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Une rencontre

Chapitre 7

Une rencontre : Sébastien - Sentiments

Divers
Je me réveille. La lumière du jour passe déjà à travers les rideaux de la chambre. Je mets quelques secondes à réaliser que je ne suis pas chez moi. Je m’habille et descends, espérant y trouver de quoi me sustenter. J’y découvre Dana et Olivia attablées à la table de la salle à manger. Des viennoiseries, du pain et du café m’attendent. Je m’approche de ces deux magnifiques femmes. Je dépose un baiser sur les lèvres tendues d’Olivia et fais de même à Dana. Je les écoute parler de la soirée d’hier, de ma « performance » et mon regard tombe sur l’horloge. Je manque de m’étouffer avec un croissant quand je réalise qu’il est déjà onze heures trente.
— Qu’est-ce qui se passe, Seb chéri ? me demande Olivia.— Je suis attendu chez mes parents dans une demi-heure. Je dois encore repasser chez moi pour me doucher et me changer.— Pour ce qui est de te doucher, tu trouveras tout ce dont tu as besoin dans ma salle d’eau personnelle. Et pour te changer, tu peux prendre dans l’armoire. Il y a des vêtements que mon frère laisse ici. Vous faites sensiblement la même taille, ça devrait aller.— Tu es sûre que ça ne va pas le déranger ? interrogé-je Danai.— Pas le moins du monde. Il a chez lui toute une chambre qui lui sert de dressing et en plus il ne porte que des costumes. Donc, fais-toi plaisir.
J’avale mon café, finis le croissant et file à la douche. Au passage, j’ouvre l’armoire. Je pioche une paire de jeans, un maillot et pour les sous-vêtements, je remettrai ceux que j’ai là. Je passe vite sous la douche. En ouvrant le meuble de la salle d’eau, j’y trouve une brosse à dents encore emballée et je m’habille. Le tout ne m’aura pris qu’une dizaine de minutes. Je plie convenablement mes affaires de la veille et descends. J’enfile mes chaussures, ma veste et me voilà prêt. Je m’apprête à saluer les deux demoiselles quand Olivia se propose de me déposer chez mes vieux. Nous déposons l’un après l’autre un baiser sur les lèvres de Dana et nous rejoignons la voiture.
Sur le temps du trajet, je pose ma main sur la cuisse d’Olivia, la caressant avec de petits cercles. Ma main se rapproche de l’intérieur de ses cuisses. Olivia les écarte un peu plus pour me faciliter le passage. Arrivé à un feu, elle soulève légèrement ses fesses et me permet de remonter sa robe au-dessus de ses hanches. Personne dans les voitures voisines ne semble faire attention à ce que nous faisons. Lorsqu’elle repose ses fesses, elle écarte volontairement les jambes pour me permettre d’y mettre entièrement ma main. Je glisse doucement mes doigts sur ses lèvres intimes. Elles sont déjà très humides. Très vite, des effluves sexuels emplissent l’habitacle de la voiture. Je ne veux pas trop la déconcentrer. Le plaisir oui, mais en sécurité de préférence. Quand nous sortons de la rocade au niveau de l’hôtel de ville de Villeneuve-d’Ascq, Olivia prend la direction de Baisieux. Nous passons à travers plusieurs petites villes quand je remarque un chemin de traverse.
Je demande à Olivia d’y tourner et de s’enfoncer un peu sur celui-ci. Elle s’arrête loin de la route. Nous descendons de la voiture. Elle se couche en avant sur le capot de la voiture, robe toujours relevée. Je regarde l’heure, il me reste une minute avant d’être en retard. Là je m’en moque. J’ai trop envie d’elle. Je baisse mon jean et mon boxer. Je couvre mon sexe déjà bien bandé et la pénètre aussitôt. Elle est tellement mouillée que cela rentre sans soucis. Nous baisons comme des bêtes, jouissant à pleine gorge. Cela ne dure pas longtemps, mais c’est intense. Nous en avions envie tous les deux. Je jouis peu dans la capote et Olivia ne m’asperge pas de cyprine. Nous avons aimé, mais comme nous ne sommes pas chez elle ou chez moi, nous avons des difficultés à jouir pleinement.
Nous reprenons la route rapidement. Nous nous sommes arrêtés moins de cinq minutes. Le reste du trajet se passe dans le silence le plus complet à peine troublé par la musique sortant de l’auto-radio. Je regarde le paysage. Je me sens apaisé et heureux.
Voilà un sentiment que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Je me tourne vers Olivia et j’ai aussitôt le cœur qui s’emballe, des papillons dans le ventre. Cette femme que je connais depuis presque vingt ans, qui est ma meilleure amie, ma confidente et mon amante depuis peu, me fait ressentir des choses. Est-ce un sentiment amoureux que je sens venir ? Très franchement, je ne sais pas, mais il va falloir que nous en discutions.
Nous arrivons chez mes parents. Olivia et moi nous embrassons, puis elle repart. J’arrive avec dix minutes de retard. Je suis bon pour un sermon sur la ponctualité de la part de mes vieux. D’ailleurs, j’ai tout le temps le droit à des sermons, que ce soit sur ma ponctualité, mes choix amoureux ou mon choix de carrière. Il est vrai que je n’ai pas choisi la voie de la banque comme eux et comme mon frère. Mais plus je vois Sylvain, en ce moment, et plus je m’aperçois qu’il déteste ce qu’il fait. Comme il le dit lui-même, le costume est le dernier vestige de l’esclavagisme moderne.
Lui au moins ne me reproche rien. Au contraire, il éprouve une certaine fierté de dire aux personnes qu’il connaît que son petit frère, c’est-à-dire moi, a fait l’école des beaux-arts et travaille sur sa première BD.
Je rentre sans frapper, après tout c’est aussi chez moi, j’embrasse mon père, ma mère et mon frère. Je retire ma veste et le premier sermon arrive. On commence par la ponctualité, on enchaîne sur mes choix amoureux et pour finir sur mon choix de carrière. Un sans-faute... note du jury 10/10.Mon frère me fait signe de lâcher l’affaire et m’invite à le suivre dans la cuisine pour que nous buvions un verre, après tout, c’est aujourd’hui que je fête mon anniversaire avec la famille. Je le trouve nerveux. Il regarde son téléphone en permanence. Il attend peut-être un coup de fil important. Nous discutons ensemble une partie du repas.
— Comment ça se passe pour toi en ce moment ? lui demandé-je.— Travail ou vie perso ?— Les deux, mon général, lui réponds-je en le saluant à la militaire.— Général les deux, répond-il, me retournant le salut.
C’est un jeu que nous avons depuis quelques années, lui et moi. Si l’un de nous deux dit majeur ou général, il le reprend à la militaire. Ça nous fait rire, mais beaucoup moins nos parents.
— Le boulot, ça va. Je vais bientôt devenir conseiller bancaire dans l’agence où je suis.— Un mec part en retraite ?— Non la directrice d’agence qui est partie du jour au lendemain.— Comme ça, sans explication.— Ouep. Donc son adjoint qui était aussi conseiller bancaire devient directeur de l’agence et moi je prends sa place et son portefeuille.
Mes parents s’enthousiasment de cette promotion. Moi, je sais que ça l’ennuie et l’enferme un peu plus dans cette vie.
— Et côté perso ?— J’ai rencontré quelqu’un, il y a quelques jours. On en est qu’au début, mais ça s’annonce déjà pas mal.
Tout ce qu’il vient de dire sonne faux. Je connais mon frère et au-delà de l’aspect idyllique que ça peut avoir, il ne paraît pas heureux. Comme si quelque chose le travaillait.
J’envoie quelques messages à Olivia pour savoir si elle est bien rentrée et si tout va bien. Je n’ai pas de réponses. La connaissant, elle est partie se coucher aussitôt qu’elle est rentrée.Il est presque dix-huit heures quand mon mobile sonne. C’est un numéro qui m’est inconnu. Je m’isole sur la terrasse pour décrocher.
— Bonjour, commencé-je.— Sébastien, commence une voix qu’il me semble connaître.— Oui...— C’est Martine, la mère d’Olivia...— Ah ! Martine, comment allez-vous ?— Ecoute, mon garçon, j’ai quelque chose à te dire...
Je sens mon cœur s’accélérer. Je m’assis sur la première chose qui vient.
— Olivia nous a quittés, sanglote Martine.
Mon monde s’effondre. J’ai un temps d’arrêt de quelques secondes, le temps que l’information fasse son chemin dans mon esprit. Olivia. Mon Olivia est décédée. Martine m’explique qu’elle s’est endormie sur la route, ce matin. Sa voiture a fait une sortie de route et est venue s’écraser dans un arbre. Les pompiers sont vite intervenus, mais il était déjà trop tard. Elle est morte sur le coup. La conversation ne dure que quelques minutes. Une fois l’appel terminé, un flot de larmes et un cri me déchirent.
Deux semaines viennent de passer depuis ce jour. J’ai assisté avec bon nombre de mes collègues et de nos amis en commun à l’enterrement et à la crémation. Depuis ce jour, je vis dans une sorte de flottement permanent. Je suis en arrêt de travail, officiellement pour dépression. Officieusement, je n’arrive plus à mettre les pieds au boulot, sans espérer la voir arriver.
J’ai aidé les parents d’Olivia à vider l’appartement qu’elle occupait. Martine a insisté pour que je garde certaines des affaires. Je ne sais pas si c’était pour remuer le couteau dans la plaie, mais cela faisait quelques années qu’elle espérait qu’Olivia et moi finissions ensemble.
La réalité de la chose a été bien trop violente pour moi. Je suis en deuil. Je fais le deuil de la femme pour qui j’avais des sentiments, que j’aimais.Plusieurs fois par jour, je passe devant ma table à dessin. Je n’y arrive pas. Et ce ne sont pas les appels de Madame Merteuil qui me motivent à reprendre. La formation au scénario a commencé depuis le début de la semaine. Comme j’avais donné un accord de principe, ils s’attendaient à ce que je commence. Mais j’ai besoin de temps. Du temps pour panser cette blessure et pour remonter la pente.
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