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Une nuit... juste une nuit !

Chapitre 1

Trois follettes en goguette !

Erotique
Six années déjà que je vis avec Fabien. Quand je dis six, ce n’est pas tout à fait exact, enfin pas à temps complet. Lui à vingt-sept ans est militaire. Il est fier de servir notre pays dans ce qu’il nomme « le plus prestigieux corps de l’armée ». Dans son uniforme bleu, c’est vrai qu’il est beau, mon loulou. Mais si le bachis et son pompon ainsi que la marinière sont avantageux sur le corps de mon mec, ils ont aussi un foutu inconvénient. C’est bien qu’il embarque souvent pour de très longues périodes où je me retrouve seule. De longs mois en mer, synonymes pour moi de célibat forcé, de privation aussi, imposés par la vie de femme de marin.
Bien sûr, je savais tout cela depuis le début. Depuis le jour de notre rencontre sur un bal du Quatorze juillet pour dire la vérité. Il m’a dragué ce soir-là et mon Dieu, la magie a vite opéré. Quelques semaines plus tard, nous décidions de nous mettre en couple, lui bossant dans un bureau à ce moment-là. Seulement voilà, la marine a aussi des grades et une promotion dans cette arme peut vite faire déchanter la meilleure des épouses, la plus amoureuse des petites amies. Les nouvelles fonctions de mon Fabien, il y a trois ans, ont renvoyé mon amoureux sur un navire.
Reste mes amies, pas du tout femmes de soldats. Non ! Karine, la plus jeune de deux ans ma cadette, secrétaire dans une petite usine et Sofia en début de quarantaine avec qui je passe quelques soirées pendant ces jours qui n’en finissent plus et durant lesquels je me languis de mon amour. Pas question de sexe entre nous, même si bien évidemment nous en parlons parfois. Si la plus jeune de notre trio est libre comme l’air, Sofia est l’épouse d’un banquier et elle a une fille de dix-huit ans. Charles, son mari ne trouve rien à redire tant que nos virées se passent entre filles.
Voilà pour le décor. Fabien est en mer depuis deux semaines et mes deux copines et moi projetons de sortir samedi soir. Joëlle la fille de Charles et Sofia est interne bien loin de chez eux, à Nantes et elle ne rentre qu’un week-end par mois. Quant au mari de la plus âgée de nous trois, il joue au poker avec ses amis. Donc pour ne pas se barber dans la fumée des cigares et les relents de whisky Sofia nous a fixé rendez-vous pour une soirée entre filles. Quant à moi, une pause dans une attente pesante n’est pas pour me déplaire.
C’est ainsi qu’à dix-neuf heures tapantes, nous nous retrouvons dans la petite voiture de la plus fortunée de nous. Puisque l’instigatrice est Sofia, elle se charge de nous emmener dans un petit restaurant où nous allons comme d’habitude refaire le monde en dinant joyeusement. De plus, celle qui prend sa voiture devient derechef « Sam » pour ramener les deux autres. Un accord tacite qui nous convient bien finalement et qui de surcroit permet d’économiser le carburant des deux autres véhicules.
Karine est la première sur le parvis de l’église où nous attendons notre chauffeur. Et notre belle blonde… oui, Sofia et Karine sont blondes, mais ce qui différencie leurs coiffures, ce sont leurs coupes de cheveux. La cadette est coiffée à la garçonne, coupe au carré alors que l’ainée possède des tifs qui lui tombent sur les épaules. Quant à moi, je suis une brune, tignasse mi-longue tirant sur le roux. Embrassade obligatoire, heureuse de nous revoir pour cette sortie prometteuse, nous devisons gentiment, une manière comme une autre de guetter l’arrivée de notre taxi.
— Salut Karine ! Ça va ?— Bonsoir Hélène… tu sais où Sofia veut nous emmener ?— Non, pas du tout ! Et à vrai dire… je m’en fiche un peu. Je m’ennuie à mourir les soirs alors, je suis contente de vous revoir et de faire un restaurant…— Je te comprends. Moi aussi, mais c’est un peu de ma faute, je n’ai pas envie d’avoir un fil à la patte. Ton marin de copain va bien ? Il rentre bientôt ?— Pour des raisons de sécurité, je ne sais jamais vraiment. En tout cas ce ne sera pas ce mois qui vient. Il est quelque part dans le pacifique sur son bateau… je n’ai que très peu de nouvelles.— Je ne sais pas comment tu peux supporter ces séparations aussi longues et fréquentes. Je ne pourrais pas… et puis je n’aurais surement pas confiance. On dit qu’un marin a une femme dans chaque port, non ?— Je le savais avant de vivre avec lui. Et puis un jour sans doute que toi aussi tu seras amoureuse et tu verras les choses d’un autre angle. On fait souvent par amour des trucs qui nous dépassent.— Ouais… c’est vrai… ah ! Voici notre vieille qui arrive.
De la petite voiture qui se range le long du trottoir, un coup de klaxon strident nous rappelle que Sofia nous attend. Nous allons donc vers elle et nous la smackons à grand renfort de rire. C’est Karine qui anime les débats.
— Alors ma vieille ? On a failli attendre. Elle n’avance pas ta tire ? Ou y avait-il trop de monde dans les rues ?— Un peu de respect sale gosse. J’ai une famille et surtout un mari qui ne sait rien faire de ses dix doigts. On jurerait que nous n’habitons pas la même baraque. Il ne sait pas trouver le chemin de la cave. J’ai dû faire le plein de boissons et de tabac avant de venir vous retrouver… Il va finir par nous ruiner un jour avec ses cartes à la noix. Ceci dit, vous avez l’air en forme mes gaillardes…
— Oui… Nous nous posions la question ; où vas-tu nous faire diner ?— Ah, ah, ah ! C’est une surprise. Allez, montez.
La plus jeune prend donc place sur la banquette arrière et je m’assois à la place du mort, près de la conductrice. Sofia est une très belle femme et ce soir, elle est particulièrement en beauté. Une petite jupe noire, un corsage assorti, sombre également avec une rose rouge brodée sur le cœur. Bien entendu notre peste de jeune amie a de bons yeux et d’elle une remarque fuse, du siège arrière.
— Eh ben ! Tu es nippée comme pour aller draguer. Si j’étais Charles, je m’inquiéterais pour de bon ! Sans déconner, tu es… craquante. Remarque que toi aussi Hélène tu es bien sapée ce soir.— Mais qu’est-ce que tu vas imaginer ? Hélène et moi sommes des femmes de gouts, nous avons une vraie garde-robe.— Ouais… mais toi, tu vas encore coucher avec ton cendrier froid en rentrant… et demain tu devras faire la bobonne, j’imagine. Parce que je me doute bien que ton mec ne va pas se casser un ongle en débarrassant le bordel que lui et ses potes de jeu vont te coller partout, je me goure ? Quant à Hélène… — Chut, mauvaise langue. Je me demande comment on fait pour supporter cette vilaine fille, n’est-ce pas, Hélène ? On la largue là et elle rentre à pied ?— Je suis d’avis que pour ses vacheries, elle soit mise à l’amende et que les apéros lui soient crédités… un bon deal, non ?— Bon ! Ça va les mémères devant… d’accord pour l’apéritif. Et pardon pour mes paroles, mais je ne sais pas comment vous pouvez aimer votre vie sinistre. Une qui a un homme invisible et la seconde qui s’il rentre s’occupe plus de son sacro-saint poker que du bien-être de sa femme.— Mais toi… de ton côté qu’est-ce que tu opposes à nos existences sinon ta vie de célibataire amère ? Tu critiques, mais si ça se trouve… tu es toujours vierge.— Oh là, là… c’est un coup bas Hélène. Pas digne de toi. On ne parle pas de cul ce soir… ou alors…— Quoi où alors ? Qu’est-ce que ça veut dire ?— Eh bien… on va danser et on drague un peu. Comme ça nous verrons bien qui de nous trois s’en sort le mieux.— Tu es folle, si Charles l’apprend… non ! Je ne veux pas d’histoire.— Ouais ? Mais toi Hélène, ton beau marin lui ne peut pas savoir… et puis zut à la fin ! Ce n’est pas parce que nous irons danser que vos bonshommes vont en mourir. De toute façon, Charles est surement déjà le nez dans les brèmes et qui sait si Fabien lui n’est pas dans les bras d’une belle vahiné…— Mon Dieu… tu vois Sofia, notre petite jeune est devenue folle… ou elle est en chaleur.— On est presque arrivé, alors on se calme, d’accord ? Nous sommes là pour passer une bonne soirée, pas pour nous chamailler comme des collégiennes.— Voilà ! Écoute la voix de la sagesse Karine. Notre Sofia est là pour nous remettre dans le droit chemin… Un « Chinois »… quelle bonne idée !— Oui, j’avoue que ça fait une paille que je n’ai pas mangé « Asiatique »… un bon point pour mamie Hélène.
Comment ne pas éclater de rire à ces mots dit avec le cœur, par une jeunette salivante. Et nous voilà dans une salle au décorum plutôt… chargé en rouge et en dorures. Pratiquement toutes les tables sont occupées et la serveuse qui nous regarde entrer s’avance vers nous.
— Bonsoir mesdames ! Vous aviez réservé ?— Oui… au nom de Sofia…— Ah oui… je vous prie de bien vouloir me suivre.
Nous emboitons le pas à la poupée dans une tenue colorée censée venir de l’empire du Milieu. Traits fins et peau pâle, elle ressemble en tous cas à une Chinoise, sans pour autant qu’elle le soit vraiment. Son français est impeccable et elle nous guide vers une table où trois couverts sont dressés. Un encart : « Réservé » sur la nappe et nous nous installons autour de cette table ronde. De suite, comme par enchantement un menu nous est présenté à chacune. Les noms sont à eux seuls tout un poème et sans qu’elle ait le temps de dire un mot, notre guide s’entend commander sur le compte de Karine trois apéros, dont un sans alcool.
La serveuse nous laisse le temps de réfléchir pendant qu’elle retourne au bar pour préparer nos cocktails. Je crois déceler dans les pupilles de Karine une étincelle étrange alors qu’elle suit des yeux la croupe incendiaire de la jeune femme en habits Mandarin. Tiens, tiens ? Je n’ai jamais senti un tel trouble chez elle. Est-ce que ceci expliquerait que notre jeune amie ne soit jamais accompagnée ou qu’elle ne s’affiche pas avec des garçons ? Pourquoi aussi n’ai-je rien décelé avant ce regard appuyé ? Pas question bien entendu de la mettre mal à l’aise en lui posant une question inappropriée.
Sofia ne s’est rendu compte de rien ou joue-t-elle à l’aveugle ? Assurément la manière de mater le popotin de l’employée de la part de la plus jeune, d’une indécence totale me reste en travers de la gorge. Mince alors ! Qu’est-ce qui me prend ? Tout bêtement que je n’aimerais pas être chouffer de la sorte. Ouais ? C’est ce que je veux penser, mais est-ce la vraie raison ? Une pique de jalousie ? Bon sang, je n’ai jamais été attirée par une autre femme et encore moins une de mes copines, alors ? Qu’est-ce qui se passe dans ma caboche ? De surcroit la nana remonte vers nous en louvoyant de nouveau entre les rangées de tables.
Et c’est bien le côté face que cette fois scrute Karine. Comme si elle n’arrivait plus à décramponner ses quinquets de la belle Asiatique. Dire que je suis assez idiote pour faire de même. Vraiment, c’est un sacré brin de fille que cette femme. Elle a quoi ? Une trentaine d’années ? Plus proche sans doute de l’âge de notre benjamine que du nôtre, c’est certain. Notre conductrice remet les pendules à l’heure d’une voix enjouée.
— Ah ! Les filles… voici enfin de quoi nous désaltérer…
La fille de salle est là qui nous observe à son tour.
— Le sans alcool ? C’est pour…— Moi ! Oui, je suis la brimée de la soirée… boire ou conduire…—…
La femme fait glisser devant Sofia un verre semblable aux deux autres par l’aspect et la couleur. Sans doute que la seule différence est que nos breuvages, eux, contiennent quelques degrés.
— Alors les filles… on trinque à quoi ce soir ? À celle qui paie l’apéro ?— À notre soirée entre filles… pour qu’elle se poursuive dans la joie et la bonne humeur… À toi Karine et à notre « Sam » … du soir. Que la fête commence alors. Buvons, buvons puisque nous ne pouvons pas baiser…— Eh ! Parlez pour vous vous deux… Pour toi Hélène je peux encore le comprendre, mais pour notre Sofia nationale… elle a son petit mari à la maison.— Hélas mes amies… s’il est vrai qu’il est chez nous… dans quel état vais-je le retrouver ? Et puis qui sait si un de ces jours, je ne vais pas être à la rue ?— Il joue si gros que ça ? Il est banquier tout de même… — Bien sûr. Mais bon… côté bagatelle, il est moins doué que pour les cartes.— Ben… pourquoi ne vas-tu pas voir ailleurs si c’est si médiocre ? Tu en dis quoi toi, ma belle Hélène ?— Attends Karine… je ne suis pas la bonne poire et puis… ça ne te regarde pas. Je te l’ai déjà dit… on verra qui rira le dernier parce que toi aussi un jour, tu vas tomber amoureuse… si ce n’est déjà fait…
Du coup, la frimousse souriante de la jeunette se tourne vers nous deux, avec la bouche ouverte comme bloquée dans sa réponse. Une pirouette qui veut lui faire savoir que je ne suis pas dupe. La moue sur les lèvres de la plus âgée, signe d’incompréhension ou juste l’acceptation tacite de mes paroles ? Pas grave de toute manière, je n’ai aucune assurance de ce que je viens de balancer là. Et notre trio dine en riant aux éclats. Un excellent moment de convivialité qui semble déborder sur les tables avoisinantes. Ils sont nombreux les dineurs qui nous font des risettes. Quelques messieurs accompagnés, quelques couples calmes qui pensent qu’ils ont affaire à des folles en goguette ? Rien à cirer d’être le point de mire des regards des autres clients.
Pendant le dessert, cérémonial obligatoire de tout bon repas qui se respecte, nous décidons donc de poursuivre notre sortie dans un lieu plus… dansant ou mieux, si possible plus glamour. Là encore L’ainée se réserve le droit de nous véhiculer où bon lui semble et apparemment, elle a déjà sa petite idée derrière la tête. Nous réglons comme d’habitude chacune notre écot et nous suivons donc dame Karine dans son idée de nous bouger un peu la carcasse. La danse… Fabien n’aime pas vraiment cela, et il est loin, ça tombe bien. De plus, nous avons à deux éclusé la bouteille de vin rouge et j’ai un peu le rouge aux joues.
Nous voici donc dans un bouge où des couples se déhanchent sur une musique que je juge plutôt bonne. De surcroit, les entrées sont gratuites pour les femmes seules, une aubaine quoi ! Je suis assez circonspecte quant à la connaissance de ce lieu par notre Sofia. Ce n’est surement pas son banquier de mari qui doit la faire valser souvent sur ce parquet. Mais je peux aussi me tromper. Après tout, elle ne me raconte pas tout, de sa vie. Dès notre arrivée, nous sommes happées par les accords fous d’une musique qui nous entraine. Pour le moment, c’est proche les unes des autres que nous ondulons sur une piste dédiée à ce sport.
— xxXxx —

À suivre…
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