Cette histoire m’est arrivée il y a une quinzaine d’années, alors que j’avais tout juste 18 ans. Je suis alors en terminale, et il y a un nouveau au club théâtre qui me plait pas mal. On discute beaucoup et on se tourne un peu autour mais il ne s’est encore rien passé. Il est assez timide et de mon côté, sans être très extravertie non plus, je considère quand même que c’est à lui de faire le premier pas. A l’époque, on était encore un peu coincé dans les schémas de genre.
— Vous n’avez qu’à venir jeudi après-midi au cinéma avec nous, c’est un super plan pour conclure, me propose toute excitée ma copine Clara, qui a un an de plus que moi, alors que je lui parle de cette amourette qui n’avance pas. — Pourquoi pas… C’est vrai que ça peut être une bonne idée. — Si tu lui proposes, je suis sûr qu’il va accepter. Et il va très bien comprendre le message, ça m’étonnerait qu’il ne saute pas sur l’occasion pour t’embrasser. — Hahaha laisse moi rêver, dis-je en songeant au beau visage de Nicolas, avec son côté mal rasé, et à ses bras musclés. — Par contre, je te préviens : vous nous laissez les places du fonds avec Matthieu, car j’ai prévu de baiser ! — QUOI ?!
Clara explose alors de rire en voyant ma mine déconfite.
— C’est bon, je rigole ! Tu devrais voir ta tête ! Pas contre, ce sera quand même une belle séance de galoches. Ca devrait vous donner des idées, ajoute-t-elle avec un clin d’œil. — Arrête, t’es con.
Lors de notre cours du théâtre du mercredi soir, je fais ma proposition à Nicolas.
— Ca peut être sympa oui, en plus on n’a pas cours. Ce serait pour voir quoi ?
Oups, la bourde. Toute absorbée par mon plan pour séduire Nicolas, je n’ai même pas demandé à Clara quel film ils comptaient voir.
— Heu… Pour être honnête, je ne sais même pas. C’est une pote qui m’a proposée. Je n’ai même pas pensé à lui demander, mais bon, je la connais, je lui fais confiance pour choisir quelque chose de pas trop nul. Haha. — Ok, très bien, ça marche. A demain alors. — Oui, à demain.
S’ensuivent quelques secondes d’hésitation où Nicolas approche son visage pour me faire la bise, un peu pataud. La gêne entre nous pour un acte aussi banal me fait croire que je ne dois pas le laisser indifférent non plus.
Lorsque nous arrivons devant le cinéma le lendemain, Clara et Matthieu sont déjà là. Ma copine, habillée d’une veste en cuir marron et d’une robe blanche qui lui arrive juste au-dessus des genoux me fait signe pour qu’on les rejoigne en passant devant les autres qui font la queue.
— Coucou Mathilde ! Et Nicolas ! C’est super que vous soyez venus. Comment vous allez ? — Au top, répond Nicolas. Alors, on va voir quoi ? — Un film portugais, je ne sais pas de quoi ça parle mais au moins il n’y aura pas grand monde dans la salle, rit Clara.
Notre silence la fait encore plus pouffer.
— Allez, décoincez-vous, on va bien se marrer.
Elle me tape l’épaule, m’arrachant un sourire timide. Heureusement, Matthieu décide de détendre l’atmosphère en changeant de sujet et en demandant à Nicolas si ses premières semaines dans notre lycée se passaient bien.
En entrant dans la salle, Clara et son copain sautent directement sur les deux sièges du fond de la rangée à gauche, ma copine s’installant côté couloir. Nous nous asseyons juste devant eux. Clara avait raison, la séance devrait être plutôt désertée, avec une quinzaine de spectateurs tout au plus. Il n’y a personne devant nous et la plupart des gens se sont installés au milieu de la salle, dans la rangée centrale.
On papote et rigole pendant les bandes annonces. Ca me permet de me détendre un peu car j’avoue que je suis un peu stressée. J’avais beau être impatiente de sortir avec le beau Nicolas – car ne nous leurrons pas, vu comment on se tournait autour, c’était la seule chose qui pouvait nous arriver – maintenant que c’est à deux doigts de se concrétiser, je fais moins la maline.
Lorsque le film commence, nous nous tournons vers l’écran. Je jette un œil derrière moi et je vois Clara et Matthieu en train de s’embrasser à pleine bouche. Ils ne perdent pas de temps, eux, au moins. Je me remets à fixer vers l’écran en attendant que Nicolas se décide à tenter quelque chose.
Les minutes passent, et toujours rien. Je suis comme figé, ne sachant pas trop quoi faire. Je sens mon cœur s’accélérer. Allez, il va bien finir par entreprendre quelque chose quand même.
— Psssst
Je me retourne vers Nicolas, pleine d’espoir, mais il me fait signe de regarder derrière. Je jette un œil entre les sièges et…
OMG !
Je vois Clara, penchée vers l’entrejambe de Matthieu, qui est littéralement en train de le sucer ! Je me retourne vers l’écran et pique un fard, heureusement, dans le noir, ça ne doit pas se voir.
L’image de Clara avec le pénis de Matthieu dans la bouche, l’une de ses mains entourant sa verge et l’autre en train de lui caresser les testicules se fixe dans mon esprit. Impossible de penser à autre chose. Je ne peux m’empêcher de jeter un œil à nouveau.
La tête de Clara fait de légers va-et-vient, et j’aperçois sa langue caresser en douceur le membre. Je ressens une chaleur irradier mon bas ventre. Alors qu’elle continue de sucer Matthieu, mon amie relève légèrement la tête - me permettant à l’occasion d’apercevoir le gland de son copain - se tourne vers moi et m’adresse un clin d’œil en souriant. Puis elle retourne à son affaire.
A cet instant, je sens une main sur ma cuisse. Je me tourne vers Nicolas, et me plonge dans ses yeux verts. Nos visages s’approchent et nos lèvres s’effleurent. Mais le timide baiser se transforme vite en embrassade enflammée. Je mordille ses lèvres en caressant son torse avec ma main. Sa langue plonge dans ma bouche, et joue avec la mienne. Ce mélange de nos salives ne fait qu’accentuer mon excitation et la chaleur que je ressentais dans mon bas ventre est en train de se transformer en incendie.
Alors que Nicolas caresse et agrippe ma cuisse nue – j’ai opté pour une jupe – je sens ma petite culotte devenir un peu plus humide à chaque seconde. J’écarte légèrement les cuisses et sens sa main qui remonte le long de ma jambe. De mon côté, je pose ma main sur la bosse de son jean, qui doit le faire se sentir bien à l’étroit. Mon dieu, qu’est-ce que j’ai envie de tripoter cet amas de chair dure que je sens sous ma main.
Nous entendons alors un léger gémissement et séparons nos bouches pour jeter un œil vers les sièges de derrière.
Clara est alors assise sur Matthieu, dos à lui et le regard tourné vers l’écran. Elle a la robe relevée, les jambes écartées et nous pouvons voir la verge de Matthieu glissée entre la toison brune de Clara.
Putain, je n’y crois pas, ma copine est littéralement en train de se faire baiser en plein cinéma !
Alors qu’elle remue ses hanches pour faire monter le plaisir, je sens une main me caresser l’entrejambe à travers ma culotte.
Je repousse Nicolas, fais glisser mon sous-vêtement le long de mes jambes et reprends sa main pour la coller contre mes lèvres. Je sens ses doigts caresser l’entrée de mon vagin, et celui-ci s’ouvrir. Huuuum que c’est bon…
Clara se penche vers nous et chuchote, entre deux halètements :
— Vous pouvez continuer à nous mater, je crois que ça m’excite encore plus !
Nous n’en perdons pas une miette. Pendant que Nicolas s’échine à enfoncer, un doigt, puis deux, dans mon vagin, je ne quitte pas des yeux la bite de Matthieu qui fait un va-et-vient dans l’abricot de Clara. Selon la luminosité à l’écran, je peux voir plus ou moins clairement les détails de leurs sexes en pleine osmose.
Putain, qu’est-ce que j’ai chaud! Moi aussi j’aimerais bien sentir une verge entre mes cuisses, mais je ne suis certainement pas aussi dévergondée que ma copine – du moins, à l’époque, ce serait peut-être un peu différent maintenant.
Clara utilise ses doigts pour caresser son clitoris, et nos regards se croisent. Si elle sourit, ça ne dure pas longtemps car cette interaction semble alors décupler son plaisir. Elle se penche en arrière, ouvre grand la bouche et se met à bouger frénétiquement son bassin. Ses mouvements s’accélèrent et la douce pénétration du début semble faire la place à quelque chose de plus sauvage. Les coups sont plus rapides et plus amples, on sent l’excitation des deux amants grimper à toute vitesse.
De mon côté, je sens comme une vibration traverser toute mon être et je dois mordre mon poing pour ne pas hurler. Nicolas a lui aussi changé de rythme et est en train de me doigter frénétiquement, son pouce faisant en plus des mouvements circulaire sur mon clitoris.
Je jouis lorsque les corps de Clara et Matthieu se tendent, ce dernier jetant ses dernières forces dans la bataille. Un râle discret se fait alors entendre, mais il est peu probable que les autres spectateurs, plus loin, aient pu l’entendre.
Je me tourne vers Nicolas et l’embrasse à nouveau. J’essaie de glisser ma main dans son jean tandis qu’il retire ses doigts de ma chair pour reprendre ses douces caresses sur ma peau. Il déboucle sa ceinture et ouvre sa braguette pour m’aider.
— Tu veux que je te suce ?
Je n’en reviens pas d’avoir prononcé une phrase pareille, même dans le contexte actuel. Décidément, la gêne ressentie la veille au moment de se faire la bise semble bien loin…
— Heu… Oui. Enfin, si tu veux… — Je le veux,dis-je avant de lui caresser la lèvre avec ma langue.
Contrairement à Clara, je n’ai pas spécialement envie de me pencher dans une position qui me parait quelque peu inconfortable. Je glisse donc de mon siège pour me mettre à genoux sur le sol devant lui. L’espace entre ses jambes et le siège de devant, où il n’y a heureusement personne, est un peu étroit mais en me tortillant j’arrive à trouver une bonne position.
Je descends alors un peu son pantalon et son boxer et admire son membre se dresser fièrement. Qu’il est beau ! Je recommence à mouiller !
J’attrape donc son sexe de la main droite et me caresse avec la gauche. Je le branle quelques seconds puis plonge ma tête vers sa bite, la bouche grande ouverte. Le sentir bien dur dans ma bouche décuple mon plaisir et j’accélère les mouvements de mes doigts sur mon vagin. Je suis toute trempée.
J’effectue des mouvements de va-et-vient avec ma tête et savoure la sensation de sentir sa bite dans ma bouche. J’entends un petit rire au-dessus de moi. Je reconnais Clara. Visiblement, elle s’est penchée entre nos deux sièges et ne perd pas une miette du spectacle à son tour.
Nicolas bouge un peu les fesses. J’interprète ça comme le souhait de sentir un peu plus de frottements. Je resserre donc mon étreinte et le pompe avec passion. Je sors les doigts de mon vagin et joue avec ses bourses. J’enlève son pénis de ma bouche pour lui donner des petits coups de langue puis pour le lécher de bas en haut. -Oh oui, c’est trop bon, murmure-t-il.J’apprécie le compliment et me remets à gober sa verge avec plus de passion. Au bout de quelques minutes, je sens sa main qui serre mon épaule. Je comprends, un peu trop tard, qu’il va jouir. N’ayant pas envie de recevoir du sperme dans les cheveux ou sur le visage, je continue de le sucer et accélère même un peu. Perdu pour perdu, autant en profiter jusqu’au bout. Je sens son corps se tendre, puis un liquide chaud envahit ma bouche. J’avale rapidement, n’étant pas très au fait de ces choses là et n’ayant pas spécialement envie de savourer l’aspect gélatineux de sa semence.
Puis, une fois que je suis sûr qu’il a fini de se vider, je me relève et me rassois sur mon siège. Nicolas se rhabille, et on se remet à regarder le film.
On ne comprend rien à ce qu’il se passe à l’écran, même si nous n’avons pas dû louper plus d’une demi-heure à tout casser.
— Allez, on se tire, lâche Clara au bout de quelques minutes.
On sort alors de la salle ensemble, essayant de faire le moins de bruit possible.
— Bon, désolé pour le choix du film, c’était pas terrible finalement.
Nous explosons tous de rire et repartons chacun de notre côté. Avec Nicolas, nous continuons de nous fréquenter quelques temps, et dépassons le stade des préliminaires et du sexe oral. Néanmoins, nous n’avons jamais réussi à reproduire l’excitation de cette séance de cinéma.
Et si nous avons fini par nous perdre de vue avec Clara, je repense de temps en temps à son corps mince en train de s’empaler sur le sexe de Matthieu. Et chaque fois, une chaleur se diffuse dans mon entrejambe. Irrésistible. Me replonger dans cette histoire pour écrire ce texte a d’ailleurs été une incroyable épreuve, mélange d’une très forte excitation et d’une terrible frustration.
