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Une chute de vélo

Chapitre 42

Confidences

Hétéro
Le vendredi soir lorsqu’après sa journée de travail, il rentra chez lui pour le week-end, Hervé retrouva sa compagne en grande discussion avec sa sœur. Après les salutations d’usage, elles poursuivirent leur conversation jusqu’à la fin du repas qu’elles avaient préparé ensemble. Hervé passa le plus clair de son temps à écouter et ne donna son avis que lorsque les deux sœurs le lui demandèrent. Pour le dessert, ils délaissèrent le salon et s’installèrent sur la terrasse qui se trouvait alors à l’ombre. La grande banquette en osier et roseaux largement garnie de coussins que Julie avait achetée pour rajeunir le mobilier, l’accueillit avec son homme. Véronique prit place en face d’eux sur un des fauteuils du même style. Hervé serra immédiatement sa dulcinée qui se pressa contre lui, la couvrit de sages caresses, une main sur sa cuisse, l’autre sur son épaule. Véronique s’étonna qu’Hervé n’ait pas de poils sur les jambes et le torse alors qu’il en avait sur les bras. Sa sœur, lui expliqua qu’elle lui avait tout retiré, car elle le préférait sans.
— Tu as bien raison ma Juju. Ça lui va bien je trouve.— Comment pouvez-vous le savoir ? Vous ne m’avez pas connu avec et vous m’avez à peine vu sans.— Non, mais ne vous en déplaise, j’ai heureusement vu d’autres hommes nus avant vous. Ça vous fait quoi d’être lisse comme ça ?
Hervé expliqua, et devant la curiosité de sa sœur, Julie révéla les conditions qui l’avaient conduit à se séparer d’une grande partie de sa pilosité. Véronique voulu connaitre les détails de la soirée qui suivi la séance d’épilation, alors, à tour de rôle, ils lui racontèrent. Cela exacerba l’envie de Julie pour son homme et ses caresses se firent plus osées, plus fermes, plus précises. Elle constata avec une joie difficilement dissimulée, son sexe bien réveillé dans le bermuda qu’elle lui avait offert à cette occasion et cela augmenta d’autant le désir d’Hervé. Entre deux étapes de leur récit, après avoir raconté comment ils avaient intégré le grand ordre du plaisir libre, ils s’embrassèrent fougueusement à pleine bouche.
— Ça va vous deux ? Je ne vous dérange pas trop ?— Excuse-nous, Véro, je suis si heureuse de le retrouver… fonctionnel.— Je vois… Et je comprends mieux maintenant.— Qu’est-ce que tu comprends mieux ?— Tu mènes une vie dépravée ma Juju. Je suis terriblement déçue !— Mais non ! Je t’assure que non !— Ce n’est pas ce que j’ai pu en apprendre par le peu de personnes que j’ai croisées en moins d’une semaine : ton voisin de palier m’a demandé quand on allait « remettre ça » en quatuor, et ta voisine du dessous m’a implorée de convaincre Hervé de revenir sur sa décision de ne plus baiser avec elle, car elle avait très envie il reprenne sa température. Alors ? Il me semble que vous avez joué au docteur avec pas mal de monde non ? Qu’avez-vous à répondre tous les deux ?
Les tourtereaux se regardèrent un instant en souriant avant de répondre. Comme s’ils communiquaient par télépathie, Julie, avant de tout expliquer à sa sœur, demanda d’un simple regard, l’accord d’Hervé qui lui répondit en accentuant à peine son sourire et d’un si léger mouvement de tête que beaucoup ne l’auraient même pas remarqué. Lorsque Julie révéla à sa sœur les pannes à répétition qu’Hervé avait connu depuis son accident en dégageant l’arbre jusqu’à ce qu’il la confonde avec elle en rentrant à l’improviste, ils se serrèrent encore plus fortement l’un contre l’autre.
— Voilà, tu sais pourquoi je suis si heureuse de sa méprise ce soir là. Tu penses toujours la même chose de nous ?— Je pense que toi et ton ami, vous vous êtes vautrés dans luxure ! Cette attitude est tout simplement ignoble !— Mais comment peux-tu dire ça ?— Tu as confirmé ce que tes voisins m’ont permis de deviner. Et ce que j’en ai déduit quand ton ami à débarqué, soi-disant à l’improviste, pour me sortir ainsi de mon sommeil.— Véronique, je vous assure que j’ignorais jusqu’à votre existence avant de vous rencontrer, bien malgré moi, et que je n’ai à aucun moment tenté d’abuser de vous.— Vous regrettez ?— D’avoir fait votre connaissance, non. La façon dont nous nous sommes rencontrés, oui.
— Il ne fallait pas venir me réveiller ainsi…— Il aurait fallu pour cela avoir été averti de votre présence, je dirais même de votre existence…— Comme je te l’ai expliqué mon chou, c’est pour nous protéger.— Oui, je comprends. Mais maintenant que ta sœur sait tout de nous, j’ai une question pour toi : comment se fait-il que tu ne n’aies jamais parlé d’elle ? Tu aurais pu me le dire sans me préciser que vous étiez des jumelles.— C’est vrai, tu as raison. J’ai été prise de court avec toi, tout a été très vite entre nous, et puis avant, il me fallait son accord, car je ne lui avais pas non plus fait part de ta présence auprès de moi.— Rassurez-moi toutes les deux : vous êtes juste des jumelles ? Ou dois-je craindre l’arrivée inopinée d’une troisième sœur ?— Non, il n’y a que nous deux. Du reste, n’attends rien de notre famille, car elle n’existe pas.— Comment ça, elle n’existe pas ? Tout le monde à une famille.— Toi aussi ?— J’en avais une… et grâce à toi, je suis en train d’en construire une nouvelle.— Je te taquine mon chou, car nous sommes orphelines. Nous n’avons jamais connu nos parents. Tout ce que l’on sait d’eux, c’est que nous sommes nées de père inconnu et que notre mère est morte en nous donnant la vie. Nous avons été élevées par des religieuses dans un couvent avec plein d’autres enfants dans même cas, alors dès notre plus jeune âge, nous avons du apprendre à nous serrer les coudes encore plus que deux sœurs. Les conditions n’étaient pas idéales : beaucoup d’enfants et peu de candidats, du reste, si quelques couples d’adoptants potentiels ont discuté avec nous, nous n’avons jamais fait l’objet de la moindre tentative sérieuse. Avec le recul, je pense qu’ils devaient être orientés par l’établissement qui voulait sûrement nous caser… sans succès.— Tu ne m’en as jamais parlé. Pourquoi ?— Je ne voulais pas faire pitié, je ne raconte pas ma vie privée à tout le monde. Un peu comme toi finalement.— Oui, ce qui fait de moi quelqu’un à même de te comprendre.— Ce que je ne sais que depuis peu de temps, de plus, tu as connu tes parents quand même, et tu n’as pas grandi dans un orphelinat, ce n’est pas la même chose. — Possible… Pas certain. Tes amis savent ?— Non. Ni pour mes parents ni pour Véronique. Tu ne leur diras rien ?— Si tu le souhaites, je garderai cela pour moi. Cependant, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de vous cacher.— Que veux-tu dire ?— Je constate que ce soir, vous avez exactement les mêmes vêtements, une coupe de cheveux similaire, alors je trouve que si vous ne voulez pas révéler au monde l’existence de votre double, vous devriez vous différentier. Vous pourriez avoir votre propre personnalité et vous vêtir comme bon vous semble sans copier l’une sur l’autre. Vous pourriez même vous faire passer pour deux sœurs très ressemblantes sans préciser votre gémellité. Et si vous persistez à vous vouloir vous ressembler comme deux gouttes d’eau, alors assumez la situation.— Il est toujours comme ça ? demanda Véronique.— Non, je crois que tu l’intimides, il veut sûrement te faire bonne impression, plaisanta Julie en contenant un petit rire.— Mais il ne faut pas mon petit père ! Poursuivez votre raisonnement, il m’intéresse.— Je me dis que si vous aviez envie de sortir ou de faire les boutiques ensemble par exemple, vous devriez le faire sans vous préoccuper des autres. Il n’y a aucune raison que ce soit à vous deux de payer le prix du manque de tenue, je dirais même d’éducation, de certains hommes qui ne se considèrent comme tels que par le nombre de femmes avec lesquelles ils couchent, et quand je dis coucher, c’est une image, car certains ne prendraient même pas le temps de vous allonger pour vous le prouver.— Je commence à regretter de vous avoir si mal accueilli Hervé.— Hé ! C’est moi qu’il a rencontrée en premier ! N’essaye pas de me le piquer !— Mais c’est pourtant avec moi qu’il a récupéré son fonctionnement normal !— Doucement. Pas de chamailleries. Je vais me prendre un deuxième café avec une autre part de cette excellente tarte. Tant que je serai dans la cuisine, qui veut un autre thé ?— Moi !— Moi aussi mon chou. Merci.— Hervé ?— Oui Véronique ?— La tarte, c’est moi qui l’ai faite. Je voulais que vous le sachiez.
Hervé remercia, se leva et roula une pelle à son ange.
— Mon cœur est à elle. Je voulais que vous le sachiez aussi.— Merci mon amour.
Après ces dernières paroles, Julie le couvrit de baisers et posa sa main sur sa braguette pour vérifier s’il bandait toujours. Elle constata avec une grande joie, que c’était toujours le cas.
— Le temps de faire chauffer de l’eau et je reviens. N’en profitez pas pour vous écharper sinon je serai contraint de vous attacher… toutes les deux !
Dès qu’il eut tourné le dos, les deux sœurs, penchées l’une vers l’autre, se lancèrent dans une intense discussion à voix basse. Hervé les regarda par la fenêtre, amusé par la situation. Face à face, elles lui donnaient l’impression de deux chèvres, prêtes à en découdre alors qu’en réalité Véronique négociait un changement dans l’organisation du week-end, dans lequel elle cherchait à y prendre une place plus importante que celle définie entre elles dans la journée.
Hervé déposa le plateau chargé des tasses fumantes sur la table basse et s’installa un peu plus loin de sa dulcinée pour l’empêcher de reprendre ses papouilles qui les auraient irrémédiablement conduits vers de nouveaux reproches de la part de Véronique. Mais dès qu’il fut assis, Julie vint s’installer sur ses genoux et il l’encercla de ses bras.
— Alors, raconte, demanda Julie. Comment c’est passé ton déplacement ? C’est quoi le problème avec ton collègue ?— Ce n’est pas que mon collègue, c’est aussi mon responsable, et c’est moi qui suis sensé prendre sa succession lorsqu’il prendra sa retraite.— C’est pour ça que tu es revenu en pleine nuit ?
Hervé raconta ce qu’il avait vécu durant son déplacement sans tordre la vérité, se borna aux faits et répondit franchement aux questions posées par les deux sœurs.
— Hé bien ! Ton chef est un drôle de petit coco, tes clients ont sûrement été déçus, résuma Julie, tu aurais dû t’amuser avec eux, je ne suis pas jalouse, tu le sais. Le grand ordre, tu te rappelles ?— Oui. Comment pourrais-je l’oublier ?— Alors, tu peux faire tout ce que tu veux sans moi. — Dans ce cas, pourquoi toi, tu as refusé de participer avec d’autres que moi ?— A cause de Julien ; il m’agace. Tout ce qui l’intéresse, c’est de fourrer sa bite dans une chatte ou n’importe quel autre trou pour s’y vider les burnes sans se préoccuper de sa partenaire. — Que fait-il dans le grand ordre ? — Il y est car c’est l’entraineur pour le vélo. C’est comme ça qu’il en a fait partie, mais c’était avant mon arrivée, je n’en connais pas les détails. Et je te rappelle que je n’en faisais pas réellement partie avant de te connaître.— Et si on lui donnait une leçon toutes les deux ? suggéra Véronique.— Comment ? — Je me fais passer pour toi, je l’aguiche, je le laisse me prendre, je te le vide, l’épuise, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus remuer et là ma Juju, tu arrives et il se rend compte qu’il n’a pas sauté la bonne !— Ah bon ? Et c’est Julie et moi qui sommes accusés d’avoir une vie dissolue ?— Heu… En fait, je proposais ça juste pour rendre service à Julie, pour que ce gars lui fiche la paix quand ses couilles seront si vides qu’il aura l’impression qu’elles vont imploser juste en enfilant son slip.— C’est faisable ça ? demanda Hervé.— Bien sûr mon petit père. Je l’ai déjà fait à mon ex, enfin juste la question de lui faire cracher tout son jus plusieurs fois de suite pour avoir la paix toute une journée. Il ne m’a pas relancée pendant presque une semaine.— Je vois, mais si vous faites ça, tout le monde connaitra votre existence à toutes les deux.— Ah oui, c’est pourtant vrai… Bon c’est raté, dommage, j’aurais aimé mettre ce type à plat. — Ce n’est pas important, et puis, il me tourne moins autour depuis qu’Hervé lui a fait prendre un bain. Je crois qu’il a compris.— Je te le souhaite. Cependant, tu es folle ma Juju ! Tu ne devrais pas encourager ton Jules à te tromper.— Oui je suis folle, mais de lui et non je ne l’encourage pas à me tromper, s’il baise avec d’autres que moi ce n’est pas me tromper. Depuis que je le connais, je ressens en moi plein de choses que je n’ai jamais ressenties avant, des sentiments que je ne saurais décrire. Et je te signale que c’est moi qui l’ai amené à avoir des relations contraires à la morale, que les religieuses qui nous ont élevées ont tenté de nous inculquer.— Je n’en reviens pas de t’entendre dire ça. Qu’avez-vous à dire pour votre défense Hervé ?— Rien. Je n’ai pas l’impression d’avoir besoin de prendre un avocat.— Et tu oublies qu’il a refusé les avances de ses clients ainsi que de ses voisins de chambre. Alors Véro ? — Mouiii… peut-être... Mais, dites-moi Hervé, sans votre problème de bandaison, vous auriez donné la même réponse à leur proposition ?— Oui Véronique, cela n’est pas entré en ligne de compte dans ma décision.— Puff !— Rien d’autre ? s’étonna Hervé. Je m’attendais à être brulé vif en place publique…— J’ai une confiance absolue en lui, en son amour pour moi, alors il peut bien coucher avec n’importe quelle fille, et même des mecs, je suis sûre au plus profond de moi que cela n’entamera pas ses sentiments pour moi, et même… — … même quoi ? interrogea Véronique.— … même que ça les renforcera.— Tu en es certaine ?— J’en suis intimement convaincue.
Hervé déposa un long baiser dans le cou de son ange après cette déclaration, à laquelle il ne su que répondre. Il resta de longs instants, le visage dissimulé dans ses cheveux, l’une de ses mains sur l’épaule de Julie, l’autre lui caressant la cuisse.
— Vous avez ensorcelé ma sœur vous ! lança Véronique lorsqu’Hervé releva la tête.— C’est elle qui a lancé le premier sortilège.— Enfin si elle est heureuse comme ça…— J’espère qu’un jour prochain, vous serez aussi heureuse qu’elle. En attendant, expliquez-moi plutôt ce que vous faites dans la vie.— Je suis musicienne, j’accompagne les artistes en tournée. Parfois je participe aussi à des enregistrements en studio.— Et de quoi jouez-vous ?— Guitare principalement, et je m’adonne aussi au saxophone. Cependant, c’est difficile car une femme avec ces instruments là, ça ne fait pas sérieux.— Ah ? Quelle drôle d’idée.— C’est tout du moins l’avis de certains mecs. Il y a encore pas mal de machos qui craignent qu’une femme puisse faire mieux qu’eux. Alors ils voudraient me cantonner aux instruments à connotation féminine qu’ils délaissent. Mais moi, je préfère la guitare, les percussions, les cuivres et les bois. Surtout le saxophone, j’adore jouer du sax…— Quel genre de musique ?— Pour la gratte, j’ai une grosse préférence pour le flamenco, les rythmes espagnols, enfin tout ce qui bouge bien. Au saxo, plutôt tout ce qui est langoureux, sensuel, jazzy… Malheureusement en ce moment on me réclame surtout du Rock. Alors, je me plie à ce que l’on me demande. Comme je ne suis pas encore hyper connue dans ce milieu, je ne suis pas trop pointilleuse sur les propositions.— Elle vient de finir une tournée, précisa Julie, et comme elle n’a pas d’appartement, je lui ai proposé de prendre le mien en attendant son prochain contrat. Autant qu’il soit occupé non ?— Ça m’a bien dépannée, habituellement, on passe d’hôtel en hôtel. Avant, entre les tournées, j’habitais avec mon copain, mais nous nous sommes séparés il y a un peu plus de trois mois.— Je suis désolé de l’apprendre.— Il a trouvé dans mes affaires, une photo de nous deux, prise le jour de nos vingt ans, et il a tout de suite voulu rencontrer Julie, enfin, surtout il rêvait de la connaitre au lit. Quand j’ai refusé, il s’est fâché. Comme beaucoup d’autres mecs qui nous ont vues ensemble, il voulait surtout assouvir un fantasme.— Et c’est une raison suffisante pour vous séparer ?— Et d’un, il n’avait pas à fouiller dans mes affaires, et de deux, comme j’ai refusé de lui présenter ma sœur, il a changé les plans de la tournée suivante. Il m’a remplacée sans m’en avertir. Je précise que je suis rémunérée au contrat. Grâce à lui, je me retrouve sans ressources ni logement. C’est un motif suffisant pour vous ?— Il me semble que c’est une raison largement valable. Je ne connais personne dans le domaine musical, je ne vous serai donc pas d’une très grande utilité pour retrouver du travail, cependant, si je peux vous aider ce sera avec plaisir.— Merci, vous avez déjà participé en séduisant ma sœur, du coup, j’ai son appartement pour moi toute seule. Et bien que je ne paye pas le loyer, je trouve qu’elle a fait preuve d’un manque de savoir-vivre sans nom !— Vous n’allez quand même pas lui reprocher de m’avoir rencontré ?— Non, au contraire, je suis contente qu’elle ait trouvé quelqu’un qui lui convienne.— Alors, quel est le problème ?— Hé bien, beaucoup de monde semble avoir baisé dans tous les sens, vous deux y compris, mais pas moi ! Je ne vous félicite pas !— Je ne comprends pas.— Je vais être plus claire pour vous Hervé : vous deux faites partie du grand ordre du plaisir libre, Julie m’avait déjà mise au parfum ce soir avant votre arrivée et je n’ai pas baisé depuis trois mois, j’ai des fourmis dans la chatte, pouvez-vous faire quelque chose pour moi ?— Ah ? Vous avez envie de sexe ? Pourtant, lors de notre rencontre vous m’avez fortement convaincu du contraire.— C’était sous le coup de la surprise, avant de voir que vous étiez plutôt beau gosse et, ajouta-t-elle en jetant un regard sur Julie, de savoir que vous étiez un bon coup.— Hum… Je veux bien croire que vous ayez été surprise lorsque nous nous sommes rencontrés car je l’ai été aussi, pour le reste, il est probable que votre informateur ne soit pas complètement impartial à mon égard.— Vous refusez de m’aider ?— Je décline votre offre en effet… Comprenez que je suis amoureux de votre sœur, que je ne veux que son bonheur…— En lui proposant de rompre et de vivre séparés ?
Hervé regarda longuement Julie avant de répondre car lors de leur récit commun, ni lui ni elle n’avaient parlé de la grotte et de ce qui s’y était passé.
— Si vous savez cela, vous connaissez alors certainement mes motivations, affirma-t-il sans entrer dans le détail.— Oui, Juju m’a tout expliqué. Deux sœurs qui s’entendent bien se cachent rarement des choses, alors des jumelles…— Et je suis très bien placé pour affirmer que le conjoint en sait bien moins.— Tu ne vas pas me faire la tête quand même ?— Mais non, que vas-tu imaginer ?— C’est parce que j’ai installée Véronique dans une des chambres pour le week-end. Tu sais que j’ai du temps à rattraper avec elle.— Tu as bien fait. Si j’avais eu le bonheur d’avoir un frère, j’en aurais fait autant.— Mais, tu en as un ! Si on l’invitait demain ?— Non, en ce moment, il est assez loin d’ici pour ses affaires, et puis, vous ne voulez pas vous exposer toutes les deux ensemble.— Oh, tu sais, je ne crains rien de la part de Gordon. C’est un homme parfait pour la discrétion et très bien éduqué. Mais je crois que tu as raison, nous devrions peut-être rester cachées. Qu’en dis-tu Véro ?— Il faut voir…— Je vous laisse en discuter, je vais me coucher car j’ai des heures de sommeil en retard. Vous pourrez ainsi rattraper toutes vos discussions bien mieux sans ma présence. Bonne nuit.— On ne vous a pas attendu… Mais c’est gentil de nous laisser entre nous. Merci.— Je te rejoins vite mon chou…— Prends ton temps, rien ne presse, vous devez avoir encore des tas de choses à vous dire.
Hervé embrassa Julie et fit la bise à sa sœur et se retira.
—***—
Dans la nuit, Julie vint le retrouver et le réveilla doucement par des caresses et des baisers posés sur ses fesses. Il la laissa poursuivre jusqu’à ce qu’elle le pousse afin qu’il se retourne sur le dos. Immédiatement, elle se coucha tête-bêche contre lui. La main d’Hervé remonta lentement une jambe, tandis qu’il collait sa joue contre l’autre et que sur lui, les baisers se rapprochaient de son entre-jambe. Elle lui embrassa les roubignolles et remonta rapidement le long de la hampe qui n’avait pas attendue pour se dresser fièrement. La pointe de sa langue lui excita le frein juste à la base du gland avant de rejoindre la base de la verge qu’elle mordilla délicatement. Hervé lui caressa les fesses et lui passa une main entre les cuisses qui s’ouvrirent presque instantanément et lui donnèrent un accès complet à son sexe déjà chaud et humide.
— Oh ! Quelle idiote ! J’ai oublié d’éteindre la bouilloire pour le thé. Je reviens vite.
Julie quitta la chambre sans allumer la lumière, et revint rapidement. Elle reprit sa position contre lui sans rien dire. Hervé eut tout juste le temps de reprendre ses caresses interrompues, que sur le sommet de son gland toujours dressé, des lèvres douces se posaient et engloutissaient son sexe.
— Ma tourterelle ?— Oui mon chou ? répondit-elle après avoir relâché ce qu’elle avait en bouche.— Véronique, je ne suis pas dupe…— Quoi ?— Vous n’êtes pas Julie. Nous devrions en rester là et ne pas aller plus loin.— Chut ! Laisse-toi faire chéri. Laisse-moi profiter de toi et de ta queue maintenant qu’elle est en état de marche.
Hervé étendit un bras et alluma la lumière de la table de nuit.
— Véronique, il n’y a pas quarante huit heures, vous me colliez votre genou pile à l’endroit que vous embrassez actuellement.— Tu confonds, c’était ma sœur, répondit-elle sans se retourner.— Oh que non ! Vous êtes Véronique et pas Julie. Renvoyez-moi votre sœur.
Julie entra dans la chambre en jubilant.
— Tu vois ! J’ai gagné. Il t’a reconnue !— Mais comment il a fait ? Tout le monde nous a toujours confondues !— C’est on ne peut plus simple : Julie ne m’appelle pas chéri, elle n’est pas ma tourterelle, ses ongles sont plus courts et de plus, elle possède à présent une cicatrice au genou… que vous n’avez pas Véronique. C’est ce dernier détail qui m’a fait prendre conscience de mon erreur lors de notre rencontre.— Et merde !— Je suis désolé.— Pas autant que moi. J’aurais pu te jouer un joli morceau avec ton sax personnel.— Dans le genre de celui de votre accueil lorsque je vous ai réveillée ?— C’est pourtant grâce à elle que tu es à nouveau en état de marche mon chou ? Ça ne mérite pas une petite récompense ? — Ecoutez les filles, il faudrait savoir. Vous ne vous montrez pas ensemble pour ne pas susciter le fantasme des jumelles, et là vous le provoquez ?— Avec toi, ce n’est pas pareil. Tu respectes les femmes. J’ai confiance en toi. — Et si tu as la confiance de ma Juju, c’est comme si tu avais la mienne, et puis quand tu es venu me réveiller, même après mon coup de genou dans tes castagnettes, tu m’as facilement maitrisée. De plus, tu l’as fait sans me tripoter et tu n’as pas abusé de la situation ensuite alors que cela t’aurais été très facile. — Je vous remercie pour votre confiance collective. On verra ça plus tard. Je suis fatigué, alors maintenant : dodo !— Je peux rester avec vous deux ? Je promets de te laisser dormir.— Vous êtes en manque à ce point ?— De sexe, oui, un peu, mais surtout de tendresse, d’amour, ça oui. Mon ex, ce n’était pas trop son genre, on était ensemble surtout pour la baise après les spectacles.
Hervé hésita, soupira puis accepta lorsqu’il croisa le regard implorant de Julie.
— Bon, c’est d’accord, dit-il en enfilant un caleçon, mais juste pour cette nuit, et j’insiste : rien que pour dormir.
—***—
Le lendemain, Lorsqu’Hervé se réveilla, il s’assura discrètement que les deux sœurs n’aient pas inversé leur position durant son sommeil et déposa un bisou sur la joue de son ange. Elle le ceintura immédiatement sans ouvrir les yeux.
— J’ai faim, lui chuchota-t-elle.— Je vais aller au ravitaillement, je serai de retour dans une petite demi-heure.— Non, de toi, j’ai faim de toi…— Ce soir…— C’est trop loin. Je ne pourrai pas attendre… maintenant...— Avec ta sœur à côté ?— Elle ne refusera pas que tu t’occupes d’elle si on la réveille.— Je préfère qu’elle reste endormie. Tu veux des croissants ?— Avec des amandes et du sucre blanc dessus alors.— Tu en auras. Combien ?— Deux chacun s’il te plaît.— Ok. J’y vais.
Dès qu’Hervé fut sorti de la chambre Véronique ouvrit les yeux.
— Tu es sûre qu’il est aussi chaud que tu me l’as laissé entendre ma Juju ? Il n’a pas l’air très emballé pour me sauter.— Il pense peut-être qu’il va me faire du mal, mais je suis convaincue que la fidélité sexuelle est une connerie…— En tous cas, il semble n’avoir envie que de toi. — Laisse-lui du temps pour accepter l’idée. Rappelle-toi le pianiste qui cherchait un guitariste pour son groupe de musique comme il avait été perturbé après avoir compris qu’il nous avait baisées à tour de rôle sans s’en rendre compte juste après notre audition.— Oui ! Déjà que tu lui avais coupé le souffle par ta prestation devant les autres mecs qui n’en revenaient pas de tes capacités…— Il n’avait même pas remarqué que c’était toi qui avait pris la suite à la guitare sèche sous prétexte d’une pause pipi !— Le pauvre… On a vraiment joué aux garces ce soir là !— Oh ! Il l’avait mérité ! se justifia Julie. Son ton condescendant et ce petit air supérieur qu’il avait quand il disait qu’il serait bien étonné qu’une fille puisse faire mieux que les autres qui étaient passés avant. — Tu lui as cloué le bec si fort qu’à la fin, tous s’étaient arrêtés de jouer pour t’écouter, lui le premier.— Il l’avait bien mérité ce mufle !— Il était si sûr de lui quand il m’a demandé de venir discuter dans sa loge, se rappela Véronique.— Il devait probablement faire de même avec les autres femmes qu’il auditionnait.— Oh, tu sais Julie, il y avait surtout des mecs qui auditionnaient.— C’est vrai.— Tu crois qu’ils devaient aussi se faire culbuter après ? pouffa Véronique.— Ne raconte pas d’âneries…— Bin quoi ? Ça se pourrait non ?— Tu n’as aucune preuve Véro…— Pour lui, non, mais j’ai déjà surpris lors d’une tournée John et Andy en train de baiser dans les coulisses.— Non ? — Si je te jure ! Ils étaient si occupés, qu’ils ne m’ont pas entendue arriver derrière eux. — Allez raconte !— Le trompettiste, John, défonçait copieusement le derche d’Andy le bassiste. J’ai été si surprise que je n’ai pas su quoi faire et que je suis restée plantée là comme une andouille. J’ai mis presque une minute à réagir. J’allais repartir sans faire de bruit quand John lui à demandé à de se retourner. C’est alors qu’Andy m’a vue.— Ça à du leur couper l’envie non ?— Il n’a pas eu le temps de réagir et s’est tout pris dans la figure. Alors il a tendu la main dans ma direction. John, s’est retourné et est devenu blême. Ils m’ont suppliée de ne rien dire. — Et tu en as profité Véro ?— Oui mais pas comme tu crois. Je n’ai plus porté mes affaires durant le reste de la tournée. — Ils ont accepté ?— Sans hésiter ! Toute l’équipe pensait qu’ils me draguaient tous les deux. Je n’ai rien révélé et personne n’a rien deviné.— Et ton copain ?— Il n’était pas sur cette tournée, à l’époque j’étais célibataire, enfin officiellement. En vrai je me tapais occasionnellement un raodie qui était sympa et très timide.— Un quoi ?— Un roadie, c’est un type qui fait partie de la tournée, qui installe la scène, le matos et range tout dans les camions après le concert.— Un beau gosse ?— Un blond très doux, avec une musculature d’enfer… mais avec une voix de gamin, ce qui fait que presque tout le monde se moquait de lui. S’il s’était fâché, il en aurait étalé quelques uns d’un simple revers de la main.— Je vois… Et tu te permets de me reprocher ma vie avec Hervé…— Ne le prends pas mal Julie, je voulais juste vous embêter un peu… Voir comment Hervé réagissait. Je suis contente qu’il soit différent de ce pianiste qui pensait pouvoir me sauter rien qu’en me faisant miroiter une entrée dans le groupe.— Hervé n’est pas comme lui.— J’ai vu qu’il était mieux équipé, même s’il ne s’en est pas servi sur moi, et depuis, j’ai surtout compris qu’il est amoureux de toi comme ce n’est pas permis.— Que veux-tu dire Véronique ?— Il est en mains ! Ligoté, amoureux de toi comme un gamin, oui de toi !— Tu as raison, il est réellement différent des gros lourdingues que j’ai rencontré avant lui. — Dans le genre du pianiste ?— Voilà. Je me rappelle que j’ai bien faillit éclater de rire en voyant sa tête.— Entre l’extase de comprendre qu’il venait de se taper des jumelles, et sa déception quand nous avons refusé toutes les deux d’entrer dans son groupe, il y avait de quoi être surpris.— Enfin, si nous avions accepté, c’est le groupe entier qui serait entré dans chacune de nous.— Pas certaine ma Juju. On leur aurait fait comprendre…— Enfin ce jour-là, moi, j’ai surtout compris que si je couchais je pouvais manipuler les mecs facilement.— Et c’est comme ça que tu as fait avec Hervé ?— Non, enfin pas longtemps.— Comment ça pas longtemps ?— Il a été si gentil que je me suis dit qu’il cachait son jeu, alors je l’ai un peu allumé, même beaucoup, et bien, tu me crois si tu veux, il ne s’est pas enflammé. Au contraire, c’est moi qui me suis prise à mon propre piège, et j’en suis tombée amoureuse en moins de deux heures…— C’est dingue ça !— Oui, incroyable. Et parfois j’en doute encore.— Alors, je devrais peut-être ne pas insister avec lui. Je ne veux pas vous séparer.— Je ne cours aucun risque de ce côté.— Mais comment peux-tu en être aussi sûre Julie ?— Je n’en sais rien du tout, ce n’est pas explicable, mais je le ressens tout au fond de moi si fortement que…— … Que quoi ?— Tu te rappelles de sœur Marie-Chantal ?— Bien sur ! Elle croyait en l’avenir tout tracé sur lequel on ne peut rien. C’est comme ça qu’elle avait découvert un beau matin qu’elle voulait devenir religieuse, sans réfléchir, ni y avoir pensé avant.— Tout ce qui m’arrive avec Hervé, j’ai la désagréable sensation que je n’ai aucun pouvoir dessus ni aucun contrôle. — Pas si désagréable que ça quand il s’occupe de toi et de ton minou d’après ce que tu m’as raconté !— Tu sais Véro, je suis attirée vers lui sans que je comprenne pourquoi.— C’est un très bel homme, un séducteur ! — Il ne m’a pas séduite. C’est moi qui ai tout fait.— Non ? Il ne t’a pas draguée ?— Pas directement.— Alors comment expliques-tu ce qui est arrivé ma Juju ? Tu l’as dragué ou pas ?— Oui … mais depuis longtemps je ne provoque plus les mecs, je fais même tout le contraire.— Alors pourquoi l’as-tu fait ?— Je ne peux pas l’expliquer. Ce jour-là, c’est comme si je n’avais plus le contrôle de moi-même.— Je ne comprends rien.— Moi non plus. Tiens par exemple, jamais je ne m’étais mise toute nue devant plein de gars, et bien lors de la soirée, tu sais celle chez Romain, je me suis dessapée en un rien de temps sans hésiter, c’est même moi qui avait proposé à Natacha de terminer ainsi.— Attends ! C’est qui Natacha ?— La copine de Romain chez qui nous étions.— Ah ! C’est quand même toi qui à décidé ça ? Personne ne t’a forcée ?— Non, mais avant de rencontrer Hervé, jamais je n’aurais pensé en être capable. Même chose le lendemain quand nous avons baisé devant tout le monde.— Et lui ? Il était d’accord ?— En tous cas, ni lui ni moi ne l’avions fait auparavant, il n’a pas refusé, mais je suis convaincue que nous avons ressentis la même chose : lui et moi avons étés influencés l’un par l’autre sans nous en rendre compte sur l’instant.— Ce n’est pas très clair ton histoire.— Tout arrive sans que je n’y prenne une part active réfléchie à l’avance.— Attends ! Tu m’as bien dit que tu l’avais sucé sur le parking de l’hôpital ? C’est bien toi qui a provoqué ça dès le début !— Oui, c’est exact. Et je me rappelle la promesse que nous nous étions faite : on ne se tape pas les mecs au premier rendez-vous. On n’est pas des poupées ! Ce soir-là je n’ai pas pu résister, jamais encore je n’avais eu envie d’un mec à ce point.— Aussi fort ? Depuis quand ? — Depuis toujours, à tel point que j’en étais toute mouillée rien que de l’avoir eu dans mes bras. Et quand il m’a portée pour gravir les escaliers, j’avais une telle envie de m’empaler sur lui que je me suis difficilement retenue. — Il a dû bien en profiter le cochon !— Au contraire. Il a fait beaucoup d’efforts pour éviter tout contact sexuel, mais je reste persuadée qu’il en avait très envie.— Et toi ?— Je n’ai pas arrêté de l’exciter, si bien que j’en ai remis une couche dans ma culote avant d’arriver au troisième étage.— Je te comprends, hier soir quand je vous ai vu vous embrasser, vous caresser, ça m’a fait la même chose… et la… rien que d’en parler… j’en ai envie.— Moi aussi…
Sans hésitation, Véronique vérifia le sexe de sa sœur. Il était dans le même état d’excitation que le sien. Elle le massa délicatement tandis que Julie en fit de même sur celui de Véronique. Leurs doigts écartèrent facilement les parois humides et franchirent rapidement le stade de la simple caresse avancée et elles se pénétrèrent mutuellement d’un doigt ou de deux qui une fois bien lubrifiés tournèrent autour du clitoris. En seulement quelques minutes, Véronique jouit la première sans se retenir, imitée par Julie peu après.
— C’était court, mais intense ma Juju. — Comme au bon vieux temps, mais en bien plus fort.— Hervé le sait ?— Avec toi ? Non, mais il m’a déjà vu avec une autre fille, ça ne le gêne pas.— Et s’il arrivait là maintenant dans la chambre ? Tu crois que ça le motiverai ?— Je n’en sais rien, mais il ne faut pas le brusquer, son passé n’est guère plus enviable que le notre. Allez ! Allons préparer le petit déjeuner avant qu’il ne revienne avec les croissants.
Je tiens à remercier les lecteurs qui suivent cette histoire, oui, vous, qui avez lu jusqu’ici, ceux qui votent pour, ceux qui m’ont laissé un ou plusieurs commentaires. Vous m’avez donné envie de poursuivre l’écriture des suites.
Je voulais aussi exprimer ma gratitude envers les participants au forum, qui ont distillé ici et là des conseils et tutoriels sur l’écriture, cela m’a permis de progresser en orthographe, conjugaison, rédaction et fluidité de lecture, et particulièrement Duchesse, qui a relu et corrigé une bonne dizaine de chapitres. Elle à ainsi contribuée à améliorer mon écriture par ses explications et ses conseils pertinents.
Pour les lecteurs joueurs, il y a deux répliques tirées de films, dissimulées dans ce chapitre. Saurez-vous les identifier ?Rendez-vous sur The Mandrakke’s stories game... dans la catégorie Fun pour participer.
A tous, MERCIMANDRAKKE
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