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Une visite surprenante

Chapitre 1

Simon aime la tranquillité, elle va être un peu bousculée.

Divers
Simon depuis quelques mois a retrouvé des habitudes de célibataire. Après une dernière prise de bec, elle est partie. Bien évidemment, en même temps qu’elle quelques meubles et un tas d’objets ont suivi le même chemin. Un épisode qui l’avait contraint à revoir la disposition des choses. Il s’était astreint à faire quelques travaux de rafraîchissements. Au fil des jours, la colère qui l’habitait s’était estompée. Maintenant, la maison lui apparaissait beaucoup plus grande. Il se disait que finalement c’était une bonne chose, l’intérieur était plaisant et le jardin joliment arrangé. De temps à autre, il lui arrivait de soliloquer. Aujourd’hui, il n’y avait plus personne pour lui en faire la remarque.
— Allez ! Une petite bière bien fraîche sur la terrasse me fera le plus grand bien.
S’exprimer ainsi à voix haute le fit rire, en prenant une bouteille ans le frigidaire il jubilait encore.

Il était heureux de sa liberté retrouvée. Il soupira d’aise, une fois installé, bouteille à la main il laissait ses yeux vagabonder sur la végétation ordonnée de son jardin. Il appréciait l’instant, le calme ambiant n’était interrompu que par les chants d’oiseaux. Il se sentait bien et détendu, il ferma les yeux pour mieux ressentir son bien-être. Le carillon de l’entrée le fit sursauter, le charme était rompu. En grommelant, il s’extirpa de sa chaise longue. « Hé, merde ! » Puis, renonçant à se lever il se laissa choir sur le siège. L’importun se lassera, lui ne bougerait pas. En souriant, il referma les yeux.
— Hou hou !—......— Hou hou ! Il y a quelqu’un.

L’importun ne semblait pas décidé à s’en aller. Après avoir bu une gorgée de bière, il respira profondément pour essayer de se détendre. Les yeux fermés, il écoutait les bruits, après quelques instants il finit par se dire que l’intrus était parti. Il soupira d’aise,
— Hm hrm..., excusez-moi...

Son cœur s’était mis à battre la chamade. En ouvrant les yeux, il découvrit une jeune femme penchée au-dessus de sa tête. La bouteille venait de lui échapper des doigts, en même temps il s’était levé d’un bond.
— Hé ! Que faites-vous ici ? Qui vous a permis ?

Écarlate Simon faisait maintenant face à l’intruse. Il était doublement en colère parce qu’il venait de se souvenir d’avoir laissé le portillon non verrouillé et qu’une donzelle s’était introduite chez lui. La jeune femme le regardait, un instant il eut l’impression que son regard l’avait parcouru de la tête aux pieds. Il haussa les épaules en se disant qu’il s’agissait certainement de son imagination. Son cœur frappait fort dans sa poitrine, il avait la tête des mauvais jours. Malgré cela, la jeune femme ne semblait pas impressionnée, ce qui l’agaça encore plus.

— Alors ? Qu’attendez-vous pour me répondre ? Je vais vous prendre par la peau des fesses et vous jeter à la rue !— Mais... Je viens simplement solliciter un peu d’aide. Ma voiture vient de me lâcher et il n’y a rien à proximité.

Autant ses paroles avaient été brusques, autant celles de la jeune femme contrastaient par leur calme. Il eut l’impression de recevoir une douche rafraîchissante. Il se sentait penaud, sa réaction épidermique lui semblait maintenant disproportionnée.
— Heu..., oui, bon d’accord, mais ce n’est tout de même pas une raison pour vous introduire chez les gens.— Oui Monsieur, vous avez raison, veuillez m’excuser.

Elle paraissait sincère. Sa colère s’étant dissipée, il prit le temps de la regarder. Il se dit que finalement cette gamine était polie et que seules les circonstances l’avaient poussée à entrer dans son jardin. Ses cheveux blonds courts, un instant, l’avaient fait douter, il avait un peu hésité. La robe bleu ciel dépassant de sa veste avait ôté le doute.
— Bon, bon, je vais voir si je peux faire quelque chose. Allons-y !

Gardait son ton bourru tout en lui indiquant le chemin. Elle lui sourit avant de le précéder dans l’allée. En marchant il la regardait se déplacer, il ne pouvait faire erreur la démarche était bien féminine. À un moment il se dit qu’elle devait faire de la danse classique. Arrivé sur la route il découvrit la voiture.
— Voilà ! J’espère que vous allez m’aider.— Oui, moi aussi, parce que le prochain garage est à trente kilomètres et qu’à cette heure je serais étonné de voir la dépanneuse faire le déplacement un vendredi en fin d’après-midi.— Oh !..., comment vais-je faire ? En plus il n’y a pas de réseau.— Du quoi ? Ah oui....., je n’ai pas de machin portable. Bon ! Ce n’est pas le moment de blaguer.

Pris d’un doute il vérifia que le réservoir n’était pas vide. Après avoir vérifié quelques petits détails, il ne pu qu’admettre que cela dépassait ses compétences. Se souvenant de ses expériences passées, un instant il fut tenté de la laisser se débrouiller. Après tout, lui ne demandait rien et voulait être tranquille ; c’est pour cela que sa maison se situait à dix kilomètres du bourg. Pendant qu’il s’affairait, il se sentait observé. Il hésita longuement avant de parler.
— Ne vous méprenez pas, je ne veux pas vous abandonner au bord de la route, mais ce n’est que temporaire......

Alors qu’il sortait du véhicule, elle ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase. Elle venait de le saisir au cou lui déposant un baiser sonore sur la joue. Surpris par l’assaut il vacilla se retrouvant plaqué contre le véhicule. Ce mouvement occasionna une rencontre inattendue entre un genou et ses testicules. La douleur lui coupa le souffle pendant un long moment.

Oh ! Je suis navrée. Je vous ai fait mal...

Sa voix montrait des signes d’inquiétudes. Plié en deux il voyait les jambes passer et repasser devant son regard. Au bout de quelques instants, il agita une main pour lui faire comprendre que cela allait. Par orgueil il ne voulut pas montrer un signe de faiblesse.
— Je me doute bien que cela n’a pas été volontaire, cela ira mieux dans un moment. Enlevons votre carrosse de la route.

En se redressant, Simon lui montra le portail, ils allaient pousser la petite voiture jusque-là. Rassuré elle lui adressa un sourire accompagné d’un regard reconnaissant. Un quart d’heure plus tard, ils regagnèrent la maison.
— Merci, vous êtes comme mon grand-père, bourru, mais pas méchant.— Si vous le dites, prenez le couloir en face, derrière la première porte à gauche vous trouverez votre chambre.

Il la regarda s’éloigner avec son sac de voyage, elle revint presque aussitôt. Simon eut tout le loisir de la découvrir. La robe qu’elle portait laissait apparaître les bras nus avec un décolleté plutôt sage. Une poitrine qui lui parut menue, il se dit qu’elle pouvait facilement passer pour un garçon. En venant vers lui elle souriait, elle avançait pieds nus.
— La chambre est jolie et bien arrangée.— Tant mieux, je n’ai rien d’autre sous la main. Et comme je n’attendais pas de visiteurs, il faudra vous contenter d’une cuisine à la bonne franquette.
Elle lui répondit en souriant
— C’est parfait, ne vous inquiétez pas, je me contenterais de ce qu’il y a.— Vous allez vous enrhumer en marchant les pieds nus. Au fait quel est votre petit nom ? Je suis Simon.— Enchantée, Élise est mon prénom. Puis-je vous aider à faire quelque chose ? Simon, vous ressemblez beaucoup à mon grand-père.
Cette fois, il ne rêvait pas, il avait vu les yeux d’Élise le détailler de la tête aux pieds.
— Heu... non merci ..., je n’ai pas grand-chose à préparer. À votre..., je vais aller changer de vêtements, je suis un peu débraillé.— Non, non, vous êtes très bien comme ça. Je suppose que vous faites du vélo.— De la bicyclette ? Non pourquoi ?
Elle le regardait en souriant et il sentait l’acuité de son regard. Il ne sut pourquoi il se sentait gêné. Elle lui faisait face et pieds nus elle était aussi grande que lui. Il venait de se rendre compte qu’elle était mince, élancée, mais aussi musclée.
— Une impression que j’ai eue, l’absence de poils sur vos jambes. En plus, vous semblez musclé et sans graisse. C’est ce qui m’a fait penser au sport.

Simon était surpris par la tournure de la discussion, il observait le visage et essayait de comprendre. Il se dit que ce regard pétillant lui réservait peut-être des surprises. Il venait de rougir, se raclant la gorge.
— Heu non, je suis peu poilu. Bon ! Ce n’est pas tout, si nous voulons manger, il faut que je le prépare. Élise, si cela ne vous dérange pas mettez donc le couvert.

Il lui tourna brusquement le dos pour aller vers la cuisine. Cette gamine le déstabilisait et en même temps il se sentait comme hypnotisé. Il décida qu’il fallait donc accélérer le mouvement et que plus vite cela serait fait mieux cela serait. Une fois seul dans sa chambre il pourrait se détendre un peu. Pendant quelques minutes, il avait entendu du bruit dans la salle à manger. Il s’activait pour faire en sorte que cela soit un repas convenable. Depuis quelques minutes il se sentait observé, n’ayant pas entendu de bruit il haussa les épaules en secouant la tête.
— Simon, pourquoi dites-vous non ?

Le son de la voix venait de la faire sursauter, il se retourna, la découvrant à deux mètres à peine, elle l’observait en souriant.
— Je ne sais plus, cela n’a pas d’importance, d’ailleurs c’est prêt, nous pouvons passer à table. Élise, vous me semblez bien curieuse, oui comme une petite fille.— Ce n’est pas bien de mentir, oui je suis curieuse, mais uniquement quand les gens m’intéressent. Hum ! Tout ceci sent très bon, allons manger, cela serait dommage de laisser perdre ce que vous avez aussi bien préparé. Vous semblez être un bon cuisinier.

Ils étaient attablés depuis un long moment, le repas se terminait et visiblement elle en était satisfaite. Elle souriait en permanence, ce qui fit qu’il souriait lui aussi. Il lui trouvait un beau visage, la distance les séparant avait confirmé qu’elle n’avait pas une grosse poitrine. Il se retint de soulever les épaules et de secouer la tête comme à son habitude. Il se dit que de petits seins lui allaient parfaitement.
— Élise, puis-je savoir ce que vous faisiez dans mon dos alors que je m’affairais aux fourneaux ?

Elle le regardait en souriant, le regard pétillant.
— Si vous me dites à quoi vous pensiez quand je vous parlais petit menteur.

Le rouge avait envahi ses joues, il se racla la gorge.
— Euh....., je ne m’en souviens plus. Un mélange d’idées et surtout j’étais pressé que cette journée se termine et que je sois seul dans ma chambre.— Hou ! Le petit menteur, mais bon, je pense que la hâte de se retrouver seul dans la chambre en fait partie.
Elle rit franchement, elle se moquait gentiment de lui. Étrangement, l’attitude de la jeune femme le détendait. Il se dit que parfois la vie réserve des surprises et pour le moment la soirée n’était pas désagréable et il n’était pas pressé de la voir se terminer.
— Allez, dites-moi, ce n’est pas sans raison que vous m’avez rejoint dans la cuisine.— Je ne sais pas si je dois. Peut-être allez-vous vous fâcher ? Jusqu’ici, si je fais abstraction du premier quart d’heure vous avez été très gentil avec moi,— Ha haha ! Je vois que vous avez l’art et la manière de faire désirer les choses.— Je suis une femme Simon, mais bon je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. C’est tout simple, je vous imaginais tout nu.— Nu ? Quelle idée bizarre. Je ne vous connais pas, je pourrais être votre grand-père vous l’avez dit. Je ne vois pas pourquoi.....— Hihihi ! Je vous ai fait rougir, c’est amusant. Non, pardon, je ne veux pas vous fâcher. Je suis photographe et vous seriez un bon modèle pour moi. Bon ! C’est vrai, je suis souvent exigeante.

Surpris par les réponses apportées il s’était redressé sur son siège et appuyé sur le dossier. Il écarquillait les yeux en la regardant, dans sa tête se bousculaient beaucoup de choses. Il avait rougi, puis pâli, la bouche sèche il venait d’avaler son reste de vin.
— Élise, vous n’êtes pas raisonnable du tout.— Chut petit menteur ! Vous dites une fois encore le contraire de ce que vous venez de penser. Et si nous faisions un petit essai tout de suite.

Il devint cramoisi, c’était comme si elle avait lu directement dans son esprit. Il se sentait figé sur son siège, il la vit se déplacer rapidement et revenir avec un appareil photographique numérique qui devait valoir cher.
— Mais non ! Il n’en est pas question.— Simon ! Ne fais pas l’enfant !

Entendre son prénom prononcé de cette manière comme le claquement d’un fouet le déstabilisait. L’ordre qui suivit le fit taire. Il était surpris par le tutoiement et le changement de ton. Elle vint lui prendre la main pour l’entraîner dans le salon. Au passage, elle éteint la lumière de la salle à manger, un geste qui le contenta. En entrant dans la pièce, il se rendit compte qu’elle s’était organisée pendant qu’il préparait le repas. En plus de l’éclairage normal de la pièce, il y avait maintenant des petits projecteurs. Cela changeait l’ambiance, cela lui fit comprendre pourquoi le sac paraissait si lourd. Elle le fit asseoir dans le sofa lui disant d’attendre qu’elle fasse quelques petits réglages. Abasourdi et silencieux il la regardait bouger, la trouvant gracieuse dans tous ses mouvements. Fine, élancée et vraiment musclée, une belle jeune femme très souriante.
— Voilà ! Je suis prête, nous pouvons commencer.— Mais...— Ne fais pas le bêta, ne t’occupe pas de moi, tu retires tes vêtements petit à petit pendant que je prends des clichés.— Mais c’est que...— Pff ! Que quoi ?— Je n’ai pas... Elle...—.....— Je ne vais pas te manger, parle !— Elle est petite...— Hihihi ! Et alors, moi j’ai des petits seins. Allez ! C’est parti.

Sans attendre, Élise s’était mise en mouvement, le flash crépitait et Simon finit par faire ce qui lui était demandé. Malgré la lenteur qu’il mit pour retirer ses vêtements, il était maintenant nu comme un ver. Il s’était immobilisé les mains devant son pubis pour dissimuler son intimité. Pendant quelques secondes Élise continua à faire crépiter le flash.
— Ah non ! Pas de ça retire tes mains,
Les sourcils froncés elle s’était immobilisée face à lui tenant d’une main le gros appareil. Sa main libre s’appuyait sur sa hanche. Il était rouge de honte, pourtant il la trouvait belle dans sa robe. Le tissu s’arrêtant un peu au-dessus des genoux, il se dit que ces belles jambes ressemblaient au pistil sortant de la corolle d’une fleur. En même temps il pensait qu’il y avait quelque chose d’anormal de se laisser manipuler de la sorte sans réagir.
— Simooon !

Le contact de la main fine sur sa joue le fit tressaillir. Il n’y avait pas prêté attention, elle était maintenant très proche de lui. Il se sentait subjugué par ses yeux bleus, elle lui souriait toujours, il venait d’écarter ses mains et était en attente.
— Ha, oui..., en effet petite, mais vois-tu bien proportionnée avec le reste. Elle est fine, hihi... Non je ne moque pas.

Les bras ballants, il restait silencieux pendant qu’elle tournait autour de lui sans utiliser son appareil.
— Tu es plutôt bel homme, tes jambes et tes hanches sont fines, tu as de jolies fesses rebondies... Ho ! Mais dis-moi tu as des tétons plus gros que les miens, je vais être jalouse si cela continu. Tu es beaucoup mieux foutu que mon papy. Petit bémol en ce qui concerne ces quelques poils disgracieux,

À nouveau elle lui faisait face, il avait honte et il sentait la chaleur de son visage. Élise le regardait fixement ce qui augmentait sa gêne. Brusquement, il sentit des doigts se refermer sur son sexe. Simon eut l’impression de recevoir une décharge électrique. Par réflexe son bassin était parti en arrière pour se soustraire à la main qui venait de le saisir au bas-ventre. La pression augmenta aussitôt jusqu’à raviver la douleur. En souriant, elle le tenait fermement, il regardait le joli visage et le regard décidé.
— Aïe ! Vous, tu me fais mal.— Pardon, je ne voulais pas, mais avec les petits garçons récalcitrants il faut agir. Je veux faire des photos et tu dois faire en sorte qu’elles soient réussies. Tu as dû voir comment les mannequins défilent.— Oui, mais elles ne défilent pas toutes nues,

En guise de réponse la pression de la main s’accentua, il poussa un gémissement et hocha de la tête pour donner son assentiment.
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