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Une Journée

Chapitre 2

SM / Fétichisme
Son emploi du temps à Elle est bien réglé. C’est un cadre immuable que le Maître est seul à pouvoir modifier. Les matinées sont invariablement occupées aux diverses tâches ménagères. Le ménage, les lessives, le repassage, toutes choses pour lesquelles Elle a acquis avec l’habitude une organisation et une efficacité sans faille, ne serait-ce l’invité surprise qu’elle porte en Elle. Sitôt son départ Elle a bien eu la tentation tenace de le retirer pour son confort quitte à le remettre en place avant son retour. Mais sa loyauté candide la pousse invariablement à avouer chaque écart et la punition qu’Elle ne manquerait pas de recevoir la terrifie. Elle s’attelle donc à ses travaux maudissant à chaque pas l’imagination perverse du Maître de céans. Active, affairée, la matinée passe rapidement. Elle jongle avec aisance entre les différentes tâches, attentive à ne pas être prise en défaut de négligence. Le mardi comme aujourd’hui c’est son bureau qu’il lui faut nettoyer de fond en comble, la poussière sur les rangées de livres de la bibliothèque, la corbeille à papier et pour finir l’aspirateur. Elle ne peut retenir un frémissement en astiquant le grand bureau de chêne sombre avec un chiffon à poussière. C’est là que bien souvent, après l’avoir fait "mûrir" comme il dit quelques dizaines de minute à genoux devant lui les mains dans le dos et les yeux fixé sur l’instrument de son supplice, elle subit régulièrement les châtiments rendus nécessaires par sa négligence, sa distraction, ou les exigences de son propriétaire. Son regard se porte alors machinalement vers le tiroir de la petite commode ou demeurent ces terrifiants amis que sont : la ceinture, la cravache, et la canne. La canne surtout la terrifie. Toute à ces souvenirs douloureux Elle ne peut retenir un geste et passe machinalement sa main sur son fessier rebondi. Malheureusement Elle en oublie d’arracher la feuille désormais obsolète du calendrier de bureau. Il est déjà onze heures, Elle doit désormais s’occuper du déjeuner. Un rapide coup d’œil dans le cellier pour se donner une idée de ce qu’il reste et ce qu’elle pourrait préparer et elle sort pour aller acheter le pain du jour et les denrées manquantes. En ajustant son grand chapeau de paille fleurie avant de quitter le jardin, elle se rappelle les premières sorties, au tout début de son séjour ici, sa crainte, ses peurs, qui lui dévoraient le ventre à l’idée d’affronter le petit monde de ce village du sud. Elle sourit à ce souvenir et prend guillerette le chemin du village, tentant vaille que vaille d’atténuer la démarche chaloupée que lui impose son passager arrière. Arrivée sur la place Elle surprend comme d’habitude les regards concupiscents que lui jettent quelques vieillards, hôtes indéboulonnables du boulodrome qu’abritent les sempiternels platanes. A vrai dire Elle les guette ces regards, appréciant comme à chaque fois de se sentir désirée, et Elle rougit un peu alors que son imagination débridée la livre à leur convoitise. Sa robe d’été légère chahutée par le vent laisse parfois voir la dentelle d’un bas et Elle les sait gourmands de cette friandise. Mutine elle fait mine alors de réajuster sa jarretière guettant sous la grande ombrelle de son chapeau les regards et les commentaires des joueurs de pétanque. La boulangère la connaît bien maintenant et si les première fois elle affectait de ne pas voir l’étrange allure de cette dame aux formes ambiguë, le temps passant la commerçante s’est faite à l’idée et lui porte maintenant une attention complice qu’elle apprécie beaucoup. Elle n’a pas beaucoup d’amies et les quelques minutes de commérage devant l’étal ventripotent de croissants et de viennoiseries font partie de ses petits plaisirs quotidiens. L’œil acéré de la boulangère ne manque pourtant pas ce jour-là de remarquer sa démarche étrange. La curiosité infaillible de la commerçante pose la question qu’elle redoutait.
Il vous est arrivé quelque-chose pour que vous boitiez comme ça ?
Non rien de grave une mauvaise chute.
Dit-elle en rougissant espérant satisfaire ainsi l’attention de la commerçante, avant de glisser dans son cabas les deux baguettes quotidiennes. Heureusement pour Elle les ennuis d’un voisin avec les gendarmes paraissent rapidement plus dignes d’intérêt et Elle supporte avec reconnaissance dix minutes de bavardage sur ce voisin imprudent. Une rapide visite à la supérette, déserte à cette heure de la journée et la voilà de retour sous la chaleur croissante du milieu de journée.L’ombre et la fraîcheur de la maison la caressent agréablement lorsqu’Elle franchit le seuil de la villa et Elle se laisse aller une minute en fermant les yeux. Les seins dressés, elle surprend une légère excitation et se dépêche d’aller préparer le repas pour oublier le feu qui lui brûle le ventre : des croustines de chèvres chaud et une salade composée. La table bientôt mise elle est prête pour le service de midi ou elle ne mange pas avec lui, servant le repas puis le café avant de déjeuner Elle-même à la cuisine. Sauf s’Il souhaite discuter auquel cas Elle peut grignoter pendant qu’Il prend son café. Le bruit de la porte d’entrée l’avertit de son retour et Elle le rejoint dans l’entrée. Posant une main sur sa taille Il l’embrasse contrôlant d’un geste rapide la présence de son "cadeau". Puis Il va s’asseoir à la salle à manger et déjeune de bon appétit en conversant avec Elle tandis qu’Elle sert le repas. Il aime discuter avec la jeune femme, changeant fréquemment de sujet, débattant sur des points d’histoire ou de philosophie et testant sa culture ou sa réflexion par des questions sournoises dont Il ne manque pas de fustiger les réponses lorsqu’elles s’avèrent imprécises ou pire erronées. Le repas fini Il s’installe au salon dans son fauteuil favori tandis qu’Elle va chercher le café. Elle le sert puis sur un geste de sa part vient s’asseoir à ses pieds tandis qu’Il déguste le breuvage brûlant. J’ai croisé Stephen et René aujourd’hui en revenant du village, on a discuté un moment et je les ai invités à dîner ce soir. Tu t’arrange pour préparer quelque chose de présentable tu seras gentille.
Oui Monsieur, je peux faire des courgettes farcies avec une purée de poivrons et une tarte tatin en dessert je crois qu’il reste des pommes. Ce sera parfait. Ils viennent pour vingt heures. On prendra un moment cette après-midi que je te dise quoi mettre. Va déjeuner maintenant.Tandis qu’Elle se relève et s’éloigne en se dandinant gauchement il se rappelle son petit jeu de la matinée. Attends ! Tu peux l’enlever maintenant.Elle se retourne alors, le remercie, et devant lui retire le plug avec une grimace avant d’aller dans la cuisine. En déjeunant seule, sur la table des domestiques comme lui se plaît à l’appeler, Elle fait mentalement le compte de ses occupations de l’après-midi. Généralement Elle est libre de son temps jusque vers 17h30 sauf bien-sûr si elle est punie ou s’il en juge autrement. Et par ces chaudes journées d’été elle n’aime rien tant que d’enfiler un maillot de bain et de faire quelques brasses dans la piscine avant de lire, allongée sur sa serviette, sous l’ombre protectrice d’un des châtaigniers du parc. Elle lit beaucoup, Elle a toujours beaucoup lu, mais ici c’est lui qui dirige ses lectures choisissant les livres et réclamant résumés ou compte rendus, ceux-ci alimentant souvent leurs discussions. Puis à dix-huit heures vient l’heure du rituel qu’ Elle redoute. Si certaines fautes sont punies sur le champ, la plupart attendent patiemment dix-huit heures pour leur châtiment. A dix-huit heures précise donc, Elle lui apporte l’apéritif dans son bureau. Puis tandis qu’ Elle attend à genoux, tête baissée, devant lui, le Maître rappelle telle ou telle faute, manquement, erreur, ou négligence, et l’ordre ou la règle auquel Elle a fait défaut. Il aime prendre son temps, la forcer à exprimer regret, remord et promesses lui faisant ainsi creuser les pièges auxquels Elle ne manquera pas de se prendre Elle-même. Puis Il la laisse à genoux face à la petite commode sur laquelle est posé l’instrument de la sentence du jour. Vidant tranquillement, à petit coups, son verre, Il la contemple un moment variant les positions et les tenues avec les jours. Elle est toujours profondément humiliée et contrite d’avoir ainsi suscité une punition, n’ayant aucun doute sur le fait qu’Elle les mérite. Le don qu’Elle a fait d’elle-même a des conséquences qu’Elle assume, même si la douleur la fait parfois crier. Le rituel est aussi immuable qu’il est variable, ainsi toutes les punitions ne sont pas identiques. Elle est parfois condamnée à porter jour et nuit un corset contraignant, ou encore enchaînée pour des périodes plus ou moins longues. Mais chaque peine, lui semble être un pas de plus vers l’abandon total d’Elle-même. Les cordes, les chaînes, ne sont pour Elle que des aides puissantes pour se donner chaque jour un peu plus.Le repas terminé et la cuisine rangée Elle prend une demi-heure pour commencer le dîner puis s’éclipse dans sa chambre. Il est quatorze heure trente, Elle a encore le temps de se baigner et de lire un peu avant de voir avec lui sa tenue pour ce soir et de lui servir l’apéritif de dix-huit heure. Encore humide de son bain, ses formes généreuses délicatement soulignées par un maillot au design sophistiqué, Elle peut s’évader quelques instants dans son livre. Elle a dû batailler pour avoir l’autorisation de le lire et Elle goûte chaque page, chaque ligne du roman. Un moment plus tard, la voix forte du Maître la tire de sa contemplation. Viens ici!Immédiatement debout, Elle se précipite dans la maison sans même prendre le temps d’enfiler ses sandales qu’Elle tient à la main avec son livre et sa serviette. Il se tient dans sa chambre à Elle, attendant de lui montrer ce qu’Elle devra porter devant ses invités. C’est un jeu qu’Il affectionne car Il sait combien est dur pour Elle le regard sans concession des inconnus. Elle est parfois sa compagne attentionnée, parfois sa servante docile et obéissante et parfois même devant des amis avertis une créature étrange dont les liens et la tenue évocatrice invitent à tous les humiliations. Mais Il s’arrange toujours pour que tous comprennent à quel point Elle lui obéit et lui appartient. Chacune de ces soirées laisse une marque douloureuse et sucrée dans l’imaginaire de la jeune femme. Aussi n’est-ce pas sans une appréhension croissante qu’Elle le rejoint devant l’armoire spacieuse qui abrite tout son linge. Comme à chaque fois, la vue du corps opulent de la jeune femme moulé dans le tissu coloré du maillot allume au fond des yeux de son Maître la petite étincelle du désir. Mais Elle est inquiète et cette fois-ci ne la remarque pas. Se retournant Il passe consciencieusement en revue les tenues parmi lesquelles nombres ont reçu avant l’achat sinon son avis au moins son aval, tandis que, derrière lui, Elle attend, ne sachant que trop bien craindre les goûts machiavéliques de son bien-aimé tourmenteur. Cette fois ci l’exploration ne dure pas trop longtemps. Sa main extrait des profondeurs de l’armoire une petite robe noire aux reflets cuivrés et à la coupe aguicheuse.
Qu’en penses-tu ? Lui demande-t-il un sourire carnassier aux lèvres.Déjà vaincue Elle lui prend le cintre des mains et, passant devant lui, le porte à la hauteur de son cou, tout en observant son reflet dans la psyché qui leur fait face sur l’une des portes du meuble. Surprise par cette trouvaille oubliée Elle ausculte d’un œil devenu expert sa silhouette. Immédiatement elle sait que la robe courte et très près du corps soulignera de manière provocatrice ses rondeurs. Le col relevé sur la nuque se fini par un décolleté un peu trop profond, la taille cintrée par un large bandeau orné d’un nœud donne naissance à une floraison de petits volants vaporeux et noirs, dont la courte corolle servira d’écrin à ses cuisses voluptueuses. C’est une robe à la fois sensuelle, habillée, et subtilement érotique. Cette pensée arrache d’ailleurs à la jeune femme un demi-sourire. Elle ne peut s’empêcher d’admirer le goût et l’intelligence de cet homme si prompt toujours à la surprendre. Elle sera belle ce soir, belle mais surtout très désirable. Sans attendre son verdict lequel n’a de toute façon qu’une valeur purement informative Il s’est penché sur le vaste tiroir d’où émerge une profusion de dentelle et de satin, ou dominent le noir et le blanc parmi les couleurs de l’arc en ciel. Monsieur sait ce qu’Il veut et ne met pas longtemps à sortir une paire de bas noir, fin à couture, un porte jarretelle gainant de satin et un petit tanga en tulle de la même couleur. Un bref instant pourtant sa compagne encore naïve espère voir sortir aussi du même chapeau la parure qui épargnera sa poitrine généreuse. Espoir bien vite déçu. Un regard rapide sur la robe lui confirme ce qu’Elle savait déjà. De sophistiquée et sensuelle sa tenue risque de devenir un rien obscène.
Cela me paraît parfait Monsieur, si cela vous plaît, cette robe est magnifique, même si je n’arrive pas à me rappeler quand je l’ai achetée.
Tu seras délicieuse j’en suis sûr. A croquer.Lui répond-Il en mordant son épaule tandis que sa main se glisse, maraudeuse, sous le tissu élastique du maillot de bain. Prise d’un frisson violent, Elle se sent immédiatement fondre, électrisée par les deux pointes qu’elle sent tendre la toile. Sa tête jetée en arrière se pose sur l’épaule de son Homme et instinctivement ses reins se creusent. Aussitôt qu’Il a perçu le désir de la jeune femme, mains, épaules se retirent aussi vite que venus et abandonnent la jeune femme devant le miroir, la robe à ses pieds comme une grande fleur noire.
Soit belle et ne soit pas en retard !
Dit-Il en fermant la porte tandis qu’Elle tente d’une main fébrile d’apaiser le feu qui l’embrase. Laissant doucement tomber au sol son maillot Elle se laisse aller à regarder ce corps qu’Elle a tellement désiré. Ces longs cheveux châtains qui baignent ses épaules, ces seins lourds et ronds aux aréoles carmines. Cette taille marquée par des corsets toujours plus serrés, ces hanches charnues, cette croupe rebondie qu’Elle caresse avec une joie diffuse de ses mains aux ongles délicatement manucurés.
Mais le temps file, et l’heure fatidique approche aussi fait-Elle une brève incursion sous la douche avant de se pomponner pour la soirée. Elle aime se faire belle pour lui, passer du temps et du soin à parfaire le jouet qu’Il aime malmener. Elle sait depuis longtemps qu’Il adore la faire doucement évoluer, sur un fil étroit, entre une bourgeoise intelligente et sophistiquée, et une courtisane lubrique et docile. S’habiller lui prend peu de temps, se maquiller beaucoup plus. Elle a toujours quartier libre en la matière, et profitant au maximum de cette petite longueur de mou sur une laisse par ailleurs si bien tendue Elle s’évertue à magnifier son visage ovale, satisfaite lorsqu’Elle peut boire au fond de l’œil sévère et craint une petite larme de convoitise. Une fois prête, Elle termine rapidement ce qui doit l’être à la cuisine avant de sentir subitement ses jambes s’alourdir. Le plateau en métal peint, le verre à whisky, la carafe de cristal, à moitié pleine d’un liquide ambré, et le petit morceau de couloir étrangement sombre qui mène à son bureau. La porte grince tous les jours, et tous les jours Elle se sent faible et désemparée lorsque ses talons claquent sur le parquet marqueté. Sans la voir Il lit une lettre à son bureau. Elle s’approche, pose le plateau sur le coin droit du bureau puis, tête basse, vient se mettre à genoux en face de Lui. Tout devient silencieux. Comme si alentours oiseaux, cigales et même le mistral, tous savaient ce qui doit se produire et guettaient dans une même pulsion de voyeurisme sadique les gémissements et les pleurs à venir.
Un long moment plus tard, alors que le verre est déjà entamé, son regard dur frappe la jeune femme. Il sort un carnet à la couverture sombre ciselée d’arabesques dorées et entame la lecture du jour. Les mots qui résonnent dans la pièce ne les surprennent ni l’un ni l’autre. Ils font partie de leur quotidien, de cette relation étrange. Ils sont parties prenantes de cet art de vivre qu’ils ont choisi ensemble dans un même élan de vie, l’une pour se donner et l’autre pour saisir et posséder.
C’est la cravache de cuir noir qui vient ce jour orner le napperon de dentelle blanche de la commode. Les yeux rivés dessus Elle attend, le bruit de son pas ou le son de sa voix, tremblante mais si fière d’avoir bientôt une nouvelle occasion de Lui prouver la force et la profondeur de son offrande. Une heure passe comme les pensées qui meublent son esprit dans ces moments de silence et d’immobilité. Elle réalise alors qu’Il n’est plus dans la pièce. Étrange.
La maison s’est endormie. Elle guette pourtant, attentive à ces mille petits bruits qui rendent un lieu vivant, mais rien. Et soudain, sa voix.
Laure ici!
Intriguée et même inquiète, Elle se relève à peine consciente de la douleur qui irradie ses genoux malmenés par la position, et se précipite en direction du salon. Il est assis dans un des fauteuils un livre encore ouvert à la main.
Soit gentille de préparer l’apéritif, ils ne vont pas tarder.
Dit-Il sans même daigner montrer qu’Il a conscience du problème. Tout en dressant rapidement le nécessaire sur la petite table de verre. La jeune femme cherche désespérément un précédent, une jurisprudence à ce fait incroyable. Qu’a t-Elle donc fait pour ne pas recevoir la juste pénitence ? Est-ce déjà fini ? Rompu ? Que se passe-t-il donc ? Elle doit faire un effort terrible pour ne pas laisser les larmes qu’Elle sent poindre ruiner son maquillage. N’osant même jeter un regard implorant vers l’homme qui continue de lire, Elle fuit précipitamment vers la cuisine et se force à terminer le hors d’œuvre pour ne pas penser.
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