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Une journée qui commence mal.

Chapitre 1

Si je m'attendais !

Erotique
Il travaille trop. En plus il imagine une infidélité qui le rend "con". Mais la vie sait réunir ceux qui s’aiment.   Il y a des jours comme cela ! Pourtant j’avais fait un effort. Mais c’est justement cet effort qui a déclenché mon premier problème.Je suis toubib et je travaille trop. J’en ai conscience et je sens bien qu’avec Agnès j’ai poussé le bouchon un peu loin. J’ai décidé de faire un effort. La preuve ce samedi j’ai limité mes rendez-vous et arrive donc vers 14h chez moi alors que d’habitude c’est beaucoup plus tard.Nous habitons un petit appartement, une location, le temps que la maison que nous faisons construire se termine. Trois mois et on va rentrer chez nous, fin septembre si tout va bien. Notre fils est chez mes parents pour les vacances d’été et il ira ensuite chez les parents de ma femme. Le suivi de la construction a été un poids supplémentaire. Même avec un architecte j’ai voulu suivre et contrôler. Je fais toujours les choses à fond.  Agnès est dans la salle de bain. Je lui signale mon arrivée par un : "Coucou, c’est moi.Le "Je suis là" est moins enthousiaste que j’attendais. Elle est en effet dans la salle de bain. Je ne veux pas la déranger, aussi c’est derrière la porte que je lui annonce la bonne nouvelle. —Chérie, tu as vu, je me suis libéré plus tôt ! On pourrait faire du shopping si tu veux et après aller dîner dans un bon resto. Mais la voix derrière la porte me douche par un : —Comme d’habitude tu ne m’as pas écoutée lorsque je t’ai dit, il y a trois jours, que je devais retrouver Nadia pour faire les boutiques avec elle.—Ah ! Je ne me souviens pas.—A part ton travail et cette satanée maison il n’y a de place pour rien d’autre actuellement.—La maison se termine.—Oh, je ne suis pas inquiète, tu vas bien trouver de quoi m’éviter.—Mais de quoi parles-tu ? Tu es injuste. Je fais de mon mieux. Voyons Agnès… Et je pousse la porte de la salle de bain. Elle est dans une position étonnante. Un pied par terre, l’autre sur le bord de la baignoire, surplombant ainsi le tabouret sur lequel est posé une glace. Elle tient un rasoir… Non, une sorte de petite raclette dans une main alors que le l’autre elle écarte… Elle s’épile. L’odeur du produit parfumé, la couleur de la crème qu’elle ramasse avec sa raclette, s’ouvrant au mieux afin qu’elle puisse atteindre son anus, sont dérangeants. —Qu’est-ce que tu fais ? Tu sais que je n’aime pas que tu me regardes quand je m’épile.  
Elle me fait face et son pubis, ses lèvres brillent, encore humide après l’épilation. Elle est ouverte et lorsque je fais un pas, le miroir me montre son anus qu’elle libère de la crème épilatoire.Alors, je ne sais pas ce qui me prend, mais la façon dont elle m’a éjecté de son après-midi et cette découverte presque obscène, me fait dire, me croyant drôle : —C’est pour Nadia que tu te fais belle ?  Elle me regarde. Que voit-elle sur mon visage ? Mais elle me répond du tac au tac : —Pour mon amant bien sûr ! Pour qui d’autre ?—Cela ne m’étonnerait pas !—Quoi, qu’est-ce que tu viens de dire ? Elle a élevé le ton. Mais je refuse de m’excuser.D’autant…D’autant que…Des coïncidences probablement… Ou un avertissement du destin…Oui, ces derniers temps c’est comme s’ils s’étaient donnés le mot. Patients et patientes. Les femmes qui découvraient que leur mari les trompait, qui déprimaient ou me questionnaient sur leur physique, sur la chirurgie plastique. Les hommes eux aussi. Le monde moderne avait au moins établi cette égalité dans le cocufiage. Certains me disaient leur colère, d’autres avouaient des faiblesses répétées qui excusaient l’infidélité de leur épouse, parfois leur propre infidélité qui avait servi de détonateur. Bref un monde de cocu. Alors… Pourquoi pas moi… —Je disais que si tu t’épilais, c’était pour ton amant.—Tu as raison. Une chose est certaine ce n’est pas pour toi. Il y a combien de temps qu’on n’a pas fait l’amour ?—Pas si longtemps.—Je ne parle pas des petits coups vite faits avant que tu t’endormes. Moi je parle de le faire comme… Avant.—Ne détourne pas le sujet. Tu as un amant et tu vas le rejoindre. Reconnais-le. Ne cherche pas d’excuses.—Sors d’ici. Elle sourit.—Avoue-le.—Sors d’ici. Le ton est sans réplique. Je vais dans le salon. J’entends l’eau de la douche couler. Puis un long silence. Elle passe dans le couloir. —Je sors. Un silence pendant qu’elle me regarde. Elle s’est faite belle. Il fait beau et elle porte une petite robe légère que je ne lui connaissais pas. A moins que je ne l’aie pas remarquée avant ! De loin je la devine maquillée, bien coiffée avec sa longue chevelure qui couvre ses épaules. Épaules nues, petit décolleté. Elle tourne la tête pour prendre ses clés. Elle revient vers moi. Son mouvement a déplacé sa chevelure et je ne vois pas de bretelles de soutien-gorge.Tout se passe en quelques secondes et pourtant je capte toutes ces informations. —Maintenant que tu sais que j’ai un amant, je peux te dire que je vais le rejoindre. Et aussi que je passerai la nuit avec lui. Depuis le temps qu’il en rêve, LUI ! J’ai tous vu, tout entendu et pourtant il me faut un moment pour réagir. Déjà elle a ouvert la porte, je dis : —Si tu franchis cette porte, ne…. Mais le bruit de la porte qui claque, fait qu’elle n’a pas entendu ma menace : ""ne reviens pas"". D’ailleurs je ne sais même pas si elle a entendu le début.Je suis secoué. J’ai l’impression d’avoir rêvé. Je regarde par la fenêtre. Elle est dans la rue. Non, je n’ai pas rêvé, elle est bien comme je l’ai vue. Elle a même un petit sac avec elle. Assez grand pour tout de même contenir quelques affaires…Pour une nuit…Comment en est ont arrivé là ? J’essaie de reconstituer notre conversation. On est passé d’une remarque ironique à un affrontement et cet aveu ! Mais était-ce un aveu ou une provocation ? Une provocation étayée par une réalité pourtant. Car pour ce qui est de notre vie sexuelle je reconnais qu’elle a raison. Je rentre épuisé. Je n’arrive plus à faire la séparation entre travail et maison. Je m’implique trop. Au début je travaillais autant, mais savais faire la coupure. Il faut dire aussi que petit à petit je suis passé de "docteur" à "docteur confident". Je sais que je suis responsable. Je pratique la médecine comme nos aînés la pratiquaient. Je suis une "antiquité" du moins en ce qui concerne la pratique de mon art.Je rentre épuisé. Je dépense ce qui me reste d’énergie avec mon fils. Agnès n’a que des restes. Elle a raison pour ce qui est du sexe. Ce qu’elle ne sait pas c’est que je m’aide avec un médoc ! J’ai fait le con. Je ne veux pas la perdre. Ses reproches je les ai entendus dix fois dans la bouche de mes patients :" Il ne me touche plus. "La chambre est bien rangée. Je fais ce que je n’ai jamais fait, je fouille. Ses habits, sa lingerie, ses produits de beauté. Rien de surprenant si ce n’est que je découvre de la lingerie assez coquine parmi la classique. Elle n’est pas neuve. Peut-être qu’elle la porte depuis longtemps. Un amant depuis plusieurs mois, plusieurs années ? C’est comme la robe de tout à l’heure ? L’avais-je déjà vue ? Et cette lingerie ?Mais rien qui ne dénonce vraiment un adultère. Pas de courrier ou échange discret. Que je suis con, si c’était le cas tout serait dans son smartphone ou son ordi. Oui son ordi. Je connais son mot de passe. J’ai honte mais je le fais. Rien. Mais reste le smartphone qu’elle ne quitte jamais… Comme tout le monde… Le temps passe. Je décide d’attendre. Si elle a juste lancé une menace, elle rentrera. Elle veut peut-être juste me punir. D’un autre côté je connais plein d’amis qui se feraient un plaisir d’en faire leur maîtresse. Et si c’était Régis ? Mais oui ! Un Ex, quoi de mieux qu’un Ex pour se faire consoler ? D’autant que cet Ex fait encore partie de nos relations. Agnès était sa maîtresse alors que lui et moi étions internes. Je l’ai séduite. Ce serait une sorte de vengeance de sa part. Je sais qu’entre eux c’était plus pour le sexe que le reste. Moi elle m’a aimé. En principe ils se sont séparés "tranquillement", la preuve en est que lui et moi sommes resté amis et qu’il fait donc partie de notre cercle de relations. Et si je l’appelais ? Non, ce serait reconnaître que…Non je vais attendre. Je vais en profiter pour m’avancer dans la paperasse. Mon cabinet est à deux pas. Je suis seul. Pas un seul appel. Elle me fait languir. C’est de bonne guerre ! Sauf, sauf, si elle a vraiment un amant. Dans ce cas je…Qu’est-ce que je ferais...? Je rentre chez moi. Beaucoup d’agitation devant l’immeuble. La concierge m’apprend qu’il y a eu une fuite d’eau à l’étage au-dessus. Qu’elle s’est permis d’utiliser notre clé. Que l’eau a coulé chez nous. Dans la chambre… Que…Le lit et le sol sont détrempés. Heureusement pas les placards. Mon assurance envoi une équipe pour tout sécher. Mais même avec les gros ventilateurs il faudra au moins 24 heures. Demain on m’amènera de la literie neuve. Que…Que… Agnès ne répond pas. Nadia non plus.Elles m’ont blacklisté, du moins ma femme. Pour Nadia cela doit être pareil. Ou bien elle est avec ma femme ou bien elle est complice de l’adultère. Pas une chambre de libre. Les hôtels sont complets. Salon Gastronomique Annuel.Les Duver… Ils ont une grande maison et ils nous ont hébergés presque un mois, entre la vente de notre appartement et l’aménagement dans notre location.Merde ! Sur messagerie. J’essaie leur fixe. Ouf on répond. C’est leur fille. —Ils ne sont pas là. Une soirée je crois. En tout cas ils ne rentreront que demain dans la journée. Une inondation ? Bien entendu vous pouvez venir coucher à la maison. Moi je vais chez une amie. Vous savez ou on cache le jeu de clés de secours ? Bien. Installez-vous tranquille. Vous connaissez la maison. Je me charge de les prévenir.  La maison est silencieuse. Agnès ne répond pas et je refuse de laisser un message pour la maison. Je veux que son retour ne soit pas influencé par ce sinistre. Je veux connaître la vérité.J’occupe une des chambres pour amis. Je regarde un film sur mon pc. Je n’ai même pas pris de quoi me changer ou même pour dormir. Je suis juste allongé sur le lit. Il est 23 heures.Il est minuit !Si Agnès ne m’appelle pas, c’est qu’elle n’est pas rentrée et constaté le sinistre. Donc elle découche et si elle découche…Je suis cocu. Et oui, mon petit, tu es comme les autres. La salope ! Si je travaille autant c’est aussi pour elle, pour qu’elle puisse s’offrir tout ce qu’elle a envie. "Menteur." Me dit une petite voix. Tu travailles pour toi. Elle a raison, je suis trop absent. Qui va à la chasse, perd sa place…Oui, mais qui a pris ma place ?  Un brouhaha. J’entends distinctement des voix au rez-de-chaussée. C’est très net, on parle, on parle même fort. Plusieurs personnes. Je descends un étage. Le palier du premier donne en partie sur le salon. Ce sont eux. Je vois très bien le couple, mes amis, les Duver…Mais ils ne sont pas seuls. De nombreuses personnes les entourent. Je vois parmi elle Nadia, la copine de ma femme et donc maintenant, j’en ai la certitude sa complice, sa caution pour l’adultère. Je vois même son Ex, Régis et donc j’ai la preuve que ce n’est pas lui son amant. Suis-je rassuré ? Presque ! Vraiment j’aurais eu la honte d’être cocufié par lui. Jean, le maître de maison demande le silence. Il l’obtient. Je ne vois pas tout le monde mais ceux que la cloison me cache se taisent aussi. —Vraiment ce n’est pas de chance. J’imagine que comme moi vous êtes déçu de cet incident qui a perturbé cette soirée. Nous l’avions pensée autrement. Plus conviviale, plus étonnante, pleine de surprises. Mais la surprise cela a été l’alerte pour la fuite de gaz. Au moins nous avons pu terminer notre repas et récupérer nos affaires. Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur. La maison est à vous. Ceux qui connaissent vont montrer aux autres. Laissez-nous le temps de nous organiser et on devrait pouvoir s’arranger. Après tout cela peut ajouter un peu plus de piment à cette soirée. Et le manque de place devrait favoriser encore plus nos échanges.Régis. Tu connais la cave, je te charge de remonter du champagne.Chérie, tu veux bien sortir les verres. Anne, tu viens avec moi pour préparer le sous-sol. Il n’y aura pas de place pour tout le monde mais la maison est grande et chacun devrait trouver une petite place.Robert je te charge de repousser les fauteuils et les canapés pour libérer de la place et nous organiser une piste de danse.Oh, j’ai oublié les masques dans mon coffre. Un volontaire pour aller les chercher ?Pour les autres si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser les chambres pour vous changer. Ce serait dommage que ces dames ne nous montrent pas ce qu’elles nous ont préparés. La rumeur reprend. Tout le monde bouge et c’est à ce moment que je vois ma femme. Elle bavarde avec un couple que je ne connais pas. Nadia la rejoint. Elles discutent et montrent l’escalier. Comme d’autres, elles s’y dirigent.Donc je ne suis pas cocu. Je ne sais si c’était prévu dès le départ ou si, suite à notre dispute, elle s’est incorporée au groupe. Manifestement ils avaient prévu une soirée entre amis et si j’ai bien compris tout a été chamboulé pour une histoire de fuite de gaz. Le gaz, l’eau et puis quoi encore, le feu ? Décidément !Donc je ne suis pas cocu. Elle me fait marcher. Quand elle va me voir, son stratagème va tomber à l’eau. D’ailleurs je m’étonne que mes amis ne se préoccupent pas de moi. Ils devraient savoir que je suis chez eux, sauf si... Et si leur fille avait mangé la commission ? Zut, c’est embêtant. Je ne suis pas invité et…Je décide de ne rien dire. De me sauver sans que l’on me voie. Je dirai que j’ai changé d’avis. Je suis curieux de voir comment mon épouse va me parler de cette nuit. Va-t-elle continuer de parler amant pour me punir ?Je monte les escaliers quatre à quatre. Je récupère mon pc, tire sur le dessus de lit. Rien ne peut dire que je suis passé par là. Reste à me sauver discrètement. Il y a un escalier de secours au fond du couloir. J’ai juste le temps. J’éteins la lumière. Le vérifie que le couloir est libre. Merde. Des voix. J’ai juste le temps de faire demi-tour. Vite la chambre. Je suis pris au piège. Non, la penderie… Je m’y glisse et repousse la porte coulissante. Je laisse juste deux millimètres pour voir. —C’est la chambre que nous avons occupée avant notre location. C’est nettement la voix de mon épouse. Elle entre. La lumière jaillit. Nadia est avec elle. Nadia explore du regard la chambre. Elle montre une porte, heureusement pas la mienne. —C’est quoi ?—Un placard.—Pas de salle d’eau ?—Non, elle est commune à l’étage.—Tant pis je vais me changer ici. Alors je la vois se déshabiller. Je ne suis pas le seul car je vois bien que ma femme la fixe aussi. Mais elle reste silencieuse.Comme moi…Elle voir Nadia se mettre nue. Robe et sous-vêtements finissent sur le lit.Elle voit son amie sortir de son sac de voyage une nouvelle robe.Elle voit son amie la revêtir sans remettre sa lingerie. Comme moi elle constate que cette robe est bizarre, que si elle est moulante et courte c’est comme deux pièces de tissu reliés par des lanières sur le côté qui donne à Nadia une forme de séductrice, pire de femme "disponible". —Ce n’est pas un peu trop ? Tu ne remets pas tes dessous ?—Il faut ce qu’il faut. Non, je ne les remets pas. Plus d’une fois dans le feu de l’action je les égare et ne les retrouve pas. Devant la surprise manifeste de mon épouse et je ne parle pas de moi qui trouve que vraiment Nadia fait légèrement pute habillée ainsi, son amie reprend : —Ne t’inquiète pas. Tu peux rester avec ta petite robe. J’ai vu plus d’un homme te reluquer et c’est presque mieux si tu la garde. Ainsi ils pourront te reconnaître. Par contre je te conseille d’enlever aussi tes sous-vêtements… Pour la même raison… Ah aussi, comme c’est ta première fois soit vigilante pour les préservatifs. On a tendance à se laisser emporter et l’oublier.—Nadia ? Je ne comprends pas. Tu me parles comme si… Ne me dit pas que c’est une soirée spéciale… Libertine… Oh, mon Dieu, les Duver… Sont des libertins… Je ne savais pas… Pourtant on les connaît depuis longtemps… Et on a même habité chez eux. Nadia rit franchement. —Évidemment avec ton mari ils n’allaient pas vous inviter. Tu l’as déjà vu en soirée ? Un vrai bonnet de nuit. Aucune conversation si ce n’est son boulot. Je n’ai jamais vu un toubib aussi coincé. A croire qu’il a fait médecine au monastère.—Tu exagères.—A peine. Mais dis-moi, tu ne savais pas ? Non, tu me fais marcher ?—Je te jure que non.—Toute l’après-midi tu me bassines avec ton mari. Qui ne te touche pratiquement plus ! Qui t’accuse d’avoir un amant ! Que tu es partie en disant rejoindre cet amant et passer la nuit avec lui.Moi j’essaie de te remonter le moral. Qu’il ne sait pas qu’il a épousé la seule femme que je connaisse encore fidèle. Du coup je te propose de te joindre à moi pour la soirée. Qu’a cette soirée il va y avoir plein de jeunes et de moins jeunes qui feront de très bons amants. Que tu pourras te venger de ce mari qui t’accuse à tort. Je crois même t’avoir dit qu’en général c’est toujours très chaud lorsque ce sont les Duver… qui organisent.—Justement. Jamais je n’aurais imaginé que c’était une soirée libertine.—Pourtant tu sais bien que je suis libertine. Ce n’est pas une surprise pour toi. Alors, ne me dit pas que tu ne te doutais pas.—Mais non. J’ai pris ton discours sur les hommes pour me remonter le moral. Pas plus. Même si le terme "très chaud" m’a étonné comme après tu as parlé des Duver... , j’ai imaginé juste une façon de t’exprimer.—Eh bien non. Te voilà en plein milieu d’une soirée coquine. —Je comprends maintenant tous ces regards, ces sourires et ces propositions de nous retrouver après le repas.—Et oui, que veux-tu, c’est la preuve que ton mari dort à côté d’une séductrice qui s’ignore.—Mais je n’ai rien fait de spécial.—Ma Chérie, certains hommes adorent les libertines qui se la joue innocente et réservée. —Mais je ne suis pas….—Pas encore, mais tu vas le devenir. Crois-moi tu vas aimer. Et ne t’inquiète pas, avec ce masque tu seras anonyme et tu peux compter sur la discrétion de tous. Ni les Duver…, ni moi, ni personne n’en parlera à ton mari.—Mais je ne peux pas.—Ton mari te croit avec un amant. Alors !—Je…—Écoute, je te laisse. J’ai repéré un mec qui me plaît bien et je ne voudrais pas qu’on me le pique. Prends ton temps, mais crois-moi si tu descends tu ne le regretteras pas. Pense juste à ta lingerie, les préservatifs il y en a en général partout et ce masque pour le côté mystère. Ciao.Et après lui avoir fait la bise, elle passe le masque de dentelle noir qui cache bien le visage, et disparaît en refermant la porte derrière elle. Agnès est comme moi, sur le cul ! Moi encore plus, car je ne savais pas que Nadia était libertine. Je la savais encore célibataire, changeant souvent de copain. Je l’imaginais volontiers faire appel aux réseaux sociaux pour se faire des "one shot" , mais en libertine… Encore qu’il n’y ait qu’un pas. Et les Duver… ! Moi, bonnet de nuit… Pas de conversation…Agnès est vraiment sur le cul. Elle s’est assise sur le lit. Machinalement elle plie la robe de sa copine, rassemble la lingerie et la repousse un peu plus loin. Elle me fait face. Je suis à quoi, deux mètres à peine. Le silence de la chambre n’est atténué que par de la musique qui vient du rez-de-chaussée. J’essaie de respirer doucement.Elle réfléchit. Manifestement Nadia a semé le doute sur ses certitudes. Que je suis con. Par une jalousie ridicule mise en avant après une remarque qui se voulait goguenarde, j’ai mis ma femme entre les griffes du doute. Elle m’était fidèle et moi, sans le vouloir, je l’ai mise face à une réalité que je peux imaginer tentante. Mais j’ai au moins appris avec certitude que mes doutes étaient ridicules. Elle est belle mon épouse. Je ne doute pas un instant qu’elle ait attisé chez beaucoup de Mâles des envies de sexe. Elle est partie si vite que je n’ai pas vraiment eu le temps de la regarder. Sa robe à fleurs lui serre la taille mais découvre un peu ses cuisses lorsqu’elle est comme à l’instant assise. Son décolleté n’est pas vertigineux mais laisse deviner sa poitrine. Ses épaules sont nues, elle a attaché ses cheveux, sans trace de bretelles. Je souris une seconde de sa surprise. Je souris en l’imaginant innocente au milieu de tous, alors que tous autour d’elle devaient déjà penser à la suite de la soirée.Fuite de gaz. Incident bienvenu pour moi qui me fait spectateur d’une situation étrange. Mais est-ce vraiment "bienvenu". Sans cette fuite je n’aurais rien su. Ni le bien, épouse fidèle, ni le mal, peut être infidèle à cette soirée.Elle ouvre son sac, farfouille dans son gentil souk à l’intérieur. Elle se saisit de son téléphone. Merde si jamais elle m’appelle. Je sors le mien sans bruit et supprime la sonnerie. Heureusement le sien était à l’arrêt. Je comprends pourquoi je tombais sur sa messagerie. Elle le remet en marche et doit découvrir mes appels, mais des appels sans utiliser le répondeur.Elle hésite. Elle se lève, ouvre la porte. La musique se fait plus présente. Pas de rythme endiablé mais du langoureux, du chaud, du "prêt à emballer". Cela me rappelle mes soirées de carabin… A l’époque je n’étais pas le dernier… Qu’est ce qui m’est arrivé ?Je la vois partir dans le couloir. Je n’ose bouger. Le masque est encore sur le lit. Elle a son téléphone en main. J’attends. Une, deux, trois minutes. Elle a dû aller rejoindre son amie, ou rencontrer en chemin un partenaire entreprenant…Non, la revoilà. Elle compose un numéro. Je vois mon visage apparaître sur son écran. Elle fait des va-et-vient dans la chambre. Mon téléphone vibre, heureusement très faiblement. J’en sens la vibration contre ma fesse, dans la poche arrière. Je ne peux pas répondre, ce serait me dévoiler.Elle insiste. Je l’entends dire clairement "Répond ! Répond".Elle ne laisse pas de message mais rappelle. Encore.Trois fois. De dépit elle jette son smartphone sur le lit. J’entends distinctement : "Tu l’auras voulu". Je suis pris au piège. Je la vois dégrafer sa robe par ces petits boutons devants qui vont du décolleté tout en bas. Elle porte un soutien-gorge, du genre sans bretelle. Encore une mauvaise interprétation de ma part. Elle l’enlève. Sa petite culotte aussi. Elle reboutonne sa robe. Sur le lit, gisent les preuves de mon infortune programmée. Elle attrape le masque, le met, se regarde dans le miroir qui est justement sur la porte de la penderie. Il suffit qu’elle la bouge et je suis découvert. Non. Elle repose son smartphone dans son sac. Elle fait un pas en direction de la porte, mais se ravise, revient vers le lit, s’y assoit, retire le masque et semble figée.Elle a résisté. Oh mon Dieu qu’elle belle preuve d’amour. Chérie j’ai compris la leçon que tu viens de me donner. Je ne douterai plus jamais de toi. A partir de maintenant je vais mieux m’occuper de toi, redevenir un mari prévenant, attentionné, amoureux, retrouvant son envie de toi, te faisant l’amour comme à nos débuts, avant… Avant.Mais on frappe à la porte et sans attendre la réponse la personne entre. —Tu es là ! Nadia m’avait bien dit ! C’est Régis son Ex. Avant qu’il enlève son masque je l’avais reconnu à la voix, une voix grave, une voix chaude qui participe à son charme et qui appuie s’il le fallait encore sur sa virilité affirmée. —Régis. Qu’est-ce que tu fais là. Tu ne devais pas…—C’est fait. J’ai délégué. Tu entends, cela commence déjà à chauffer un max ! Regarde j’ai amené du champ et deux flûtes. —Ah ! Il remplit les deux flûtes, en donne une à ma femme et en même temps : —Alors comme cela tu ne savais pas pour cette soirée. Je me disais aussi ! Ton mari t’a complètement retournée. Quand je pense comme on s’amusait bien tous les deux quand on était ensemble. Tu te souviens ? —Évidemment. Mais Julien n’était pas comme cela avant. Elle boit son verre d’une traite comme si elle voulait oublier.—Peut-être mais maintenant on dirait un vieux avant l’âge, un vieux médecin de campagne à l’ancienne. Nadia m’a dit qu’il ne te touchait plus ? Quel idiot, moi…—Nadia n’avait pas à te dire ça !—Peut-être mais c’est ton amie et la mienne.   Mais il découvre sur le lit la lingerie.  C’est à toi ? Il lui demande. Elle ne répond pas mais Régis découvre aussi un peu plus loin, sur la robe de Nadia, sa lingerie.—Oh ! Oui, c’est la tienne. Un silence avec mon épouse mal à l’aise, surprise dans une intention qu’elle avait abandonnée. —C’est bien. Tu as raison. D’accord tu l’aimes et il t’aime, je n’en doute pas. Tiens buvons à sa santé. Il lui remplit à nouveau la flute. Il cogne la sienne contre celle d’Agnès.—Cul sec comme au bon vieux temps. Ils boivent de concert ! Il revient à la charge. —Un dernier. Tu te souviens ce qu’on disait….—Pour la route… On était débile… Heureusement qu’on n’avait pas de voiture. Elle tend son verre. Il le remplit. Ils boivent. Je n’aime pas la tournure que cela prend. Agnès supporte très bien l’alcool, ce n’est pas ce qui m’inquiète. Ce qui m’inquiète c’est le petit jeu de Régis. Il cherche à la replonger dans l’ambiance de l’époque ; moment d’insouciance ou elle était sa copine, enfin une copine qui, il m’en avait fait la confidence, n’avait pas froid aux yeux.Le salaud je vois bien son petit jeu. Cette main sur la cuisse. Son visage qui se rapproche. Ses lèvres qui lui susurrent des mots que je n’entends pas. Le sourire de ma femme, résultats de souvenirs distillés doucement. La main qui touche sa poitrine. Ses lèvres qui s’approchent des siennes, qui les "testent", qui les embrassent, qui les enveloppent. Cette main agile qui détache les boutons et une voix charmeuse qui répond : "Comme au bon vieux temps !" à la question :"Qu’est-ce que tu fais ?"Question que ma femme pose mais sans vraiment attendre de réponse. Elle le laisse faire. Je connais ce regard. J’en ai été le destinataire pendant de longues années. Ses yeux qui se mouillent, l’humidité qui trouble sa vue. Sa vue mais aussi son esprit, ses sens. Ces soupirs qui ne sont que des encouragements.Le salaud il la rajeunit de… De tant d’années… Années de bonheur, de plaisir… Année de maternité… Pour lui rappeler comment c’était lorsqu’ils étaient ensemble.Elle oublie son mari. Elle oublie son enfant. La robe est ouverte. Ouverte comme l’est mon épouse à ses caresses. Le baiser dure, dure. La bouche du Mâle bâillonne celle de la femme, de la Femelle, ma femme, mon épouse.Je vais sortir. Jaillir de mon placard comme un diable de sa boite. Leur faire honte. La mettre devant son indécence, sa trahison.Mais elle résiste. —Régis, arrête, je ne peux pas. Je n’ai pas le droit.—Chut. Juste une fois. J’ai envie de toi chaque fois que je te croise. Ton mari est un idiot. Il ne sait pas la chance qu’il a. Moi, chaque jour, plusieurs fois même, je t’aimerais, je te donnerais du plaisir, ce plaisir que tu mérites, qu’il gâche parce qu’il ne pense qu’à lui, qu’à son travail. Les mains de l’homme se promènent sur son corps. Est-ce qu’elles le reconnaissent, l’ayant caressé pendant longtemps même si le temps est passé ? Oui, oh que oui car elles arrachent des gémissements, des petits cris, des gestes de refus mais qui ne sont que pour mieux s’offrir. —Régis s’il te plaît. Mais il n’écoute plus. Ses lèvres glissent sur la poitrine offerte, jouent avec les tétons, alors qu’une main est descendue plus bas, entre les cuisses, des cuisses que je vois s’ouvrir pour elle.Alors elle est vaincue. Oh elle ne cesse de dire "Non, il ne faut pas." Mais pas plus, pas de vrai refus, pas de fuite ! Il a gagné. Mais un sursaut :  Non, arrête.Il obéit. Elle est presque étonnée qu’il n’ait pas continué. Elle essaye cependant de reprendre un peu de tenue. Elle ne peut refermer sa robe, le tissu ayant été repoussé par des mains audacieuses, mais l’intention y est.
—Comme tu veux. Un silence. Quel dommage ! Depuis combien de temps ton mari ne t’a pas caressée ainsi. Une main revient doucement, effleurant de la paume un téton qui ne peut nier qu’il est excité. —Ou bien comme tu l’aimes tant. Ce n’est plus sa main mais son visage qu’il promène sur le corps, descendant lentement vers une intimité que je vois se découvrir.Il a mis sa tête entre ses cuisses. Déjà elle gémit. Il doit la lécher, lui aspirer le clitoris ! Je vois aussi une main qui se glisse sous lui et à la façon dont le bras bouge c’est pour aller glisser un doigt ou deux dans une fente que le salaud prépare de sa salive.Elle gémit. Cette fois-ci elle est vraiment vaincue. Agnès ne sait pas résister à ces caresses. Je le sais, mais cela fait longtemps que je n’ai pas pris le temps de le faire.Mon Dieu, elle enveloppe sa tête avec ses cuisses pour le retenir. Il est trop tard pour moi. Je pourrais intervenir mais je vois bien que c’est trop tard lorsque Régis insiste. Qu’elle pose ses mains sur sa tête pour le guider alors que des "Non, il ne faut pas" sortent de ses lèvres, accompagnés de soupirs et gémissements qui font qu’il ne peut que traduire par des "Encore, continue, c’est bon".J’assiste à la jouissance de mon épouse. Un feulement si long que c’est moi qui suis maintenant vaincu. Oui Régis vient de me montrer sans le savoir qu’il avait raison, que j’avais oublié ce qu’elle aimait, que depuis des…Oui des… Mon dieu depuis si longtemps... Je n’avais entendu ces cris de jouissance, incapable de lui donner ce plaisir si simple qu’elle demandait.Il se relève regarde le spectacle de mon épouse allongée, alanguie, les cuisses encore ouvertes, une expression de béatitude sur le visage. Il ne parle pas. Il ne parle plus. Le salaud déguste sa victoire, victoire qu’il veut probablement complète, accomplie car il se déshabille. Il enlève son pantalon, retire son slip. Il bande. Une érection que mon épouse constate du regard. Je vois sa béatitude se transformer en fierté. Moi, je sens ma honte m’envahir, m’étouffer. Depuis des mois j’ai besoin qu’elle me suce ou me caresse pour que mon sexe se dresse assez pour glisser autre chose qu’une tige molle dans sa grotte. Et voici que son Ex lui montre que lui bande déjà, et d’une dureté qui doit la remplir de fierté, de joie, de cette joie simple de se sentir désirée.Elle le regarde recouvrir son mat d’un préservatif. Il avance, conquérant, certain d’avance de sa conquête, sa reconquête. Il vient se placer entre les cuisses toujours ouvertes. Comme moi il entend le "Non Régis, je ne veux pas" mais l’attitude jusque-là de ma femme doit l’encourager.Mais elle bouge. D’un mouvement brusque elle se dégage du corps qui la surplombait, se relève, quitte le lit, va se réfugier contre le mur, comme apeurée par celui qui vient de lui donner tant de plaisir et qui s’apprêtait à la rejoindre dans une extase programmée. D’un geste de protection elle referme le tissu de sa robe sur son corps.Régis croit à un jeu, un refus pour exciter encore plus. Il se lève mais elle l’arrête par un " Non, Régis, je ne veux pas" qui a un tout autre ton que les autres fois. —Mais Agnès !—Non, excuse-moi, je ne peux pas.—Voyons Agnès on ne peut pas s’arrêter en si bon chemin. Tu as vu comme tu as eu du plaisir.—Oui, mais ce n’est pas bien. Je suis mariée.—Mais tu reconnais toi-même que Julien ne te fait plus l’amour. En plus il n’en saura rien. Allez, Chérie. Le salaud il n’a pas le droit de l’appeler Chérie. Tu l’as faite jouir mais c’est tout. Agnès c’est ma femme, mon épouse, elle a été une merveilleuse maîtresse que j’ai négligée d’accord, mais cela ne te donne pas le droit de l’appeler Chérie. Tu l’as faite jouir, la belle affaire ! Moi je l’ai faite jouir des centaines de fois et même si ces derniers temps je… —Je ne suis pas ta Chérie. Et je ne veux pas que l’on continue. J’ai eu un moment de faiblesse. Je reconnais que tu m’as donné du plaisir, mais… Excuse-moi de te laisser comme cela... Elle montre le sexe qui commence à faiblir … Mais je ne doute pas que tu vas trouver parmi toutes les femmes en bas celle qui saura en profiter. Il est vaincu. Il se rhabille. Il va partir mais avant d’ouvrir la porte il lui dit : —Tu sais où me joindre. Je serai toujours là pour toi. Allez, sauve-toi connard. Tu es tombé sur plus fort que toi. Même mauvais amant je reste son mari, un mari qu’elle aime encore…La porte refermée elle reprend vie. Elle rattache sa robe, se regarde dans le miroir, sort de son sac de quoi se recoiffer et effacer les traces de son plaisir sur son visage. J’ai l’impression de revenir en arrière.Elle attrape son smartphone. Elle fait mon numéro. Mon téléphone vibre. Elle insiste mais ne laisse pas de message. J’ai peur un instant qu’elle fasse comme tout à l’heure en continuant son mouvement pour aller rejoindre, ceux qui en bas, doivent avoir passé à la vitesse supérieure. Non. Elle reste assise. Je suis rassuré. Mon seul problème est de sortir d’ici discrètement. Mais elle ne bouge pas. Elle semble perdue dans ses pensées.Et puis sans prévenir je la vois se saisir du masque, ouvrir la porte et disparaître. C’est comme une fuite en avant. Mon Dieu et si devant mon refus de lui répondre elle avait pris la décision de…Je sors de ma cachette. J’attrape le masque que Régis a oublié sur le lit et fonce dans le couloir. Elle n’est déjà plus là. L’escalier. Personne. Le palier du premier, je croise des couples qui se lutinent. Il fait sombre. De ce point de vue le salon n’est qu’une tache noire parsemée de point blancs, probablement chemise ou vêtements clairs. Elle est là, juste prête à descendre. C’est plus par sa silhouette que je l’identifie. J’avance. Elle semble hésiter. Je reste derrière, curieux de voir. Curieux mais surtout inquiet. Ce que Régis n’a pas réussi dans la chambre un autre peut le réussir dans cette ambiance si particulière. La musique est moins forte que tout à l’heure, mais est ponctuée par des petits bruits qui dénoncent des corps à corps sur un champ de bataille ou le plaisir est la victoire. Elle descend. Comme moi, ses yeux doivent s’adapter. Déjà je distingue un peu mieux, en tout cas assez pour entreprendre la descente d’un escalier. Je la suis. Je la vois s’arrêter. Je me rapproche et je comprends. C’est sa copine Nadia. Elle est facilement reconnaissable car elle a encore sa robe. Il faut dire que relevée comme elle est, le tissu ne la gêne pas. Elle chevauche un homme assis sur les marches. Elle a vu ma femme. Évidemment même masquée elle est reconnaissable avec sa robe. Je vois Nadia tendre la main vers elle. Pendant quelques secondes Agnès est la spectatrice privilégiée de ce couple, de son amie qui relâche la main pour se consacrer à son plaisir, un plaisir qui n’est pas silencieux. Agnès l’abandonne à ses démons. Elle arrive dans le salon. Ce ne sont que couples enlacés, se caressant et probablement baisant dans les fauteuils et les canapés repoussés sur les côtés. Mais la pénombre recouvre les amants de son voile de complicité. Mais elle ne s’attarde pas. Je la vois se diriger vers la porte du sous-sol. Ce sous-sol que notre hôte a déclaré "vouloir préparer". Comme moi elle doit se demander ce qui se passe en bas. Quand je pense que nous avons passé presque un mois chez eux sans nous douter de rien !Couloir bien banal avec cette pénombre dont on devine qu’elle n’est pas spontanée mais travaillée à coup de petites diodes suffisantes pour sécuriser, mais pas plus. Nous croisons des gens, couples ou pas dont la tenue crie l’indécence et le sexe. Un homme interpelle Agnès. Je n’entends pas ce qu’il lui dit mais ses mains parlent d’elles-mêmes. Voilà un candidat entreprenant. Mais elle passe son chemin. Je croise l’homme et me dit qu’il avait tout ce qu’il faut pour le bonheur d’une femme.La pièce est un peu mieux éclairée. Ici on assume et on n’a pas peur de se montrer. Un énorme lit et j’ai l’idée idiote de me demander comment ils l’avaient fait entrer ici. Lit circulaire au centre, banquettes tout autour de la pièce. Un énorme miroir au plafond, plus exactement un assemblage de miroirs dont l’inclinaison permet à tout spectateur sur les banquettes de suivre ce qui se passe sur le grand lit.Agnès s’est arrêtée sur le seuil de la pièce. Je suis juste derrière elle. Si elle se retournait est ce qu’elle me reconnaîtrait ? En temps normal certainement, mais je dois bien être la seule personne qu’elle ne s’attendrait pas à voir et donc anonyme.Elle fait quelques pas. Le lit est un lieu de bataille ou les corps se mélangent. Ici c’est plus que de l’échangisme, c’est aussi du voyeurisme. Sur les banquettes on s’active aussi. Une odeur de sexe remplit la pièce. Elle s’assied manifestement étonnée de ce qu’elle voit. Comme moi elle doit repenser à notre séjour ici. Régis doit avoir raison. S’ils sont restés discrets sur leurs pratiques c’est sûrement à cause de moi. Je me souviens de conversations entre nous quatre ou la sexualité était effleurée et avec le recul je comprends maintenant qu’ils nous testaient. J’ai dû les refroidir en leur parlant de certains patients… Alors la venue de ma femme à cette soirée a été une vraie surprise. Probablement que Nadia s’est chargée de faire passer le message ! Elle regarde. A côté d’elle une femme s’agenouille pour sucer son voisin. Elle les découvre. Pendant quelques secondes elle regarde la femme goûter au sexe qui se tend. La femme lui fait un signe. Elle l’invite à venir la rejoindre. Elle lui prend la main pour la guider vers le sexe. Pendant une seconde je crois qu’elle va s’en saisir. Mais non, elle refuse et s’excuse tout en se levant. Elle fait le tour.Comme moi elle doit reconnaître notre hôtesse que deux hommes prennent en sandwich. Elle est facile à reconnaître autant par ses formes très généreuses que ce tatouage sur l’épaule. Madame, Monsieur si vous voulez rester vraiment anonyme ne vous faites pas "marquer" à vie par un tatouage.C’est fou comme on peut être différent dans la vie de tous les jours et dans la sphère privée, très privée, même si elle est partagée avec beaucoup. En ville notre hôtesse fait "bourgeoise" et même un peu "cul béni". En privé son cul n’est plus béni mais l’objet d’un ramonage qui la font couiner. Quant à sa chatte, elle n’est pas réservée uniquement pour la procréation. Le sexe enveloppé dans du latex ne risque pas de donner la vie. Elle hurle son plaisir. Mais elle n’est pas seule. A côté d’elle c’est son mari. Lui c’est sa barbe qui le dénonce. Difficile de rester discret et anonyme lorsqu’on se fait tailler la barbe avec tant d’élégance. Mais pour l’instant l’élégance n’est plus de mise. Décidément nos hôtes ont un goût prononcé pour l’invention de John Montagu, Comte de Sandwich. Si cet aristocrate voyait de ce que ces gens ont fait de son invention !Passons pour la femme….Mais pour son mari ! Lui aussi est au milieu, mais un milieu passif. Un gros baraqué lui astique le fondement avec un braquemart qui en ferait pâlir de jalousie plus d’un, alors qu’un autre, certes plus normal, lui baise la gorge. Agnès les a reconnus aussi. Elle est aussi surprise que moi. Elle reste un bon moment à regarder. A quoi pense-t-elle ? Est-ce qu’elle envie la femme ? Est-ce qu’elle condamne l’homme ? Mais son immobilité attire un prédateur. Il s’est collé contre elle et ce qu’elle doit sentir est assez parlant pour ne pas nécessiter de question.Mais encore une fois, avec un sourire d’excuse et probablement quelques mots que je n’entends pas, elle refuse l’offrande. Elle quitte la pièce. Elle ne s’est pas laissé séduire par ce spectacle encore que ce fût justement trop spectaculaire. Elle remonte. Au rez-de-chaussée c’est plus feutré, plus intime. Maintenant je vois mieux, probablement qu’elle aussi. Il y a encore des couples qui dansent. Les autres doivent être éparpillés dans les coins plus sombres. Mais l’ambiance ne laisse aucun doute. C’est même plus érotique, plus excitant. Elle se dirige vers une table. Elle se sert à boire. Champagne à volonté. Elle regarde. Je la vois s’immobiliser. Je me rapproche. Je découvre ce qu’elle regarde. C’est justement Régis qui se fait sucer par une belle inconnue. Il a gardé sa chemise. Il la voit, lui fait un signe de la main, lui propose de venir les rejoindre. Je vois sa tête bouger dans un "Non" muet.Je suis fier d’elle. J’ai honte d’avoir imaginé le pire. Tout est de ma faute et ma foi le cunnilingus de Régis tout à l’heure a été le révélateur de mon incurie, de mon état de mari inconscient, inconstant, d’époux abandonnant son épouse alors qu’elle….Je me rapproche. Je suis juste à côté d’elle. Je me penche vers son oreille et susurre :  Belle ambiance !  Elle met quelques secondes à réagir. Elle se tourne vers moi. Elle scrute mes yeux, mes lèvres. —Julien ? C’est toi ?—Oui ? Surprise ?—Je… Mais…Tu…—Viens allons danser, je te raconterai. Elle se laisse emmener. Elle parait sans force, sans volonté. J’imagine que son cerveau doit mouliner un max et imaginer toutes les situations possibles.Nous sommes le seul couple encore habillé, du moins sans que de larges ouvertures ne soient faites. —Chéri, tu peux m’expliquer. Elle est inquiète. Sa voix tremble un peu. —Rassure-toi, je vais tout de dire. Je commence par parler du dégât des eaux. Elle me questionne, mais vite rassurée me demande de continuer. Alors je lui explique que :J’ai demandé l’hospitalité aux Duver…Que je suis tombé sur leur fille…Que je me suis installé dans la même chambre qu’on avait utilisé lors de notre séjour.A cette annonce je la sens défaillir et aussitôt questionner :  Mais tu étais ou pendant tout ce temps ? Alors je complète : Leur arrivée surprise. Mon désarroi devant cette troupe et de comprendre que les propriétaires n’avaient pas été prévenus. Que je me cache dans le dressing ! —Tu…Tu étais…Tout le temps…Depuis notre arrivée avec Nadia…—Oui.—Alors tu as vu que…—J’ai compris que tu ne savais pas pour le véritable objet de cette soirée. —Oui, tu as bien compris. Surtout ne va pas croire que… Mais alors après tu étais la quand…—Quand tu as essayé de me téléphoner, que de colère tu as écouté Nadia et enlevé tes sous-vêtements.—Julien, je ne sais pas ce qui m’a pris … Oh, mon dieu tu étais là pour Régis…—Oui.—Oh excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris…—Rassure-toi, tu n’es pas fautive. Je suis le seul responsable.—Mais j’ai… Il a…—Oui, j’ai vu. J’ai vu et réalisé combien j’avais été idiot. Ne te sens pas coupable. Au contraire cela m’a ouvert les yeux. J’avais oublié combien cela pouvait être beau lorsque tu avais du plaisir.—Mais…—Chut. Tais-toi ma Chérie. Je t’aime et ce soir tu m’as montré combien toi aussi tu m’aimais. Tu as refusé ce que ton Ex te proposait et que moi je te refusais pour des raisons stupides. Je t’ai suivie tout au long de ta visite et j’ai vu comment tu savais résister à des arguments que beaucoup auraient appréciés. —Oh mon amour. Merci. Merci.—Je n’ai qu’une requête.—Tout ce que tu veux.  Alors dans l’oreille, je lui explique ce qui me ferait plaisir. Elle écoute puis me parle à son tour:  Devant tout le monde ?—Mais non, regarde, de toute façon personne ne fait attention aux autres. Ici c’est plus intime qu’en bas ! Non, je veux juste que ce soit devant lui.—Mais il va penser que j’ai changé d’avis.—Oui, surtout il devrait penser que tu accordes à un autre ce que tu lui as refusé.—Mais qu’est-ce qu’il va penser de moi ? Il va en parler à Nadia, c’est sûr !—Tu es inquiète pour ta réputation ?—Un peu mais surtout s’ils me croient convertie à ce genre de soirée ils vont me faire une pression d’enfer.—Alors on leur dira la vérité. —Mais dans cette vérité, Régis et moi on a….—Alors je le remercierai de m’avoir ouvert les yeux. Je l’entends pouffer. Je suis heureux que nous retrouvions une complicité perdue.—Chéri, excuse-moi mais…T’ouvrir les yeux… De cette façon… Hi, hi—Alors c’est dit. Mais je me ravise. Attends j’enlève ma montre et mon alliance. Il pourrait reconnaitre.—Alors Monsieur se sent célibataire !—Oui et il vient de rencontrer une célibataire très coquine. Touche je bande. Le canapé ou est installé Régis est libre. Pendant le temps de nos confidences le couple a changé. La femme est à genoux sur le canapé, s’appuyant sur le dossier alors que Régis lui fait une levrette "appuyée". Notre arrivée le surprend. Spontanément il a ralenti son rythme et la femme proteste.Il nous regarde.Il me regarde détacher chaque bouton de la robe un à un.Il me regarde m’asseoir alors qu’Agnès enlève cette robe pour apparaître nue.Il la regarde s’agenouiller et s’attaquer à mon pantalon. Évidemment je l’aide. Je croise son regard, mais il ne me reconnaît pas. Qui penserait à moi ?Mon sexe apparaît. Je bande et déjà cela montre à ma femme que ce n’est pas comme ces derniers temps. C’est avec une gloutonnerie coquine qu’elle me gobe. C’est bon. Tout autour de nous ces gémissements, ces cris, ces encouragements, ces soupirs font une musique sexuelle des plus encourageantes. J’apprécie aussi la respiration de celle que Régis enfile, enfile, et c’est drôle au même rythme que celui de la bouche gourmande qui me suce. Je me retiens de tendre une main exploratrice vers cette poitrine qui pend près de moi et dont les tétons pointent comme des appâts aux caresses. Je réalise que finalement il est facile de se prendre au jeu, surtout dans cette ambiance feutrée.Je sens un changement. Agnès a récupéré une capote et m’enveloppe le sexe avec. Elle joue parfaitement le jeu de celle qui va se donner à un inconnu. —Venez, venez, prenez-moi. Agnès joue le rôle que je lui ai demandé. Celle d’une femme excitée par ce qu’elle a vu et aussi, par ricochet, par le léchage de Régis.Elle aussi monte sur le canapé et s’installe comme sa voisine. Je ne me fais pas prier pour enduire ma main de salive et la frotter sur son intimité. Je la possède. Elle se tortille. Je ne sais si c’est par provocation ou par réelle envie. Je suis dur comme du bois, une érection oubliée depuis longtemps. Je la baise. Elle couine, elle gémit elle m’encourage par des "Oui, Oui…Encore…Plus fort…Baisez moi", toute une panoplie de mots jusque-là inconnue de son vocabulaire. Provocation ! En tout cas Régis se sent défié. Lui aussi baise sa partenaire. Elle aussi se sent encouragée par sa voisine. C’est un duo bien agréable. C’est fou comme finalement la situation est excitante. Au départ une façon de me venger de Régis, bien que je reconnaisse bien volontiers que c’est un peu grâce à lui si nous sommes là.Réel plaisir ! La voix de mon épouse n’est plus si assurée qu’au début. Si le "Venez, venez, prenez-moi" était bien articulé, ce n’est pas la même chose maintenant. On dirait que sa voix est empâtée, un peu comme prise de boisson, mais ce n’est pas le cas. Non, elle est troublée. La preuve est qu’elle regarde souvent vers sa voisine et que les deux femmes manifestement partagent leur plaisir par des regards.Sacré Régis ! Je me venge de lui, mais je devrais au contraire le remercier. Il m’a apporté la preuve que mon épouse m’était fidèle, mieux capable de résister à la tentation. Taisez-vous les grincheux, les chipoteurs. Oui Agnès s’est faite manger la chatte ! Et alors ? Je devrais être jaloux ? Je devrais la punir pour cette faiblesse ? Mais qui punit le mari volage ? Certes je ne suis pas volage, mais infidèle. Oui infidèle avec comme maîtresse le travail ! Putain que c’est bon. Cela me rajeunit. Je me retrouve dans mes années carabins ou les longues gardes nous donnaient le droit de décompresser dans des réunions qui n’avaient rien à envier à celle-ci.Une main sur l’épaule. C’est Régis qui attire mon attention. Il me fait un signe que sur le moment je ne comprends pas mais il insiste en se penchant vers moi et disant : —On échange ? Décidément il a une vraie envie de mon épouse. Leur rencontre dans la chambre a dû lui enflammer les reins et la voir ainsi ne peut que lui donner envie. Il faudra que je fasse attention.Arrête ! Ne recommence pas à divaguer. Agnès vient de t’apporter la plus belle preuve qu’elle voulait te rester fidèle. Occupe-toi plutôt d’elle. Ne laisse pas ton esprit te distraire. Profite…Profite…Profite…Je refuse d’un "Non" de la tête et revient à mon ouvrage. La capote est finalement la bienvenue. Cela fait une éternité que je n’en mets plus. J’avais oublié qu’en plus de la protection elle atténue un peu le contact et permet de résister plus longtemps.Je résiste et mes mains agrippent les épaules d’Agnès. Cela la fait cambrer encore plus et mes avancées produisent encore plus de gémissements. C’est bon et je sais qu’elle ne feint pas le plaisir. La preuve est cette main que je sens toucher ma tige et avec laquelle elle se caresses.Elle tourne son visage vers moi. Nous sommes deux à le voir. Régis aussi. —Prenez moi par mon petit trou… Ma poussée est d’une violence folle. Je crois ne pas comprendre. Mais j’entends : —Enculez moi. Prenez-moi par le cul. La demande est d’une perversité folle. Agnès joue parfaitement le jeu. Mieux elle se fait vraiment cochonne. J’ai presque pitié de mon voisin qui se dit avoir allumé un feu qu’un autre se charge d’éteindre.Le petit trou de mon épouse n’est plus vierge depuis longtemps. Très tôt et en particulier pendant une période où elle ne prenait plus la pilule, nous utilisions ce chemin pour que je puisse me déverser en elle. Mais c’est comme le reste, il a été négligé. J’ai peur que le chemin ait perdu de sa souplesse. Je ne veux surtout pas la blesser et encore moins devant nos voisins. Je me retire. Je plonge pour aller bien enduire l’anus de salive. Je me redresse et teste avec un doigt, puis deux. Le passage s’apprivoise.  —Allez ! Allez ! J’ai envie… Quelle actrice ! A moins que… Peu importe. Ses désirs sont des ordres. Ma femme vient de gagner par cette soirée le droit de tout me demander et ma foi ce souhait est un plaisir.Mon gland en teste la résistance. Il résiste. La petite claque que je donne sur la fesse, si elle apporte une touche particulière, facilite aussi le relâchement.Il entre. Ma hampe le suit dans une longue glissade. Le conduit me reconnaît, même camouflé. Il m’étreint, m’étouffe, me branle, me pompe…Elle ne feint pas. Si elle se force à clamer plus fort que d’habitude son plaisir cela lui va bien.Chérie, je t’aime…Tu me sens…Regarde comme je suis dur, d’une vigueur retrouvée, d’adolescent, de jeune homme qui encule son amante pour la première fois.Chérie je t’aime. La journée avait mal commencé mais notre dispute et même le dégât des eaux ont été notre chance, la chance de nous retrouver. Je vais m’amender, travailler moins, te chérir plus, te gâter, t’offrir des bijoux, des vêtements, de la lingerie. —Oui…Oui…Oui…Ahhhhhhh Tout le salon a dû l’entendre. Quel plus beau cadeau pour un homme, mari ou autre de pouvoir apporter tant de plaisir.Sa jouissance est contagieuse. La capote recueille le fruit de notre amour. Régis n’est pas rancunier. Il me félicite par un "Bravo" alors que nous nous séparons.La soirée n’est pas finie… 
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Dimanche soir.Ils ont tenu parole. La pièce est sèche, même légèrement parfumée. Une literie neuve est prête pour de nouveaux ébats. Ce matin après avoir bien profité, main dans la main, du spectacle que d’autres nous offraient, et de ma libido retrouvée, satisfaite avec le concours expert de mon épouse, nous nous sommes discrètement éclipsés. Nous avons fini la nuit, enfin plutôt la matinée dans ma voiture.C’est bon de se retrouver. Un regard suffit pour être heureux. Nous n’avons pas reparlé de cette aventure. Peut-être qu’Agnès a un peu honte ! Pas de s’être laissé manger la chatte par son Ex car tous les "Je t’aime, merci" dont je n’ai cessé de l’abreuver pendant toutes ces heures sont des pardons bien volontiers accordés. Non, peut-être d’avoir montré un visage, une attitude, différente de l’habitude. Le jeu que je lui avais demandé de jouer s’est révélé manifestement excitant pour elle et lui a permis de se libérer comme jamais. Je l’entends encore hurler son plaisir. Certains doivent s’en souvenir encore. En début d’après-midi, Nadia l’a appelée, inquiète. Agnès l’a rassurée. —Oui, tout s’est bien passé ! Ne t’inquiète pas ! Je suis rentrée en taxi.  Manifestement, pour l’instant elle ne sait rien, ni pour la fuite d’eau, ni que je pouvais être à leur fête, ni ce dont Régis a été le témoin.A la question : Tu as fait quoi après mon départ ? Complétée par : Régis est venu te voir ?Agnès a répondu tout en me questionnant du regard : Je te raconterai.  C’est plus tard en fin de soirée que je reçois un appel de Jean, Jean Duver… Nos amis.—Julien, tout va bien ?—Oui, pourquoi ?—Ma fille vient de me dire que tu avais appelé hier pour un problème de dégât des eaux.—Oui, c’est vrai, mais c’est réglé maintenant.—Ah ! Parfait. Je sens qu’il réfléchit. Va-t-il aborder le sujet de la soirée ? Sa fille a dû lui dire aussi que je devais être chez eux lorsqu’ils sont arrivés. Bien entendu il sait aussi qu’Agnès était avec eux. Et donc qu’une rencontre avait pu se produire avec des conséquences qui pouvaient être plus que fâcheuses !Je le laisse venir. Je n’ai pas encore décidé de ce que j’allais répondre à la question qu’il ne peut que poser : Et tu as dormi à la maison ?Si je réponds "Non" l’affaire est close, sauf que lorsqu’il va discuter, si ce n’est déjà fait, avec son complice Régis, il va apprendre que mon épouse m’a, devant public, cocufié et de quelle façon. Mon orgueil de mâle et de mari me pousse à ne pas insulter l’avenir. —Oui. Un silence et :—Donc tu nous as entendu rentrer ? Je m’amuse de son inquiétude. —Oui.—Ah ! Donc tu as vu que…—Oui. Je ne savais pas que vous organisiez ce genre de soirée.—Ah. Je m’excuse de ne pas t’en avoir parlé mais…—Oui, je sais je suis parfois un peu borné.—Ce n’est pas ce que…Et qu’as-tu fait ?—Bien que non invité, je me suis permis de me promener un peu.—Ah !—Ta barbe te dénonce. Je suis désolé mais il me semble bien que…—Tu désapprouves ?—Chacun fait ce qu’il veut. Armelle te tenait compagnie, alors…—Et tu as reconnu d’autres personnes ?—Pourquoi, j’en connaissais ?—Probablement pas, mais si c’était le cas je te demanderais de ne pas en parler.—Je serai une tombe d’autant que, non.—Et…—Je vais raccrocher. Agnès revient. Je ne voudrais pas qu’elle apprenne ça. Agnès en réalité est à côté de moi. J’ai mis le haut-parleur et elle sourit de mon petit jeu. —Non, non, bien sûr. Je te laisse.  Nous rions de ce quiproquo entretenu. —Ils vont s’inquiéter. —Oui. Laissons-les mijoter d’autant que Régis à du leur raconter le spectacle que ma coquine de femme lui a offert avec un inconnu. —Mais tu vas leur dire un jour ou les laisser comme ça ?—Je ne sais pas. Tu voudrais quoi, toi ?—Ça m’embête un peu qu’ils aient cette opinion de moi avec ce que Régis leur a raconté. —On pourrait attendre pour voir comment ils réagiraient. Peut-être, vont-ils t’inviter à nouveau.—Et toi ?—Pour l’instant ils ne savent pas si je n’ai fait que regarder ou si j’ai "consommé". Je ne doute pas que Jean ne revienne à la charge. Mais mon téléphone sonne à nouveau. —Allo, Julien ?—Oui, c’est toi Régis ? Qu’est ce qui me vaut l’honneur de cet appel. Toi aussi tu veux savoir si notre dégât des eaux est grave ?—Dégât des eaux ? Non, je ne savais pas. C’est grave ? Voilà la preuve qu’il n’a pas encore discuté avec les Duver… —Non. Tout est déjà réparé. Alors si ce n’est pas pour ça, la raison de ton appel ? Tu veux parler à Agnès. Elle n’est pas là mais elle ne va pas tarder. Décidément je m’amuse comme un fou.—Non. Au contraire cela tombe très bien. Mais… Euh, j’ai quelque chose à te dire…C’est difficile… Je ne voudrais pas que tu m’en veuilles, mais nous sommes amis et je ne peux pas garder cela pour moi.—Oh, tu es bien solennel. Un problème ? Comme avec les Duver…mon épouse écoute la conversation.—Disons, un souci.—Accouche.—Voilà, hier soir j’étais à une soirée…—Moi pendant ce temps j’épongeais.—Laisse-moi parler c’est assez difficile. Une soirée un peu particulière. Je ne sais pas si tu sais mais depuis quelques temps je fais partout d’un groupe qui organise des soirées libertines.—Je te reconnais bien là. Coquin.—Oui, je sais. Mais le souci ce n’est pas moi, c’est ta femme, Agnès. Avec mon épouse nous échangeons un regard. Nous comprenons que Régis va la dénoncer. Le salaud. Mauvais joueur. Mauvais perdant. —Agnès ? Mais qu’est-ce qu’elle vient faire là… Ne me dit pas que… Non, on s’est disputé et elle est partie fâchée, elle avait rendez-vous avec Nadia.—Justement c’est Nadia qui l’a amenée.—Quoi ? —Oui. Elle est venue avec elle. Nadia aussi fait partie de notre groupe.—Tu me diras cela ne m’étonne pas d’Elle, mais tu disais… Agnès… Ne me dit pas que…—Je suis désolé d’être le porteur de cette mauvaise nouvelle. On était masqué mais je l’ai reconnue.—Tu as pu te tromper.—Non, elle était juste à côté de moi… Avec un homme… Ils… Enfin tu vois bien… Cela me fait mal de te le dire, mais c’était bien elle. Elle… Enfin tu vois… Elle l’encourageait…—Ce n’est pas son genre.—Je suis désolé, mais si tu l’avais entendue, tu n’aurais eu aucun doute. C’est vraiment le dernier des Salauds. Annoncer ainsi, avec ce genre de détails, qu’une épouse trompe son mari est une infamie. Il attend ma réaction. Qu’espère-t-il en faisant cela ? Agnès est atterrée. Moi aussi. On ne connaît jamais vraiment les gens. Oh je ne vais pas le laisser savourer sa vengeance plus longtemps. Je fais mine d’appeler  —Agnès. Agnès tu veux bien venir.—Non, non, ne lui dis pas que c’est moi qui…—Figure-toi que Régis vient de me dire, qu’hier, tu étais dans une soirée libertine et qu’il t’a vue te comporter comme une… Salope. On peut dire ça hein Régis ?—Euh, non, je.—Régis tu peux me donner plus de détail, elle semble tomber des nues.—Non, non, je suis désolé.—Mais ce n’est rien. Tiens je vais te dire…Tu me corriges Chérie si je me trompe. On entend clairement le "Oui".—Pourquoi tu ne m’as pas dit qu’avant que tu la surprennes, tu étais venu la convaincre. Oh, je dois dire que ta prestation pour la lécher était de tout premier ordre. Tu l’as bien faite jouir. N’est-ce pas Chérie ? Agnès parle en se rapprochant du téléphone : —Tu sais bien puisque tu nous regardais. J’entends comme un hoquet dans l’appareil et aussitôt : —Tu étais là ?—Mais oui, depuis le début. Et après aussi. Ta partenaire était pas mal mais à sa place moi j’aurais été vexée que tu ne regardes que la femme d’à côté. La femme et l’homme qu’elle a sucé, qui l’a possédée, et qui s’est fait une joie de se finir dans son petit trou.—C’était toi ?—Et oui. —Tu vois Régis je voulais te remercier d’avoir servi de catalyseur pour qu’Agnès et Moi nous nous retrouvions. Mais la dénoncer, et de cette façon… Je me charge de faire passer le message dans ton groupe à commencer par Nadia et les Duver… Que tu n’es qu’un salaud qui brise le silence de ce genre de soirée et qui n’hésite pas à cafeter pour une vengeance sordide. Je vois une petite larme dans l’œil de ma femme. Il est dur de tirer un trait sur cet homme qui a été son Ex, puis un ami pendant de si longues années.Quelle leçon !Décidément on apprend et découvre à tout âge.Mais en dehors de Régis qu’allons garder comme souvenir de cette soirée ?Devons-nous donner une suite ou mettre un étouffoir sur ce moment particulier ?
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