convaincre ? Insister ? Relancer ? Provoquer ? Si lourdement que ça frise le harcèlement ?— Cela te gêne car c’est toi qui es la cible. Imagine juste un instant ce que les femmes peuvent subir à longueur de journée. Toi aussi, tu as sûrement dû être lourd avec une fille qui te faisait envie à un moment ou un autre non ?— Jamais Manutea, sauf quand c’est pour les dissuader de me poursuivre. A présent, nous allons prendre congé.— J’ai hâte de vous revoir monsieur Hervé, et d’entrer provisoirement à votre service.— Nous verrons cela Jonas, nous verrons... Un jour, peut-être...— Un jour et peut-être, sont deux mots imprudents.— Imprudents ?— C’est une façon détournée de dire : jamais.— Je vous promets d’y réfléchir, rien de plus. Tu es prêt Michel ? — Mais ce que tu peux être pressé ! Je ne peux pas repartir sans prendre une douche moi, marmonna Michel.— Oui, si tu y tiens. Cependant nous avons rendu les clés des chambres de l’hôtel. J’en déduis que nous allons devoir repasser chez Manutea, soupira Hervé.— C’est inutile. Il y a tout le nécessaire ici.
Michel devait connaître parfaitement les lieux puisqu’il se dirigea droit vers la tenture dont il écarta les pans pour passer derrière. Manutea lui emboîta le pas et d’un signe, invita Hervé à la suivre, mais il retourna s’assoir sur son fauteuil après avoir réajusté sa chemise et demanda une autre part de Tiramisu qu’il savoura tranquillement en attendant le retour des amants qui prirent tout leur temps pour se doucher.
Hervé supporta les jérémiades de Michel durant une partie du trajet qui les ramena chez eux. Il lui reprocha son étroitesse d’esprit qui avait ruiné leur séjour, et avec, sa dernière occasion de s’amuser. Hervé resta calme, exposa son point de vue, donna ses arguments sans détailler sa vie avec Julie et ses amies. Cela ne fit qu’empirer l’irritation de Michel, et au fil des kilomètres, il ne cessa de multiplier les remontrances envers son collègue. Au bout d’un moment, Hervé haussa le ton.
— Et si tu appliquais ces reproches à toi-même ? Hein ? Qui m’a demandé de faire cette intervention avec toi ? Qui ne m’a rien dit de ce qui m’attendait ?— Ce n’était pas compliqué de participer quand même ! Je suis certain que nous aurions fait une très bonne équipe.— Michel, cette intervention est assez éloignée de ma conception du travail en équipe.— Tu fais une belle tête de mule ! Ne compte pas sur moi pour te recommander auprès de Bernard pour me succéder.— Dans ce cas, je me verrai dans l’obligation d’utiliser les photos et enregistrements que j’ai réalisés dans la semaine auxquels j’ajouterai ceux de ce soir.— Pourtant, Jonas a vérifié que tu n’étais pas équipé !— Il n’a contrôlé que ma chemise, cette fois-ci, tout était dans mon pantalon !— Dis ? Sérieusement, tu ne ferais pas ça ? — Les paris sont ouverts ! Tente ta chance !— Tu fais un beau maître-chanteur !— Je ne demande rien d’autre que ton objectivité professionnelle indépendamment des soirées privées sur lesquelles tu peux penser ce que tu veux de moi.
Michel ne répondit pas et se renfrogna. Il resta silencieux un long moment avant d’abdiquer puis il exprima son amertume de ne plus revoir sa cliente préférée. De son côté, Hervé ne profita pourtant pas de cette reddition et se contenta de lui rappeler qu’il souhaitait juste que cette histoire reste entre eux.
Après cette mise au point, le reste du voyage se fit sans autre incident. Hervé ne pensait qu’à Julie, à sa sœur et au retour du fonctionnement de son sexe qui avait immédiatement réagit lorsque Manutea lui avait caressé le torse, mais aussi le reste. Il était impatient de retrouver son ange, de la combler à nouveau et enfin de pouvoir être blotti contre elle toute une nuit, toutes les nuits. Il avait réfléchit durant son retour sur le site le matin même, elle avait raison : il ne pourrait la protéger que s’il restait près d’elle.
Lorsqu’il rentra chez lui, il dévora le repas que Julie lui avait préparé. Puis elle s’absenta quelques instants et revint dans un déshabillé noir qui était du plus bel effet sur son corps. Elle s’approcha langoureusement de son chéri, attentive à sa réaction. Les yeux d’Hervé brillèrent à la vue de son ange qui s’avançait lentement vers lui et le sourire qu’il afficha la réjoui.
— Ça te plaît ?— Tu es ravissante. Cela te va à merveille !— Ah ? Pas plus ?— Pour moi, tu es la plus belle femme qui soit sur terre, avec ou sans ces vêtements.— Tu as envie de moi ?— De plus en plus chaque soir, surtout depuis que je ne peux plus.— Mais depuis hier, c’est reparti non ?— Hier soir, oui, la vision de ce que j’ai pris pour ton corps, a remis en route tout mon système.— J’aurais tant aimé être à la place de ma sœur hier soir. Je ne t’aurais pas repoussé.— J’en suis certain, l’assura-t-il en l’attirant contre lui par la main.
Julie se laissa faire, lui embrassa très délicatement chacun de des doigts tandis que l’autre main d’Hervé se posait sur une fesse qu’il caressa par-dessus la nuisette. Lorsqu’il chercha à passer sur sa voisine, elle tourna sur elle-même pour se montrer sous tous les angles. Ce faisant, elle laissa toujours sa main sur une épaule, un bras ou une joue, juste posée sans pression, effleurant presque Hervé qui n’en perdit pas une miette. Enfin, lui faisant face, elle écarta exagérément les jambes et se jucha sur les genoux de son homme.
— Dis-moi, à quel moment as-tu compris que ce n’était pas moi, mais Véronique ?— Le coup de genou... Jamais tu n’aurais fais ça. La douleur m’a empêché de réfléchir normalement. Et c’est quand je l’ai vue dans la lumière du salon que j’ai eu la certitude que ce n’était pas toi.— Ah ? Pourtant tant de personnes nous confondent...— Il était évident qu’elle disait la vérité et que je lui devais des excuses.— Alors je peux l’inviter ici pour le week-end ?— Bien sûr.— Merci, j’avais peur que tu refuses après son coup de genou. Ça fait presque un an que nous ne nous sommes pas vues, quelques coups de téléphone c’est bien, mais être ensemble, c’est tellement mieux. Tu te rappelles dans la grotte quand je t’ai montré comment cela pourrai être entre nous si on vivait séparément ?— Oui... Comme j’ai été sot de te proposer cela. J’aurais eu beaucoup de peine de te savoir loin de moi.— N’en parlons plus, tu m’as gardée près de toi, c’est tout ce qui compte. Mais tu as une petite idée de ce que j’ai en retard avec ma sœur alors.— Pas de soucis pour moi, si elle m’a frappée, c’est par réflexe. J’ai dû lui flanquer une belle frayeur en la réveillant ainsi. — Je suis sûre qu’elle t’a déjà pardonné. La surprise était dans les deux parties. — Son genou aussi.— J’espère qu’elle n’a rien cassé, car là, j’ai très envie de toi.— Je vois ça... Cette attitude, et cette tenue, tu ne me l’avais jamais montrée...— C’est-à-dire que comme cette semaine, tu n’étais pas là, j’avais mes soirées, alors...— Alors quoi ?— J’ai fait du shopping ! Oh tu vas être content, j’ai pris que des trucs que tu aimes !— Ah ? Tu as été dans combien de magasins ?— Un seul : je suis passée chez Natacha, je voulais quelque chose qui pourrait t’aider à redevenir bien raide.— Ah ! Natacha... Que deviendrions-nous sans elle ?— Je lui ai acheté quelques bricoles...— Je suis impatient de voir ça !— Pas tout le même soir. Viens déjà me retirer ce que j’ai sur moi...
Hervé se leva en gardant son ange dans ses bras et se dirigea vers sa chambre. Il la déposa sur le lit et caressa son corps recouvert du fin tissu soyeux. Ils avaient envie l’un de l’autre et ne perdirent pas leur temps en préliminaires à rallonge comme à leur habitude. Avec un appétit qu’elle ne lui connaissait pas encore, il l’embrassa partout y compris par-dessus sa nuisette sur laquelle ses mains glissaient parfaitement augmentant radicalement son excitation. Julie enlaça son homme avec force, lui saisi vigoureusement les joues pour lui rouler une pelle qui s’apparentait bien plus à une lutte pour savoir quelle langue aurait le dessus sur l’autre. Elle qui, habituellement, se complaisait dans les gestes empreints de douceur d’Hervé, appréciait ce surcroit de bestialité, et ce soir lui mangeait presque la bouche, le renversa sur le lit et entreprit de lui retirer ses vêtements, presque en les lui arrachant. Aussi nu qu’un ver, il s’assit sur ses talons au centre du lit, appela Julie juste de ses bras grands ouverts. Elle releva sa nuisette, juste le nécessaire pour qu’elle ne soit pas gênée pour grimper auprès de lui et lui colla son bassin sur le visage. Hervé plaqua ses mains fermes sous le tissu, sur les fesses et pressa encore plus sa joue contre elle en soupirant. Julie s’installa à califourchon sur lui, frotta son bassin chaud contre le sien, ravie de voir et surtout de sentir son membre bien droit contre la douce étoffe. Sous prétexte de l’embrasser partout, elle l’excita en exagérant les frottements de la nuisette sur cette vigueur qu’ils avaient tant attendue. Les mains d’Hervé se glissèrent sous les douces fesses de sa compagne, la soulevant presque tout en la plaquant contre lui. Elle croisa les jambes autour de son homme, pour ajouter ainsi, bien que ce soit parfaitement inutile, une attache supplémentaire entre eux. Julie leva les bras, retira lentement le dernier effet qui la couvrait encore. Lorsque sa poitrine fut découverte, Hervé l’embrassa, la lécha, puis la téta goulûment. Enfin, lentement, il laissa redescendre son ange sur lui. Elle anticipa la suite, et de sa main, guida la verge au bon endroit. Cette entrée contrôlée, guidée, si désirée, provoqua des frissons de plaisir qu’elle ne chercha pas à dissimuler. Une fois entièrement en elle, elle contracta ses muscles vaginaux comme pour emprisonner le sexe d’Hervé dans le sien.
— Oh Julie...
Sans répondre, elle s’appuya sur ses cuisses qui étaient toujours autour d’Hervé, et aidée par une légère poussée des mains de son amant, escalada son sexe. Elle le regarda ensuite dans les yeux et se laissa choir sur lui. Ils crièrent leur plaisir ensemble et Julie s’activa furieusement sur son homme ce qui déclencha très rapidement son éjaculation. Ses cris et les convulsions de son sexe, parfaitement ressenties par Julie dans le sien suffirent pour que son orgasme s’invite à la fête.


Je tiens à remercier les lecteurs qui suivent cette histoire, oui, vous, qui avez lu jusqu’ici, ceux qui votent pour, ceux qui m’ont laissé un ou plusieurs commentaires. Vous m’avez donné envie de poursuivre l’écriture des suites.
Je voulais aussi exprimer ma gratitude envers les participants au forum, qui ont distillé ici et là des conseils et tutoriels sur l’écriture, cela m’a permis de progresser en orthographe, conjugaison, rédaction et fluidité de lecture, et particulièrement Duchesse, qui a relu et corrigé une bonne dizaine de chapitres. Elle à ainsi contribuée à améliorer mon écriture par ses explications, ses conseils, son œil averti pointant les fautes, les répétitions de mots que je ne voyais plus à force de relectures et de corrections.
Pour les lecteurs joueurs, il y a deux répliques tirées de films, dissimulées dans ce chapitre. Saurez-vous les identifier ?Rendez-vous sur The Mandrakke’s stories game... dans la catégorie Fun pour participer.
A tous, MERCIMANDRAKKE
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