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Une vie de sainte.

Chapitre unique

Erotique
Cette histoire est dédiée à l’un de mes plus fidèles lecteurs, nul doute qu’il se reconnaitra ...

En ce mercredi 23 novembre, il fait un temps de chien sur Rennes ; normal pour un mois de novembre direz-vous ! Le ciel est gris, le vent souffle de l’ouest et un fin crachin oblige à marcher tête baissée, les circonstances aussi.

Tiré par deux chevaux noirs harnachés de cuir rouge, le corbillard avance lentement dans les allées du cimetière du nord, cimetière romantique typique du 19ème siècle et autrefois appelé le cimetière de l’espérance. Marchant au pas de l’attelage, en tête de la procession d’une vingtaine de personnes, le marquis Jean-Baptiste de Cesculs pleure son épouse qui repose dans le cercueil qu’il ne quitte pas du regard, là juste devant lui. Il y a quatre jours, une rupture d’anévrisme l’a emportée dans sa soixante-cinquième année. « C’est bien jeune pour mourir » a commenté toute la noblesse rennaise ; comme si ce n’était jamais trop tôt pour trépasser !
Arrivé à la section 7 du cimetière, le corbillard s’immobilise ; quatre officiants se saisissent du cercueil et le portent jusqu’au caveau familial situé dans la deuxième rangée de tombes. On fait cercle autour le marquis qui, frêle et vouté sous le poids de ses 85 ans et de son chagrin, pourrait être poussé par le vent dans la tombe avant le cercueil de sa défunte épouse. Quelques vieilles bigotes entonnent « Le Seigneur est ma lumière et mon salut … », le prêtre s’approche dans sa chasuble violette. La cérémonie peut commencer.

Le prêtre dit quelques mots d’accueil puis se tourne vers le marquis de Cesculs pour l’inviter à prendre la parole. Le vieux marquis ajuste ses lunettes sur son nez, sort un papier de la poche de son manteau et le déplie. D’une voix éraillée, que l’on croirait sortie d’outre-tombe, il commence l’éloge funèbre de Marie-Jeanne, son épouse décédée, feue la marquise de Cesculs.
« Ma tendre Marie-Jeanne, mon épouse aimante,
Vous n’aviez que vingt ans lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois au bal du 14 juillet que donnait le baron de la Merlucherie dans son château. J’en avais quarante et j’ai été subjugué par votre jeunesse, votre beauté et votre sourire. Un an plus tard, vous êtes devenue mon épouse et depuis ce jour tout n’a été qu’enchantement avec vous à mes côtés.
Nous avons eu trois beaux enfants puis aujourd’hui cinq petits-enfants ; la relève des Cesculs est assurée grâce à vous. Comme moi, tous nos amis et nos proches savent quelle vie de sainte vous avez menée pendant toute votre existence. Oui, ma chère Marie-Jeanne, vous avez été pour nous tous un véritable exemple de sainteté.
Au sein des diverses associations de la ville comme au sein de la paroisse, vous n’avez jamais cessé d’œuvrer pour faire le bien autour de vous, aider les nécessiteux, soutenir les laissés-pour-compte, donner de votre temps et partager votre foi. Alors que nous vous accompagnons jusqu’à votre dernière demeure, je suis certain qu’ils sont nombreux en ce moment à penser à vous.
Oui, nous vous pleurons en ce jour mais nous savons tous aussi quelle joie cela a été de croiser votre chemin ou partager un bout de votre route. Nous ne vous oublierons jamais. Ma bien-aimée, je ne vous dis pas adieu mais à bientôt. »

Après ce vibrant hommage à son épouse décédée, le marquis serait tombé si quelques proches ne s’étaient pas précipités pour le soutenir. Tout le monde essuie ses larmes ; comment ne pas pleurer en écoutant de tels éloges. Toutes celles et tous ceux qui ont connu la marquise de Cesculs savent combien les paroles de son époux sont vraies.

Tous se souviennent de cette femme élégante, toujours maquillée mais de manière si discrète. Toutes ses amies admiraient ses jolies toilettes, ses tailleurs élégants, ses escarpins et ses petits chapeaux. Oh oui, c’était une bien jolie femme et tous les hommes se demandaient ce qu’elle avait trouvé au marquis qui était loin d’être un bel homme.
Tout le monde se souvient des dîners organisés dans le manoir des Cesculs ainsi que des soirées musicales. Oui, madame la marquise aimait faire connaître de jeunes musiciens comme elle aimait aussi promouvoir de jeunes peintres en exposant leurs toiles dans les salons du manoir.
Oui vraiment, elle a vécu comme une sainte et s’est toujours intéressée aux autres. Dans l’assistance présente à ces funérailles, nul ne peut dire du mal de madame la marquise de Cesculs. Et tout le monde la pleure sincèrement et la regrette déjà.

Il n’y en a finalement qu’un seul qui ne pleure pas, c’est le père Antoine qui officie en ce jour de funérailles. C’est le curé de la paroisse depuis plus de cinquante ans et nul ne connait mieux que lui la famille de Cesculs. C’est lui qui, alors qu’il venait tout juste d’être ordonné prêtre, a marié le marquis et la jeune Marie-Jeanne ; c’est encore lui qui a baptisé enfants et petits-enfants et c’est encore lui qui venait dire la messe tous les samedis soir dans la petite chapelle du manoir familial.
C’est aussi le père Antoine qui était le confident et le confesseur de madame la marquise. Pendant près de quarante-cinq ans, au moins une fois par mois, il la recevait en confession à l’église de la paroisse. Et il y a quelques jours, c’est encore lui qui a recueilli sa dernière confession et qui lui a donné l’extrême onction juste avant que Dieu ne la rappelle à lui.
Oh oui, se dit le père Antoine, madame la marquise de Cesculs était une véritable sainte.

Alors que le chœur des pleureuses chante maintenant « Lumière des hommes, nous marchons vers toi. Fils de Dieu, tu nous sauveras … », le père Antoine se souvient avec émotion de certaines confessions de madame la marquise de Cesculs. Il est bien sûr lié par le secret de la confession mais en se remémorant pour lui-même ces instants il ne renie en rien son sacerdoce.
A chaque fois qu’elle s’asseyait dans le confessionnal, c’était un vrai réjouissement car madame la marquise ne se gênait nullement pour lui avouer tous ses péchés et il y aurait de quoi écrire tout un roman.
Pour avoir fait du bien autour d’elle, c’est sûr qu’elle en a fait et certain doivent s’en souvenir encore avec émoi. A vrai dire, ce sont surtout les hommes de tous âges qui ont bénéficié des grâces de Marie-Jeanne car elle leur a beaucoup donné.

Le père Antoine se souvient comment madame la marquise lui a confessé, il y a bien des années, avoir déniaisé Gontran le simplet de la paroisse. Le pauvre benêt avait alors trente ans et tous les jeunes hommes se moquaient de lui car, bien qu’il soit monté comme un âne, il était toujours puceau. Il travaillait comme ouvrier agricole dans les fermes du canton et il était nargué à longueur de journée. Les jeunes femmes s’y mettaient aussi, soulevaient leurs jupes pour l’exciter avant de le fuir en courant.
Un soir, madame la marquise a rendu visite à Gontran dans la cabane où il logeait. Sans rien lui dire, alors que le brave homme était déjà au lit, elle s’est dénudée et s’est glissée contre lui. Elle s’est jetée sur cette grosse queue qui faisait bien trois fois celle de son mari. Elle a avoué au curé avoir cru défaillir en prenant en bouche ce monstre de chair.
Elle est ensuite venue à califourchon sur le ventre de Gontran et s’est lentement empalée sur ce glaive d’acier. Lorsque sa chatte fut bien détendue, elle s’est mise à aller et venir tandis que Gontran lui dévorait les seins comme un enfant découvrant un nouveau jouet. Elle n’a pas compté les orgasmes qui l’ont emportée, elle n’avait plus toute sa tête. Et lorsque le benêt s’est vidé de tout son foutre et a crié tout son plaisir, madame la marquise, citant Saint-Mathieu, s’est écrié « Heureux les simples d’esprit, le royaume des cieux est à eux ! »
Depuis cette nuit de dépucelage, Gontran n’a plus jamais été le même et n’a plus accordé la moindre attention aux moqueries. Oh oui, madame la marquise était vraiment dévouée !

Le moment est venu de descendre le cercueil dans le caveau et l’on se recueille avec ferveur en chantant « A tous ceux qui marchaient dans la tristesse, la solitude, la faim, les ténèbres, le Seigneur a donné son réconfort, les guidant sur sa route de lumière… ». Le père Antoine se souvient encore de cette fois où madame la marquise lui a dit, dans le secret de la confession, avoir forniqué avec un artisan algérien venu au manoir pour quelques travaux.
Comme il faisait chaud, madame la marquise a charitablement proposé à l’homme de prendre une douche avant de repartir. L’homme était nu et tout mouillé lorsqu’elle lui a apporté une serviette de toilette et c’est alors qu’il l’a attirée contre lui. Elle a lu dans ses yeux combien il avait envie d’elle et elle s’est offerte. La queue circoncise de l’artisan s’est glissée dans sa chatte et l’a besognée avec vigueur. Quelle ardeur !!
Soudain l’homme s’est retiré sans avoir joui et a fait pivoter Marie-Jeanne. Lorsque le gland a coulissé dans entre ses fesses, elle a compris que l’homme voulait l’enculer et elle a instinctivement refuser la chose. Il faut dire que monsieur le marquis n’avait jamais tenté cela car cette pratique, pas très catholique à ses yeux, était contraire à ses principes. Mais madame la marquise s’est souvenu des enseignements de Saint Luc « Si quelqu’un te frappe sur la joue, présente aussi l’autre. Donne à quiconque te demande et ne réclame pas ton bien à celui qui s’empare. »
Elle a donc présenté et donné sa croupe à l’homme qui s’est servi de sa salive pour bien lubrifier le noble œillet de madame la marquise. Cette dernière n’a nullement regretté ce dépucelage anal car dès que l’homme a commencé à aller et venir dans ses reins, une vague de plaisir l’a emportée et elle a joui comme jamais. Quant à l’artisan, il s’est écrié « Allah akbar, Dieu est grand » lorsqu’il s’est enfin vidé dans cette si accueillante croupe. Oh oui, madame la marquise était une sainte œcuménique ouverte aux autres religions.

On défile maintenant devant le caveau et chacun peut bénir le cercueil. On trempe le goupillon dans le bénitier puis on esquisse une croix tout en ayant une ultime pensée pour la défunte. En cet instant encore, le père Antoine ne peut s’empêcher de penser aux confessions de madame la marquise.
Il sourit intérieurement en pensant à cette fois où elle lui a confié s’être abandonnée aux envies de Marcel, un sexagénaire non-voyant très assidu aux messes de la paroisse. Parlant de madame la marquise, tous les amis de Marcel lui disaient

-    Quel dommage que tu sois aveugle et ne puisses admirer la beauté de madame la marquise. C’est vraiment la plus belle femme de la ville ».Mais Marcel n’en croyait rien puisqu’il n’avait jamais rien vu de ses yeux, ni la laideur du monde ni la soit-disant beauté de madame la marquise.
Alors un jour, madame la marquise l’a fait venir au manoir pour lui offrir le thé. Alors qu’ils n’étaient que tous les deux dans un petit salon, Marie-Jeanne dit à l’aveugle
-    Ainsi mon bon Marcel, vous êtes comme Saint Thomas ; vous ne voulez pas croire tant que vous n’aurez pas vu.
Le pauvre homme lui répond
-    Oui madame la marquise, mais malheureusement je ne pourrai jamais voir si vous êtes aussi belle que tous les hommes le disent.
Marie-Jeanne fait glisser à ses pieds la robe sous laquelle elle est nue. Elle se saisit des mains de Marcel et les porte jusqu’à ses seins. Elle lui dit
-    Vous êtes aveugle Marcel mais vos autres sens sont plus développés que chez les voyants. Alors vérifiez de vous-même si ce qu’on dit est vrai !
Pendant l’heure qui suit, Marcel a longuement caressé le corps de madame la marquise et se souvient encore aujourd’hui de son parfum et de son odeur intime. Il a goûté la bouche, les seins et la chatte de la noble dame. Lorsqu’elle lui a ouvert la braguette et baissé son caleçon, il bandait déjà comme un taureau et il a cru au miracle lorsqu’elle a pris sa queue en bouche. Il avait l’impression de lui donner la communion et il a crié « Alléluia » lorsqu’elle l’a ensuite guidé vers sa chatte. Puis madame la marquise s’est mise à gémir sous les coups de boutoir du vieil homme et ce dernier a senti de tout son corps combien Marie-Jeanne était une très belle femme. Oh oui, madame la marquise était vraiment une sainte prête à tout pour répandre la foi.

Les obsèques sont terminées et chacun va pouvoir présenter ses plus sincères condoléances à monsieur le marquis et l’assurer qu’il n’oubliera jamais la sainte défunte.
Debout droit comme un cierge près du caveau où dort maintenant Marie-Jeanne, le père Antoine regarde ses ouailles défiler les unes après les autres devant le vieux veuf éploré mais son esprit est encore ailleurs. Oh oui, Dieu sait que madame la marquise n’a jamais manqué de se confesser et le père Antoine aurait de quoi écrire un vrai roman, que dis-je, un nouvel évangile.
Il pourrait décrire tous les miracles qu’a faits madame la marquise ; miracles non reconnus par l’église mais avérés par les hommes qui les ont vécus. Elle a rendu leur virilité à quelques hommes impuissants, elle a rendu le sourire à quelques cocus malheureux, elle a dépucelé de nombreux jeunes mâles, … et le père Antoine pourrait en citer bien d’autres !
Lorsque la procession est terminée devant monsieur le marquis, le père Antoine se présente à son tour devant le vieil homme et lui serre chaleureusement la main en lui disant
-    Monsieur le marquis, soyez assuré que madame la marquise est maintenant assise à la droite du Seigneur au royaume des cieux.

Le pauvre homme ne sait pas quoi répondre au curé et ce dernier lui prend le bras pour le raccompagner. Tout en remontant l’allée vers la sortie du cimétière, le père Antoine continue de sourire intérieurement. Oh oui, madame la marquise était vraiment une sainte femme……

FIN
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