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Une Saint-Sylvestre pas comme les autres …

Chapitre 10

Voyeur / Exhibition
— «ma chérie, tu devrais aller faire un tour au buffet. Ils ont plein de bonnes choses …»
Trop tard; elle a vu la tasse, encore à moitié pleine.Elle regarde la tasse, puis scrute mon visage.Je ne lui laisse pas le temps d’affabuler, ni de dire quoi que ce soit.— «attend; je vais débarrasser la tasse de Steve. Tu te rappelles, l’américain qui était à notre table hier soir.Et bien, il vient de passer pour le brunch, et quand il m’a vu, est venu ici avec sa tasse pour discuter un peu en attendant sa femme qui mettait du temps à se préparer!»
Ouf! Elle semble accepter mon explication.Je fais signe au serveur de lui apporter une tasse de café, pendant qu’elle va au buffet prendre l’une ou l’autre viennoiserie.Et, je vois Elise qui sort du restaurant en jetant un coup d’œil vers ma femme, puis vers moi! … je lui fais un petit signe de la tête.Elle me sourit, puis disparaît vers la réception.Nathalie me rejoint à table; elle semble assez nerveuse, crispée même.Elle prend sa tasse de café à 2 mains et à l’air perdue dans ses pensées.Je ne vais pas lui faciliter la vie, et je vais essayer d’orienter la discussion …
— «Ma chérie, tu as l’air vraiment fatiguée. Tu es restée encore longtemps à la soirée?»
Elle sursaute presque, relève la tête vers moi avec un regard un peu effrayé, comme si je venais de dire la pire des choses.
— «Non, pas tellement. En fait, j’ai pas regardé l’heure.Fabio et moi avons encore discuté un peu, puis il m’a emmené danser.C’est un très bon danseur; il danse beaucoup de danses classiques et de salon.Donc, avec l’orchestre qui variait les genres, on a pas mal chauffé la piste.Après, on a encore bu un ou deux verres, puis je suis montée me coucher. J’ai pris une douche, et me suis couchée.
Tu dormais bien, t’as pas vu que j’arrivais.Et, plus tard, je n’étais pas bien; je me suis levée pour boire de l’eau et m’en faire couler sur le visage.Ca doit être cela qui t’a réveillé cette nuit.»
Alea jacta est !Apparemment, elle ne compte pas me révéler sa tromperie … ça en dit long sur son état d’esprit et sur notre avenir.Ca bout dans ma tête, et j’ai très envie de lui lâcher tout au visage; ses mensonges, les photos et vidéos, ses projets avec l’autre, … mais je ne dois pas gâcher la surprise de ce soir!!!Je vais donc pousser le bouchon un peu plus loin:
— «c’est vrai que Fabio est quelqu’un d’assez intéressant, en plus d’être bel homme.Vous aviez l’air de bien vous entendre tous les deux! Si je n’avais pas entièrement confiance en toi …»
En entendant cela, elle s’arrête net de manger, toussote, et me regarde avec de nouveau un regard surpris, et même apeuré. Elle me foudroie presque du regard, essayant de deviner si je sais quelque chose.Je laisse traîner mes derniers mots, attendant qu’elle dise quelque chose; je lui tends clairement encore une perche qu’elle pourrait saisir.Elle finit de déglutir, prend sa tasse pour boire lentement une gorgée de café … tout cela pour gagner un peu de temps et trouver une parade!
— «Ne dis pas de bêtises. Tu sais bien que je n’aime que toi.C’est vrai qu’avec Fabio nous avons pas mal de centres d’intérêts communs, mais il est trop m’as-tu-vu, trop imbu de lui-même!En plus, il est plus vieux que nous …»
Elle a la voix qui chevrote un peu, et sur un ton assez bas; comme si elle ne croyait pas elle-même ce qu’elle me dit. Je veux la pousser un peu plus, et la fixe alors intensément, comme pour la faire parler plus, lui faire avouer …!
— «Qu’est-ce qu’il y a? Pourquoi tu me regardes comme ça?? J’ai dit une bêtise?
J’ai des larmes qui me viennent aux yeux. Elle a dû les voir.Je bois un coup pour me donner de la contenance, et pour respirer un bon coup. Je n’en peux plus de cette mascarade, je vais craquer … sauvé par la sonnerie messagerie de son téléphone.Elle a sursauté, fouille dans son sac et en sort son gsm. Elle regarde le message.Je vois ses yeux s’agrandir, et le rouge lui monter aux joues.Je mettrai ma main à couper que c’est un message de l’autre; le timing correspond.Elle lève les yeux pour voir si je la regarde, et les baisse aussitôt vers l’écran. Je lui demande de qui est le message, si ce sont les enfants qui ont un souci? A la mention des enfants, je vois aussi ses yeux se mouiller un peu … un rappel à la réalité?Ses mains tremblent un peu. Elle lit et relit le message.Plusieurs fois, sa bouche s’ouvre comme pour parler, mais rien n’en sort. Finalement, elle dit:
— «Non, pas les enfants. Heeuuuuuu … c’est mon collègue Fabrice. Il devait être en congé demain, mais finalement il sera au bureau.Mais, ça veut dire qu’on pourrait passer 1 ou 2 jours en plus ici à Paris! Qu’est-ce que tu en penses?»
Quel aplomb. Une femme que je croyais connaître, que je présentais comme une des personnes les plus droite que je connaisse, elle peut me mentir sans sourciller, en me regardant dans les yeux.Je n’en reviens pas. Et ses yeux qui viennent de passer de triste à pétillants, son visage qui s’illumine, et ses lèvres qui forment maintenant un sourire.OK. Pour moi, la messe est dite; elle a choisi elle-même la suite des évènements, et ce qui va arriver.J’ai de nouveau une grosse boule dans le ventre, la gorge sèche, et un gros coup de chaud.J’ai envie de pleurer, mais il ne faut pas qu’elle se doute.Encore quelques minutes de comédie, et je pourrais me laisser aller … avant le dénouement de ce soir.
— «C’est dommage. Je dois absolument être au bureau demain matin; Yves et Véronique sont en congé, et donc il n’y a personne d’autre pour assurer la permanence.»
-«Ouais, c’est dommage; … maiiiiiiiiis, si tu veux bien, je pourrais rester ici jusque samedi ou dimanche, et je rentrerai en train!Les soldes commencent demain, et j’ai toujours voulu faire les soldes à Paris.Je vais aller voir à la réception s’ils peuvent me laisser la chambre 1 ou 2 nuits supplémentaires! Ou bien, tu retournes aujourd’hui pour le boulot, et tu reviens demain soir ou samedi matin me rejoindre.On pourra continuer à faire les boutiques ensemble, et peut-être même se faire un théâtre samedi soir!!??»
Elle a pris des cours dis-donc! En improvisation, elle est presque plus forte que moi! Quelle audace …
— «Dis-donc ! Tu réagis vite. Ouais, ça pourrait être une bonne idée.Je pourrais essayer de finir tôt demain pour revenir ici dans la soirée, et alors on ferait les magasins samedi. Mais, tu vas t’ennuyer toute seule demain!!??»
— «Non non! Ne t’en fais pas; je pense que je pourrais trouver de quoi m’occuper!Je ferai déjà une grasse matinée pour être en forme pour toi le weekend.Mais, si tu es trop fatigué demain pour revenir ici, ne forces pas.Tu vas pas risquer un accident pour revenir.Soit tu viens samedi matin, soit c’est trop lourd; tu me sonnes, et alors je rentrerai en train.»
Elle dit ça avec un très grand sourire; la fatigue qui marquait son visage a disparu.Elle est déjà en train de planifier les 30 prochaines heures, voire plus, dans sa tête, et je parierai qu’elle ne compte pas user ses chaussures sur les pavés parisiens!
— «Tu devrais appeler Fabrice pour lui dire que tu prends congé demain puisqu’il est là.»
— «hein? Non. Je vais juste lui envoyer une réponse à son message. Je l’appellerai plus tard pour confirmer.»
— «OK. Continues de manger; je dois aller aux toilettes, et je reviens.»
Je me lève et disparaît vers les toilettes sans me retourner.Je passe la porte d’entrée du restaurant, m’arrête et regarde en cachette ce qu’elle fait.Elle a attendu que je quitte la salle, et maintenant appelle celui qui lui a envoyé le message.Bien que de dos, je vois qu’elle est très excitée, elle s’agite en parlant.L’autre doit être très content … sa journée n’est pas perdue.J’ai vu ce que je pensais voir, je me rends donc aux WC. Là, j’envoie un message à Elise pour lui demander si elle a déjà envoyé le sien à Fabio.Elle me répond que oui.Je l’appelle alors pour lui relater les derniers évènements. Elle semble contente de me parler.Je lui dis que je vais rester avec ma femme le plus possible pour les embêter, comme ça pas de sexe avant d’aller au Louvres; et je lui demande de m’envoyer son adresse maintenant pour éviter que mon téléphone ne sonne en présence de Nathalie.Je la remercie et fixe le RDV chez elle dans l’après-midi.Je retourne au restaurant. Je remarque que ma femme a retrouvé l’appétit; elle est retournée au buffet pour se servir une belle assiette variée … le sexe sauvage, ça creuse!!! Surtout quand le cocu ne se doute de rien.Finalement, moi aussi j’ai faim; je vais donc me servir une autre assiette avant de regagner la table.
— «Mon amour, j’avais faim, alors je ne t’ai pas attendu.»
— «Tu as bien fait. Prends des forces, comme ça on peut aller se balader en ville avant que je ne parte.»
— «Heuuuuu; c’est peut-être pas une bonne idée. Je n’ai pas pris mes chaussures de marche, et en plus il ne fait pas très beau! D’ailleurs, je pense que tu ne devrais pas trop tarder ici, car si la météo change, tu risques d’avoir du mauvais temps pour rentrer. Ce serait dommage …!»
Elle s’enhardi et me jette presque dehors.Fabio a dû lui dire que le rendez-vous du Louvres arrivait vite.Je lui réponds qu’elle doit avoir raison, et lui dit qu’on va prendre notre temps pour le brunch, et puis que j’irai faire ma valise et partirai ensuite.Nous mangeons en silence, chacun perdu dans ses pensées.Je la vois qui sourit pour elle-même de temps en temps; par anticipation je suppose.Elle termine son assiette, et montre quelques signes d’impatience. C’est un comble.Il est plus de 13 heures, je vais finir de manger, puis vais aller faire ma valise et partir.Finalement, rien ne me retient plus ici.Je réalise que c’est probablement la dernière fois que nous mangeons ensemble … ça me fait bizarre!J’ai les contractions dans le ventre qui reviennent; j’essaie de penser à autre chose.Je la regarde encore une fois attentivement, le regard embué. Je ne pense pas qu’elle l’ait remarqué; elle est trop dans son trip de femme «honnête» qui se dévergonde pour un weekend … le retour à la réalité risque d’être douloureux!
— «Nathalie, tu veux que je passe à la réception pour demander si notre chambre est libre pour toi prolonger d’1 ou 2 nuits?»
— «Non, ne te dérange pas; tu peux déjà monter préparer tes affaires. Je vais moi aller à la réception.Au cas où il faudrait changer et négocier quelque chose …».
En temps normal, je la taquinerai sur le fait qu’elle semble vouloir me pousser dehors, sur le fait qu’elle va être seule dans l’hôtel et dans la ville, elle, un joli brin de femme!!Mais ici, ça ne sert à rien, puisque c’est la vérité.Je me lève donc et me dirige vers les ascenseurs. Elle fait semblant de terminer son café; comme Fabio a déjà sa chambre pour cette nuit, je ne pense pas qu’elle va passer à la réception pour prolonger.Je monte faire ma valise … elle est vite bouclée.Je fais le tour pour voir si je n’ai rien oublié; une larme me vient dans la salle de bain en repensant à ce qui s’y est passé hier soir, avant que nous ne descendions à la soirée.J’aurai dû l’écouter et rester en chambre avec elle comme elle l’avait suggéré!Un dernier regard en arrière dans la chambre, comme ces émigrants sur le pont du Titanic qui quittaient l’Europe pour une nouvelle vie en Amérique …!Je passe par la réception pour dire que ma femme reste sur Paris et s’occupera du paiement.Je ne leur remets pas ma clé, nous pourrions encore en avoir besoin ce soir.Je pars sans me retourner. Tiens, au fait, on ne s’est même pas embrasser pour mon départ!! De toute façon, c’eût été faux, voire forcé pour tous les deux.Je récupère la voiture, et entre les coordonnées d’Elise dans le GPS; en fait, elle habite assez près de l’hôtel.J’aurais pu m’y rendre à pied. J’espère que je trouverai une place de parking dans sa rue.
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