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Une vie à deux

Chapitre 4

Douceur de vivre

Erotique
Clin d’œil du destin ou coïncidence troublante ? Le ciel de ce vendredi soir vire en une grisaille pesante. Rien ne peut distraire le téléspectateur dont l’esprit s’évade sans cesse vers ce qu’il redoute. Oui ! Quelque part, il a peur de cette soirée, et d’un autre côté, il faut bien admettre qu’il ressent un trouble immonde à l’idée de la vivre pour de bon. C’est donc le timbre de la sonnette de l’entrée qui l’arrache à son monde peu rassurant. La voix de France vient presque de suite finir de le ramener à des choses plus terre à terre.
— Clément ! Tu peux aller ouvrir la porte à notre invité ?
Comment peut-elle être aussi calme alors que lui bout de l’intérieur ? Et puis, quelle raison la pousse à se rendre à la salle de bain alors que celui pour qui elle s’est apprêtée élégamment est tout proche ? Les femmes sont insondables et la sienne en est une preuve vivante. Un raccord de maquillage à faire ? C’est bien son genre d’aller demander son avis à son miroir. Et d’un pas trainant, le maitre de maison se rend au-devant de l’invité. La porte s’entrouvre et il est là ! Plus grand que dans l’esprit du mari de France.
— Bonsoir Clément !— Bonsoir Pierre. Entre… ne sois pas timide.— France n’est pas là ?— Oh si… mais tu connais les femmes… sans doute un peu de rouge à lèvres pour rehausser l’éclat d’un maquillage réussi… et c’est toujours à la dernière seconde qu’elles font ça. Elle arrive, ne t’inquiète pas.— Tiens ! Un peu de champagne pour fêter dignement ma venue. Et ces quelques fleurs pour notre reine de cœur.— … Et bien, entre, ne reste pas sur le palier. On dirait qu’il va pleuvoir. Bon sang que le ciel est triste.
L’invité est désormais dans la place. La bouteille de bulles a changé de main et soudain apparait la frimousse souriante de celle qui se fait discrète depuis l’arrivée du second mâle.
— Bonsoir Pierre… Quelles jolies roses… il ne fallait pas !— Bonsoir France. Rien n’est trop beau pour toi. Ça sent rudement bon chez vous…— Je crois que ma femme a mis les petits plats dans les grands pour ta venue.
Drôle l’insistance sur le « ma » possessif prononcé par son mari. Un peu pour se convaincre qu’elle et lui sont encore soudés par un lien très fort ? Ou plutôt pour rappeler à celui qui fait figure d’intrus qu’il n’est que de passage chez eux ? Et ce malgré les attentions charmantes qu’il a envers eux ? Pourquoi France songe-t-elle avec angoisse que son homme n’est peut-être pas aussi enthousiaste qu’il le dit ? Un gros doute s’immisce dans sa caboche en remplissant un vase. Les fleurs coupées n’ont pas à souffrir de ses pensées saugrenues. Après tout, si Pierre est là, c’est que tout va pour le mieux.
Pas question d’hésiter ou de revenir en arrière. Et au salon les deux mecs ont pris place, chacun sur un fauteuil. Le divan lui est réservé ? Le boucan fait par le bouchon qui quitte le col de la bouteille ne rassure qu’à demi ces trois-là qui sont en round d’observation. Une autre musique que celle des bulles crevant la surface des verres qui se tendent pour s’entrechoquer.
— Merci ! Merci d’être venu Pierre. Je t’assure que France est tendue depuis ce matin. Remarque que je ne suis guère plus à l’aise. Et toi ?— Moi ? J’ai trouvé le courage nécessaire pour faire le chemin ! Trinquons à cette soirée qui nous réunit et laissons faire les choses. Ce qui doit arriver arrivera, ne forçons rien.
— Vous avez raison, messieurs. Je suis tendue, mais ça va aller. Buvons à ce qui nous fait être là et puis… demain… nous aurons de beaux souvenirs, qui sait !
Deux paires d’yeux masculines fixent cette bouche rouge sang qui débite des mots d’usage. Des mots sans saveur, du remplissage de silence en fait. Elle n’est guère plus rassurée que ces hommes qui la scrutent. Pour un peu, elle fuirait dans sa chambre, mais c’est impossible. Elle n’a pas manigancé tout ceci pour se débiner à l’ultime seconde. Pourtant ses jambes tremblent et heureusement que depuis quelques instants elle est assise. Son cœur… il fait un barouf du diable, elle est persuadée que l’un et l’autre doivent l’entendre.
L’alcool est aussi une autre manière de ne pas sombrer. Un refuge pour cacher ce qui ronge Clément plus qu’il ne veut le montrer. Et la dinette se déroule presque gentiment, sans qu’aucun des convives ne fasse une allusion quelconque aux autres. Tous savent et gardent à l’esprit cependant ce qui les réunit là. Et celui qui du coup semble le plus à son aise est bel et bien la pièce rapportée. Néophytes dans le domaine des rencontres sexuelles, les époux ne savent pas vraiment conduire la soirée. Et c’est en fin de repas Pierre qui, sentant que les choses s’éternisent, tente de ramener le trio vers le but attendu de cette réunion.
— As-tu prévu un jeu ou un truc pour que nous jouions un peu, France ?— Un jeu ? Ben… franchement non ! À quel genre de jeu fais-tu allusion Pierre ?— Un truc qui détend un peu l’atmosphère, je ne sais pas ! Des cartes ou des dés, enfin de quoi faire avancer notre réunion.— Pierre à raison France… je propose que nous lancions les dés et que nous mettions un gage à celui de nous qui tombe sur des chiffres impairs… une règle basique et simple… Je crois que nous avons des dés par-là, non ?— Oui… dans le tiroir de la commode de notre chambre. On passe au salon alors ? Tu t’occupes de récupérer ce qu’il nous faut pour débuter une partie, Clément ?
Le mot « partie » a une drôle de connotation dans ce contexte si particulier. La brune se rend bien compte de l’incongruité de celui-ci, alors que ses lèvres viennent de le prononcer. Et Pierre et elle gagnent la pièce où le sofa la voit s’assoir de nouveau. Son mari farfouille dans les tiroirs de la chambre et l’invité se cale dans un fauteuil. Son homme revient avec les objets et pose les deux cubes sur la table basse qui sépare les sièges. Il prend place également sur le second fauteuil. Voilà ! Tout se précise pour que le fantasme de la dame naisse ici.
— On aurait dû apporter une bouteille de champagne également, non ? Qu’en dis-tu Pierre.— … ! Pourquoi pas ? Un peu de vin peut aussi nous aider. Mais c’est à France de décider.— Oui. Je vais chercher des flutes et la bouteille… ensuite on voit comment vous voulez que nous jouions !
Elle s’est redressée et les abandonne les deux qui ne parlent plus. À un mètre cinquante l’un de l’autre, ils ne savent plus quoi faire de leur carcasse. Pas facile de s’improviser libertins pour une première expérience. Fine mouche l’invité laisse venir. Et le plateau que dépose la femme sur la moquette laisse libre la table. Elle leur fait face de nouveau et voyant que ni l’un ni l’autre ne bronche, elle lance gentiment.
— Bon ! Puisque personne n’a le courage de commencer la partie, je jette les dés ?— …
Clément la regarde et d’une main qui tremble un peu, il en jurerait, elle s’empare des cubes aux faces numérotées. Sa menotte les secoue lentement au-dessus du bois verni puis les objets cubiques roulent. Le premier stoppe sa course sur un deux bien visible et le second qui tournoie encore une seconde affiche clairement… un six.
— Huit ! À qui le tour ? Pierre ? Clément ? Allons un peu de courage !— Alors… je me sacrifie ?— Vas-y Clément.
Il serre dans sa patte les deux dés qui lui brulent la paume. Et après avoir lui aussi secoué son bras, il expédie les deux bidules sur le plateau de bois. Un deux et un… trois s’affichent à la vue des participants. France suit des yeux les points noirs et elle sait déjà quel gage elle va lui demander. Mais celui-ci doit être décidé en étroite collaboration avec Pierre…
— Qu’est-ce que nous allons bien pouvoir te demander de faire comme gage ? Cinq ! C’est bien impair… Alors Pierre ? Nous lui demandons de retirer quel vêtement ?— Ben… son pantalon… qu’en dis-tu France ?— Ouais ! Ça me semble tout indiqué.
Clément n’attend pas la fin de la phrase. Il se redresse et ouvre la ceinture de son froc. Il quitte celui-ci avec une sorte de rougeur au front. Il le jette sur l’accoudoir du divan.
— Eh bien ! À toi puisque tu n’as pas encore joué, Pierre ! Voyons si tu fais mieux que moi.— D’accord.
Les deux dés sautent sur la table. Puis leurs faces indiquent un six et un trois !
— Neuf ! Bon Pierre… tu connais le tarif… comme Clément, le pantalon !
Elle rit en disant ces mots. Un rire qui ne sonne pas totalement juste. Puis c’est à elle de reprendre la partie. Mais la chance est encore avec elle. Deux trois ramènent les cubes dans la main de Clément. Son lancer est bon. Deux fois un… pas de gage pour lui non plus. Par contre Pierre lui se retrouve du coup dans le collimateur des joueurs. Et sa chemise rejoint les vêtements déjà éparpillés.
— A toi ma belle !
La chance est capricieuse. Et les trois et deux qui annoncent un cinq la font d’un coup réaliser qu’elle aussi va devoir quitter quelque chose. Elle regarde les deux qui s’interrogent des yeux. Ils vont lui demander de se débarrasser de quelle pièce de vêtement ? Clément reste muet. C’est donc Pierre qui a l’initiative.
— Ton chemisier, France ! Ton chemisier est à moi.— …
Les doigts féminins déboutonnent sans hâte ce qui couvre le haut de son corps. Elle ne se dérobe pas. Et son soutien-gorge apparait à la vue des deux mâles. Le jeu reprend. Clément voit lui aussi son haut se dénuder. Torse nu en slip, il est vite rejoint dans cette tenue par son invité qui perd avec un sept. Deux paires de quinquets sont désormais braquées sur les cubes que lance France. Les deux-là viennent à l’arrêt montrer deux points sur l’un et le deuxième s’arrête sur un cinq également. Les joues rosissent chez celle qui sait qu’elle va devoir « oublier » un autre de ses habits. Clément dans un laconique mot annonce la couleur.
— Ta jupe France !
Elle a compris. Debout devant le canapé, la corole de tissu glisse sur ses chevilles. Elle est au même rang que les hommes. En culotte et soustingue, elle sent la chaleur des regards des deux qui l’épient. Une sorte de honte aussi de se retrouver là dans cette posture. Mais n’est-ce pas elle qui a provoqué cela ? Le sort décide que c’est son mari qui suit donc et il est également en slip. Finalement Pierre est le grand gagnant de cette partie. Lui est toujours en slip… alors que les seins de France entrent dans la lumière.
Clément joue et il a l’avantage. Il donne un gage qui rééquilibre les choses. Trois corps se dénudent au rythme de coups de dés aléatoires. C’est donc la fin pour la femme qui d’un deux plus un, voit son cache-sexe dériver le long de ses longues jambes. Puis c’est de nouveau elle qui est engagée. Elle ne porte plus rien. Alors, que va bien pouvoir décider celui que le sort désigne pour lui donner une caution ? Un silence très bizarre est grevé par les mots de son mari.
— Sept ! Tu as encore perdu ma chérie.— …— Alors qu’est-ce que je vais bien pouvoir te faire faire ?— Tu préfères que ce soit moi Clément qui trouve la solution ?
Pierre s’adresse à Clément. Pourquoi pas, après tout ! Ça parait plus simple et au point où le trio en est, ce serait plutôt lui retirer une épine du pied.
— Si tu as une bonne idée, dis-le ! — Tu es d’accord, France ? Pour que ce soit moi qui te demande…— J’ai perdu donc, on ne va pas y passer la nuit et une parole est une parole ! La mienne vaut la vôtre.— Bien… alors les mains dans le dos, mets-toi à genou et suce ton mari ?— Que je… bon !
Ce n’est plus au rouge que le visage de la brune vire. Elle est cramoisie et elle va prendre feu. De but en blanc, c’est à elle de faire ce que l’invité lui ordonne ! Et c’est en tremblotant qu’elle se lève pour s’exécuter. Force est aussi de constater que malgré tout, son Clément bande comme un âne alors qu’elle ploie sur ses jambes avec les bras dans le dos. Lorsque ses articulations prennent contact avec le sol, elle doit encore avancer son buste pour atteindre des lèvres le milieu du corps ou la bite est en érection. Elle ne quitte pas des yeux ceux de son mari.
Pour la première fois de sa vie, elle taille une pipe à son homme devant un témoin. Et c’est très curieux comme sensation. De la honte mélangée à un plaisir un peu trouble qui l’émoustille plus qu’elle ne veut le reconnaitre. Elle exécute la manœuvre en bonne petite cochonne. Et le bruit d’un corps qui se décolle du siège sur sa droite ne l’interrompt pas dans sa besogne. Les mains de Clément sont d’instinct venues sur le somment de son crâne, pour diriger le mouvement. Et d’un coup, la présence dans son dos de Pierre se fait plus pressante.
Oh ! Il ne la touche pas, mais il regarde en gros plan sa bouche aller et venir sur le vit qu’elle suce. Clément la fait ralentir ou accélérer ses gestes au rythme de son envie. Il a déjà oublié qu’un autre va profiter du corps de celle qui lui suce la queue ? Pas vraiment. Mais il est pris par l’ambiance un peu pornographique de la situation. Malin ce Pierre qui a su trouver le joint et empêcher celui qui reçoit l’offrande des lèvres de ruminer ses désillusions. Ça marche plutôt bien et de premiers gémissements viennent encourager les auteurs de cette soirée si spéciale.
La main ! Celle qui vient de lui remonter une mèche de cheveux sur la joue, elle ne peut pas être à son homme. Impossible puisque des deux siennes, il dirige sa fellation. Un long frisson lui parcourt l’échine à cette femme qui en est là par sa seule faute. Et c’est bien à genoux qu’elle l’expie. La patte étrangère… est là, qui déambule sur la rondeur de son épaule, qui flirte avec son cou. Elle se risque à un câlin sur la peau nue du dos immédiatement accessible. Et ça ne fait que provoquer un regain d’activité de la bouche dont la langue s’active sur le manche.
Le mari ne cherche plus à analyser la situation. Il la vit et c’est déjà énorme. Le dos appuyé au fond de son siège, il a les paupières closes. Il ne peut donc qu’imaginer ce que trame leur invité. Et les images qu’il se crée dans son cerveau ne font que renforcer son érection. Pierre doit s’être agenouillé derrière sa compagne et sans doute qu’il lui touche les seins. Allez savoir pourquoi ces flashs qui montent dans son crâne sont autant de violents coups de poignard qui le font triquer davantage. Merde ! Il doit absolument ne rien montrer.
Alors, la seule solution est de faire diversion. Ne pas penser pour ne pas décharger sa semence dans ce gosier qu’il a pourtant arrosé des milliers de fois durant sa longue « carrière » d’amoureux. Ensuite, les doigts qui caressent sa verge, sont-ils ceux de sa dame ? Ceux de… non ! Il se refuse à y croire. Pierre n’est pas gay… il ne peut donc s’agir que de France qui lui câline les bourses en insistant largement sur sa sucette. Folle idée que celle de cet hôte qui lui tripoterait les couilles. Il en ferme plus fortement les stores. Ne pas éjaculer… un leitmotiv qui s’impose à lui, pour résister.
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La table basse poussée sur le côté livre une place douillette à cet étrange équipage. France est couchée sur la moquette. Cette fois c’est elle qui a les yeux fermés. Lequel des deux hommes lui a mis sur le visage un foulard qui lui masque les quinquets ? Elle s’en fiche éperdument de savoir quel est l’auteur de cet aveuglement passager. C’est une idée de génie. Elle ne craint plus vraiment ces caresses qui lui arrivent de part et d’autre de ses flancs. Alanguie, le ventre sur la laine du salon, elle se laisse masser. C’est horriblement bon !
Quatre mains doucereuses pour de délicates arabesques sur sa peau offerte, un effet stimulant pour un moment d’une rare tendresse. Elle ne veut plus jamais bouger, elle se sent si bien, dorlotée par son mari et son… presque amant. Pierre ne l’est pas encore, mais c’est bel et bien une essence dans laquelle on les fabrique. Les pattes vont et viennent, multipliant les sensations, et l’interdiction de savoir qui fait quoi rajoute encore au confort de ces caresses. Ses deux partageurs voyagent chacun sur des latitudes qui se croisent, s’emmêlent aussi à de multiples reprises. Elle aime beaucoup ces attouchements bénéfiques.
Incapable de dire si Clément est sur sa droite ou sa gauche, elle laisse aller cette musique qui fait de son corps un piano à quatre mains. Ses quilles sont légèrement disjointes, ce qui permet les invasions digitales de temps à autre de l’intérieur de l’une ou de l’autre de ses cuisses. De plus en plus, ces pattes frôleuses s’approchent de la jonction du haut et du bas de son être. Pierre ? Clément ? Lequel des deux va ouvrir le bal ? Frémissante et attentive au moindre déplacement des promeneuses, France a une chair de poule magistrale. Effet pervers de ces délicates balades, une gamme d’effets sensuels et délicieux.
Elles sont finalement deux à se poser sur les fesses. Une à droite, l’autre sur celle de gauche, un ensemble parfait réalisé par un unique acteur, ou les deux se sont-ils muettement concertés, pour prendre possession de ce derrière si aimablement présenté ? Inutile de se poser des questions qui demeurent sans réponses. Autant garder le meilleur et éviter le plus désagréable. Clément ! Pourquoi d’un coup le suppose-t-elle déçu ? Il a donné son aval puisque Pierre est là. Un simple souvenir va-t-il mettre à mal la belle harmonie de ce massage bienfaisant ?
France doit absolument arrêter de cogiter. Simplement vivre ce qui est à venir, sans penser plus loin. Pas simple pourtant une fois que le ver est dans le fruit. Les mains qui malaxent ses fesses sont d’une rare douceur. Elle geint légèrement sous les assauts de doigts agiles. Se rend-elle compte que l’un d’eux vient de prendre pour cible ce qui chez les hommes et les femmes est si terriblement identique ? Clément ? Peut-être puisqu’il lui a, il y a quelque temps déjà, fait part de cette condition bizarre à son accord pour cette soirée à trois !
C’est donc lui qui titille doucement son anus ? Et cet autre visiteur qui se presse le long du sillon lui fendant l’entrejambe ? Est-ce un coauteur de cette paluche qui tourne autour du pot ? À moins que là encore, le travail ne se partage à part égale ? Dans ce bien-être qui la rend si dolente, la poupée brune si elle y pense, ne tente pas de savoir vraiment. Reste que les sensations sont multipliées par dix, par cent, par mille. Et c’est si bon que jamais elle ne veut que le massage prenne fin. Ses gémissements s’amplifient et sans doute qu’ils sont perçus par les mâles comme une invitation à aller de l’avant.
En fait il s’agit surtout d’aller plus en profondeur. Et c’est bien ce que projette le visiteur qui se love au creux du sillon. Il se presse de plus en plus sur une entrée encore récalcitrante. Alors… ce qui coule sur les reins de France… de quoi peut-il bien s’agir ? Le mouvement sur le côté de celui qui a humidifié le haut de ses fesses… ce liquide qui lui dégouline dans la raie… oui ! Du champagne, il ne peut s’agir que de cela. Et l’inondation se perd dans les profondeurs de sa chatte également. D’une pierre deux coups quoi !
L’intrus qui n’a pas quitté l’anneau serré gesticule de plus en plus et il trouve un passage. Mais c’est aussi à quelques millimètres de là qu’un second visiteur se permet enfin de pousser la porte. Mouillé le mutin se fiche entre les grandes lèvres, les écartant en douceur. Puis c’est une lente plongée en apnée dans un intérieur tellement humide que ça en facilite la pénétration. France se crispe un peu et ça a pour effet de tendre son derrière. Ce qui se tient là s’enfonce alors dans ce fondement qui gigote grâce à l’investiture de sa chatte.
Ils sont donc deux à être en elle. Elle cherche un peu d’air en ronronnant. Jamais elle n’a pensé que tout serait aussi simple, aussi bon. Le mini pénis, surement un index ou un majeur, sans plus de précision sur son propriétaire, fait son office et lime doucettement l’écrin en longeant les parois internes. Et bien entendu, son compère se livre au même cheminement dans le canal étroit qu’il occupe. Les gémissements se muent en petits cris suaves. Aucune douleur, et des ondes terribles qui déjà irradient l’ensemble du corps de la femelle qui se laisse faire.
Ils ne lui donnent pas le loisir de jouir complètement. Non ! Au bout d’elle ne sait combien d’allées et venues, les mouvements cessent de concert. Sans un mot, mais bien évidemment les officiants ont dû se mettre d’accord, France est gentiment retournée, telle une crêpe. La voici présentée, toujours allongée, mais sur le dos désormais. Il lui semble que de légers déplacements s’opèrent. Et quelques secondes plus tard, deux genoux enserrent ses tempes. Alors qu’entre ses jambes un des deux messieurs s’est placé. De cette manière, elle ne peut plus refermer les cuisses.
Celui qui se tient à sa tête se penche vers son buste et ses seins sont empaumés. Le massage débute donc par un pelotage en règle. Mais son sexe est pris à partie par deux autres paluches qui se font forts de ramener un semblant d’envie à sa chatte. Elle réalise alors que ce qui frôle son menton alors qu’elle subit des attouchements mammaires, c’est bien une queue. La bite ne tente pas une entrée dans sa bouche, elle se contente juste de la toucher par moment. Chaque geste que fait celui qui lui caresse les seins fait bouger son goupillon, et celui-là se colle à son visage.
Si ne rien voir est pour l’heure un avantage, il s’avère que ça devient vite un inconvénient. Et France est tentée de se servir à de multiples reprises de ses mains. Ces tentatives sont interrompues à chaque fois par l’un ou l’autre de ses chevaliers servants. Mais pas depuis quelques secondes. Exactement depuis qu’une bouille s’est incrustée entre ses cuisses, à la naissance de son sexe. Puisqu’elle a le champ libre, elle se permet donc de retenir cette truffe contre sa chatte, de façon à garder collée la bouche à ses lèvres. Et celui qui est là lui lèche la fente avec dévotion.
Son compère qui profite vraisemblablement du spectacle bande et laisse trainer sa bite contre le menton de la brune. Un énième soubresaut et elle parvient à passer sa langue sur le mat qui longe le bas de son visage. Le proprio de la queue ne le retire plus. C’est un pur bonheur que de la sentir pénétrer sa cavité buccale. Une réponse adéquate à ce qui se passe au niveau de son entrejambe. Et chacun a sa part d’un bonheur qui se partage. Elle suce, est léchée et ses seins subissent toujours les assauts de mains en goguette. Un pur plaisir qui se transforme en un immense soupir repris en chœur par deux autres gorges plus mâles.
Ni Pierre ni Clément ne poussent la brune dans ses derniers retranchements. Ils se contentent de léchouilles, de cajoleries poussées il est vrai, mais bien loin de ce qu’elle attend. C’est fou comme elle peut avoir chaud. Elle fond même entre ces caresses qui la rendent dingue. Elle en veut plus, elle réclame à certains moments. Prières inaudibles par ces deux qui la tripotent au gré de leurs fantaisies. Elle hausse le ton pour qu’enfin ils comprennent.
— Oh, s’il vous plait… prenez-moi ! Faites-moi ce que vous voulez, mais prenez-moi. J’ai envie de vous sentir en moi. S’il vous plait… Pierre, Clément, ne me laissez pas dans cet état.
La queue proche de sa bouche se retire puisqu’elle ne suce plus. Et l’étau qui lui encadre la tête s’entrouvre. À son oreille elle entend ce que lui murmure… oui, c’est son mari qui se trouve là. Et qui lui rappelle ce qu’il veut. Il chuchote, mais son complice doit saisir aussi le sens de ses phrases.
— Je te veux par-derrière ! Je veux dire lorsque Pierre sera en toi…— … !— Tu es d’accord pour une double pénétration ? Tu es certain, Clément, que nous allons y parvenir ?— Oui, elle me l’a promis. Et puis rien n’empêche d’essayer et on verra ce que ça donne. Mais je suis très excité par la situation. Ça te convient à toi cette… idée.— Et comment ! Deux fois plutôt qu’une. Vous aviez raison, je crois que j’aurais raté quelque chose de ne pas oser venir.— Je dois aussi t’avouer que j’en bande de te voir la toucher, la lécher aussi. C’est étrange, mais je n’aurais jamais pensé que ce soit autant bandant. J’ai pu lire ses frissons sur tous ses muscles. Chose impossible à voir lorsque nous faisons elle et moi l’amour tous les deux.— Bon, messieurs… vous savez que je vous écoute, que je vous entends ! Vous comptez me laisser sur le gril toute la fin de soirée ? Faut-il que je finisse par me faire jouir seule ? Clément bon sang ! Tu n’as rien de mieux à faire ? Retire-moi donc ce bandeau, que je sache qui fait quoi.— Pardon ma chérie ! Je me laisse emporter par mon rêve. Heureusement que tu as insisté, nous aurions raté le meilleur de ce rêve pimenté. Je t’aime ! Viens par là.
Clément dénoue le fichu qui la garde aveugle et maintenant elle sait que cette langue qui lui a léché le clitoris c’est bien celle de Pierre. Elle s’en doute depuis quelques minutes déjà, mais la confirmation lui donne un coup de sang supplémentaire. Puis la tache sur la moquette loin de l’inquiéter la fait sourire.
— Ben, mes cochons, vous avez salopé notre belle moquette. J’ai soif ! Vous n’avez pas utilisé tout le champagne pour vous introduire partout en moi ? Il en reste bien une goutte ?— Oui… tu en veux une flute aussi Pierre ?— Bonne initiative. C’est vrai qu’il ne fait pas froid chez vous.
Et le mari fait donc le service. Trois verres pour faire bonne mesure et l’atmosphère détendue l’est plus encore. Pierre en remet une couche. Mais dans son esprit, il est toujours plus sage d’être certain que la femme veut bien et que ce n’est pas son homme qui la force à faire toujours plus.
— Comme ça, Clément, tu veux essayer une doublette ? C’est, parait-il, très compliqué à réaliser.— Tu m’as l’air bien au courant de ce genre de truc !— Ben non ! Mais j’ai lu cela dans un magazine.— Eh bien ! Tu as de très bonnes lectures toi au moins. Mais je crois que j’ai lu également un pareil article et que les deux mecs doivent être dans une forme exceptionnelle pour parvenir à mener à terme leur assaut.— Vous ne vous en sentez pas capables mes amours ? Vous n’allez pas me faire croire que vous n’êtes pas prêts à toutes les tentatives avec moi ! Je ne suis pas assez désirable ? Pas à votre gout ?— Oh, ne crois pas cela France. C’est juste que parfois même les professionnels de la pornographie s’accordent à dire qu’elle est très difficile à réaliser cette figure qui fait bander bien des mecs.— Ouais ? Vous n’allez pas me laisser en crise et en attente de plus… prenez-moi, et je me fous de savoir qui passe le premier… je vous veux tous les deux, d’accord ?— …
Quel aplomb ! La voix féminine ne montre aucun trémolo et elle-même n’en revient pas de son audace. Pas sûr qu’une heure plus tôt elle ait osé parler avec cette force tranquille. Clément en est sidéré et pour un peu, la pointe de jalousie mise en veilleuse depuis le début de la soirée, ferait un retour en force. Il se pince les lèvres et dans les yeux de Pierre, il lit comme une prière muette. Alors d’un signe du menton, il donne son aval à celui avec qui il doit se résoudre à partager vraiment tout. Il voit donc le comédien qui presse gentiment sur la poitrine de sa femme, dans le but de la faire se recoucher.
Une fois qu’elle a repris la position allongée, il lui attrape les deux talons et fait passer les jambes par-dessus ses épaules. Il avance alors l’ensemble de son corps, projetant son buste au-devant des fesses. La menotte de France se coule entre eux deux et elle ramène entre ses doigts la queue vers sa chatte. Il ne reste plus à l’invité qu’à pousser son bassin au-devant d’elle. Il est désormais planté dans la femme de son voisin. Il est par ce simple mouvement devenu l’amant de l’épouse de Clément. Il commence donc à la limer délicatement, de façon à ne pas lui faire mal.
Et elle, elle ne quitte pas des yeux le regard de son mari, qui, halluciné par ce spectacle ne bronche plus. Enfin elle lui fait un signe pour qu’il rapproche sa bite de sa bouche. Elle empoigne alors le sexe d’une raideur incroyable et se met à le sucer. Elle le branle en même temps, comme pour ne pas le perdre. Ils sont donc deux à profiter des largesses de la maitresse de maison. Ça dure un long moment et puis les deux protagonistes de cette affaire changent de place. Clément vient se nicher dans cette chatte encore chaude des va-et-vient de Pierre.
Elle s’empare alors de la trique de celui qui est, depuis quelques minutes, son amant. Ils font l’amour à trois et c’est tellement ce qu’elle voulait depuis… un moment. Tout en elle respire le sexe. Elle crie de plus en plus fort. Et au second passage de son amant en elle, elle s’enroule autour de lui, le fait tourner pour finalement se retrouver à le chevaucher. Tout son corps est lové contre celui de Pierre. C’est alors que ses deux mains viennent entrouvrir ses fesses. Clément comprend d’un coup que c’est son heure. Il vient rapidement se mettre à genoux entre les jambes écartées de Pierre. Puis il tente de positionner sa queue là où il a déjà mis son doigt plutôt dans la bagarre.
Combien d’essais sont nécessaires pour qu’un semblant de pénétration prenne forme ? Lorsqu’il parvient enfin à entrer, c’est le vit de Pierre qui s’échappe brutalement de la gaine souple. Donc c’est vrai que c’est compliqué. Une seconde tentative, pas plus couronnée de succès est immédiatement réitérée dans la foulée. C’est au bout de longues minutes, de ratés en demi-réussites qu’enfin… deux sexes sont profondément ancrés dans une France conquise. Encore faut-il que les deux se synchronisent et lorsque l’un entre, l’autre refasse le chemin inverse.
La partie fine se joue après moult hésitations. Plus moyen de penser pour la brune secouée entre ces deux lascars qui la liment avec entrain. Une longue plainte emplit le salon ou la femme devient l’objet de ces cavaliers qui la chevauchent. France en oublie toute retenue. Elle se donne autant qu’elle est prise et la fête des sens l’emporte dans un tourbillon, dans un orgasme dont elle ne contrôle plus rien. Ses amants n’ont guère de latitude et devant son corps aussi bien préparé à leurs assauts, ils unissent leurs efforts pour un baroud d’honneur. Les fesses aspergées des spermes mélangés, l’héroïne de cette messe particulière se sent comblée.
Son dernier souvenir avant de sombrer dans le sommeil est bien terre à terre. Il concerne la moquette qui vient de voir se dérouler des évènements plutôt épiques. Un shampouinage sera plus que bienvenu pour effacer toutes les traces laissées par les exploits amateurs de ce trio tout neuf. Elle est soulevée du sol alors qu’elle s’est endormie pour de bon. Quatre bras solides la déposent au milieu du lit conjugal. Et les deux mâles satisfaits en profitent pour vider ce qui reste du nectar des Dieux. Un verre d’un bon vin pour clore une belle et bonne équipée. Ils discutent encore quelques instants, loin de la dame dans les bras de Morphée.
— Tu ne vas pas rentrer chez toi aussi tard ! Et puis nous avons bu un peu trop. Tu peux rester coucher ici.— Je ne veux pas vous déranger. Et puis France n’est peut-être pas du même avis et pourrait se fâcher demain.— Allons ! C’est elle et, elle seule, je t’assure, qui a voulu que tu sois celui avec qui… alors, je ne la vois pas s’énerver parce que tu prolonges ton séjour à la maison. Et puis… nous sommes presque d’accord aussi que nous aimerions un vrai suivi. Il sera temps d’en discuter demain au réveil. Si nous allions nous coucher ?— Vous avez un endroit où je peux dormir donc ?— Ne sois pas idiot. Notre couche est assez large pour nous contenir tous les trois. Et puis… il me serait agréable qu’au petit matin… ça nous arrive souvent de le faire avant le lever. Enfin… ça nous arrivait, parce que sur ce plan-là, elle a raison, je me suis un peu endormi sur mes lauriers. Mais avec un peu de chance et surtout beaucoup de douceur… tu pourrais bien avoir la primeur de connaitre cette douceur de la femme qui s’éveille.— … Tu penses vraiment que c’est une bonne idée ? Je me méfie des réactions des femmes…— Mais bon sang ! Avec tout ce qu’elle vient de te… de nous donner, penses-tu vraiment qu’elle va s’offusquer d’être encore l’objet de nos désirs matinaux ? Allez, il est temps d’aller nous reposer un peu.— Bon… puisque tu sembles si sûr de toi… —Voilà qui est sage !
Ils regagnent la chambre où la brune est dans l’exacte position où les hommes l’ont laissée quelques minutes plus tôt. Clément fait signe à son compère de se placer à l’endroit que lui occupe habituellement, à savoir sur la gauche de madame. Et lui se glisse sur la droite de l’endormie. Les yeux se ferment, de part et d’autre de ce corps qui repose au centre du lit. Dorment-ils réellement ? Difficile à dire, mais plus rien ne semble bouger, hormis les poitrines des trois personnes allongées côte à côte. Et c’est bien ainsi que les heures défilent.
Loin là-bas, à l’extérieur, le clocher de l’église du village annonce six heures. Les volets sont hermétiquement clos et pas une once de lumière n’inonde la pièce lorsque lentement France sort de sa léthargie. Immédiatement elle vient se coller au corps de celui qu’elle imagine être son mari. Elle ne se rend pas tout à fait compte que sur son second flanc, Clément est toujours profondément endormi. La femme retrouve quelques images de sa soirée agitée. Et chaude, alanguie par ces bribes de plaisir qui lui remontent au cerveau, elle se pelotonne donc contre celui qui dans sa tête est à sa place.
Comme il est encore en mode sommeil, Pierre ne bouge pas. La face tournée vers le mur, France dans le noir ne peut pas voir sa bévue. Son bras envoie sa menotte encercler la poitrine invisible de sa position. Et elle laisse vagabonder ses doigts sur la peau de ce torse, les glissant lentement vers le centre du corps endormi. Finalement ils viennent encercler le pénis au repos. Quelques habiles manœuvres et des va-et-vient bien sentis, voici que l’objet se redresse sous les attentions spéciales de la miss. Cette fois, l’invité est bel et bien sorti des profondeurs de sa nuit. Impossible de ne pas bander sous une caresse faite pour cela.
Clément lui aussi est éveillé et depuis le début même. Il devine aux mouvements cadencés que fait la couche, ce que France fait. Il laisse faire, imaginant la scène. Que va-t-elle dire, comment va-t-elle réagir lorsqu’elle va s’apercevoir de sa méprise ? Difficile de le dire. Il suffit d’attendre pour savoir. Il ressasse tout de même le fait qu’elle ne fait aucune différence entre cet homme qui dort à sa place et ce mari qu’il est depuis si longtemps. Comment expliquer cela ? Est-elle mal réveillée, dans un semi-coma encore ? Il ne comprend pas complètement qu’au bout de tant d’années de vie commune… elle ne sache pas que ce n’est pas lui qu’elle branle.
Pierre de son côté se souvient des paroles du maitre des lieux, celles d’avant leur venue au pieu. Par contre il savoure en silence cette branlette gratuite. Et lorsque la brune appuie sur son épaule pour le faire s’allonger sur le dos, il obtempère de bonne grâce. Pas un mot n’est échangé entre les trois protagonistes de cette histoire. Deux actifs et un voyeur malgré lui qui vivent les évènements chacun à leur manière. Sans coup férir, France enjambe celui qu’elle prend toujours pour son mâle. Et elle se vautre sur le bidon de Pierre. Sa main passe entre leurs deux ventres.
C’est elle qui mène la queue raide vers sa foufoune humide. Elle est d’une douceur exquise, cette pénétration matinale. Il est heureux celui qu’elle chevauche désormais avec un large soupir. Est-ce à l’instant où elle vient l’embrasser sur la bouche qu’elle saisit son erreur ? Peut-être, mais il est trop tard pour reculer. Le plaisir est déjà largement avancé et son sursaut gêné n’a pas de conséquence sur ce qui se passe. Pourtant elle tend la main sur le côté opposé du lit, celui supposé vide en temps normal. Et bien entendu qu’en tâtonnant elle finit par dénicher un bout de peau qui ne devrait pas se trouver là.
Le baiser écourté ne se renouvelle pas. Honte de s’être laissé duper de la sorte ? En tous cas une émotion suffisamment vive pour qu’elle se sente un peu coupable envers Clément. Mais elle laisse Pierre la secouer au rythme de l’envie qu’elle vient de provoquer chez lui. Il n’est pas en cause. C’est elle et elle seule qui est à blâmer. Reste à savoir comment son mari prend la chose ! Pour la soirée, ils en avaient parlé tous les deux, mais ce matin, que fait donc leur invité dans leur plumard, à la place de son homme ? Il n’est pas venu se coucher là sans y être au préalable autorisé. Et puisque ce n’est pas elle qui lui a accordé la permission…
À aucun moment Clément ne cherche à se joindre au couple qui copule. Il écoute, devine aux sons, l’avancement de ce coït qui se déroule à quelques centimètres de lui. France quant à elle tient sa main serrée dans la sienne et elle gémit sous les coups de boutoir de son amant qui s’en donne à cœur joie. Il apprécie autant l’accouplement matinal que la complaisance du mari de la belle amazone. C’est bien connaitre son épouse que d’être aussi certain qu’elle viendrait se remettre en forme là où elle croyait trouver son homme. Puis il a une sorte de frisson. Comme s’il se sentait coupable de cette duperie.
Il ne viole pas vraiment la nana qui s’est toute seule arrimée à sa bite. Mais il a un gout amer au fond de la gorge de faire l’amour à une femme qui l’a pris pour un autre. Là encore, il est beaucoup trop tard pour la détromper. Et puis il est certain qu’elle sait depuis la pelle roulée, qu’elle ne baise pas avec Clément. Alors, si elle n’a rien dit, c’est qu’elle est d’accord. L’esprit des hommes s’accommode vite des petites bassesses de la vie. Et la tringlette qui est en route prend fin par une éjaculation profonde. Pierre se libère de toute sa tension dans la gaine souple et si accueillante.
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Le petit déjeuner se prend en silence. Trois visages fermés, qui autour d’une même table ne partagent plus que le café et les tartines. France ne sait plus trop comment regarder les deux mecs qui lui ont donné un vrai plaisir. Difficile après de faire face à cette solitude malgré leur présence. Un peu fautive, un peu désorientée par ce qu’ils peuvent l’un et l’autre penser d’elle. Puis les deux hommes sortent faire quelques pas sur la pelouse, sous un soleil qui remplace la grisaille de la veille. Un besoin de s’aérer, de complicité masculine aussi, créé par la connivence d’une nuit et d’un unique corps ? Peut-être tout simplement un retour vers la nature !
Par la fenêtre, elle les suit des yeux. Les mains sont dans les poches, pour ne pas trahir les états d’âme ? Ils sont si sensiblement identiques. Que peuvent-ils bien avoir à se raconter ? Ils sont… beaux, dans un registre différent évidemment. L’amour pour son Clément est toujours aussi fort. Pour avoir osé, pour avoir bravé ses tabous, oublié sa jalousie, elle ne l’en aime que plus encore. Pierre, lui, n’est là que pour le fun. Un peu pareil à un sex-toy amélioré. Mais elle doit reconnaitre qu’il l’a fait jouir avec une force insoupçonnée. Et qu’elle a adoré ce qu’ils lui ont fait.
Recommenceront-ils un jour ? Son réveil lui donne un doute. Une pareille méprise au bout de tellement d’années passées aux côtés de celui qui est l’homme de sa vie, oui, de toute une existence, elle le sait bien. Comment lui va-t-il gérer cela ? Impossible encore de le savoir, de le comprendre. Mais cette sorte d’amitié affichée avec Pierre, n’est-elle pas une fois de plus la preuve éclatante de cet amour que son mari lui voue ? Une relation amicale avec l’homme qui baise sa femme, un cadeau éclatant qu’il lui fait. Oui ! Ils sont beaux ses amants.
À un mètre de distance, ils marchent de concert sur une pelouse bien rasée. Clément cherche ses mots. Il a la ferme intention de vivre une suite à ce premier galop d’essai. Un essai transformé en apothéose il est vrai. Dans sa tête se dessinent déjà les contours de vacances à envisager. Des moments à trois où Pierre est intégré au couple. Plusieurs jours d’affilée où il aura les mêmes prérogatives que lui sur cette femme avec qui il vit. N’est-ce pas le signe d’une acceptation totale de l’amour qu’il dédie à France ?
Il faut donc en débattre avec l’intéressée. Et mentalement il s’y prépare depuis le petit déjeuner. L’occasion est trop belle pour ne pas la saisir.
— Alors Pierre ? Tes impressions sur ce qui s’est passé ?— Ben… c’était chouette, je l’avoue.— Pas de fausses pudeurs ou de faux semblants. Tes critiques sont-elles constructives ou négatives ? En deux mots, serais-tu prêt à renouveler l’expérience ?— Tu veux dire à recommencer ? Je crois que oui ! C’était fabuleux, c’est sûr ! Mais France ? Parce que c’est bien elle qui décide de tout ceci, ne crois-tu pas ? — Oh ! Je la connais mieux que personne. Ce matin elle pouvait très bien te chasser de notre chambre. Si elle n’a rien fait de pareil, c’est bien qu’elle a apprécié, tu peux me faire confiance.— … oui ! Mais de là à recommencer ? Il y a un sacré fossé, non ?— Ne t’inquiète pas. Dis-moi seulement si ça te plairait. Parce que de son côté, je sais déjà qu’elle est enchantée par ce qui est arrivé.— Pourquoi pas ? Mais c’est à France de le demander.— Bien sûr ! Par contre quelques jours de vacances, enfin un temps plus long pour vivre pleinement les évènements, tu piges ?— Tu veux dire faire ménage à trois durant quelques jours ? Parce que c’est ton objectif ?— Le suivi est important pour moi, pour elle, enfin pour nous. C’est au fil du temps que le meilleur se donne. Comment t’expliquer ce genre de situation… ? Avec du recul on ose plus et tout se passe de mieux en mieux. Mais tu dois savoir ça de toute façon.— … Alors je ne dis pas non ! Mais ta femme doit aussi me faire savoir son accord. C’est l’unique condition pour que je revienne…— C’est tout ce que je veux… viens ! Allons la rejoindre. Elle doit se demander ce que nous fichons… et tu vas pouvoir lui faire part de tes demandes. Viens… la route s’ouvre devant nous…— …
Ils sont de retour et le temps de la discussion arrive. Mais déjà un sourire taquin se décline sur les lèvres féminines… s’ils sont d’accord, il n’y a aucune raison qui la pousse à les contredire. Et demain est loin… Vivre le présent en imaginant un futur égrillard, quoi de plus plaisant ? Leurs rêves qui sont à portée de main, ou plus prosaïquement au bout de leur queue… il suffit d’étendre le bras ou d’ouvrir la bouche pour… oui pour une suite très érotique. Alors, de quoi se plaindrait elle puisque c’est bien de cela qu’il s’agit et qu’elle a largement contribué à ce que ses fantasmes deviennent réalité…
Leur vie est belle !
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