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Une mère pas comme les autres...

Chapitre 25

Retournement

Inceste
Tandis que je terminais de m’habiller, Anaïs entra dans ma chambre et se précipita vers moi. 

Elle me surprit en pleine cogitations. 

Car, pour être tout à fait honnête, je me sentais un petit peu mal. 

Je ne sais pas pourquoi mais une alarme n’arrêtait pas de clignoter dans un coin de ma tête. Exactement comme si j’avais assisté à un moment important qui m’avait échappé. Vous savez, ce petit ressenti incompréhensible mais tellement inquiétant qui vous maintient en alerte alors que tout va pourtant pour le mieux. Comme si vous ressentiez le calme avant la tempête. 

J’avais beau chercher, je ne me souvenais pas de ce qui me mettait dans cet état. Quel élément de la journée pouvait donc me faire me sentir si mal alors que tout était pourtant parfait ? J’avais été aveuglé par la beauté de ces femmes, leurs corps voluptueux et l’aisance avec laquelle elles affirmaient leur potentiel sexuel. J’avais été obnubilé par des seins qui se pavanaient outrageusement sous mes yeux, des mouvements de hanches et de fesses tellement excitants, des oeillades incendiaires et une atmosphère chargée d’un érotisme torride. 

Pourtant, quelque chose clochait.

Il y avait un petit "je-ne-sais-quoi" qui me turlupinait et m’empêchait d’être parfaitement au diapason de l’ambiance qui allait prévaloir lors de la soirée. Mais je chassais ces vilaines pensées en découvrant une Anaïs rayonnante qui pénétrait dans mon espace privé.

-       Philippe ? C’est là que tu te cachais ? Me dit Anaïs en me découvrant boutonnant ma chemise.

-       Je ne me cachais pas ? Dis-je étonné. Je viens de prendre une douche et je me suis changé avant d’aller préparer le dîner. Tu veux quelque chose ?


-       Non, rien ! Si ce n’est un baiser ! Je venais prendre une douche et me changer pour la soirée. Je veux me faire toute belle pour toi. Ta mère a proposé à Manon de profiter de sa salle de bain avant d’aller à son tour l’occuper. J’en ai profité pour venir près de toi ! Tu as terminé ?

-       Oui ! Je vais descendre. Profite de ma chambre mais ne fais pas de bêtises ! Dis-je en souriant et en déposant un baiser tendre sur ses lèvres.

-       J’y compte bien ! Mais tu me promets que tu garderas des forces pour me baiser, ce soir ? 

-       Tu en as envie ?

-     Oh oui ! Hier, j’ai été un peu frustrée mais c’était très excitant. On recommencera ! Par contre, j’ai bien compris que tu allais tenter de baiser avec Manon. Je le comprends et ce sera ma dernière punition pour t’avoir trompé et menti. C’est d’accord ! Mais à la seule condition que tu t’occupes de moi et de moi seule, dans l’intimité de ta chambre lorsque tu en auras profité, petit pervers. Mais sache que j’ai hâte d’engloutir ta queue tendue et que tu te déverses sur ma langue.

-       C’est promis ! Ce soir, nous terminerons la soirée tous les deux, en amoureux ! Dis-je euphorique à cette perspective.

-       Je t’aime, mon amour ! Allez, laisse-moi maintenant ! Sinon, nous n’allons jamais sortir de ta chambre et je vais mettre à exécution ce que je viens de te promettre.

Elle n’avait pas tort. Ses seins arrogants qui pointaient dans ma direction depuis son entrée dans mon espace privé m’attiraient tels des aimants. Et je devinais les lèvres de sa chatte grâce au tissu humide de son maillot qui en épousait les formes parfaites. 

Je sortis donc, laissant à Anaïs l’espace nécessaire pour se relaxer un moment et prendre une douche.

Je me dirigeais vers la chambre de Maman, afin de la prévenir pour qu’elle prenne tous son temps, ainsi que Manon. Je comptais m’occuper de tout, ce soir. 

Comme Anaïs m’avait prévenue que Manon serait la première à passer dans la douche, en entendant l’eau couler, je ne fis pas attention et j’ouvris la porte à la volée, comme si j’entrais dans ma chambre.

Quelle ne fut pas ma surprise de ne trouver personne. 

La chambre était lumineuse et quelques spots étaient allumés mais aucune trace des deux femmes. 

Je jetais rapidement un coup d’œil dans la salle de bain d’où l’eau ruisselante résonnait contre le pavement de la douche à l’italienne. 

Je passais la tête entre le chambranle et la porte, et je souris.

Maman et Manon étaient ensemble dans l’espace de bain. 

Par la cloison, je pouvais distinguer les mains de Maman qui frottaient le dos sublime de sa collaboratrice personnelle. Manon avait les mains posées sur le carrelage en face d’elle et, les yeux fermés, se laissait aller à la douce torpeur qui l’envahissait petit à petit. 

Je remarquais alors que, sans avoir l’air d’y toucher, Maman rapprochait imperceptiblement mais sûrement ses mains des seins de son employée.

Quelques secondes plus tard, j’entendis un soupir d’aise lorsque Sylvie y plaqua directement ses mains, empoignant les seins volumineux de Manon et les caressant de la paume ouverte. Elle titillait les tétons de son employée.

Elle semblait adorer le traitement de faveur de sa patronne et en profitait pour le lui faire comprendre à force de soupirs d’aise, de plaisir et enfin de désir, projetant également son postérieur contre le pubis de Maman, le frottant lentement, au rythme des caresses que Sylvie lui progiguait.

Elle tendit alors son buste en se redressant et, prenant une grande respiration qui fit encore gonfler ses seins, posa sa nuque sur l’épaule de Maman qui en profita pour découvrir encore plus cette poitrine offerte. 

Puis, elle dit à Manon

-       Bon ! Cessons un peu, à présent ! J’en ai bien envie, comme toi petite dévergondée, mais nous devons être prêtes pour faire honneur au repas que Philippe va nous préparer. Je te laisse la place, Manon ! Prends ton temps et fais-toi belle. Tu sais à quel point j’aime cela ! Et mon fils est sensible à l’élégance et l’érotisme. Il ne faudrait pas tout gâcher à la dernière minute pour ne pas avoir fait preuve d’un peu de coquetterie. Sois rayonnante, comme tu sais si bien l’être, ma chérie.

-       Oui, Sylvie ! Dit-elle avec une forme de soumission dans la voix qui m’étonna. Je fais me préparer selon ta volonté et afin de faire honneur à ton fils. Je pense que tu seras contente et qu’il aimera aussi. J’ai bien respecté tes consignes.

En sortant de la chambre en catimini, je ne pus m’empêcher de ressentir, à nouveau, une forme de malaise dans ce que je venais de voir et d’entendre. 

J’avais l’impression de me faire mener à mon tour en bateau.

Je ne connaissais pas bien Manon. Maman ne m’en avait parlé que vaguement. 

Elle ne mélangeait pas le travail et notre famille, d’habitude. 

L’arrivée son employée la plus proche avait été en soi une surprise car elle faisait partie de la vie professionnelle de Sylvie. Qu’elle eut accepté de la faire pénétrer dans son domaine privé était, de mon point de vue, une forme d’exploit. 

Mais il me semblait, je ne saurai dire pourquoi, que Maman ne m’avait pas tout dit à propos de cette fille et que c’était à dessein. Car elle l’avait visiblement briefée sur la soirée et elle était plus prête que je ne le pensais. Quelque chose m’échappait ! Mais quoi ? Maman avait-elle parlé de notre plan avec Manon pour être certaine que tout se déroule comme prévu alors qu’elle m’avait dit ne pas cautionner entièrement mon idée ? Je ne comprenais plus les tenants et aboutissants de la soirée. J’aurai dû, pourtant, me souvenir de qui était vraiment ma mère !

Chassant cette idée de mon esprit, je vaquais alors à mon occupation du moment. 

Préparer le dîner et l’apéritif. 

Le barbecue étant prêt, comme hier, je préparais les papillotes de poisson et une salade mixte arrosée d’une vinaigrette maison. 

Je sortis les verres et une bouteille de vin rosé dans un seau à glace afin de le conserver frais puis, je m’installais et pianotais sur mon téléphone. 

Je répondais à un message de mon patron et ami me demandant de passer le voir demain dans son bureau, dès mon arrivée au boulot, lorsque Maman fit son apparition sur la terrasse.

Elle était, à nouveau, divine.

Je n’en revenais pas du nombre de tenues toutes plus sexy les unes que les autres qu’elle m’avait caché. 

Elle était sur ses Louboutins aux talons de douze centimètres. Ses jambes, nues cette fois, étaient mise en valeur par une jupe rose fendue sur le côté, dévoilant sa cuisse à chaque pas. Elle portait un chemisier blanc, dont les derniers boutons ouverts laissaient échapper un décolleté rehaussé par une lingerie que je devinais de la même couleur, quelques morceaux de dentelles dépassant par l’ouverture. Elle avait laissé pendre ses cheveux et son maquillage était, cette fois, discret et posé. Elle ne paraissait plus sur le point de me sauter dessus. 

C’est plutôt moi qui devait avoir un regard de mort de faim. 
Ma mère était tout simplement bandante et terriblement excitante.

-       Maman, tu es très belle !

-       Merci ! C’est pour mon Maître et mon amour que je me suis habillée ainsi. Tu aimes, alors ?

-       Tu es d’une classe folle ! Merci de me faire encore plaisir.

-       Tout le plaisir est pour moi, mon chéri !

-       Veux-tu un verre de vin ?

-       Volontiers ! Où est Anaïs ?

-       Elle est toujours dans ma chambre. Je présume qu’elle prend son temps ! Je pense qu’elle est tout de même un peu jalouse de Manon. Je vais devoir faire attention de ne pas la froisser, ni lui faire de mal.

-       Je l’espère bien, mon grand ! Car si elle souffre, tu vas entendre parler de moi ! Je t’ai prévenu que je n’étais pas d’accord avec ta tactique mais je t’obéis. Prends garde, Philippe ! De plus habile et de plus malin que toi se sont pris les pieds dans le tapis à force de trop tirer sur la corde en voulant jouer sur plusieurs tableaux. 

-       J’ai compris, Maman ! Ne t’inquiète pas. Certes, Manon est adorable et belle comme un cœur. Mais j’aime profondément Anaïs. Et toutes les Manon du monde ne me feront pas changer d’avis. Je veux juste mettre un terme définitif à ce que mon orgueil me crie sur tous les tons. Je ne désire absolument pas jouer sur plusieurs tableaux. Je ne cache rien à Anaïs et elle a le pouvoir de tout arrêter si elle en ressent le besoin. Je ne suis pas un monstre !

-       Bien ! Nous verrons si tu en es capable. Car, si Manon a joué un peu avec ta fiancée, rien ne dit qu’elle le fera avec toi !

-       Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression que tu en sais beaucoup plus que tu ne veux me le faire croire ! Lui dis-je avec sérieux en fixant son regard afin d’y dénicher une quelconque information.

Maman ne put répondre car Anaïs fit, à son tour, son apparition sur la terrasse. 

Mon menton tomba au sol. 

Elle avait rechaussé ses hauts talons. Mais elle portait, cette fois, un corset noir et blanc du plus bel effet qui affinait sa taille et gonflait ses seins qui n’en avaient pourtant pas besoin. Elle avait revêtu également un pantalon crème et ses cheveux étaient, eux aussi, libre sur ses épaules. Elle était maquillée avec élégance et raffinement.

Elle était tout simplement belle. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine en la découvrant.

-       Anaïs ? Mon dieu ! Tu es tellement belle et élégante. Je ne mérite pas autant d’efforts, ma chérie.

-      Merci, mon amour ! Je suis si heureuse de te plaire. Tu aimes ma nouvelle acquisition ? Je l’ai acheté jeudi en tombant dessus par hasard dans un magasin. Il me va bien, n’est-ce pas ? La vendeuse m’a dit qu’il avait été fait pour moi ! Me dit-elle en tournant sur elle-même tout en désignant son corset.

-       Tu es radieuse, là-dedans, Anaïs ! Dit Maman. Lorsque je te vois ainsi vêtue, alors que je pensais que c’était un peu vulgaire, je me dis qu’il me faut un corset également. Tu m’accompagneras pour en choisir un ?

-       Volontiers, Sylvie !

Je m’étais levé pour accompagner Anaïs durant ses derniers pas et, avec galanterie, je lui tenais la main tandis qu’elle s’asseyait dans un fauteuil recouvert d’un coussin moelleux. 

-       Un verre de vin ? 

-       Merci ! Oui !

Tandis que je faisais le service, Maman et Anaïs devisaient ensemble sur le magasin où ma fiancée avait trouvé cette merveille de vêtement. Mais une question me taraudait l’esprit

-       Anaïs ? Comment diable as-tu attaché cet attirail ?

-       C’est Manon qui m’a aidé ! Je pensais demander à Sylvie, mais elle n’était plus dans sa chambre. Alors Manon s’est proposée ! Me dit-elle en rougissant imperceptiblement et en baissant un peu les yeux. Ces deux gestes eurent le don de faire remonter mes doutes et mes interrogations à la surface. Car Anaïs est une jeune femme sûre d’elle. Elle ne se laisse jamais démonter par ses sentiments ou ses pensées. Alors en quoi demander l’aide d’une autre personne pour nouer correctement un habit doit-elle la rendre si vulnérable ?

-       Et ? Demandé-je suspicieux.

-       Et quoi ? Demanda Anaïs en rosissant. 

-       Je parie qu’elle n’a pas fait que de t’attacher !

-     Effectivement. Elle m’a embrassée encore une fois et à passer à nouveau ses mains sur mes seins. Elle les trouve très attirants. Pourtant, elle a une poitrine plus grosse que la mienne et qui se tient parfaitement bien. Mais c’est plutôt agréable et flatteur pour mes seins ! Sourit-elle en les prenant en mains.. 

L’art des femmes pour la diversion et faire oublier en une seconde à un homme toutes ses interrogations ! D’autant plus que Maman entra dans notre dialogue. 

-    Tout n’est pas qu’une question de taille, ma chère ! Dit Sylvie avant de continuer. Tes seins, Anaïs, ne sont pas les plus gros mais ils sont parfaitement galbés, proportionnés et d’une rondeur insolente. N’importe quelle femme en rêve. Donc, je comprends l’attirance de Manon.

-       Merci, Sylvie ! Venant de toi, je prends cela pour un beau compliment.

Je laissais les filles discuter encore un peu en m’intéressant au charbon qui chauffait de plus en plus. Quelques minutes plus tard, Maman se demanda où restait Manon. Elle se leva et alla à sa rencontre.

Je m’approchais d’Anaïs pour l’embrasser lorsque les deux femmes revinrent.

-       Je l’ai trouvée ! Rit Maman.

Anaïs et moi-même tournèrent la tête vers l’entrée de la terrasse pour être, à notre tour, surpris. 

Manon ne portait pas les vêtements qu’elle avait sur elle en arrivant. Que du contraire ! 

Maman comprit mon étonnement et crut bon de clarifier la situation.

-       Philippe, je dois être honnête ! J’ai prévenu Manon qu’elle devrait rester avec nous ce soir pour dîner car, si je comptais la faire travailler, je comptais également la récompenser par une petite soirée entre amis. Et je l’avais prévenue du dress-code de la famille pour les dîners. Ne sois donc pas étonnée si cette jeune femme est, également, sur son trente-et-un pour te faire plaisir et honneur.

Je me dressais et me dirigeais vers une Manon resplendissante mes soupçons précédents devenus ridicule par la grâce d’une explication simple. Les vertus de la communication directe ne sont plus à démontrer.

Elle portait une robe rouge décolletée sur le devant et dans le dos, rendant parfaitement impossible le port d’une quelconque lingerie pour rehausser ses seins arrogants. La robe était attachée par un nœud autour du cou et elle était courte. Très courte,  laissant ses jambes parfaites à l’air libre. Elle était juchée sur des hauts talons également et, on voyait que c’était une habitude chez elle, se déplaçait avec grâce et facilité. Elle avait attaché ses longs cheveux par une queue de cheval haute et sa bouche était parée d’un rouge à lèvres de la même couleur que sa robe.

Je bandais comme un damné, entouré de ces trois femmes sublimissimes.

-       Ma chère Manon, c’est un grand honneur que tu me fais ! Tu es très belle, je te remercie d’avoir joué à notre petit jeu familial.

-       Mais de rien ! J’aime être bien habillée et je n’allais pas venir en jeans et tee-shirt au milieu de cette assemblée sophistiquée ? Donc, c’est avec plaisir que je me suis pliée aux exigences de la maison. C’est agréable de s’apprêter et de se faire belle, de toute façon. Surtout pour un bel homme comme toi ! Me dit-elle en posant le bout de son index sur mon menton et en s’éloignant pour s’asseoir aux côtés des autres femmes.

La flèche m’atteint en plein cœur. Elle venait de gagner la partie. Comment auriez-vous résister ?

Je lui pris la main en la rattrapant, posais un baiser sur sa paume et me retournais pour me diriger vers une Anaïs dont le sourire faisait le tour de son visage.

Elle avait compris que Manon venait de marquer des points. 

Je servis un verre de vin à notre invitée, resservait un peu Maman et, avec ma bière, je me dirigeais vers le barbecue pour compter le nombre de morceau de charbons présents et reprendre mes esprits. Car il n’était pas question de lui laisser gagner la partie aussi facilement.

Je ne m’attendais pas à cette réplique et elle m’avait un peu déstabilisé. 

J’entendais dans mon dos les trois femmes discuter de leurs toilettes respectives, rire et passer un agréable moment ensemble. 

Je me faisais discret. Faisant uniquement le service et ne répondant que lorsqu’on me posait une question directe. 

Ce qui ne manqua pas. Mais elle vint de celle que je n’attendais pas.

-       Philippe ? Ne trouves-tu pas que Manon est particulièrement belle ? Me demanda Anaïs à brûle-pourpoint. 

Maman sirotait son vin en souriant et Manon suspendit son geste, dans l’attente de ma réponse.

-       Que veux-tu entendre, Anaïs ? Oui, elle est très belle et elle le sait parfaitement. Tout comme toi ou comme Maman. Vous êtes les femmes les plus belles que je connaisse. 

-       C’est très gentil ! Mais que dirais-tu si nous passions à nouveau aux choses sérieuses ! Me dit-elle en déposant son verre sur la table en pierre et en me fixant de ce regard carnassier que j’avais déjà eu l’honneur de contempler durant la journée écoulée.

-       Si tu veux ! Dis-je sans me méfier.

-       Alors ? Il parait que tu veux me baiser ce soir pour assouvir une vengeance personnelle contre ta fiancée qui t’a trompé ? 

-       Pardon ? Dis-je en recrachant un peu de ma bière, avec une élégance digne de celle d’un chien mouillé dans une soirée mondaine. 

-       Anaïs m’a parlé de son penchant pour le sexe et l’accord que vous avez passé afin de mettre un terme à, comment dire ? Ah, je sais ! Un orgueil un peu mal placé ? 

-       Anaïs ? Demandé-je en la regardant, à nouveau suspicieux.

-       Excuse-moi, mon chéri ! Mais il est temps que tu saches tout. 

-       Que je sache quoi ? J’avais l’impression que le sang venait de déserter mon visage et que je venais de perdre plusieurs degrés de ma température corporelle.

J’étais glacé par la peur. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais le piège se refermer sur moi. Et je n’avais rien vu venir, obnubilé par le sexe, l’excitation permanente de ces situations inédites et les découvertes récentes dans ce domaine. 

Maman se leva et s’assit à mes côtés, posant une main apaisante sur mon épaule et me murmura à l’oreille

-       Tu as tellement de choses à apprendre encore, mon chéri ! Mais ne t’inquiète pas, Maman est là et ne te laissera jamais tomber. 

Je la regardais sans comprendre. Que voulait-elle me dire par là ?

Je tournais la tête vers Anaïs qui posa sa main sur mon avant-bras. 

Et Manon me donna l’estocade en se levant et en s’approchant de ma fiancée. Elle se pencha et posa ses lèvres sur les siennes en me regardant puis en se concentrant sur Anaïs. 

Leurs bouches s’ouvrirent d’un commun accord et je vis le ballet de leur langue débuter. Anaïs avait les yeux fermés et savourait visiblement pleinement ce qui se passait sous mes yeux. Ma fiancée roulait littéralement une pelle d’anthologie à une parfaite inconnue quelques heures plus tôt !

Mais j’avais beau être inexpérimenté, je n’en étais pas moins lucide. 

Ma naïveté me donna envie de vomir !

Ce baiser n’était pas celui de deux femmes qui se connaissent à peine. Non, c’était impossible ! Ma raison m’avait pourtant alerté sur Anaïs. J’avais eu tous les signaux en face de moi. Sylvie m’avait mis en garde, plusieurs fois. Et je n’avais rien vu !

Les hommes sont tellement stupides et malléables lorsqu’il s’agit de sexe.

Je venais de vérifier, à mes frais, que l’adage disant que l’homme pense d’abord avec sa queue est totalement vrai. Je venais de me faire berner en beauté.

Maman sentit ma colère monter face à l’affront que je vivais. Elle tenta de me maintenir en position mais, étant beaucoup plus fort qu’elle, je n’eus aucun mal à me dresser et me poser face aux trois femmes, un doigt vengeur dirigé vers ma fiancée.

-       Comment as-tu osé me faire cela ? Dis-je sans crier mais avec fermeté.

-       De quoi parles-tu, mon chéri ? Demanda-t-elle, avec une candeur frôlant l’insolence et la perfidie.

-       Tu te fous de ma gueule, en plus ?

-       Pourrais-tu rester poli, Philippe ? Demanda Maman.

Je me tournais vers Maman et, le visage à quelques centimètres d’elle, je lui éructais

-       Toi, je te conseille de la boucler si tu ne veux pas que je m’énerve encore plus. Tu vas me faire le plaisir de prendre ta poule de luxe et de décamper de ma vue, tu as pigé ?

Les trois femmes restèrent muettes de stupéfaction. C’est Manon qui rompit le silence la première.

-       Excuse-moi, mais c’est de moi que tu parles ainsi ?

-       Tu vois une autre pute dans les parages, peut-être ?

La gifle qu’elle m’expédia m’atteint de plein fouet. Mais mon visage ne bougea pas tant la fureur qui m’animait était bel et bien réelle.

-       PHILIPPE ! Hurla ma mère. ON PEUT SAVOIR CE QU’IL TE PREND ? TU ES MALADE OU QUOI ?

-       Mais bien sûr ! Je suis malade. Vous vous êtes bien foutues de ma gueule toutes les trois. 

-       MAIS BON SANG DE QUOI PARLES-TU ? Continua de hurler ma mère.

-      Arrête, Maman ! Ne me dis pas que vous ne m’avez pas berné comme le dernier des imbéciles en vous foutant de ma poire. Anaïs ? Ose me jurer, droit dans les yeux, que c’est la première fois de ta vie que tu rencontres Manon. 

-       Philippe…, je…. ! Bégaya-t-elle, les yeux remplis de larmes.

-     J’en étais sûr ! Tu n’es qu’une salope de première catégorie. Je me demande ce que j’ai pu te trouver. Tu ne vis que pour mentir. Nos routes se séparent ici. Casses-toi et ne revient jamais plus. Je ne te souhaite pas d’être heureuse.

-       PHILIPPE ! CELA SUFFIT MAINTENANT !

-       C’est ça ! Tu sais quoi, Maman chérie ? Va te faire foutre ! Et plus par moi ! Tu as tes putes de luxe pour cela, de toute façon ! Moi, c’est terminé. Je me tire de cette baraque pour ne plus jamais y remettre les pieds.

Je tournais les talons pour quitter la scène qui venait de se jouer. 

J’entendis l’une d’entre elle éclater en sanglots. Mais je m’en moquais. 

Je n’avais jamais été aussi humilié de toute ma vie. Ces femmes m’avaient tendu le plus vil des pièges en abusant de ma crédulité et de ma faiblesse. Dans quel but si ce n’est celui de se moquer de moi ? Encore une fois, mon destin me rattrapait et me faisait chuter au dernier moment. Comme lorsque mon père est mort alors que notre vie était parfaite. Mais c’était la fois de trop ! Je ne voulais plus souffrir. 

Je me pensais le Roi, je n’étais même pas un esclave. C’en était assez !

Ces femmes avaient joué avec moi comme on joue avec une marionnette. Et, alors que l’acte final se jouait et que je pensais toucher le Graal, le sol s’était dérobé sous mes pas, me renvoyant à mes études de cas. 

Depuis que j’avais vu Anaïs baiser avec Sylvie, un doute s’était emparé de moi. Comment une femme n’ayant jamais eu de relations homosexuelles, pouvait-elle avoir une telle maîtrise des sens féminins ? Car Anaïs avait fait jouir ma mère comme jamais. Pour une novice, face à cette experte dans ce domaine, cela relevait du miracle. Mais j’y avais cru. 

Lorsque Maman et Manon avaient discuté dans la douche, il y a quelques instants, mon esprit m’avait alerté. Mais je n’avais rien voulu entendre. Pourtant, il est à présent évident que c’est Sylvie qui était l’instigatrice de tout ce stratagème devant m’amener à cette humiliation publique.

Après tout, on voit ce que l’on veut bien voir et l’esprit se focalise sur ce qui lui plaît ! Ma mère venait de me berner avec les honneurs et la complicité de mon ex-fiancée.

Anaïs ne m’avait pas tout dit ! Elle m’avait encore menti. 

Je ne pouvais plus le lui pardonner. Nos vies se séparaient à cet instant.

Car si le sexe était un moteur dans un couple, sans essence, il n’allait pas loin. Et cette essence, de mon point de vue, c’était la confiance. Une confiance illimitée, une et indivisible. 

Anaïs avait joué. Elle venait de perdre. 

Je rentrais dans la maison et me dirigeais vers ma chambre, lorsque le bruit de talons qui claquent sur le carrelage, derrière moi, m’indiquait qu’une femme tentait de me rattraper.

Mon esprit enregistra l’information. Mais pas ma raison qui me hurlait de fuir et de tout abandonner dans la seconde. 

J’eus une seconde d’hésitation au moment de refermer ma porte.

Heureusement pour moi !
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