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Une Valentine inattendue

Chapitre 1

ou comment une femme a sauvé ma Saint Valentin.

Lesbienne
La voix suave de Rosemary Standley flotte dans la pièce, j’ouvre un œil, tâte l’oreiller voisin encore tiède. Il n’est déjà plus là. Je repousse la couette en dessous de mon nombril, quelque chose tombe. Je me penche. Des fleurs, des pétales, des cœurs, il y en a partout. J’éteins mon réveil, je sais déjà ce que les bisons avaient l’habitude de dire, ils le disent chaque matin. Une note est posée sur la table de nuit : "Bonne Saint Valentin ma chérie, dîner 20h à l’Essentiel. Je t’aime."Bon sang, ça fait cinq ans qu’il partage ma vie et il n’a toujours pas compris que je déteste cette date qui fait semblant d’être une fête. Et il va falloir que je m’épile en plus ! Journée de m**** ! J’envoie valser les pétales.
Il est 20h, il est en retard. J’ai réussi à trouver une robe noire, sexy et qui se dégrafe facilement. Je suis maquillée, coiffée, épilée parfumée, extenuée et lui il est quoi ? En retard ?!   Même avec mes dix centimètres de talons et en marchant au péril de ma vie sur du verglas, j’ai réussi à être à l’heure pour venir célébrer cette mascarade. Déjà que j’étais d’une humeur douteuse, elle devient massacrante là. D’autant que je suis entourée de couples tous plus mièvres les uns que les autres, de bougies, d’œillades convenues, de roses sans épine, tout est d’un kitsch absolu. J’en ai presque la nausée.J’ai toujours détesté la Saint Valentin. Enfin depuis mes 15 ans pour être exacte. J’étais dans la cour du lycée avec mes copines. Je l’ai vu arriver, une rose et une boite de chocolats à la main. Le mec de mes rêves. Il s’est approché de moi, mon cœur s’est emballé, il est passé juste devant moi et comme si je n’existais pas, il a continué son chemin vers Delphine, la bombe du lycée qui croulait déjà sous les fleurs. Il lui a offert la sienne, elle a refusé les chocolats puis elle m’a lancé un regard vicieux et l’a embrassé devant moi avant de le congédier d’un signe de la main. Elle piétinait mes espoirs, elle détruisait durablement mes futures saint valentins.
Le voilà, mon homme, nonchalant, inconscient, le sourire aux lèvres cachant très probablement un bouquet de roses dans son dos.
— "Bonsoir mon cœur."
Bingo, des roses rouges, quelle originalité ! Je garde mon sarcasme pour moi et lui assure qu’il ne fallait pas, le tout avec un sourire de façade facilement reconnaissable.Il s’installe, je critique la déco, je commente la tenue ridicule de la nana d’à côté. Il craque :
— "Bon, on peut savoir ce qui se passe ? T’as tes règles c’est ça ?"— Je déteste la Saint Valentin, je ne sais pas comment te le dire autrement. Je pensais avoir été claire l’année dernière. Il me faut un verre. Mademoiselle ?!  La serveuse se retourne.
— "Un verre de Chardo..."
Je ne peux pas terminer ma phrase. C’est elle. Elle, Delphine. Elle est sublime la salope, les traits fins, les cheveux longs, la taille fine, la bouche très rouge. Tout en elle respire la sensualité sans trace de vulgarité.
— "Sophie ? C’est toi ? J’en reviens pas de te retrouver ici ! La surprise se lit sur son visage. Tu n’as pas changé ! Je serre les dents, elle continue son numéro. Ça te va bien la trentaine ! — Merci c’est sympa bredouillé-je sans conviction lorsque qu’une de ses collègues l’apostrophe : — C’est ton tour de chant Delph’ !
Elle se retourne vers nous :— Désolée je dois y aller, à tout à l’heure. " Et en plus elle chante, c’est le pompon !
Devant ma mine déconfite, Olivier me fixe l’air perplexe. Les lumières de la salle déclinent, un projecteur est dirigé sur elle, elle resplendit. Il est admiratif, je le vois dans ses yeux, c’est insupportable. Je lui prends la main :
— "Viens on y va ! dis je d’un ton suppliant.— Attends, c’est ta copine !"
Il reste collé à sa chaise. Je ne sais plus quoi faire, j’ai une désagréable  impression de déjà vu. Elle ne l’aura pas, pas celui là. Je lui en veux tellement.Elle commence à chanter. Bien en plus. J’ai envie de crier. Elle ne me quitte pas des yeux. Le velours de sa voix m’enveloppe, ses pupilles pénètrent mon âme. En trois accords elle me subjugue. Ses lèvres rouges m’hypnotisent. Elle est belle, troublante, sensuelle, féline. Ma rage s’évanouit, mon ventre se noue, ma respiration se saccade, je n’y crois pas. Elle ne peut pas avoir cet effet sur moi. Non, pas sur moi, pas elle. Mes tétons se dressent, ma chatte se contracte, je la sens s’humidifier.
"... Ma bouche court sur ta peau, tu frémis..."
Ses paroles sont sans équivoque. Je glisse discrètement une main sous la nappe, effleure le haut de mes bas, la jarretelle qui les retient et plonge entre mes cuisses. Je me caresse tout doucement. Il me parle, je ne l’entends pas. Je suis dans ma bulle, avec elle. Ses mots m’embrasent, sa bouche brûle mes rétines, je bous, j’étouffe. La chanson se termine, la lumière revient, elle m’adresse un clin d’œil et disparait derrière une porte de service.
— "Ça va ma chérie ? demande t il visiblement inquiet.— Je... Je reviens doudou...— Mais... "
Je me précipite, je ne peux pas laisser passer ça. Je la trouve dehors adossée au mur en train de fumer une cigarette. Il fait un froid à tuer un ours.
— "Delphine, c’était quoi ça ?! — A ton avis ? — Un petit jeu pour me mettre mal à l’aise une fois de plus ? C’est ta spécialité ! Il fallait que tu testes ton pouvoir d’attraction sur une femme ? Les hommes ne te suffisent plus ?! Elle sourit, les volutes de fumée s’échappent de ses lèvres.— Je suis gaie Charlotte m’annonce t elle calmement.— Ravie que ça te fasse rire ! Tu ne cesseras jamais de te foutre de moi hein ?! — Non Sophie, je suis gay, lesbienne, goudou, enfin tu vois quoi. Je suis gay.Elle écrase sa cigarette, s’approche. Je reste bouche bée. Elle est sérieuse ? — Mais... Depuis quand ? — Depuis toujours. Enfin officiellement depuis quelques années seulement ; mais je pensais que tu le savais. — Non... non... Et au lycée ?.. Romain...— J’étais folle de toi à l’époque. Les mecs n’étaient qu’une façade, une vitrine, je rentrais dans leur jeu, c’était plus facile comme ça...— Je... Je ne sais pas quoi te dire."
Je baisse la tête. Je me sens flattée et bête, voilà ce que je devrais lui dire. Je me sens bête et j’ai furieusement envie d’elle. Elle me fait face, je suis dos au mur. Mutine, elle me taquine :
— "Alors comme ça mon "pouvoir d’attraction" te chamboule ?  Son index replié vient relever mon menton, mes certitudes m’abandonnent.Ses pupilles se dilatent, ses lèvres se posent sur les miennes. Je fonds, je l’enlace, lui rends son baiser, ses seins s’écrasent contre les miens, je voudrais découvrir son corps.
— "Delphine, on a besoin de toi, aller bordel, c’est le coup de bourre là !" tonne un homme ventru.
Elle me caresse la joue et disparait à nouveau. Je retourne à l’intérieur, je suis gelée, je grelotte mais ma chatte est brûlante, elle palpite. Je profite du miroir des toilettes pour ôter son rouge à lèvre qui macule ma bouche. Je suis perdue.On frappe à la porte.
— "Ah te voilà. Tout va bien mon cœur? Tu as l’air bizarre dit Olivier la tête dans l’entrebâillement.Je l’attrape par le col, l’embrasse avec passion et lui susurre : — Baise-moi ! Là, maintenant, prends moi fort ! "
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